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Critiques de Koren Shadmi (115)
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Love Addict : Confessions d'un tombeur en série

C'est lors d'un vide-grenier que K. rencontre Michelle. Elle a craqué non seulement pour ce vieux fauteuil-mystère rouge mais aussi pour lui. Ce même fauteuil qui finira en morceaux après une énième dispute, 18 mois plus tard. C'est tout déprimé, échaudé et en pleine perte de confiance en lui qu'il fête son anniversaire avec ses deux amis. Bien décidé à rester seul plusieurs mois et incapable de coucher avec une fille pour satisfaire un instinct primaire. Un soir, son ami et colocataire, Brian, décide de l'inscrire sur le site de rencontres "Lovebug". Si, au début, malgré les nombreux courriers envoyés, les réponses se font rares, celles-ci ne tardent pas à envahir sa boite de réception...



Dans Love addict, comme son nom l'indique, K. va se révéler sous un nouveau jour, à savoir tombeur de ces dames qui va enchainer les rendez-vous. Des rendez-vous pour certains surprenants, d'autres décevants, enrichissants ou encore agréables. K. va se surprendre lui-même tant son comportement ne lui ressemble pas. Koren Shadmi nous offre une chronique sentimental enlevée et drôle interrogeant sur la finalité de ces sites de rencontres qui foisonnent. Un album moderne donc, vivant et accrocheur où l'on suit le jeune homme batifolant de filles en filles. Graphiquement, le trait épuré et la couleurs à dominante bleue et rose servent parfaitement cet album surprenant qui donne à réfléchir...
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Love Addict : Confessions d'un tombeur en série

K. n'est pas un modèle de confiance en soi.

Aussi, après une énième rupture amoureuse, c'est avec l'entrain d'un cheval mené à l'abattoir qu'il va céder à son colocataire et sa demande insistante de lui torcher un profil qui envoie du bois sur le site de rencontres du moment, Lovebug.

Huuum, perso, rien que l'accroche du site me questionnerait un chouïa, mais bon.

K., qui ne fait pas dans la céréale, va pourtant multiplier les rencontres spéciales et user d'"extra-boule" à l'envi, le vil petit coquinou...



Bienvenue dans le monde merveilleux de l'amour 2.0.



Koren Shadmi dissèque, de façon plutôt fine et interrogative, ce que sont ces supermarchés virtuels vous promettant un amour éternel avoisinant les 2'36 pour les plus endurants.

Totalement lucide sur les attentes réelles de ces profils, au mieux décevants, au pire vous donnant l'impression d'être tombé dans la quatrième dimension dès le premier rencard tant le différentiel entre portrait, forcément flatteur, et réalité, douloureusement tronquée, vous explose à la gueule de façon récurrente, l'auteur appuie là où ça fait mal, en gros entre le pif et le panard, en soulignant le côté addictif de la chose flattant parfois l'égo mais soignant rarement la toquante.



Le trait est épuré, les dialogues pertinents et les situations cocasses.

Love Addict pourrait faire l'éloge du coup rapide tiré sans conséquence émotionnelle mais s'avère beaucoup plus profond qu'il n'y paraît.

Se fendant même d'une p'tite morale ultime : et la tendresse ? bordel !



À découvrir.



3.5/5
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Love Addict : Confessions d'un tombeur en série

Il était amoureux - enfin installé en couple, quoi - et il peine à se remettre de la rupture. Pas grave, il attendra un an pour retrouver une autre fille, comme d'hab. Son vieux pote lui conseille 'Lovebug', son site de rencontres préféré, parce que franchement, se passer de sexe plus d'un mois, c'est pas possible, enfin !!!

Il hésite : les coups d'un soir, c'est pas son truc.



Après quelques rendez-vous peu concluants (la 'cyber-grosse' (sic), la névrosée, la bavarde-saoulante, la coincée qui veut direct des mômes - bonjour les clichés et le respect !), il arrive à mettre des filles dans son lit, c'était l'idée de départ. Et y a de la chaudière, dans tout ça : il fait hurler d'extase les petites meufs qu'il a pé-cho sur le net, il se prendrait presque pour le roi de la quéquette, le brave gars, son coloc n'en revient pas...

Mais ne va-t-il pas y laisser sa santé ? Il n'a plus le temps de dormir, il risque les MST. Il s'emmêle les pinceaux parce qu'il entretient plusieurs liaisons en même temps. Les femmes sont moins prêtes à partager que les hommes, on dirait, vu les réactions de certaines.



Un album qu'on lit d'une traite, pour savoir si l'arroseur sera arrosé, parce qu'on a un peu l'impression que les filles sont lésées, dans l'affaire.

Et pour quoi d'autre ? Je ne sais pas. Les scènes se répètent à l'identique, les deux types ne sont pas franchement sympas, l'ensemble est assez macho (de la bombe à gros nibards, sinon rien), m'a-t-il semblé, mais peut-être est-ce le jeu dans ce genre de rencontres ? Il faut dire qu'on a ici un point de vue masculin, mais comme les 'proies' féminines semblent averties, pourquoi pas...
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The velvet underground : Dans l'effervescen..

