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Citations de Leonardo Padura (889)


Quand on est comme ça, tendu, et qu'on sent qu'on arrive à pas bien à réfléchir, le mieux c'est d'allumer un havane, mais pas de l'allumer pour l'allumer et avaler la fumée... Non, l'allumer pour le fumer pour de vrai, car il n'y a que de cette façon que le cigare te livre toutes ses bontés.
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Derrière son bureau, le major Antonio Rangel présidait à la cérémonie de l'allumage d'un cigare. La flamme du briquet à gaz subtilement inclinée, il faisait tourner le cigare et à chaque mouvement de ses doigts correspondait une paisible exhalaison de fumée bleue qui flottait à la hauteur de ses yeux, l'entourant d'un nuage compact et parfumé. Fumer était une partie transcendante de sa vie.
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Mauricio avait pris au goût au déchiffrage des tours et des détours qui construisent peu à peu la vie des gens: une rencontre due au hasard, une décision inattendue, un acte fortuit; pourquoi dans sa propre vie n'y aurait-il rien de ce genre?
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Ils burent plusieurs verres en parlant de la chaleur, du temps qu'ils restait à Alcides et de ce que ferait Mauricio en arrivant à la Havane: baiser sa femme dix fois de suite, passer une semaine à la plage, manger une pizza sur la Rampa et ne plus jamais se branler de sa vie, car avec l'empreinte de ses quatre doigts, son membre ressemblait à un guidon de bicyclette.
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Les nuits d'un policier sont des eaux troubles, aux odeurs putrides et aux couleurs mortes. Dormir !... Rêver peut-être ! Et j'ai appris une seule façon de les vaincre, ces nuits : l'inconscience, qui est un peu une mort de chaque jour et la mort même chaque matin, quand la soi-disant joie de l'éclat du soleil est une torture dans les yeux. Horreur du passé, peur du futur : ainsi filent vers le jour les nuits du policier. Arrêter, interroger, incarcérer, juger, condamner, accuser, réprimer, pourchasser, faire pression, écraser, tels sont les verbes où se conjuguent les souvenirs et toute la vie du policier.Je rêve que je pourrais rêver d'autres rêves heureux : construire quelque chose, avoir quelque chose, donner, recevoir, créer quelque chose : écrire. Mais c'est un délire inutile pour qui vit de ce est détruit. C'est pour cela que la solitude du policier est la plus redoutable des solitudes : c'est la compagnie de ses fantômes, de ses douleurs, de ses fautes...
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Le flot des souvenirs qui coule entre eux passe sur les mauvais moments, érodés par le temps, et ne s'arrête que sur les jours agréables, les épisodes mémorables ou les évènements qui ont été embellis avec le temps.
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petits-enfants d’une écrasante fatigue historique et les enfants de vingt ans de pauvreté consciencieusement répartie, des êtres dépouillés de la possibilité de croire, tout juste décidés à s’évader vers un coin qui semblerait leur appartenir davantage…
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je suis comme un puzzle qui risque toujours de se fragmenter
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Parce que l’histoire, la réalité et le roman fonctionnent avec des moteurs différents
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Non, ce n'était pas possible. Il ne pouvait pas croire en un Dieu capable de permettre de tels excès. Et s'il avait un jour existé, il était évident que c'était un Dieu trop cruel. Ou plutôt que ce Dieu n'existait pas, ou qu'il était mort... Et il se demanda bien des fois: sans l'oppression de ce Dieu et sans sa tyrannie, que signifiait être juif?
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D'après lui, un pays sans putes, c'était comme un chien sans puces : tout ce qu'il y a de plus chiant au monde.
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Il observa la bouteille de chianti comme on jauge un ennemi : le vin refusait d’en sortir et son verre aussi était vide. Il posa lentement le verre et la bouteille par terre et s’enfonça de nouveau dans son fauteuil. Il eut la tentation de regarder sa montre, mais y renonça. Sans voir l’heure, il l’ôta de son poignet et la laissa tomber entre le verre et la bouteille, sur le moelleux tapis des Philippines. Ce soir, ni règles ni limites.
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Le monde était en train de se défaire, les gens changeaient de camp pendant que le monde se défaisait, son propre pays lui semblait tous les jours plus étranger et inconnu tout en se défaisant lui aussi...
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Il devait s’approprier la vie pour s’approprier la littérature, il devait se battre, tuer, pêcher, vivre pour pouvoir écrire.
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Il savait que son imagination avait toujours été mince et trompeuse, et que seul le récit des choses vues et apprises lui avait permis d’écrire ces livres capables de résumer l’authenticité que lui-même exigeait de sa littérature. Sans la bohème parisienne et les corridas, il n’aurait pas écrit Fiesta. Sans les blessures de Fossalata, l’hôpital de Milan et son amour sans espoir pour Agnès von Kurowski, il n’aurait jamais imaginé L’Adieu aux armes...
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Le travesti n’imite pas la femme.
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...la religion est l’opium, la marihuana et même la Marlboro des peuples…
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Elle est parfaite, ai-je dit, parce que j’avais déjà entendu parler de ces travestis parisiens en avance sur la nuit, qui sortaient dans la rue pour s’y fondre et s’y exhiber ; mais je n’avais jamais pensé à un spectacle pareil : n’importe quel homme aurait succombé devant cette femme, parce qu’elle était plus parfaite qu’une femme, je dirais presque que c’était La Femme.
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Le pire c'était la sensation de vide.
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On a pas le droit de se brûler quand on fait du business.
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