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Critiques de Léo Malet (365)
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Nestor Burma, tome 12 : Corrida aux Champs-..

Nouvelle enquête du célèbre Nestor Burma, adaptée des polards de Léo Malet par Barral s'inspirant de l'univers de Tardi.



Burma est plongé dans le monde du 7ème art mais aussi dans celui de la drogue. Une actrice, à la gloire passée, fait un retour remarqué dans un film et après une première pleine de promesses, est retrouvée morte chez elle, dans une situation laissant présager un suicide par consommation abusive de drogue.



Burma va être confronté à la partie sombre et opaque du 7ème art, avec ses ramifications avec la pègre. Il va découvrir les guerres intestines entre producteurs pour s'arracher telle ou telle vedette ou pour détruire une carrière voire plus si affinités.



Burla est aussi confronté au monde des starlettes prêtes à tout pour percer, avoir leur place parmi les étoiles, n'hésitant pas à payer de leur personne.



Le scénario est bien huilé, l'intrigue bien menée, le découpage des cènes est pertinent. La mise en couleurs réhausse le ton de l'histoire et les dialogues sont dans la veine cde Malet. On plonge dans l'atmosphère des films policiers des années 50, 60.



L'auteur pousse même le vice jusqu'à certains clins d'œil :

- allusion à "A bout de souffle" de Godard avec une vue de Belmondo au bras de Jean Seberg

- un maitre d'hôtel est le portrait craché de Robert Dalban, une des gueules du cinéma de cette époque

- un homme de confiance d'un producteur ressemble étrangement à Jean Constantin et est tout aussi taciturne que cet acteur

- il me semble avoir reconnu Henri Verneuil au détour de deux ou trois cases



N'ayant pas la prétention de tous les avoir identifiés, il n'est pas impossible que d'autres références m'aient échappé. Toutes mes excuses par avance.



Le journaliste Jules Rabastens m'a intrigué. Je lui ai trouvé une ressemblance avec Charles Hippolyte Constant, égyptologue dans l'œuvre de Pierre Wininger, "La pyramide oubliée" mais c'est peut-être uniquement parce que je viens lire 2 albums de cette auteurs des années 80, contemporain de Tardi.
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Nestor Burma : Un croque-mort nommé Nestor

Pour Nestor ,ça commence plutôt bien : engagé par des richards pour un boulot facile grassement payé, ça se poursuit par une mignonne qui vient lui tomber dans les bras (évanouie certes) : voilà une affaire qui s’annonce bien ! Mais , très vite ,les cadavres commencent à s’amonceler et les coups de matraque à pleuvoir. On y ajoute une sombre forêt où la nuit hurle un chien perdu, un jardin macabre , de l’argent sale et des banquiers douteux ( excusez le pléonasme) voilà un Léo Malet bien enlevé.
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Les paletots sans manches

On sait que là où passe Nestor on trépasse pas mal mais dans cet opus de l’année 1948 (année propice au génie) il n’est pas loin de battre des records . Engagé par un grand patron (qui fut un temps le sien) pour résoudre une affaire de famille il va se trouver confronté de manière contondante à des loubards exotiques trafiquants de drogue et de chair humaine , à un truand mythique et médiatique et à des malfaisants de tout poil (photographe maître chanteur , avocat contrebandier par exemple) . Dans l’air du temps passent des relents nauséabonds de l’Occupation et les prémices de la future guerre d’Algérie.
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Nestor Burma et le monstre

Un serial-empoisonneur tue des femmes et enfants avec des chocolats , un parrain corse truque des courses automobiles, et ,horreur , Burma a un concurrent qui veut lui piquer sa place sur le podium des « privés » . Pas content le Nestor d’autant qu’on le farcit de plombs , on le séquestre et on veut lui faire passer définitivement le goût des friandises arséniques. Bel imbroglio à démêler.
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Nestor Burma, tome 3 : Casse-pipe à la Nation..