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée "All tomorrow's parties : Au cœur du Velvet Underground".

Cet ouvrage nous permet de découvrir ou redécouvrir l'histoire tumultueuse du Velvet Underground, le groupe de rock américain qualifié de « plus influent de notre époque » par le New York Times.

Issu de l’emblématique scène artistique du New York de la fin des années 60 et porté par l'esprit brillant et indompté de ses membres fondateurs, Lou Reed et John Cale, le Velvet Underground compte aujourd’hui parmi les légendes du rock.. mais il n'en a pas toujours été ainsi..

"All tomorrow's parties : Au cœur du Velvet Underground" est un roman graphique que j'ai souhaité lire, appréciant Andy Warhol. Ici, il est plus un personnage secondaire que le personnage principal (même s'il tient un rôle très important) mais je n'ai pas été déçue pour autant.

Andy Warhol est là malgré tout, d'ailleurs au début ils se retrouvent lors de son enterrement. J'ai aimé comment on part de cet événement pour revenir en arrière, dans le passé du groupe.

Nous suivons surtout Lou Reed et John Cale, les membres fondateurs du Velvet Underground. Je les connaissais de nom, sans plus. De même que le groupe, écouté de mon mari. Toutefois, je suis bien incapable au premier abord de donner de tête le nom de leur chanson. J'ai donc appris de nombreuses informations sur le groupe :)

J'ai trouvé ce roman graphique très intéressant.

Le scénario tient la route, on apprend plein de choses sur les fondateurs du groupe, sur leur musique, leur façon de vivre.. C'est pas mal du tout.

Les graphismes et la colorisation collent parfaitement avec l'ambiance des années 60, le scénario.

Je n'ai pas eu de coup de cœur toutefois j'ai apprécié ma lecture, que je note quatre étoiles.
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Bela Lugosi : Grandeur et décadence de l'immo..

De son enfance au sein d’une famille de banquiers et à l’âge adolescente où il décide de son destin jusqu'à une clinique des décennies plus tard alors qu’il est un homme fatigué et envahit par ses cauchemars.

on suit le parcours de cet homme plein d’illusions et de rêves, mais aussi sa trajectoire où seules comptent ses réalisations. un acteur surtout connu pour son rôle titre de Dracula , film qui sortira pour ses 47 ans.

Cette biographie revient sur le destin de ce jeune hongrois et permet de situer l’Histoire européenne des années 1900 au tournant de la première guerre mondiale.

Boire et déboires d’un acteur habité par ses personnages jusqu'à la folie. On croise les personnalités Hollywoodiennes de l’époque, Boris Karlof, Éd Wood....
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Bela Lugosi : Grandeur et décadence de l'immo..

L'auteur Koren Shadmi dont j'avais grandement apprécié « Love Addict » et « Mike's place » ou encore « Le voyageur » récidive avec Lugosi qui raconte la vie du célèbre auteur de Dracula. Il est vrai que son nom m'était totalement inconnu. Pour moi, l'acteur du célèbre vampire des Carpates était Christopher Lee mais il ne sera pas du tout évoqué dans cette œuvre.



Il faut dire qu'on est dans une période des années 30 qui est bien antérieure à ces productions qui ont surfé sur la vague du succès. Visiblement, l'acteur d'origine et de nationalité hongroise s'est imposé à Hollywood dans ce rôle phare après une décennie de petits rôles divers. Par la suite, sa vie connaîtra des hauts mais surtout des bas jusqu'à la déchéance dans la drogue et la pauvreté.



Bref, on nous conte sa vie, son parcours, son ascension et sa descente aux enfers sans nous cacher son caractère parfois exécrable avec les femmes. Cela se terminait souvent en divorce. Il a été marié 5 fois pour la petite histoire.



On apprendra surtout qu'il avait refuser de jouer dans Frankenstein qui connut un succès très retentissant. Parfois, on peut manquer de flair. Pourtant, il ne sera sollicité que pour les films d'horreur dont il deviendra le porte étendard comme s'il était resté prisonnier du rôle de Dracula. Par la suite, il aura une grande relation de collaboration avec le réalisateur (le plus mauvais de tous les temps) Ed Wood dont on se souvient tous du film de Tim Burton joué par Johnny Deep.



