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Critiques de Lewis Trondheim (1721)
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Donjon Crépuscule, tome 110 : Haut Septentrion

Ce tome est grandiose !

Les auteurs n’ont pas froid aux yeux, ce récit semble calqué sur “Le Paradis perdu” (1667) de John Milton illustré par Gustave Doré en 1886), un poème épique écrit par le poète anglais John Milton qui traite de la vision chrétienne de l'origine de l'Homme, en évoquant la tentation d'Adam et Ève par Satan puis leur expulsion du jardin d'Éden et la chute de Satan terrassé par Saint-Michel.

Dans le rôle de Saint-Michel, le Roi Poussière, il va être ici cantonné dans un rôle de chevalier du bien, entre le personnage biblique et Mission Impossible, dans l’action. À ses côtés, nous avons Zakutu et Marvin Rouge.

La tentation est évoquée par l’histoire de la bague, objet maléfique, création du malin, l’Entité Noire, qui ouvre de nouvelles façon de voir les choses : les personnages de Zakutu (Eve) et Marvin Rouge (Adam) échangent leur corps, découvrant les sensations de l’autre sexe, dans l’effervescence de la bagarre, pas trop facile d’en profiter cependant. Evidemment, il s’agit d’une série humoristique et cela est traité avec un humour iconoclaste et décapant, à base de réparties pétillantes, des situations improbables. Le rythme est épique, endiablé, il s’agit d’un final, l’apothéose s’impose, les illustrations ne font pas dans la demi-mesure, on semble démarrer sur un univers de petits Mickeys vite dessiné, et on arrive à une illustration en double page (6-17) totalement baroque, inspirée de Gustave Doré, il y a un crescendo époustouflant, on est parti d’un bistrot pour arriver au combat de dragons apocalyptique douze pages plus loin, en passant par une scène digne des Bronzés font du ski entre les deux, avec une petite pointe du Seigneurs des Anneaux juste après, tout est totalement fou dans ce tome, avec des idées qui vont de la référence biblique aux délires de potes en beuverie, des dialogues géniaux. Il fallait une fin digne pour le Donjon (Tour de Babel ?), c’est encore mieux que ça.

Parti d’une idée basée sur un jeu de rôle, au fil des albums, les auteurs sont parvenus à construire une véritable cosmogonie, avec en plus un humour formidable, c’est une des plus grande saga qui soit, d’une richesse qu’on ne soupçonne pas en ne lisant qu’un seul album, mais qui, une fois réunis, devient énormissime. Et Donjon continue actuellement de s'étoffer régulièrement de nouveaux tomes, de nouvelles aventures, de nouvelles réflexions et de nouveaux fous rires, pour continuer à édifier ce que je considère comme la meilleure série de bande dessinée de tous les temps.
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Donjon Monsters, Tome 12 : Le grimoire de l..

Trois personnages oiseaux racontent qu’ils aimeraient être des humains, mais dans le contexte, c’est parce qu’il s’agit de robots et leur réflexion n’a rien à voir avec le fait d’être des oiseaux. C’est tout le génie des auteurs de cette série, toujours glissant sur le décalage et le second degré. De plus, ils nous abreuvent de références multiples, il y a même un clin d'œil malicieux à Isaac Asimov !

Voici donc un épisode de la série Donjon Monsters, qui se déroule en parallèle de Donjon Zénith, Cormor est au centre de l’intrigue, il a retrouvé le grimoire du premier duc de Vaucanson, ce grimoire permet de construire des automates pensants, ce grimoire va attirer bien des convoitises et provoquer bien des péripéties, souvent très drôles.

J’aime le graphisme Disneyen de Keramidas, les personnages ont l’air de petits Mickey, l’histoire n’en est que plus burlesque, et c’est plus mignon, cet aspect cartoonesque, quand ça zigouille et ça charcute. Les décors de volutes et de rondeurs sont rococo dans leur style, mais les lumières inclinent vers plus de noirceur, le tout est plein d’imagination, de fantastique graphique, et de merveilleux.