Nestor se retrouve embarqué malgré lui dans une affaire qui le dépasse. Il va ramer, se faire tabasser, mener en bateau par quelques belles filles, échafauder des plans foireux, louper des évidences, pousser des colères stériles, se faire chourrer sa caisse, chambrer par les condés, et assister au dénouement ligoté sur sa chaise.



Du grand Malet, du grand Tardi, avec quelques caricatures plus ou moins réussies (dont Bernard Blier). Le noir et blanc fonctionne bien sous la plume de Tardi. Dommage que le plan des déplacements de Burma se trouve en fin de tome.
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120, rue de la Gare

La première enquête de Nestor Burma va débuter à Lyon pays de guignol, de la quenelle, du petit jésus et du brouillard en zone nono et se poursuivre à Paris 120 rue de la Gare une rue bien difficile à trouver surtout aujourd’hui !

Démobilisé Burma rentre du STO effectué en Allemagne et passe par Lyon Là un ex associé se fait tuer dans ses bras en lui livrant quelques mots « Hélène, 120 rue de la Gare » ...

Phrase déjà entendue au stalag quelques semaines plutôt, prononcée cette fois par un prisonnier qui meure (déjà) dans ses bras

Hélène pour Burma c’est son ex secrétaire Hélène Châtelain (incarnée à l’écran en 46 par Sophie Desmarets actrice de caractère pour un personnage n’en n’ayant pas moins ) licenciée au début de la guerre mais « la rue de la gare » par contre le laisse perplexe C’est à Paris donc retour en zone occupée

Burma dont on ne connaît pas les antécédents bien qu’ayant déjà eu un cabinet, rue des Petits-Champs et donc on suppose des affaires à traiter a néanmoins déjà des relations un journaliste aux yeux aqueux avec lequel il vie en symbiose…du moins pour l’information un commissaire à Paris assez intime et collaborateur sans faille bien qu’envieux et parfois irrité

Pour cette enquête il officiera sous les hospices de deux commissaires l’un à Lyon et l’autre l’un à paris Une aubaine pour Burma qui adore la volaille



Il fera l’objet d’une tentative d’homicide dans le brouillard à Lyon au pont de la boucle (et non au pont de Tolbiac à Paris qui, sera un autre épisode Burma) qui tournera mal surtout pour l’agresseur

Il sera odieux , pour ne pas changer, avec Hélène mais entre eux il y a de l’électricité ça crépite mais ça passe

Et question biftons ça ne sera pas le Pérou

Ce premier épisode est un peu conventionnel très entouré par la maison poulaga sur laquelle il s’appuie beaucoup il n’a pas encore l’autonomie qui fera son charme par contre la niaque est déjà là, la baraka ainsi que son coté malappris et goujat

Les claques, horions et ramponeaux sont au rendez-vous

L’intrigue est un peu tirée par les cheveux beaucoup de coïncidences dans des lieux assez improbables et de personnages et le final à la « Agatha Christie » bien que rondement mené un peu théâtreux mais bon Burma aura l’occasion de s’épanouir et se perfectionner dans les épisodes ultérieurs pour notre plus grand plaisir
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Les eaux troubles de Javel

Ce qui est trouble (et troublant ) pour Nestor c'est le passé , son passé . Il revient aigre comme un renvoi de vinasse ,les anciens obligés se révèlent être des minables , les services rendus supports de chantage. Un arrière plan d'époque peu folichon : faiseuses d'ange et ratonnades sur fond d' « évènements » d'Algérie . En prime quelques coups sévères sur la calebasse ,en compensation , le parfum d'une jolie fille. Ensemble assez noir mais plaisant.
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Pas de bavards à la Muette

Nestor chez les bourges !Mais dans les beaux quartiers ou dans la zone il voit les macchabés joncher son chemin et les horions s’abattre sur son crâne . On est ici dans le beau linge mais aussi dans le glauque :amours ancillaires , arnaques , et pas si vieilles histoires de l’Occupation . C’est noir , mais l’intrigue repose un peu trop sur des coïncidences par contre quelques dialogues savoureux entre poulet et privé.
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Nestor Burma, tome 1 : Brouillard au pont d..