Personnellement, j'ai beaucoup aimé cette biographie car la vie de Béla Lugosi ne manque pas de charme, c'est un parcours assez atypique qu'on peut découvrir au travers de cette bd. Cela m'a également permis de faire connaissance avec cette figure du 7ème art qui fut également broyé par le système hollywoodien.
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Bionique

Victor Steiner est un nerd, un adolescent féru d’informatique, de jeux vidéo, nul en sport, qui n’intéresse pas les filles et souffre douleur des caïds du lycée. Patricia Partzlaus est, elle, très jolie et fille d’un grand patron d’une société de robotique. Le trait est assez raide, presque maladroit, mais non dénué d’élégance, dans la veine des courants de la bande dessinée underground américaine. Les couleurs sont assez naturelles, associées à la qualité du papier et confère une ambiance intimiste et feutrée. C’est l’histoire d’une rencontre, une histoire d’adolescents, de mal-être, mais c’est aussi une histoire de science fiction qui porte sur la haute technologie, la bioéthique, Patricia, suite à un accident, va se retrouver transformée en être bionique. L’aspect science fiction reste en arrière plan mais il apporte un poids, une dimension dramatique et lyrique au récit, comme une représentation du passage à l’âge adulte, où tout est truqué où l’intérêt personnel passe avant les sentiments, un monde cruel et violent auquel les jeunes ne sont pas préparés. C’est un récit dur, fort, mais assez désespérant, et au final, une lecture marquante.

PS à ne lire que si vous avez fini la lecture : Je ne suis pas d’accord avec la conclusion de Lysette qui dit que le récit se termine par une avancée technologique et un désastre sentimental, ce qui arrive au chat est là pour le contredire, le récit se conclut plutôt sur un désastre éthique et le désastre sentimental n’est alors qu’une manière de s’en protéger.
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The velvet underground : Dans l'effervescen..

N'étant pas férue de Velvet Underground, davantage de Lou Reed, mais ayant envie d'en apprendre plus sur ce groupe qui a longtemps été considéré comme une simple créature d'Andy Warhol, je me suis laissé tenter par une histoire graphique de celui-ci, dont la genèse nous est racontée du début à la fin, dans les moindres détails, par son auteur, Koren Shadmi.



L'on découvre donc, des balbutiements du groupe à sa déliquescence, ce qui l'a construit, une complémentarité musicale et individuelle de Lou Reed et de John Cale, qui se sont rencontrés par hasard à New York, mais aussi ce qui l'a détruit, cette même complémentarité qui est devenue, progressivement, affrontement d'egos, exacerbé par les délires paranoïaques de Reed qu'accentuaient ses prises de drogue à la Factory, lieu de rencontre de tous les poulains de Warhol, qui avait repéré, entretemps, le groupe déjà constitué, et y avait adjoint Nico, actrice et mannequin, pour le chant.



Le récit est complet, précis, l'on sent bien le travail de recherche qu'a demandé la réalisation de l'oeuvre, tant pour raconter l'histoire du groupe, que pour parvenir à faire prendre conscience de ce qui avait d'abord réuni, puis séparé, ses frontmen. C'est aussi ce que montrent les graphismes, à la fois réalistes dans les traits, permettant de reconnaître avec facilité chacune et chacun, mais aussi les lieux emblématiques représentés, mais jouant sur des couleurs plus surréalistes, pour davantage nous ancrer dans l'ambiance, et des années 1960-1970, et de la Factory.



Une découverte intéressante, plaisante à lire autant qu'à regarder. Je remercie les éditions La Boîte à Bulles et NetGalley de me l'avoir permise.
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L'Homme de La Quatrième dimension

" The twilight zone", rien à voir avec les vampires, traduction en français " la quatrième dimension" série diffusée à la télévision dans les années 60 puis 80.

Une biographie du scénariste Rod Serling et des conditions qui l’ont mené de New York à Hollywood pour écrire quelques 156 episodes de la série, entre autre reprenant des temps forts de sa vie pour créer les lieux et les personnages TV, tels que son passage dans l’armée comme parachutiste et son goût pour la boxe.

un album en noir et blanc comme le cinéma et la télévision à ses balbutiements; et des noms comme Ray Bradbury et Steven Spielberg qui ont croisé la route de Serling.
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Love Addict : Confessions d'un tombeur en série

Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il s'agit d'un récit autobiographique, réalisé par Koren Shadmi pour le scénario, les dessins et la mise en couleurs. La première édition date de 2016.



Prologue : K (Koren) et son pote Brian sont chacun assis sur une chaise devant les marches qui mènent à l'entrée de l'immeuble où se trouve leur appartement. C'est l'été : ils ont une demi-douzaine de trucs à vendre, et surtout ils regardent passer les filles. Brian trouve que c'est le paradis, K que c'est un véritable supplice chinois. Brian se lève pour aller chercher à manger, et il demande à K de ne pas vendre son Transformer sans lui. Après son départ, deux copines s'arrêtent et souhaitent savoir combien ils vendent une de leurs chaises. K et elle se mettent d'accord sur 20 dollars. Avant de partir, elle lui laisse sa carte : Michelle Rove, réalisatrice de documentaires. Brian revient et félicite K pour la vente. Un an plus tard, Michelle et K emménage ensemble, et elle apporte la chaise qu'elle avait acheté à K. 6 mois plus tard, l'acrimonie est palpable et ils rompent. C'est l'hiver : K avec son pote Brian et un autre fête son anniversaire au bar Union dans Brooklyn. K explique qu'il est encore sous le coup de sa séparation avec Michelle. Les deux autres lui font observer qu'il y a plein de filles libres dans le bar qui est un lieu de rendez-vous bien connu, qu'il n'a pas à chercher un nouveau grand amour, mais qu'il peut chercher le coup d'un soir. K répond que ce n'est pas son truc, qu'il ne pense pas comme ça. Brian lui fait observer que les femmes ici présentes cherchent exactement la même chose que lui.



