AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Lauren Groff (257)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Matrix

Malheureusement, ce livre n'a pas marché avec moi..

Pourtant, partir dans un roman pour découvrir l'histoire de Marie de France m'intriguait beaucoup, mais le style et la narration très lente ont eu raison de moi. Je suis quand même allée regarder des articles et d'autres informations pour en savoir plus si elle, et j'aurai beaucoup apprécié découvrir ses textes lors de mes cours de littérature du moyen-âge.







Tant pis !



Commenter  J’apprécie          70
Les monstres de Templeton

LES MONSTRES DE TEMPLETON de LAUREN GROFF

Quand Willie revient à Templeton, on découvre un curieux animal marin de 16 mètres de long dans les eaux du port. Willie débarque chez sa mère Vivienne, elle est enceinte de son prof archéologue, elle a essayé de tuer sa femme et donc, elle n’a plus de boulot. Elle faisait des fouilles en Alaska. Sa mère est une ancienne hippie, pas vraiment ravie de retrouver sa fille et elle lui révèle que, contrairement à ce qu’elle lui avait toujours dit, son père n’est pas l’un des quatre hommes avec lesquels elle vivait en communauté à l’époque, mais quelqu’un originaire de Templeton. Or dans cette ville, elles sont très connues car elles descendent directement du fondateur de la ville. Vivienne refusant de divulguer le nom du père de Willie, elle va se mettre en quête d’informations, fouiller dans les papiers de famille, écumer les archives locales et interroger la vieille bibliothécaire. Elle reprend contact avec la ville, voit passer tous les jours le groupe des joyeux joggers, s’intéresse au musée du baseball et remonte le temps jusqu’en 1786 où cet ancêtre s’avérera être quelque peu différent de l’histoire que l’on raconte.

Encore une histoire d’identité, une recherche de paternité, le tout parsemé de petits meurtres entre gentilles dames présumées bien sages, de métissages imprévus tandis que la faculté se creuse les méninges pour déterminer l’espèce du monstre marin du port. Une écriture qui nous entraîne à vive allure, les pages défilent trop vite. J’aime décidément beaucoup Lauren Groff!
Commenter  J’apprécie          70
Les furies

Dans Les furies, j'ai beaucoup aimé certaines choses, détesté d'autres, et cette note qui ne dit rien, trois étoiles, annonce cette ambivalence.

La première partie m'a plus ennuyée qu'autre chose. Ils sont beaux, jeunes, talentueux, elle fait bouillir la marmite pendant que le grand artiste se cherche, puis quitte son job pour gérer le succès de Monsieur, se construisant en creux, dans le rôle de l'épouse. Lui est misogyne et horriblement égocentrique et charmeur, elle est parfaite et blonde, etc, rien de très bouleversant ici. La deuxième partie est plus intéressante, mais nécessite d'avoir lu la première, vu qu'il s'agit de la même histoire, mais le changement de point de vue souligne tous les secrets et les mensonges du premier. Là, oui, j'ai beaucoup plus accroché, même si cette femme s'enfermant dans le placard de la chambre pour retravailler les textes de son mari, et lui laisse ensuite croire que tout est de lui...Toute sa vie n'est qu'une quête pour le rendre heureux.... Et les scènes avec Ariel, quand elle est jeune, vues en flash-back, sont horriblement racoleuses et m'ont donnée envie de jeter le livre à travers la pièce.

Honnêtement, je ne saurais pas dire si j'ai aimé au final, mais je suis tout de même contente de l'avoir lu.

Commenter  J’apprécie          70
Les furies

Etats-Unis 1991. Mathilde et Lotto sont beaux et talentueux. Ils se rencontrent à la fac et se marient presque aussitôt à 22 ans. C'est le grand amour, pur et sans accroc, ils s'entraident, s'aiment et organisent souvent de grandes fêtes avec tous leurs amis. du moins, c'est la version de Lotto.

A la moitié du roman commence la version de Mathilde, où l'on s'aperçoit que les blessures de l'enfance peuvent laisser des traces toute une vie.