Tardi est un auteur que j'ai appris à connaître. Quand j'ai commencé ces oeuvres il y a à peine 2 ans, j'étais très dur dans ma notation que j'ai corrigée depuis. Et puis, à force et par comparaison à d'autres titres, j'ai appris à aimer tout doucement. Nestor Burma est la dernière série que je lis pour terminer un cycle sur cet auteur prolifique.



Nestor Burma est un détective privée que je ne trouve pas forcément très sympathique avec son côté cynique et désabusé et sûr de lui. C'est bizarre mais j'avais déjà le même sentiment pour son héroïne Adèle Blanc Sec.



Nestor Burma, pour revenir à lui, mène ses enquêtes dans le Paris toujours très bien retranscrit des années 50. Certains dénouements de ces enquêtes m'ont paru bien tarasbicottés (notamment "m'as-tu vu en cadavre?").



Cependant, il y a un style et des dialogues qui font mouche. C'est un bon polar avec le respect de toutes les règles du genre. Pour autant, j'avoue avoir plus de passion pour d'autres titres. Pas mal... mais pas excellent.
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Fièvre au Marais

Nouvel épisode des « Nouveaux mystères de Paris » situé ,cette fois ,au Marais. Comme toujours Nestor démarre son enquête fauché et avec un bon coup de matraque . S’ensuit une intrigue complexe , incluant un pingouin de cuivre, un ours en peluche, une culotte en soie , de jolies filles et de vilains messieurs. Et des cadavres …. La routine quoi ! A noter que les dialogues intègrent des expressions qui vaudraient le bûcher à son auteur en nos temps d’inquisition linguistique.
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Nestor Burma, tome 1 : Brouillard au pont d..

Un roman graphique tout en noir et blanc pour illustrer le roman - noir - de Leo Malet 'Brouillard au Pont de Tolbiac'.



Un trait précis qui a su rendre avec une précision photographique différents aspects du XIIIème arrondissement parisien comme le pont de Tolbiac, du titre, la place d'Italie, les abords de l'Hôpital de La Salpétrière, mais aussi, au carrefour de la rue Bobillot, l'église Sainte Anne de la Butte-aux-Cailles ou la rue de Cinq-Diamants ... 



On reconnaît bien, inchangés plus de 50 ans après, les cafés de la place d'Italie, les colonnes Morris, l'entrée de l'hôpital ... 



Quand au roman de Léo Malet, il est superbement rendu dans une ambiance de film noir typique des années 50. 



Bref, cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu d'album de Tardi, et je me promets d'en réemprunter ... dès que la médiathèque du village voisin réouvrira ses portes !  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Poèmes surréalistes

L'auteur des romans policiers bien connus, le père de Nestor Burma, des Nouveaux Mystères de Paris, est aussi un poète surréaliste ami d'André Breton.

Léo Malet arrive à Paris en 1925, s'éprend des chansonniers montmartrois. Il voulait devenir l'un d'eux. C'est un anarchiste aux multiples métiers, dont un métier de "nègre" (désolé, ce n'est plus politiquement correct mais . . .)

L'écriture de ces poèmes, c'est encore lui qui en parle le mieux :

" Ce qui m'a frappé c'est la brochure surréaliste "Paris en 1930" représentant des vaches dans un pré sur la place de l'Opéra. C'était un collage de Magritte. Tout cela me paraissait intéressant et bizarre. [...] Et puis j'ai fait quelque chose que maintenant je ne ferais pas : j'ai écrit des textes surréalistes avec la méthode de l'écriture automatique et j'ai eu le culot de les envoyer à André Breton. Comme une bouteille à la mer... Quelques temps après j'ai reçu une lettre de Breton, les textes lui ont plu [...] j'ai été accepté d'emblée."