De retour dans leur colocation, Brian pousse K de son ordinateur et lui ouvre un compte sur le site de rencontre Lovebug. Puis il réinstalle K devant le clavier et lui intime de compléter son profil. Il lui donne des conseils sur comment remplir en utilisant les statistiques de réussite des profils, sur la photographie à mettre dans son profil. Il ne reste plus qu'à attendre. Le lendemain soir, K n'a eu aucune réponse. Brian lui demande combien de messages il a envoyés : K répond 3. Son copain lui explique qu'il doit en envoyer au moins 60, et tous différents, personnalisés en fonction du profil de la dame. K se lance et en écrit 42 de plus. Il finit par avoir une réponse. Quelques jours plus tard, une femme lui indique qu'elle est au Mamma Bar et qu'il peut venir la rejoindre. Il hésite, Brian l'admoneste en lui disant qu'il doit y aller tout de suite. K répond qu'il arrive dans 15 minutes. Il rentre dans le bar et voit une jolie jeune femme au comptoir en train de descendre une bière. Il l'aborde : c'est bien elle. Il lui demande si elle a apprécié l'exposition sur les vins qu'elle est allée voir. Il sent l'odeur de l'alcool dans l'haleine de son interlocutrice. Elle fait une remarque sur les chaussures de K qu'elle trouve un peu féminine. Ils parlent de la gentrification du quartier. Elle accepte d'aller chez lui, tout en continuant à se montrer un peu sarcastique. Arrivée chez lui, elle lui demande s'il a quelque chose à boire. Ils s'allongent sur le canapé et elle enlève son teeshirt.



Le sous-titre est clair : les confessions d'un dragueur en série. Le lecteur suite K pendant un an de son premier rendez-vous au rendez-vous numéro 75. L'auteur ne montre pas les 75 rendez-vous, mais quand même 24. Le principe du récit est simple : K s'est fait plaquer, son copain l'incite à tester un site de rencontres, et K se prend au jeu, jusqu'à enchaîner les rencontres. Il a peine à croire à la facilité avec laquelle tout ça se passe quand il se rend compte qu'il a réussi à coucher avec 3 femmes différentes en 3 nuits, chose qui ne lui était jamais arrivé. Le titre est également explicite : K va devenir dépendant à ces conquêtes d'un soir, au sexe facile. Le lecteur est donc témoin du comportement d'un individu en proie à une addiction. Pourtant, il n'y pas de leçon de morale, à peine un regard moral sur ces pratiques. K n'est pas un monstre. Il rencontre des jeunes femmes consentantes. Il n'y a pas de rapport de force ou de manipulations malsaines, d'abus de faiblesse, ou de rapport non consenti. Le personnage est bien fait de sa personne, sans être un Apollon. Il choisit des jeunes femmes également bien faites de leur personne, selon ses critères de beauté, avec un fétichisme pour une rencontre (coucher avec une culturiste) mais pas pour les autres. Il n'y a aucune déviance sexuelle, aucune tromperie de part et d'autre sur la nature de la relation recherchée.



Pour raconter son histoire, Koren Shadmi dessine dans un registre réaliste avec un bon niveau de détails. Il représente très régulièrement les lieux où évoluent les personnages, la plupart relevant du quotidien. Le lecteur suit donc K dans des bars, dans son appartement en colocation, à une exposition d'art africain, dans un parc (une erreur tactique), dans un sexshop (une demoiselle un peu fofolle), dans un cinéma, dans un parc avec sa sœur, sur son lieu de travail (un studio d'animation). À chaque fois, il s'agit d'endroits avec des détails particuliers qui rendent les lieux plausibles et uniques. Les personnages se positionnent en fonction des meubles et des accessoires, interagissant avec le décor. Le passage le plus exotique se déroule à Atlantic City pour un week-end avec May, à jouer au Casino et à se promener le long de la plage. L'artiste se concentre sur l'objectif que le lecteur comprenne où se trouvent les personnages, sans passer en mode tourisme avec un luxe de détails qui seraient hors de propos. Il réalise lui-même sa mise en couleurs avec des couleurs douces un peu foncées, apportant plus de matière à chaque surface, sans utiliser d'effets spéciaux propres à l'infographie.