L’aventure peut paraître anecdotique par rapport à l’ensemble de la série, mais il renferme encore quelques clés ; à chaque nouvelle lecture donjonesque, je découvre de nouveaux éclaircissements sur d’autres épisodes, quelques pierres se rajoutent à l’édifice qui dévoile sa monumentalité au compte goutte, impossible de s’en lasser, au contraire, plus j’avance, plus j’en veux !
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Donjon Potron-Minet, tome 6 : - 82 Survivre..

Ce tome de Donjon Potron-minet a été écrit 14 ans après le tome 5. Les préoccupations de ce tome sont assez éloignées des tomes précédents, Antipolis n’est plus, Hyacinthe est établi dans le donjon de famille, il va falloir penser à le défendre contre d’éventuels agresseurs, seigneurs voisins ou pillards, cette fois-ci, on entre clairement dans les débuts de l’ère du Donjon, les premiers monstres apparaissent, Marvin est encore très jeune, et Grogro fera sa première apparition.

Après Christophe Blain au dessin puis Christophe Gaultier pour un unique tome, c’est Stéphane Oiry qui s’y colle. J’ai trouvé le dessin assez grossier au départ, surtout pour la série Potron-minet qui m'avait habitué à un dessin plus tourmenté, plus hachuré, plus sombre, mais on s’y fait vite et on remarque une certaine richesse dans les décors, le dynamisme, il y a une ambiance qui lui est propre, faite de contrastes, de lumières inquiétantes tout en restant faussement enfantin. Le ton est donc assez différent des autres tomes de Donjon Potron-minet, mais c’est vrai que dans le temps, il se rapproche plus de Donjon Zénith. L’humour est aussi bien présent, Alcibiade se lance dans l’espionnage et sa tentative nous offre un bon moment de rigolade. On a un peu l’impression d’un nouveau cycle dans la série, alors que jusqu'à présent, Donjon Potron-minet se déroulait avant le Donjon, cet épisode sonne comme une conclusion de celui-ci et une introduction au cycle suivant. Donc cet épisode met des choses en place, réinstalle la série, remplis quelques trous, alors le récit est un peu moins fluide, et en même temps plus basique dans le développement des personnages, mais, sans être un sommet, c’est tout de même une lecture réjouissante, épique et fantasque, encore une démonstration de l’imagination débordante de ses auteurs.
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Donjon parade, tome 1 : Un donjon de trop

Un donjon de trop inaugure la section “Parade” de la série Donjon. Un section centrée sur l’humour, avec des histoires qui peuvent être lues indépendamment les unes des autres. Joann Sfar et Lewis Trondheim sont au scénario, Manu Larcenet au dessin. Dans cette aventure, le Donjon va être soumis à une rude concurrence : un donjon va être créé juste à côté, mais un donjon factice en décors de carton, un donjon bien moins dangereux, un espèce de parc d’attraction, mais la clientèle fuit quand même le vrai donjon et le personnel y est attiré par des conditions plus avantageuses.

Placer dans un cadre Fantasy un parc d’attraction qui n’entre absolument pas dans cet univers nous apporte un humour décalé, déjanté, avec beaucoup d’ironie sur les parcs d’attractions réels, c’est loufoque, hilarant, le graphisme et plein d'énergie, coloré, vivant, dynamique, expressif. Alors peut-être que cet épisode est anecdotique dans l’ensemble de la série, mais il apporte aussi beaucoup de fraîcheur, d'insouciance et de rires, et puis ça fait un tout avec l’ensemble de la série qui passe de la dérision totale au tragique profond, vu dans l’ensemble, ces récréation “Parade” sont tout autant indispensables. J’adore.
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Donjon Parade, tome 6 : Garderie pour petiots

Pas facile de se faire un donjon quand on devient parent... Mais Le Donjon a tout prévu, ils viennent d'ouvrir une garderie ! Pendant que vous ouvrez des portes, tuez des monstres, et pillez des trésors, vos petits garnements s'amusent à faire "comme les grands" dans un donjon factice.

Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu... pour notre plus grande joie !



Mouhahaha quel régal. C'est simple mais efficace. Les rebondissements vont toujours plus loin, dans des mares de confiture de fraise 18+. Âmes sensibles s'abstenir, car le destin de ces petites peluches mignonnes accueillies dans la garderie du Donjon risque de déraper.



Notons également la qualité des dessins et la présence de bonus en réalité augmentée permettant de voir les étapes de leurs créations ainsi que les story boards de chaque planche.
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Je vais rester

Fabienne arrive à Palavas-les-Flots avec son fiancé Roland pour y passer des vacances... très organisées (sorties, visites et même surprises ont été planifiées par Roland dans un petit carnet à élastique). Mais comme toujours, quand on prévoit trop bien les choses, un rien peut tout faire dérégler et le petit grain de sable, là , est une vraie tornade.. puisque Roland disparaît (je vous laisse découvrir de quelle étrange façon, celui-ci est effacé du paysage)... Fabienne reste donc seule et, contre toute attente, continue ses vacances en suivant scrupuleusement le programme établi par Roland.

L'étonnant scénario de Lewis Trondheim est servi par les dessins d'Hubert Chevillard entre réalisme et caricaturisme. Les dialogues, très bons, alternent avec des planches muettes qui captent excellemment des moments, des situations. Les couleurs de l'été illuminent paradoxalement l'été solitaire de Fabienne.

La réaction surprenante de cette femme nous interpelle tout d'abord avant de nous la faire admettre. On ne dispose que d'une seule vie, n'est-ce pas.

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Ralph Azham, tome 10 : Un feu qui meurt

le caractère de Ralph Azham évolue au fil des tomes, plus noir, un cynisme plus calculé. Et les surprises continuent, ce tome fini sur une grosse interrogation (et même plusieurs), vivement le tome 11, ça va être dur de tenir !
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Donjon Crépuscule, tome 111 : La Fin du Donjon

L’aventure de cet épisode se passe en parallèle avec le tome précédent dans la collection : “Haut Septentrion”. Un récit qui part dans deux directions, Herbert, presque absent de l’autre partie, est ici au cœur de l’intrigue. Il y a comme dans l’autre tome, un parallèle religieux joyeusement iconoclaste et particulièrement riche en références. Une visite au royaume des morts va permettre à Herbert de dénouer l’affaire et de trouver comment combattre l’Entité Noire. Un tome grave, violent, mouvementé et apocalyptique, mais non dénué d’humour, humour qui survient quand on ne s’y attend pas, Le dessin est empreint de lyrisme, sombre et remuant, flamboyant parfois, mais toujours avec un esprit cartoonesque pour garder l’esprit ludique de la série. Ce tome, s’il n’a pas la puissance de l’autre tome, n’en est pas moins une clé indispensable et un bonus nécessaire. Je les ai relus deux fois de suite, une fois chaque tome puis les deux en même temps, passant de l’un à l’autre, une expérience originale et vraiment bluffante. Les deux s’imbriquent, mais si Haut Septentrion se maintient seul, c’est un peu plus compliqué pour celui-ci qui nécessite de reconstruire la suite des évènements avec la lecture de l’autre, certains raccourcis nous perdent parfois, mais le résultat est vraiment impressionnant. Dans ma critique de Haut septentrion, j’avais fait le parallèle avec “Le Paradis perdu” de John Milton illustré par Gustave Doré, la fin le confirme. Ces deux tomes ne peuvent se lire qu’après une bonne connaissance de l’ensemble de la série pour en apprécier toute la saveur.