A découvrir par curiosité.

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Nestor Burma : Micmac moche au Boul'Mich, t..

Nouvelle balade parisienne avec Nestor Burma, ce Micmac moche emprunte le trait de Tardi pour nous conter une histoire bien ficelée, de suicide qui n'en est pas un, de meurtres étranges ou improbables, de coïncidences, de petitesse, de filouterie. Histoire de retrouver les bas-fonds de Paris. Pourtant, il manque à mon goût quelque chose de l'univers de Tardi. Tout est bien fait, ren à dire, mais il manque quelque chose. Dès la première cas qui annonce une nuit de novembre, l'atmosphère n'est pas tout à fait celle du maître. La noirceur n'est pas la même, la pluie ou le brouillard n'enveloppent pas le lecteur de la même façon.

A lire tout de même!
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Brouillard au pont de Tolbiac

Dans son avant-propos de 1978, Léo Malet avertit le lecteur actuel qu’il n’a aucune chance de retrouver le 13è arrondissement tel qu’il est décrit. Les décors ne correspondent plus. D’ailleurs, c’est tout Paris qui est atteint, déclare avec nostalgie l’écrivain dont chaque roman porte sur un arrondissement. 

Ensuite la préface de Francis Lacassin va nous éclairer sur le Foyer végétalien, que le jeune Léo Malet a fréquenté dans les années 20, les anarchistes, Colomer, le feuilleton Léon Daudet et Germaine Berton. 



Plongeons-nous maintenant dans un des polars cultes du roman noir français. Unité de lieu: le Treizième arrondissement de Paris. Le Pont de Tolbiac (où se perdent des cadavres), la rue Watt (où on fait de mauvaises rencontres), le 54 rue Bobillot, le métro Austerlitz, la station Arsenal fermée depuis la guerre, la statue Pinel, la rue Nationale et le passage des Hautes-Formes où crèche le chiftir (chiffonnier) Abel Benoît qui se fait appeler aujourd’hui Lenantais, et qui vient de calencher des suites de ses blessures. 



Un peu comme dans 120, rue de la Gare, le mort a eu le temps de rencarder Burma. Cette fois ce n’est pas une phrase dite dans un dernier souffle mais un mot sybillin déposé dans sa boîte aux lettres. Alors Nestor va au rendez-vous. 



 On avance en temps réel:

 « Je pris donc le métro. (...) J’avais reçu au courrier de midi, à mon burlingue de la rue des Petits-Champs, une lettre suffisamment mystérieuse pour éveiller mon intérêt. »

Il décrit les passagers, notamment la belle gitane à jupe de feutrine rouge et au pull over noir qui détonne au-milieu des sales bobèches, ces mirontons avec leurs têtes d’électeurs moyens. Elle le suit ! Ils se parlent ! Elle s’appelle Bélita Moralès. 





On ne déflorera pas le reste de l’intrigue, même si le roman est connu et a été adapté en BD par Tardi en 1982. On y trouve de beaux types humains d’un Paris populaire, décrits avec une économie de langue parfaite. Malgré l’argot, la narration est moderne, ça ne vieillit pas, ça se patine comme un vieux film d’atmosphère. Novembre, sa ouate fuligineuse, ses fléchettes de crachin, est lugubre dans le XIIIè, le vent est cinglant et fait voler les casquettes de l’Armée du Salut, métonymie d’un futur cadavre. 

Pas de RSA à l’époque, les « réfractaires économiques » survivent de petits boulots, d’expédients plus ou moins légaux, les jeunes gitanes sont les souffre-douleurs de leur clan, avec sa matrone, une gravosse, une Miss Mal Embouchée et son dangereux Salvador qui ne demande qu’à vous faire une boutonnière avec sa rapière...

« Son bras se prolongeait d’une rapière à cran d’arrêt. Encore une journée qui commençait bien.»