Le dessinateur utilise une approche naturaliste pour les personnages. Il n'exagère pas leur anatomie, ni leurs gestes. Le lecteur remarque qu'il adoucit les traits de leur visage pour les rendre plus expressifs, souvent sympathiques. C'est encore plus vrai pour le visage de K, très épuré, avec des airs qui évoquent parfois Woody Allen jeune. Il n'hésite pas à représenter la nudité y compris de face : il n'y a pas d'hypocrisie visuelle par rapport au sujet du récit. Pourtant les parties de jambes en l'air ne dégagent pas d'érotisme, et n'ont rien de pornographique. Il n'y a pas de gros plan de pénétration, ni sur les organes génitaux. Les rapports sont montrés en une page ou moins et comme étant une occupation tout ce qu'il y a de plus naturelle, quasiment dépourvue de toute charge affective. Cela n'empêche pas K de se montrer toujours respectueux de sa partenaire du soir, et que chacune se comporte de manière différente. Du coup, le lecteur se rend compte qu'il ne sent pas dans une position de voyeur, mais d'observateur d'un moment banal de la vie de K. Il peut admirer des corps féminins différents, il peut comprendre le désir de K, sans pour autant l'éprouver lui-même. C'est un phénomène assez étrange, comme si l'abondance de relations en venait à les rendre insignifiantes sur le plan du désir. Le dessinateur rend admirablement bien compte de la diversité des femmes, de leur individualité, prenant soin de leur attribuer des tenues vestimentaires adaptées aux conditions climatiques et à leur personnalité.



Le lecteur peut s'interroger sur le fait que le personnage principal ne soit appelé que par la lettre K, l'initiale du prénom de l'auteur. Mais rien ne permet de savoir s'il s'agit d'un récit autobiographique plus ou moins fidèle, d'une autofiction ou d'une complète fiction. Le titre et le sous-titre indique que le lecteur va observer un individu devenant dépendant, mais l'auteur ne va pas jusqu'à la déchéance, il ne sort pas de la normalité d'un jeune homme ayant décidé de prendre du bon temps. K profite des bons conseils de son ami Brian qui a plus d'expérience que lui. D'ailleurs tout du long, Brian est un plus gros consommateur que son pote, allant jusqu'à se créer un deuxième profil pour séduire des femmes qui ne seraient pas attirées par son profil initial. En fonction de ses propres convictions morales (et de sa santé), le lecteur se retrouve libre de porter le jugement qu'il veut sur la vie de K, car il n'y a que des adultes consentants. Les femmes ne se comportent pas en victime, ni même en victime consentante, et l'une d'elle utilise le corps de K quasiment comme un objet, uniquement soucieuse de son propre plaisir. Cette vie de bâton de chaise semble bien convenir à Brian, avec finalement peu de mauvaises surprises. Finalement la notion d'addiction reste sous-jacente, et l'auteur donne l'impression de forcer la dose pour le rencart 70, car il conserve un ton léger tout le long du récit. Pour autant, le dénouement ne tombe pas à plat. Il n'y a pas de justice immanente ni de punition morale. Il y a une situation qui met en lumière les limites affectives de relations de ce type.



La couverture semble promettre un récit sulfureux dans le genre : j'étais un accro des sites de rencontre. La lecture s'avère beaucoup plus agréable, dépourvu de côté malsain ou moralisateur. La narration visuelle se fait par des pages à l'ambiance douce, avec des dessins précis sans prétention photographique, et des personnages très incarnés, y compris les conquêtes d'un soir. Il n'y a pas d'hypocrisie visuelle sur le sujet, la nudité étant une évidence au vu du type de récit. Koren Shadmi ne diabolise à aucun moment ni le personnage ni la pratique, et le ton reste amusé, sans condescendance. Le lecteur est libre de se faire son opinion sur ce type de vie.
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Le voyageur

Un auto stoppeur se fait prendre par une vendeur de Bibles, lumière bleue, on s’imagine dans les années 50, juste à cause du modèle de voiture. L’auto-stoppeur n’est pas très bavard, pas du tout du genre hippie ou routard, plutôt taciturne et froid, le vendeur de Bibles apparaîtra en fin de compte bien plus inquiétant. Sept chapitres et un épilogue qui se passent à des périodes différentes dans l’avenir ou le passé, avec des ambiances différentes, des tonalité chromatiques différentes, un personnage récurrent, le voyageur, une histoire d’immortalité, de science-fiction. C’est une longue quête qui s’étale sur plusieurs centaines d’années, et quand les pièces du puzzle se réunissent, l’apparente dispersion du démarrage part vers une fin pessimiste, terrible et forte. J’ai aimé cette progression crescendo subtilement rythmée, on part d’un délire assez flou, puis on monte dans l’horreur et le désespoir, en partant d’une histoire de mœurs, on se dirige vers de la science-fiction pure et solidement construite. Et le plaisir de lecture était au rendez-vous.
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The velvet underground : Dans l'effervescen..

The Velvet Underground, groupe mythique par excellence, reste finalement assez peu connu dans son histoire. Cet album les raconte.

L'auteur l'explique à la fin, avant de commencer les recherches cet album, il pensait mettre Andy Warhol au cœur de l'histoire. Hors, s'il a été important dans l'avancé du groupe, il ne reste qu'un personnage secondaire de leur histoire. Il se concentre en effet plus sur les parcours de Lou Reed et John Cole, de leur adolescence jusqu'à la séparation du groupe, avant d'évoquer sa reformation. Le récit est prenant, racontant une époque, qui marque un tournant de la société, et surtout les personnalités des deux membres du groupes, punk avant l'heure. Les deux hommes qui vont posé les bases d'une nouvelle façon de faire de la musique, avec l'émulation de la Andy Warhol Factory.