Quelle série peut se vanter de passer de l’humour scato au lyrisme apocalyptique sans accrocs, quelle série ne pose pas de limites à l’imagination, Donjon est une merveille du 9e Art.
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Donjon Parade, tome 2 : Le Sage du ghetto

Avec cette lecture, je crois bien que j’ai atteint la sagesse suprême…

Le vieux sage sur son lit de mort :

« Ce que j’aime bien quand on est gosse, c’est qu’on rit de blagues nulles. Pas besoin de se creuser la tête. On rit facile. On est là pour se marrer. Y’en a un qui pète : tout le monde est mort de rire. C’est ça la sagesse. »

Ce que j’aime bien avec Donjon, c’est qu’on passe des larmes au rires, de la grande aventure héroïque où l’on réveille des armées de morts au concours de pets, du fantasy échevelé, délirant, inventif à l’humour potache le plus scabreux.

Et j’ai ri, j’ai pleuré de rire, surtout pour les gags les plus lourds, alors c’est sûr, cette lecture m'a transformé, j’ai atteint la sagesse…
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Donjon Crépuscule, Tome 105 : Les nouveaux ce..

Un épisode qui fait le ménage à coup de batailles fantastiques, on va régler les luttes de pouvoir à Vaucanson, nouvelles alliances et bagarres épiques, c’est un épisode lyrique, mouvementé, drôle et touchant à la fois, le graphisme des Kerascoët fait des merveilles, inventif et baroque, et j’ai adoré le final en apothéose, avec la pointe d’émotion et d’humour. Cette seconde retrouvaille entre Herbert et Marvin (Roi Poussière) met du baume au cœur, pourtant tout reste ouvert. La très grande réussite de cette série vient du rapport entre l’univers fantastique débridé, où les limites de l’inventivité semblent infinies, avec ces personnages aux considérations triviales, à l’esprit simple et détaché, presque blasés. Tous les personnages sont formidables, génialement créés, avec leurs grandeurs et leurs bassesses, même les rôles les plus secondaires possèdent un attrait incroyable, et la magie est complètement loufoque, les règles absurdes… les auteurs semblent y prendre un plaisir énorme et ils nous le transmettent parfaitement.

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Donjon Parade, tome 6 : Garderie pour petiots

On retrouve Herbert et Marvin de nouveau confrontés aux enfants, comme dans “Des fleurs et des marmots”, épisode qui m’avait fait pleurer de rire. Pendant que les adultes tentent d’attaquer le Donjon, il peuvent laisser leurs enfants à la garderie sous la responsabilité d’Herbert.



Le graphisme diffère de celui de la série, pas dans les formes et les lignes mais par le traitement façon peinture, donnant du volume aux personnages, aux décors, et une luminosité de peintures anciennes, de clairs obscurs, tout en pâte, épaisse, superpositions de couleurs, jeu des ombres en en couleurs complémentaires. J’avais déjà vu Alexis Nesme associé à Lewis Trondheim dans Horrifikland, une histoire de Mickey qui m’avait assez déçu. J’avais déploré la lourdeur du cahier des charges qui semblait scléroser leur créativité, ici, ils sont totalement libérés et c’est mille fois plus drôle.



Ça commence tout gentil, avec les enfants tout excités de faire leur propre parcours d’attaque du Donjon, parcours factice adapté à leurs âges, sans danger en principe, et ça dérape, on s’en doutait, mais ça ne s’arrête plus… Et vous trouvez ça drôle ! Moi OUI !!! J'ai retrouvé le mélange d’humour noir et scato qui m'avait tant plus dans "Des fleurs et des marmots", et j'ai encore bien ri.



Seul, regret, c’est un peu court, ce tome ne comporte que trente planches, on en veut encore !
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Superino, tome 1 : Superino à la rescousse !

Superino est un super-héros créé par trois auteurs italiens dans les années 60, la France a failli avoir la chance de le connaitre à ce moment-là mais la mafia locale (à Napoli), moquée dans la BD, a fait pression pour qu'on mette fin à cette série. Heureusement, la pression a diminué et Superino est revenu vers nous par le magnifique travail de Lewis Trondheim, Nicolas Keramidas et Brigitte Findkaly (comme ils ont fait précédemment avec Mickey et Donald).

