AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782369120490
184 pages
Ici même (09/11/2018)
3.1/5   25 notes
Résumé :
Dans un monde futuriste, Victor, un adolescent gentil et réservé, essaie sans grand succès d'attirer l'attention de Patricia. Lorsqu'il la retrouve à l'université, il découvre qu'après un grave accident dont elle a été victime, la jeune femme a été métamorphosée en une créature mi-femme, mi-robot.
Que lire après BioniqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Victor est un adolescent, ordinaire, pas vraiment un apollon, issu d'une famille modeste. Les beaux mâles, les costauds, le malmènent et le prennent pour un ringard. Mais Victor est aussi un geek, surdoué. Dans ce futur proche, il n'a pas sont pareil pour ressusciter de vieux ordinateurs ou de vieilles consoles deux qu'un ami à lui vend à prix d'or en profitant du gamin. Et puis un jour, dans sa classe, débarque Patricia. Une jeune fille splendide mais prétentieuse, qui agit comme une enfant gâtée. Victor devient son voisin de classe au cours d'histoire. Il tombe amoureux mais face aux autres camarades, ses chances de la séduire sont quasiment inexistantes. Patricia est la fille d'un grand patron de société qui est aussi l'employeur du père de Victor. La spécialité de la société est de créer des composants bioniques pour réparer les corps. Mais, Patricia se fait renverser par une voiture et est gravement blessée. Son père met tout en oeuvre pour la soignée et la transforme en partie en robot grâce à la technologie de sa société. La jeune fille n'est plus la même et reste traumatisée par cette expérience. Elle se rapproche tantôt de Victor et s'en éloigne comme si elle ne le connaissant pas. le pauvre Victoire, toujours amoureux malgré la transformation du corps de Patricia, tente toujours de devenir son amoureux…

Cette bande dessinée fonctionne comme un conte moderne. Dans ce futur proche, si les voitures conduisent à la place des humains, si les corps sont réparables, les adolescents sont toujours des adolescents. Ici, c'est la belle qui se transforme en bête mais elle garde encore beaucoup de charme Elle fait peur, est soumise, elle qui brillait de mille feux, à supporter le regard des autres, à être différente et à être jugée pour son apparence. Elle qui miraculeusement a survécu, reste traumatisée dans sa chair et dans son esprit. Elle maudit la société entière, se voue à son autodestruction, maudit son père au point de l'accuser que ce serait lui qui a provoqué l'accident, pour en faire un article commercial et sauver sa société. Victor est un garçon qui semble ordinaire et pourtant il a de la ressource. Il tombe amoureux et sait d'avance que ce ne sera pas simple. En plus, sa mère est très sévère avec lui et il a beaucoup de difficulté à échapper au dictat matriarcal. Victor s'accroche, Patricia le laisse s'approcher puis le répudie pour mieux revenir vers lui. Il souffre, il est éperdument amoureux. Patricia souffre aussi mais elle est du genre égoïste. Bref, il semble que e futur ne gommera pas les crises d'adolescences, les préjugés, les complexes des adolescents et la vision qu'en ont les adultes. le graphisme est formidable. le scénario aussi même si au final, nous enlèverions e côté science fiction de cette oeuvre, nous serions dans le même thème, celui de la difficulté d'être adolescent, de trouver l'équilibre entre discipline et liberté absolue. A cette âge où l'on se croit invincible, pourquoi ces adultes nous étouffent sous le prétexte de nous protéger, avec cette excuse récurrente que ‘est pour notre bien ? J'ai juste presqu'été déçu par la chute mais je me dit qu'elle ouvre de nouvelles portes et je peux aisément imaginer une fin réversible, avec un détail qui pourrait rapprocher Patricia de Victor. Peut-on espérer une suite ou devons-nous simplement la rêver ? A voir, je resterai vigilant. U en numérique avec une très belle numérisation au format KINDLE.
Commenter  J’apprécie          140
Victor Steiner est un nerd, un adolescent féru d'informatique, de jeux vidéo, nul en sport, qui n'intéresse pas les filles et souffre douleur des caïds du lycée. Patricia Partzlaus est, elle, très jolie et fille d'un grand patron d'une société de robotique. le trait est assez raide, presque maladroit, mais non dénué d'élégance, dans la veine des courants de la bande dessinée underground américaine. Les couleurs sont assez naturelles, associées à la qualité du papier et confère une ambiance intimiste et feutrée. C'est l'histoire d'une rencontre, une histoire d'adolescents, de mal-être, mais c'est aussi une histoire de science fiction qui porte sur la haute technologie, la bioéthique, Patricia, suite à un accident, va se retrouver transformée en être bionique. L'aspect science fiction reste en arrière plan mais il apporte un poids, une dimension dramatique et lyrique au récit, comme une représentation du passage à l'âge adulte, où tout est truqué où l'intérêt personnel passe avant les sentiments, un monde cruel et violent auquel les jeunes ne sont pas préparés. C'est un récit dur, fort, mais assez désespérant, et au final, une lecture marquante.
PS à ne lire que si vous avez fini la lecture : Je ne suis pas d'accord avec la conclusion de Lysette qui dit que le récit se termine par une avancée technologique et un désastre sentimental, ce qui arrive au chat est là pour le contredire, le récit se conclut plutôt sur un désastre éthique et le désastre sentimental n'est alors qu'une manière de s'en protéger.
Commenter  J’apprécie          170
Victor, lycéen geek, timide et tête de turc, est fou amoureux de la belle Patricia qui l'ignore totalement. Renversée par une voiture, cette dernière revient en cours métamorphosée après une longue convalescence : désormais mi-femme, mi-robot, Patricia n'est plus du tout la même, tant moralement que physiquement. Soudain plus accessible aux yeux du jeune homme, elle se révèle imprévisible et encore plus dangereusement désirable…