Polar d’errances et de rencontres, le détective avance dans le brouillard, celui du quartier, un sale quartier dit-il, avec les bruits de la Compagnie de l’air comprimé, celui du mélange entre passé et présent, tout se finit en tristesse...N’ayez peur, braves gens, ça se finit mal pour ceux ont osé défier la morale et l’illégalisme. 



Vocabulaire glané: 



l’esculape = médecin

échanger nos microbes palmaire = serrer la main

un litron de pitchegorne

des loups en peau de lapin = faux-durs

la révolvérisade de Lacorre = descendre au revolver

chiftir = chiffonnier

bouif = cordonnier


Lien : http://killing-ego.blogspot...
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Nestor Burma, tome 2 : 120, rue de la gare ..

Je n'en étais pas à mon premier Tardi en ouvrant 120, rue de la Gare, mais il est sans aucun doute celui qui m'a le plus marquée concernant les graphismes. Vivant à Lyon depuis près de deux ans, je me suis arrêtée sur chacun des détails des planches de Tardi, savourant sa manière de nous faire parcourir les rues les plus connues comme celles plus obscures, avec les paysages au loin, qui semblaient tellement réels ! Un pur bonheur !

Côté scénario, l'ensemble est également bien ficelé, avec des surprises et rebondissements, avec des mystères et des bagarres, des pièges et des entourloupes, le tout arrosé de quelques bouteilles : tous les ingrédients de Tardi, dont je ne me lasse pas !
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120, rue de la Gare

Ce n'est pas forcément le meilleur de la série des Nestor Burma, mais j'ai un faible pour ce détective privé à la française, j'aime son côté anar réac, jm'en foutiste et sérieux, rigolard et parfois, profond, son penchant pour les plaisirs, mais tout en restant maître de son destin, et cela sans aucune illusion, ni sur les autres, et encore moins sur lui même.



Nestor Burma est un des seuls Héros/antihéros que je connaisse. Il arrive à cumuler les deux rôles et c'est ce qui fait son charme, tout en restant, un être humain, avec ce que cela comporte de qualités et de défauts, de forces et de faiblesses. Le genre de type qu'on aimerait rencontrer lorsque tout va mal et qu'on se sent seul face au monde.
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Nestor Burma, tome 2 : 120, rue de la gare ..

Les nuits blanches et les mains noires !





Deuxième incursion en 184 pages en noir et blanc (l’équivalent grosso modo de quatre albums de BD traditionnels !) de l’anar Tardi dans l’univers de l’anar Malet (« qui se ressemble… »), ‘120 Rue de la Gare’ est une adaptation datant de 1988 du roman éponyme de Léo Malet (1909-1996) datant de 1942 (ce fut en fait la toute première aventure de ‘Dynamite Burma’, le détective de choc), qui ne fait pas partie des ‘Nouveaux mystères de Paris’ (une série de 15 aventures de Nestor Burma -tous les livres (34 au total) tournant autour de ce personnage ne faisant pas partie de cette série- parues entre 1955 et 1959 qui ont pour particularité de se dérouler dans un arrondissement précis de la ville), et dont l’action se déroule dans un camp de prisonniers allemands, puis surtout à Lyon, en zone libre, et finalement à Paris, puis dans la banlieue parisienne.





En 1941, dans un stalag quelque part en Allemagne, ‘La Globule’, l’amnésique, dit à Nestor Burma, « l’homme qui met le mystère K.O. », qui y est détenu lui aussi, et ce juste avant de mourir dans ses bras : « Dis à Hélène : 120 Rue de la Gare… ». Quelques temps plus tard, à Lyon, de passage en gare, Burma, libéré et rapatrié via la Suisse en zone libre, voit Bob, son ancien bras droit, se précipiter vers lui, se faire abattre et lui crier juste avant de mourir : « 120 Rue de la Gare… »…





C’est le point de départ du meilleur Nestor Buma et du coup de la meilleure adaptation en BD d’une aventure de celui-ci : Tardi s’est en effet surpassé en offrant à cette bien passionnante intrigue un écrin de choix : en noir et blanc, mais surtout dans un incroyable camaïeu de gris, il signe l’une de ses œuvres les plus abouties, un véritable roman graphique de la meilleure veine, qui de ‘la fille au trench-coat’ à ‘Jo Tour Eiffel’, en passant par le ‘divin Marquis’, nous plonge dans une intrigue aussi mystérieuse que surprenante sur fond d’occupation allemande et de restrictions !