Côté dessins, le style de Koren Shadmi se rapproche des comics américains, avec des cases claires et régulières, des couleurs assez basiques et un coup de crayon assez simple. Parfait pour retranscrire cette époque qui a vu les oeuvres de Warhol ou de Lichtenstein au sommet.

Cet album raconte un pan majeur de l'histoire du rock au travers de l'histoire d'un groupe, faite d'amitié, de rivalité, de paranoïa et de drogues. L'histoire d'un mythe fondateur du rock.
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Bionique

Victor est un adolescent, ordinaire, pas vraiment un apollon, issu d’une famille modeste. Les beaux mâles, les costauds, le malmènent et le prennent pour un ringard. Mais Victor est aussi un geek, surdoué. Dans ce futur proche, il n’a pas sont pareil pour ressusciter de vieux ordinateurs ou de vieilles consoles deux qu’un ami à lui vend à prix d’or en profitant du gamin. Et puis un jour, dans sa classe, débarque Patricia. Une jeune fille splendide mais prétentieuse, qui agit comme une enfant gâtée. Victor devient son voisin de classe au cours d’histoire. Il tombe amoureux mais face aux autres camarades, ses chances de la séduire sont quasiment inexistantes. Patricia est la fille d’un grand patron de société qui est aussi l’employeur du père de Victor. La spécialité de la société est de créer des composants bioniques pour réparer les corps. Mais, Patricia se fait renverser par une voiture et est gravement blessée. Son père met tout en œuvre pour la soignée et la transforme en partie en robot grâce à la technologie de sa société. La jeune fille n’est plus la même et reste traumatisée par cette expérience. Elle se rapproche tantôt de Victor et s’en éloigne comme si elle ne le connaissant pas. Le pauvre Victoire, toujours amoureux malgré la transformation du corps de Patricia, tente toujours de devenir son amoureux…



Cette bande dessinée fonctionne comme un conte moderne. Dans ce futur proche, si les voitures conduisent à la place des humains, si les corps sont réparables, les adolescents sont toujours des adolescents. Ici, c’est la belle qui se transforme en bête mais elle garde encore beaucoup de charme Elle fait peur, est soumise, elle qui brillait de mille feux, à supporter le regard des autres, à être différente et à être jugée pour son apparence. Elle qui miraculeusement a survécu, reste traumatisée dans sa chair et dans son esprit. Elle maudit la société entière, se voue à son autodestruction, maudit son père au point de l’accuser que ce serait lui qui a provoqué l’accident, pour en faire un article commercial et sauver sa société. Victor est un garçon qui semble ordinaire et pourtant il a de la ressource. Il tombe amoureux et sait d’avance que ce ne sera pas simple. En plus, sa mère est très sévère avec lui et il a beaucoup de difficulté à échapper au dictat matriarcal. Victor s’accroche, Patricia le laisse s’approcher puis le répudie pour mieux revenir vers lui. Il souffre, il est éperdument amoureux. Patricia souffre aussi mais elle est du genre égoïste. Bref, il semble que e futur ne gommera pas les crises d’adolescences, les préjugés, les complexes des adolescents et la vision qu’en ont les adultes. Le graphisme est formidable. Le scénario aussi même si au final, nous enlèverions e côté science fiction de cette œuvre, nous serions dans le même thème, celui de la difficulté d’être adolescent, de trouver l’équilibre entre discipline et liberté absolue. A cette âge où l’on se croit invincible, pourquoi ces adultes nous étouffent sous le prétexte de nous protéger, avec cette excuse récurrente que ‘est pour notre bien ? J’ai juste presqu’été déçu par la chute mais je me dit qu’elle ouvre de nouvelles portes et je peux aisément imaginer une fin réversible, avec un détail qui pourrait rapprocher Patricia de Victor. Peut-on espérer une suite ou devons-nous simplement la rêver ? A voir, je resterai vigilant. U en numérique avec une très belle numérisation au format KINDLE.

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Le voyageur

Je me permets de reprendre le terme "d'anticipation philosophique" de FramboiseVanille ( cf sa critique), qui qualifie avec justesse cette bd.

Le récit qui nous est proposé par Koren Shadmi nous emmène sur les traces d'un voyageur dont on ne sait rien, et qui au fil des pages, se révèle être comme une sorte de témoin impuissant de la fin du monde, de la fin de l'humanité. L'apocalypse n'est pas encore arrivé, mais il est tout proche et il est présenté comme un événement inexorable. L'auteur y décrit la déchéance de l'espèce humaine, complètement insouciante de sa propre condition, qu'elle dégrade sans s'en rendre compte ( cf chapitre II Afterglow et chapitre IV Sur le grill) et qui se dirige vers sa fin inéluctable. le fait que la fin du monde soit annoncée comme telle est d'un pessimisme certain en égard à l'être humain. L'auteur porte un regard très sombre sur ses semblables, sans doute pour mettre en garde.