Un pavé mélangeant SF et récit d'initiation. le résultat est surprenant, ne cherchant pas à naviguer d'un genre à l'autre mais créant au contraire une alchimie aussi improbable que séduisante entre les aspects futuristes et la relation amoureuse ultra-réaliste de Victor et Patricia.

Koren Shadmi prend le temps de développer les interactions entre les deux ados, de l'ignorance à l'attirance, de la douceur à la douleur, des illusions à la dure réalité. Les personnages sont extrêmement fouillés, les caractères s'expriment dans toute leur complexité et les rôles secondaires ne sont pas là pour faire de la figuration. Victor, au départ touchant de naïveté, mis à mal, ballotté, manquant de confiance en lui et ne possédant pas les codes propres au jeu de la séduction, s'affirme peu à peu, certes maladroitement, mais avec une persévérance qui finit par forcer l'admiration.

Shadmi n'est pas du genre à céder aux tentations du feel-good gnangnan. La conclusion est certes un peu abrupte mais on y retrouve la noirceur et le pessimisme qui caractérisent son univers. Les histoires d'amour finissent mal en général et cette impossible histoire d'amour en particulier ne pouvait pas déroger à la règle.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
Commenter  J’apprécie          60
Je crois que je commence à avoir du mal avec les récits sur l'adolescence et la douloureuse transition vers le monde adulte des faux semblants et responsabilités auto-imposées fatalement délétères.

Ça doit venir de moi, certainement, mais cette énième variation sur le thème, matinée de SF transhumaniste, n'apporte pas grand chose, quelque soit le sujet.

Alors oui, c'est plaisant, cet environnement de lycée à l'américaine, jocks contre nerds, populaires contre losers, transformation des corps et éclosions des hormones, éveil à la sexualité et esquisse d'un jeu social basé sur l'apparence et l'appartenance à la meute à tout prix... C'est dur, c'est parfois cruel, démoralisant, même, mais encore une fois superficiel.

Avec un titre comme Bionique, je m'attendais à ce que la composante technologique soit un peu plus exploitée, plus puissante dans l'allégorie de la transformation du corps soudaine et définitive, le passage de l'enfance à l'âge adulte, mais là encore c'est n'est qu'une excuse, un choix esthétique, peut-être ?

Pas déçu, non, mais pas transcendé non plus.
Commenter  J’apprécie          20
Oui...mais non.

En toute honnêteté j'aurais pu adorer ce récit, cette plongé dans un monde proche du notre et pourtant si éloigné. J'ai apprécié les graphismes, tout comme nos deux personnages principaux.

Mais là où ça coince pour moi, c'est la fin, qui à mon sens n'amène pas la conclusion que j'attendais. J'aurais eu besoin d'une vraie avancée émotionnelle pour notre personnage, mais en réalité, la BD se conclu sur une avancé, certes, mais d'ordre technologique.

Dommage.

Bonne lecture à tous.
Commenter  J’apprécie          43


critiques presse (2)
BoDoi
23 novembre 2018
À coups de non-dits, de mensonges, Koren Shadmi bâtit une chronique sociale très fine, forte de son étrangeté pétrie dans l’incertitude.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
09 novembre 2018
Roman du passage à l’âge adulte mâtiné d’anticipation pas si extravagante que ça, Bionique est une lecture prenante jouissant d’un réalisation graphique impeccable.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tu as trop d’estime pour les adultes. Tu sais quoi ? Ils sont tout aussi paumés que nous
Commenter  J’apprécie          50
- Tu as trop d'estime pour les adultes. Tu sais quoi ? Ils sont tout aussi paumés que nous.
Commenter  J’apprécie          10
- Je découvre les avantages d'être une demi-boîte de conserve.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Koren Shadmi (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Koren Shadmi
Dans le 170e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente le parcours de Missak Manouchian, récemment entré au Panthéon, à travers deux bandes dessinées sorties récemment chez Les Arènes BD et Dupuis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Copenhague que l’on doit au duo Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Rijsberg, publié aux éditions Dargaud - La sortie de l’album Le champ des possibles que l’on doit au scénario de Véro Cazot, au dessin d’Anaïs Bernabé et c’est édité chez Dupuis - La sortie de l’album L’homme miroir que l’on doit à Simon Lamouret et aux éditions Sarbacane - La sortie de l’album The Velvet underground, dans l’effervescence de la Warhol factory que l’on doit à Koren Shadmi et aux éditions La boite à bulles - La sortie de l’album Sept vies à vivre que l’on doit à Charles Masson et aux éditions Delcourt dans la collection Mirages - La réédition de l’album Mauvaises herbes que l’on doit à Keum Suk Gendry-Kim et aux éditions Futuropolis
+ Lire la suite
autres livres classés : roman graphiqueVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (44) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4873 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}