Un roman assez cru, assez vrai et assez bouleversant. le style est clair, direct, précis. le ton emphatique au départ puis de plus en plus grinçant. On se prend d'affection pour les personnages si attachants avec leur qualités et leurs défauts, leurs forces et surtout leurs faiblesses. On ne peut lâcher ce roman envoûtant avant de l'avoir terminé et on le quitte bouleversé en ayant envie de reprendre l'histoire du début pour voir les indices qu'avait peut-être laissés l'auteur pour nous faire comprendre que chacun a sa part d'ombre et que même si l'on croit bien connaître quelqu'un, on ne saura jamais quelle part de mystère il garde au fond de lui…
Commenter  J’apprécie          72
Les furies

J'ai voulu lire ce roman, car Barack Obama lui-même l'avait recommandé. Ma déception fut grande.

La première moitié du roman, celle qui raconte la vie de Lancelot, traine en longueur. On assiste à l'ascension de Lotto, d'un enfant puis d'un adolescent ingrat à un dramaturge reconnu, tout cela en passant par ses problèmes relationnels avec sa mère et la description de soirées avec ses admirateurs sans grand intérêt. Il faut attendre la deuxième partie de l'histoire pour revivre tous les précédents événements, cette fois narrés du point de vue de Mathilde, et sa vie à elle est beaucoup plus intéressante.

C'est assez étrange car ce couple, présenté comme fusionnel, ne l'est pas vraiment, chacun des deux n'est finalement pas si sympathique que cela. La fin est même un peu tirée par les cheveux.

Bref, j'ai trouvé que cette histoire s'éternisait et que ses protagonistes n'étaient guère attachants.
Commenter  J’apprécie          70
Arcadia

Il était une fois, dans les années soixante, un petit garçon, portant le doux sobriquet de Pouce à cause de sa petite taille, qui vivait parmi les siens dans une communauté hippie ; la bien nommée Arcadia – en référence, on suppose, à l'Arcadie de la mythologie hellénique dont parle Virgile et Ovide : à savoir un endroit privilégié peuplé de bergers vivant en parfaite osmose avec la nature.

Au fil des pages, on suit les pas de Pouce, enfant curieux, courageux et volontaire, des idéaux plein la tête, puis l'adolescent qu'il devient à l'esprit encombré de questions diverses sur la nature humaine, le monde extérieur, la folie des hommes qui les poussent à la destruction, enfin on le retrouve adulte, de plus en plus ancré dans la réalité, loin d'Arcadia, il est le père d'une petite fille qu'il élève seul, professeur de photographie, abandonné par sa femme Helle dont il est amoureux depuis toujours. Il foulera à nouveau le chemin de son paradis perdu, accompagnant Hannah, sa mère, au porte de la mort.

Arcadia était le projet magnifique d'une poignée d'Etres libres dont faisait partie les parents de Pouce, un endroit où il fait bon vivre, proche de la nature et des animaux. Un lieu de calme et de tranquillité, de solidarité, de débrouillardise. Peu de contrainte, beaucoup de liberté, énormément d'amour, de l'autosuffisance, de la musique, des échanges d'expériences et de connaisances...

Mais la réalité fauche les rêves de la communauté. Celle-ci a accueilli au fur et à mesure des années une trop grande quantité de personnes ne partageant pas toujours les mêmes idéaux : la drogue s'insinue dans la communauté, la violence apparaît, les enfants sont de plus en plus livrés à eux-même... et c'est la chute d'Arcadia.

Parachuté au Dehors, dans un monde dont il a tout à apprendre, Pouce continuera son existence en conservant fidèlement en lui les images et les gens d'Arcadia. Porteur d'une profonde humanité, il saura être au côté de sa famille pour le meilleur et pour le pire.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette fresque de Lauren Groff que j'ai découverte avec ce livre. Elle est l'auteure du roman, Les monstres de Templeton, et d'un recueil de nouvelles, Fugues, que j'ai forcément envie de lire.


Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
Commenter  J’apprécie          70
Arcadia

Cette critique étant la contrepartie de ma participation au masse critique, j ai bien du mal à faire selon mon procédé habituel de notation sur cinq tant je trouve que mon jugement doit être mûrement réfléchi ....