Le découpage du récit est fait de telle sorte que les chapitres nous révèlent peu à peu de quoi il retourne. L'histoire ne suit pas volontairement un ordre chronologique même si la progression nous emmène inmanquablement vers la fin, jusqu'à une page ultime qui sent le renouveau, une note finale qu'on pourra interpréter comme un espoir.
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Le voyageur

Il parcourt les États-Unis en auto-stop. Dans son sac à dos, du sable. Toutes les directions sont bonnes à prendre, le voyageur erre à la recherche du remède pouvant guérir son mal. Sa quête est la même depuis trois cents ans : il cherche à vaincre l’immortalité, cette malédiction qui lui fait traverser les siècles et constater à quel point la situation ne fait que se dégrader. Dans un futur proche, l’Amérique suffoque, les catastrophes naturelles s’enchaînent, une guerre a semé la désolation. La planète devient invivable et le voyageur continue à vivre malgré lui.



De la SF de haute voltige par un auteur israélo-américain dont l’univers graphique n’est pas sans rappeler celui de Frederik Peeters et de sa série aâma. La construction est imparable. Chaque chapitre, dessiné dans une gamme chromatique différente, peut se lire comme une histoire indépendante faisant partie d’un grand tout. Un grand tout qui se tient de bout en bout où l'on traverse différentes époques. Je craignais une fin sans réelle explication, un truc un peu mystérieux, hermétique et facile. J’avais tout faux. La dernière partie, explicitement intitulée « Où le voyage s’achève », donne les clés du cheminement du voyageur et offre une cohérence indiscutable à l’ensemble.



Excellent cet album, vraiment excellent. Sombre, désespéré, cynique, lucide. Je n’ose pas dire visionnaire mais on ne doit malheureusement pas être loin du compte. J’ai adoré parce que c’est une réflexion sur la solitude, le temps qui passe, l’inexorable fin annoncée à laquelle personne n’échappera. C’est le portrait sans concession d’un pays, et plus largement d’une planète, qu’une espèce s’acharne à détruire avec une minutie et une volonté sans faille. C’est un regard porté sur l’humanité qui ne laisse place à aucune illusion. C’est d’un pessimisme absolu, un pavé dégoulinant de noirceur lancé dans l’océan de feelgood tellement à la mode en ce moment.
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Le voyageur

Un homme, seul

Il fait du stop. Son seul bagage : un sac informe.

Des gens le prennent, invariablement ils veulent savoir ce que renferme le sac?

Il est immortel. D'où vient cette immortalité.

Comment devient on immortel. Et pourquoi quand tout s'enfonce autour de soi.

Est-ce le sauveur? Qui sait ?

Album complexe, peut être trop pour moi.

Que cherche l'auteur à prouver ?

La fin justifie t'elle le début?

Les chapitres ne se suivent pas. On avance, on revient. Une histoire chasse l'autre.

Album très coloré. Chaque chapitre a sa propre couleur. Le même nombre de vignettes par page. Peu de personnages par vignettes. Le héros Lucas, l'immortel est taiseux. Les autres parlent. le dessin est intéressant. Le trait est ferme.

J'ai lu cette BD facilement avec un certain bonheur, il aura manqué, à mes yeux, un petit rien pour que ce soit grandiose.

Auteur que je découvre.
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Bela Lugosi : Grandeur et décadence de l'immo..

Cette bande dessinée a suscité mon intérêt car je connaissais Bela Lugosi d'abord par le film "Ed Wood" de Tim Burton, puis par le "Dracula" de Tod Browning qui m'a permis de découvrir le jeu de ce grand acteur et sa diction si particulière qui donne au célèbre vampire un côté à la fois plus authentique et plus inquiétant. J'ai ensuite eu l'occasion de voir des extraits des prestations de Bela Lugosi dans les films d'Ed Wood.

Je trouve que les dessins de Koren Shadmi arrivent plutôt bien à rendre l'atmosphère des extraits qu'il reproduit. J'ai aussi apprécié les extraits que je n'avais jamais visionnés, en particulier ceux des films réunissant Lugosi et son rival Boris Karloff.

Que dire de l'histoire? C'est le triste récit d'un grand acteur qui a connu une gloire immense mais plutôt courte, puis une longue traversée du désert jusqu'à sa mort. S'ajoutent ses déboires conjugaux et ses problèmes de toxicomanie.

C'est néanmoins assez plaisant à lire.

J'ai été un peu déçu par la rencontre entre Bela Lugosi et Ed Wood qui a simplement lieu sur un plateau de tournage où ils sont présentés par un tiers. Je me souvenais de la biographie fantasmée par Tim Burton, où celle-ci se déroule dans un magasin de pompes funèbres où l'interprète du comte Dracula était venu essayer des cercueils. Dans ce cas, la fiction surpasse la réalité.