J'avoue que j'ai adoré ce super-héros et cet humour décalé. Superino ne trompe personne avec ses expressions sur son origine. Son sens de la justice et son à-propos est tout simplement génial. Chaque intervention qu'il fait n'est pas exactement fait comme il faudrait... Une aventure toute simple mais très drôle qui peut plaire autant aux grands qu'aux petits.

Les dessins reprennent bien l'esprit de l'original, en plus travaillés. En ce qui concerne ses aventures, je ne sais pas si elles ont été améliorées ou non, si elles en gardent l'esprit mais j'ai beaucoup aimé.

J'attends avec impatience la suite des aventures de Superino (et Supergazza) !
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Superino, tome 1 : Superino à la rescousse !

Prenez un trio de talentueux auteurs de BD, demandez-leur de créer une série avec un super héros, laissez incuber et vous obtiendrez Superino. Mais attention, comme ils sont très talentueux, qu’ils ont déjà officié ensemble et que vous leur donnez carte blanche, ils vont vous balader allant jusqu’à donner un passé éditorial à ce personnage…

Véritable hommage aux histoires illustrées, Superino prend aux comics, aux mangas et à la BD franco-belge pour nous offrir ce gros album truffé d’humour. Un hybride entre Batman, Iron man, Goldorak, Spirou et Gaston Lagaffe assaisonné à la sauce italienne.

Dans New-Napoli, Superino, un super héros bardé de gadgets, nettoie la ville des criminels en tout genre. Seulement il est tellement efficace que bientôt les prisons sont surpeuplées. Alors, quand il emmène au commissariat une nouvelle coupable de délit, il doit se charger de son incarcération lui même. La cohabitation va être rocambolesque.

Une bd drôle qui nous plonge dans un univers graphique très années 60. Une belle réussite.
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Castelmaure

Malgré ses qualités évidentes, je n'ai pas accroché à cette bande-dessinée.

Les auteurs nous proposent un scénario original qui reprend les codes du conte de fées, avec un roi et une reine qui demandent de l'aide à une sorcière car ils ne peuvent pas avoir d'enfant. Mais le sort tourne mal et tout dérape dans le royaume...

L'univers graphique très marqué d'Alfred qui m'avait beaucoup plu dans Senso n'a pas réussi à me toucher cette fois : couleurs trop franches, en à-plat, traits des personnages...

Une rencontre ratée mais qui m'a permis d'élargir mes horizons...

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La Mouche

C’est une histoire sans paroles, de la vie d’une mouche, qui naît dans une poubelle et qui va découvrir le monde. Bande dessinée en noir et blanc, sans nuances, le trait est simple, la mouche est représentée comme un rond noir, avec deux ailes, deux yeux et des membres filaires, simple mais très expressif. Avec un univers incongru, un humour à la fois burlesque et fantastique, une écriture qui tient de l’improvisation, de l’exercice de style, c’est à nous de construire notre morale, là dessus, chaque lecture différente prend une saveur particulière. J’ai découvert Lewis Trondheim il y a 25 ans avec cet album, original, décalé, léger et indépendant, depuis, il ne m’a jamais déçu.
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Ralph Azham, tome 12 : Lâcher prise

Il fallait bien une conclusion à cette formidable série de fantasy un peu hors normes. Donc moins de mouvements, de surprises et d’humour que dans les autres épisodes, et un peu plus de nostalgie, mais pouvait-il en être autrement. J’ai adoré les 12 tomes des aventures de Ralph Azham, c’est une série de grande qualité.
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Ralph Azham, tome 1 : Est-ce qu'on ment aux..

Une lecture sympathique mais sans plus Ralph Azham est un personnage plutôt sympathique que tout son village déteste, ici nous découvrons une partie de son enfance et la raison pour laquelle celui-ci est sans cesse rejeté.



Il faut dire que ce personnage n'a pas sa langue dans sa poche et il a un don plutôt particulier.



Je ne suis pas sûre de poursuivre cette série cependant. Le dessin de Trondheim est toujours dans le même esprit mais l'histoire ne m'a pas plus marqué que ça.
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Zizi chauve-souris, tome 2 : 700 000 aventu..