Justement tiens ... Réfléchi .... C est le mot qui colle pour moi le mieux à ce roman,je m explique :

Réfléchi pour le style d écriture, on sent que le projet à muri, il y a de la cohésion dans les différents chapitres,les époques,chaque personnage dont le caractère évolue selon les épreuves de la vie. Aucun détail essentiel n est epargne,les sensations transparaissent parfaitement à travers les mots jusqu à mes yeux, s impriment dans mon cerveau et parfois font mal ...

Réfléchi aussi car certains passages m ont pris aux tripes, par conviction? Désir inasouvi, parfois par expérience aussi ...

Je remercie vivement babelio,Plon, et masse critique pour m avoir permis cette surprenante découverte !
Commenter  J’apprécie          70
Matrix

Un roman historique intéressant, avec Aliénor d'Aquitaine comme personnage secondaire. L'héroïne est la bâtarde Marie de France, demi-sœur d'Aliénor, grande, massive, toute en muscle et en rage. En un mot immariable, raison pour laquelle elle est envoyée dans une abbaye misérable, pour l'éloigner de la cour. Mais Marie est pleine de ressources et fait prospérer cette abbaye au-delà toute attente.

Dans ce roman, il n'y a que des personnages feminins, les hommes sont à peine mentionnés. Les femmes sont politiques, intelligentes, manipulatrices, capables du meilleur comme du pire. Il y a beaucoup de sensualité, beaucoup de religion bien sûr.

J'ai quand même trouvé pas mal de longueurs. Dans le même univers, j'ai nettement préféré Les simples de Yannick Grannec et La nuit des béguines d'Aline Kinner, que je conseille chaudement pour les thématiques Moyen-âge, communautés de femmes et féminisme avant l'heure.
Commenter  J’apprécie          60
Matrix

Je dois confesser une passion pour la littérature médiévale née à l'université entre spécialité et cours d'anglo-normand. Ce qui fait que dans mon panthéon personnel (j'allais écrire petit, mais un panthéon ne peut être petit) il y a Marie de France dont les Lais tiennent une place importante dans ma construction littéraire. D'où la Pléiade en photo.

Alors imaginez ma stupeur et ma joie à la vue de Matrix, cette biographie romancée d'une femme que je pensais être l'une des rares à célébrer encore.



Lauren Groff, sous cette magnifique couverture bleue, offre un texte prenant qui suit cette abbesse à nulle autre pareil. Une jeune fille arrachée à la lumière d'Aliénor qui se retrouve dans l'humidité et l'austérité d'une abbaye anglaise où rien ne lui appartient. Une communauté de femmes pouilleuses ne vivant que dans l'espoir du salut divin. Mais Marie dont le sang royal bat sûrement plus fort a une autre ambition. Et pas à pas, elle fera de ce lieu son chef d'œuvre labyrinthique. Pierre après pierre, elle monte son royaume espérant le regard de sa reine. Celle dont l'image n'a jamais quitté sa rétine.

Créatrice, elle le sera aussi par les mots, noircissant des feuillets entiers. Femme de lettres avant que l'on puisse imaginer que cela existe. Marie de France s'élève. Au point de faire de l'ombre à la si grande et si belle Aliénor.



Ma crainte en commençant ce roman, c'était de lire une histoire un peu forcée de féminisme à la sauce médiévale. A grand renfort de sororité. Alors, on n'échappe pas tout à fait à cet écueil mais j'ai pris un réel plaisir à intégrer sur 300 pages cette communauté monastique où se mêle des femmes si différentes, souvent arrivées là par hasard, enfin surtout sans avoir entendu l'appel divin. On se fait nonne pour bien des raisons qui ne concernent pas Dieu.

Et plus j'avançais dans ma lecture, plus j'appréciais ce côté mystique qui s'ajoutait au rythme immuable de la vie de la communauté religieuse.

Je dois vous avouer que les mots latins non traduits, les vêpres et les laudes, tout ça réjouit mon cœur de latiniste et de bibliothécaire patrimoniale. Donnez-moi un livre d'heures en latin et enluminé, ça suffira à mon bonheur !