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Mike's place

Wahou, quelle BD ! Avec un maximum de retenu, Jack Baxter et Joshua Faudem abordent un thème outrageusement sensible, mais terriblement actuel dans ce XXIème siècle : les guerres de religions.



Cette bande-dessinée retrace une histoire vraie, qui s'est déroulée en 2003 dans un bar de Tel-Aviv, en Israël : le Mike's Place. Ce bar a la capacité d'accueillir tout un tas de personnalités aux origines bien différentes ; des Français, des Israéliens, des Américains... c'est ce qui fait la renommée de ce lieu de fête, où religion et politique sont des mots bannis. Jack, un journaliste Américain, se prend de compassion pour l'histoire de ce bar, et décide de faire un reportage sur la figure de Mike's Place, pour montrer le vrai visage d'Israël. C'était sans compter sur un attentat-suicide qui va survenir aux portes du bar, faisant de nombreux dégâts et causant la mort de plusieurs personnes présentes sur les lieux.



Mike's Place dénonce le terrorrisme, les violences commises à cause de religieux trop engoncés dans leurs croyances, menant à la haine, à la destruction et à la terreur. Dans ce bar où la convivialité est de mise, tous les clients cohabitent, discutent, se rejoignent pour faire la fête et passer du bon temps, en vu d'oublier les tracas quotidiens. Alors même que nous sommes en plein coeur de la ville d'Israël, réputée pour sa violence et ses guerres ravageuses, les populations ne suivent pas toutes l'avis d'un même homme. Le bar du Mike's Place est un exemple type de la possibilité de cohabitation d'origines et de religions diverses au sein d'un même lieu.



Mais Mike's Place est avant tout une histoire poignante. Une histoire d'attentat suicide, qui m'a fortement rappelée le roman de Yasmina Khadra L'attentat que j'ai lu il y a quelques années de cela. Des hommes transportant des explosifs attachés à leur ceinture, qui se rendent dans les lieux les plus fréquentés, pour ensuite se faire exploser et causer un maximum de dégâts. Suite à cet épisode, tout devient très sombre. La figure majeure du bar est décédée ; mais les principaux actionnaires du Mike's Place décident de réouvrir très rapidement le bar, pour ne pas donner raison aux terroristes. Les jolies planches réalisées par Koren Shadmi mettent en scène la violence des attaques, la tristesse des proches des victimes et la force mentale des Israéliens.



Cette bande-dessinée est ce que l'on peut qualifier de grande leçon de vie. Il ne faut pas généraliser et placer toutes les personnes dans un même panier : Israël est un pays dangereux, en guerre contre la Palestine depuis des années, certes. Mais il est également un pays accueillant, respectueux des religions d'autrui, positif et optimiste. Moi qui ne suit pas vraiment une adepte de ce genre de littérature "historico-religieuse", j'avoue m'être plongée avidement dans l'histoire.



Très bonne BD ; autant au niveau des images graphiques que des thèmes abordés ; attentat, guerres de religion... J'en ressors grandis, touchée, peinée, mais heureuse d'avoir découvert une telle histoire. Je le conseille - à mettre entre les mains d'un public suffisamment averti !
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L'éveil du maître du donjon

Biographie dessinée de Gary Gygax, créateur du jeu de rôle Donjons & Dragons. Nul doute que ce jeu a révolutionné le monde du jeu réel et numérique ! L'intrigue de David Kushner est bien menée, que ce soit pour les joueurs ou pour les curieux. Les dessins de Koren Shadmi sont simples mais précis et efficaces. Une biographie réussie.
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Love Addict : Confessions d'un tombeur en série

C'est une chronique sentimentale des plus réussies par un auteur israelien vivant depuis de nombreuses années aux States. Cela fait de cette oeuvre quelque chose d'assez original à partir d'un récit tout simple d'un trentenaire n'arrivant pas à se fixer dans une histoire d'amour. Suite à une rupture, il s'inscrit sur un site. On va voir son évolution au fil des rendez-vous où il devient un véritable serial lover après avoir connu tant de déconvenues avec la gente féminine.



Je préviens simplement les féministes qui risquent d'y voir une oeuvre particulièrement macho où elles sont réduites à de la chair fraîche, ce qui ne sera pas pour les réjouir. Mais bon, l'expression de l'art et de l'histoire doit passer par ces quelques aspects un peu désagréables pour nous montrer la finalité qui reste dans une certaine moralité. Chasser les demoiselles en détresse est une véritable partie pour beaucoup d'hommes, c'est malheureusement assez courant.



Pour le reste, j'ai apprécié le trait graphique assez prononcé ainsi qu'une narration assez fluide. La lecture s'est révélée assez agréable malgré le très grand nombre de pages et de rendez-vous divers qui flirtent certes avec la répétition. A réserver toutefois aux adultes en raison de scènes à la limite. Une thématique intéressante à savoir les réseaux sociaux qui jouent un rôle manifeste dans les rencontres de nos jours. Bref, c'est très moderne dans l'approche.
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