Deuxième tome de Zizi chauve-souris. J'ai encore beaucoup aimé cette relation originale entre une fillette et une chauve-souris. Toujours le même principe au premier tome : on suit les deux zigotos dans des situations toutes plus rocambolesques les unes que les autres : à l'école, avec sa mère, avec le falquenin, avec sa professeur de Yan Chi, les affrontements avec Hugo... Un peu décousu même s'il y a une vague ligne directrice : arriver à faire déguerpir le copain de sa mère... Les blagues sont peut-être légèrement moins accessibles que dans le premier. Les enfants ont plus souvent demandé la signification de telle ou telle parole... En tout cas, je suis toujours autant fan de sa bouille faussement innocente et j'ai hâte de me marrer avec le prochain tome de Zizi !
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Coquelicots d'Irak

Bien moins médiatisée que son Lewis Trondheim de mari, la carrière de Brigitte Findakly, son épouse et coloriste, n'en est pas moins impressionnante. Que ce soit pour les oeuvres de son mari ( notamment les Formidables aventures de Lapinot) ou celles de collègues/ amis de ce dernier ( ( le Chat du Rabbin de Sfar ou le Retour à la terre de Larcenet), elle a été chargée de mettre en couleurs d’une centaine d’albums dont certains figurent assurément parmi les plus notables de ces dernières années.



Pour la première fois, elle est aussi créditée du scénario d'un album en racontant son histoire personnelle mise en BD par son mari. Il faut dire que Brigitte Findakly a une enfance vraiment singulière : née en Irak, d’un père irakien et d’une mère française à l’orée des années 1960, elle a passé eon enfance à Mossoul, ville du nord de l’Irak, à une époque où, bien avant l’arrivée au pouvoir de Saddam Hussein, se succèdent coups d’État et dictatures militaires.



Trondheim met de coté ses fameux animaux anthropomorphisés pour capter le plus justement possible le fil des souvenirs personnels de son épouse, pour un récit mettant en prise des êtres humainset dessine de véritables êtres humains aux prises avec les incongruités d'un régime dictatorial pas toujours très logique, et qui aboutira à un exil familial vers la France au début des années 1970, avec toutes les difficultés administratives, sociales et culturelles qu'un tel déracinement implique.



La chronique de cette bande dessinée juste en dessous de celle de l'Arabe du Futur est pertinente dans le sens où l'on pense forcément à la série de Riad Sattouf en lisant ces coquelicots d'Irak, avec ces souvenirs qui entrainent différences culturelles prégnantes à l'intérieur d'un couple et regard enfantin sur une société pleine d'incongruités administratives et autres.



Si ces coquelicots n'ont pas la force d'incarnation et le génie d'observation de Sattouf, il n'en reste pas moins très plaisant à suivre et profondément émouvant quant au déracinement et aux liens fugaces mais tenaces, qui nous raccroche à notre passé et à la terre qui nous a fait naitre.



Agrémenté de photos d'archives, et de jolis allers retours passé présent, ces coquelicots irakiens inhalent un parfum de nostalgie forcément ennivrant...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les formidables aventures de Lapinot, Tome ..

Lewis Trondheim nous fait sa version de “Les bronzés font du ski” avec ses personnages à lui, reprenant les thèmes du film à sa manière, est c’est absolument formidable. Cette aventure n’a l’air de rien, quatre potes vont faire du ski, un frimeur grande gueule, un angoissé hypocondriaque, un dragueur toujours bredouille, et Lapinot qui chausse du 88. C’est juste des vacances au ski comme tant d’autres, mais qui racontent nos bassesses, nos frayeurs, nos fiertés, le jeu des apparences, et l’amitié, avec un humour pince sans rire, tendre et cynique à la fois.

Cette aventure est sans ambitions apparentes, futile et légère, et pourtant Lewis Trondheim pose les bases de son énorme talent, celui d’observations de nos travers, cinglant la société avec une nonchalance insolente.

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