Après des jours de disette littéraire, ce roman, pas parfait mais audacieux, a su me captiver. Et je ressors de ma lecture heureuse d'avoir retrouvé Marie de France et curieuse du reste de l'œuvre de Lauren Groff.
Commenter  J’apprécie          60
Matrix

Malheureusement je n’ai pas été très séduite par ce roman à l’écriture si particulière… Pourtant l’histoire me plaisait beaucoup mais je n’ai pas du tout accroché à la narration, très laborieuse et confuse. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre le texte, le style est trop expérimental. L’autrice utilise un vocabulaire inusité dont on se lasse assez vite et qui complique la fluidité (surtout en anglais…). Les dialogues sont narrés ce qui alourdit énormément le récit.



C’est dommage car le personnage principal, Marie de France, a une histoire passionnante et ce roman a au moins eu le mérite de me faire découvrir cette femme, reconnue comme la première poétesse à écrire en langue vulgaire. Le portrait de Marie de France, présentée tour à tour comme impitoyable, mystique, moderne et courageuse aurait pu suffire à séduire les lecteurs.ice.s.



Je pense d’ailleurs que cette biographie pourrait faire un excellent film, avec Gwendoline Christie incarnant Marie de France ! Qu’en pensez-vous ??
Lien : https://fildespages.wixsite...
Commenter  J’apprécie          60
Les furies

Ce roman m’attend depuis sa sortie, mais il a fait l’objet de tant de critiques dithyrambiques que j’ai préféré laisser le temps au temps.

Je commence cette lecture, les yeux écarquillés sur une suite d’images d’un mauvais film des années hollywoodiennes, avec à l’écran des personnages qui sont des caricatures, style années 80.

Je suis également agacée par le procédé de mettre entre crochets certains passages.

Et pourtant, je sais dès les premières pages que je tiens un livre envoûtant ? Est-ce aussi certain ?

Première image idyllique Lotto (Lancelot) et Mathilde sur une plage, jeunes et beaux, « just married ».

Drôle de jeunesse pour Lotto de la Floride au New Hampshire.

Jusqu’au jour : « Voilà la réponse à toutes les questions. On pouvait laisser son moi de côté et se transformer en quelqu’un d’autre. On pouvait réduire au silence la chose la plus effrayante du monde. »

Puis surgit la question essentielle qui sous-tend le roman : « Quelle est la différence entre la tragédie et la comédie ? »

La réponse étant : « Il n’y en a pas. »

Des fêtes, des attentes d’un rôle pour Lotto et Mathilde paye les factures.

… « Hélas, des années plus tard, Lotto demeurait un homme ordinaire. »

Mais il finira par devenir Lancelot Satterwhite dramaturge à succès.

La construction de ce roman est calquée sur le procédé du miroir sans tain : équipé d’une vitre qui permet de voir à travers dans un sens mais pas dans l’autre. On ne voit que l’espace qui est éclairé. Si l’on inverse l’éclairage, on voit l’autre côté.

C’est ainsi que fonctionne Lauren Groff.

Pour en terminer avec cette première partie qui nous fait vivre un quart de siècle de ce couple avec les affres de la création, je l’ai trouvé saccadée, comme les gestes d’un couple faisant l’amour de façon machinale, sans affects.

Cela donne à l’ensemble un côté étrange, presque voyeur pour le lecteur.

La lumière change de place et c’est le côté de Mathilde que le lecteur découvre.

Le diable en jupon ?

Difficile d’en dire plus. Divulgâcher serait difficile tant l’histoire devient touffue presque confuse.

La première partie semait des indices qui laissaient augurer que l’empathie avec l’un des personnages ou des situations allait venir, mais il n’en est rien.

Si le lecteur reste avec l’envie de savoir, c’est dû à la construction.

Cette dernière est très maîtrisée, mais pour moi le style est rude sans finesse psychologique avec une surenchère d’effets théâtraux qui font que pour moi c’est trop.

La question que je me pose à la fin de cette lecture que reste-t-il de cette histoire, après 5 ans, pour les lecteurs qui ont aimé ce roman ?

Pour moi, une histoire trop intellectualisée pour me séduire.

A Lauren Groff : « il lui faut quelque chose de plus désordonné, de plus affûté, comme une bombe qui explose. »

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 14 janvier 2020.