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Nestor Burma, tome 1 : Brouillard au pont d..

En croisière organisée dans le grand collecteur !





Première incursion en 67 pages en noir et blanc (chaque planche étant composée de 6 grandes vignettes dans l’ensemble) de l’anar Tardi dans l’univers de l’anar Malet (« qui se ressemble… »), ‘Brouillard au pont de Tolbiac’ est une adaptation datant de 1982 du roman éponyme de Léo Malet (1909-1996) datant de 1956, qui fait partie des ‘Nouveaux mystères de Paris’ (une série de 15 aventures de Nestor Burma -tous les livres (34 au total) tournant autour de ce personnage ne faisant pas partie de cette série- parues entre 1955 et 1959 qui ont pour particularité de se dérouler dans un arrondissement précis de la ville) et dont l’action, située dans le XIII° arrondissement en 1956, concerne des faits qui se sont produits en 1927 d’abord, puis en 1936 ensuite.





L’anar Nestor Burma (on s’entend toujours mieux entre gens de bonne compagnie), qui a une grande pratique des bistrots, mène une enquête à la demande d’une troublante gitane, une vendeuse de fleurs, concernant la mort par violence d’Abel Benoit, ex Albert le Nantais, chiffonnier de son état, qui a bien connu notre détective de choc, toujours à la recherche d’un morceau de pain, d’un abri et d’un peu d’amour, il y a bien longtemps.





C’est en Novembre, le mois des morts, essentiellement de nuit et sous la pluie, que Malet et Tardi dénouent les fils de cette morbide fantaisie qui pue la misère et le malheur, d’un foyer végétalien au club des insurgés, dans une ambiance de roman noir marquée par les déceptions et les désillusions, dans le brouillard, sous les réverbères blafards et sur les pavés luisants, dans les petits bars décrépits et les environs du Pont de Tolbiac, en une symphonie funèbre à laquelle le destin, implacable, met fin, brutalement, un petit matin calme.





A ne pas manquer évidemment si vous aimez les atmosphères et ses gueules !

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Des kilomètres de linceuls

Dans ce roman, Nestor Burma va frôler la mort en tentant de résoudre une nouvelle énigme et Hélène, sa précieuse et jolie secrétaire-collaboratrice, lui sauvera la mise à plusieurs reprises. On retient son souffle à chaque déplacement de notre fin limier et le suspense est à son comble lorsqu’un onzième macchabée est découvert…



L’hémoglobine coule à flots et la tension est palpable au fil des pages, tous les ingrédients d’un bon polar sont réunis et le scénario est bien ficelé.

Le style d’écriture de Léo Malet est incisif et très imagé, un mélange d’argot et de gouaille de titi parisien qui se rapproche des célèbres dialogues de certains films, écrits et scénarisés par Michel Audiard. Popularisée grâce à la talentueuse prestation de Guy Marchand dans le rôle du détective privé, l’adaptation de cette série policière pour la télévision donne à la lecture des ouvrages encore plus de relief et de réalisme.
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Nestor Burma, tome 1 : Brouillard au pont d..

Il y a comme un parfum de nostalgie à lire un tel album je trouve... Peut-être parce que le dessin de Tardi me rappelle les Adèle Blanc-Sec lus quand j'étais ado... ou alors l'ambiance brumeuse en noir et blanc de cette enquête de Nestor Burma.

En tout cas, une lecture sympathique, une histoire de vengeance sur fond de vieille magouille.
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