Commenter  J’apprécie          60
Les furies

Première impression : encore une énième histoire de couple, d'autant plus que je venais de terminer Les complémentaires de Jens Christian Grondahl avec un ressenti plutôt mitigé. Mais il faut parfois persévérer en lecture sinon on manque le bateau. Ce roman, Les furies, participe de ce constat souvent éprouvé. Une histoire de couple, oui, d'apparence banale, mais construit et raconté de telle façon qu'on en reste rivé aux phrases qui défilent, dans l'espoir d'en apprendre un peu plus sur les personnages : Lancelot Satterwhite, dit Lotto, tombe en amour avec Mathilde Yoder (dans une autre vie, Aurélie). Ils se marient rapidement très jeunes et se vouent dès lors un amour inconditionnel. Mais tout n'est pas rose dans cette union fusionnelle. Petits et grands mensonges peuplent leur quotidien, entretenu savamment par Mathilde autour de Lotto : « Elle avait envie de se coller contre lui jusqu'à ce que cette belle innocence l'imprègne à son tour. » Calculatrice, déterminée, possessive, revancharde, Mathilde tisse sa toile et fait son nid. On assiste alors à un lent délitement du mariage rêvé, par Lotto dans la première partie et par Mathilde dans la seconde, plus dure celle-là. L'écriture est percutante et les ressorts dramatiques sont savamment dosés. Une belle surprise que cette lecture!
Commenter  J’apprécie          60
Les furies

C'est la première fois que j'arrête la lecture d'un roman en milieu du roman !

J'ai hésité de ce fait à publier une " critique", mais peut-être servira t'elle à "déculpabiliser celles ou ceux qui comme moi ont "calé" en cours de route !

Ce roman représente tout ce que j'exècre .... à savoir les personnages ( Lotto et Mathilde ) peu dignes d'intérêt sur le plan humain, sur leur mode de vie, leur vocabulaire "vulgaire" et débridé, sur ce matérialisme tapageur ( peut-être spécifiquement américain ! )...pour le style de Lauren Groff : pas enthousiasmant ! mais comme il est courant de dire " traduttore, traditore " .. il mérite sans doute une lecture en VO dans le contexte US ...
Commenter  J’apprécie          60
Les furies

Je ne comprends pas l'engouement autour de ce roman. Des personnages peu attachants, une histoire qui n'avance pas... Un grand sentiment de vide se cache derrière une écriture plutôt étouffante.

Je m'attendais à la dissection d'un couple, aux fêlures inéluctables, à des tromperies (Lancelot étant décrit dès le départ comme un séducteur)... Cela aurait certainement été assez cliché mais au moins il se serait passé quelque chose...

Ce Lancelot m'a agacée et cette Mathilde m'a ennuyée!
Commenter  J’apprécie          60
Les furies

Lotto, c’est l’élément flamboyant du couple. Gosse de riche, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une enfance et une adolescence compliquées, il rencontre Mathilde lors d’une soirée à la fac alors qu’il est au sommet de son sex-appeal et de sa gloire et là… c’est LE COUP DE FOUDRE. Finies les parties de jambe en l’air avec 97,9% de la gent féminine du globe, Lotto a vu un ange, il est fou amoureux et il s’apprête à vivre une histoire d’amour hors du commun, loin des banalités mortelles. Ils se marient aussitôt et on leur coupe les vivres. Qu’à cela ne tienne, ils vivront presque d’amour, d’eau fraîche et de soirées. D’autant que Lotto peut compter sur le soutien indéfectible de Mathilde alors que ses débuts en tant qu’acteur sont difficiles.



On va suivre comme ça, sur une chronologie pas toujours nette (la vache, à la page 52 ils avaient trente ans et ils ont pris dix piges dans la face à la page 53 sans prévenir), l’histoire de ce couple, objet d’admiration, de convoitise… Certaines longueurs m’ont empêchée d’apprécier à 100% cette première moitié du livre. L’atmosphère est très étrange, parfois surréaliste comme sur les planches d’un théâtre, il faut du temps pour s’en imprégner tout à fait, et oui, c’est un peu long.



Mais le coup de génie des Furies, c’est ce micro basculement, juste avant qu’on apprenne réellement à connaitre Mathilde, cette douce sirène irréprochable, toujours dans l’ombre d’un homme certes fou amoureux, mais qui prend parfois toute la place. Vous le sentirez plus que vous ne le lirez effectivement : quelque chose va changer. Le ton, essentiellement.



Parce que vous l’aurez compris, c’est Mathilde la secrète qui va nous intéresser en particulier. A travers son personnage, c’est tout le concept du couple qui se dévoile, des petites dissimulations au plus gros mensonges, des rêves aux compromis… Lauren Gross évoque le couple comme une troisième personne, ce qui est particulièrement intelligent je trouve. Et cette troisième personne diffère, au gré de l’ego, des dénis et des sensibilités. Comprenez : ce que vous avez lu jusqu’ici était vrai. Mais faux.



J’en suis ressortie profondément perturbée de cette lecture. Parce que la narration est dingue, que cette mise en scène théâtrale, c’est du jamais vu, que les personnages sont creusés jusqu’à plus soif, parce que c’est féministe, parce que Lauren Groff arrive à nous faire rêver et à nous faire peur en même temps à propos de l’amour absolu… Parce qu’il m’a laissé une impression folle, quelque chose qui ne s’explique pas. Et pourtant, je n’ai pas tout aimé, j’ai trouvé le temps long au début… Alors je suis dans cet entre-deux étrange, tout en sachant très bien qu’il pourra se retrouver entre mes pattes dans dix ans et m’exploser littéralement à la figure comme un chef-d’oeuvre. Je n’en sais foutre rien. Mais je n’avais qu’une envie après l’avoir lu, c’était en débattre pendant des heures.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
Commenter  J’apprécie          60
Les furies

Que dire de ce roman ? Il y a des passages absolument magnifiques et de longs moments où je me suis ennuyée surtout pendant la première partie avec Lotto, un peu trop longue à mon goût. C’est la seconde partie avec Mathilde qui me semble, et de loin, la plus intéressante car ce personnage est bien plus complexe et ensorcelant que Lancelot qui reste assez lisse avec son ego surdimensionné, son génie et l’homme d’un seul amour. Dans la seconde partie les masques tombent et on entrevoit la passion, la vengeance, la haine entre ces gens qui se connaissent. Les rapports tordus entre les êtres sont parfaitement bien décrits. Les coups bas sont ceux portés dans la vie, dans nos vies. La fin est étrange. Un peu déçue par ce roman très inégal.
Commenter  J’apprécie          60
Les furies

J'avais pourtant été prévenu (par des membres Babelio entre autres): il faut se taper 230 pages fastidieuses avant d' atteindre quelque chose d'un peu plus intéressant!

le roman, qui raconte la vie d'un couple, est effectivement divisé en deux parties. La première nous raconte l'histoire à partir de l'époux. Dans la seconde, ce sont les propos de l'épouse qui éclairent le lecteur.

Lancelot est un comédien médiocre qui devient subitement (un miracle ?) un compositeur de pièces de théâtre génial reconnu dans le monde entier! Son personnage se dévoile petit à petit au travers de multiples conversations lors de rencontres entre amis: le récit ne présente aucun intérêt et l'on se demande ce que fait Mathilde, son épouse, à la fois effacée et énigmatique, dans ce milieu de (riches) buveurs, drogués etc...

Mathilde tente de l'expliquer dans la deuxième partie. Elle le fait de façon plus directe, et la psychologie de son personnage apparaît plus clairement. Malheureusement, l'auteure use du début à la fin du roman, d'un style volontairement confus, mélangeant les situations, les époques, abusant de parenthèses pour des réflexions hors-récit.

L'éditeur fait la promotion de son livre en signalant que Barack Obama l' a proclamé meilleur livre de l'année. Il est clair que nos goûts ne sont pas les mêmes. Sûr aussi que Trump ne risque pas de faire la même déclaration: il ne comprendrait rien à cette histoire

Commenter  J’apprécie          60
Les furies

Une histoire d'amour contemporaine, américaine, qui me fait penser parfois à Trente ans et des poussières et de sa suite : La Belle vie , de Jay Mac Inerney , de sa description des milieux littéraires New-Yorkais .C'est bien écrit, je suppose que le lire en anglais permet de mieux en

apprécier le style mais l'intrigue en elle -même me semble un peu ,comment dire, "fabriquée ".
Commenter  J’apprécie          60
Les furies

Un nouveau coup de cœur!



Voilà un roman qui m'avait attirée pour le mot "dramaturge", et en effet le théâtre est très présent. Pas déçue de ce côté là, mais j'ai découvert bien plus!



Lotto rêve d'abord d'être acteur, de jouer Shakespeare, mais ne parvient pas à percer sur scène, c'est finalement l'écriture qui va le sauver . Au fil du roman, nous découvrons plusieurs extraits des pièces qu'il aurait écrites, on imagine des représentations, des mises en scène, et j'aurais volontiers assisté à certaines!

On redécouvre par exemple Antigone à travers une adaptation bien vue, de nombreux mythes, un univers qui m'a d'emblée séduite!



Et puis, il y a l'histoire du couple, racontée d'abord plutôt du point de vue de l'un, puis de l'autre, avec suffisamment du mystère et de rebondissements pour tenir en haleine!



Le poids de l'enfance, les rapports aux parents, la place des femmes aussi... rien n'est jamais tout noir ou tout blanc, les certitudes concernant un personnage s'effondrent vite.

Sous le vernis, le chaos.



C'est un roman prenant, avec des personnages que l'on n'a pas envie de quitter! Et des petites incises qui donnent un supplément de rythme ou de mystère... J'ai aimé la façon dont le roman est construit, cette rapidité du début où d'un paragraphe et d'une fête à l'autre, les années défilent, avant d'y revenir plus tard d'un autre point de vue...
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
Commenter  J’apprécie          60
Les furies

Au commencement la lumière, partout. Celle qui submerge et remplit. Deux jeunes gens fous d’amour s’étreignent face à la mer, ondulante. On dirait qu’ils flottent, Lotto et Mathilde. Le matin-même, ils se sont unis par les liens du mariage. Secrètement. Lui vient d’une famille aisée, l’argent coule à flots et l’amour maternel inonde. Elle, n’a plus de famille, aucune sûreté. Lotto est solide et solaire. Mathilde est pâle et discrète. À l’annonce de leur union trop rapide et irraisonnée, la mère de Lotto lui coupe les vivres. Loin d’être anéanti, le couple plonge dans la vraie vie. Il veut devenir comédien, ses cachets sont maigres. Alors Mathilde veille à payer loyer et factures en travaillant dans une galerie d’art contemporain. Ils sont jeunes, beaux, ardents, autour d’eux gravitent les amis et les connaissances, les agapes sont légions. L’existence comme une aventure, l’édification d’un destin, le soutien d’une épouse. Le monde du théâtre, son exigence, son bouillonnement, ses turbulences. Les espoirs déçus. Puis, l’illumination, la place de Lotto n’est pas sur les planches mais derrière les mots. Il devient en peu de temps un dramaturge reconnu et aimé.



Puis la révélation d’un ami d’enfance, brutale et cassante advient. Quelques mots seulement et l’édifice s’écroule. Lotto est transfiguré. L’ombre est devenue fantôme. On entre dans un autre roman. Un nouveau regard, sombre. Aveuglé par l’aura de Lotto, Mathilde apparaissait au second plan, effacée. Là voilà qui surgit de l’obscurité. Si la surface était lisse et pure, à l’intérieur c’est le chaos. Omissions, dissimulations, petits arrangements avec la vérité. On change de « focale » et tout devient différent. Une autre histoire se dessine peu à peu, on remonte le temps, par bribes, par images, par périodes. Scènes et Paysages se fissurent et par les interstices le puzzle des existences de Lotto et Mathilde se reconstitue. Nous sommes alors en pleine tragédie grecque ou Shakespearienne. Une tempête qui fait voler en éclats toutes les convenances.



Un roman exalté et impétueux où la noirceur flamboie, la vérité s’enténèbre et l’amour ruisselle. Laurent Groff dépeint avec force, style et lyrisme l’obscurité, la complexité et le mystère de l’âme d’un homme et d’une femme qui s’aiment.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Lauren Groff (1342)Voir plus

Quiz Voir plus

Un quiz plein d'étoiles (titres en littérature)

Quel écrivain, auteur de "Croc-Blanc", publie, en 1915, un roman fantastique intitulé "Le vagabond des étoiles" ?

Jack London
Romain Gary
Ernest Hemingway

10 questions
78 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , littérature américaine , bande dessinée , culture générale , poésie , étoile , littérature , livres , romanCréer un quiz sur cet auteur

{* *}