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Critiques de Lina Wolff (26)
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La Prise du diable

Avec l’impassibilité d’une entomologiste observant la lutte à mort de deux araignées dans un bocal, Lina Wolff relate les phases d’une relation de plus en plus malsaine et sans issue.
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La Prise du diable

Ce livre sur l'emprise qu'un homme, un vrai, peut avoir sur une femme a ceci de particulier que, tandis que l'on descend une à une les marches de l'enfer, la narratrice préserve une distance ironique, grinçante, et parfois drôle, sur la déchéance morale qui la conduit à accepter l'inacceptable. La femme est une trentenaire suédoise sans passé précis mais on la sait littéraire, elle est polyglotte et interprète de métier. Elle rencontre un homme et s'installe avec lui, à Florence. Il est originaire de Bari, viril, cadre moyen dans l'industrie, costaud, plus âgé et laid. Elle croit qu'il s'agit d'un "petit gros inoffensif", elle le méprise vaguement, mais il n'y a pas de petit gros inoffensif, comme le prouvera la suite. Ils tombent amoureux, ou plutôt tombent en relation. Tandis qu'il s'autorise à voir d'autres femmes, elle tente de le garder en le manipulant mais à ce jeu, il s'avère beaucoup plus fort. De provocations mutuelles en disputes spectaculaires, il finit par la battre et elle voit dans sa possessivité une preuve d'amour... Elle rejette comme celui d'une vieille conne le conseil d'une psy qui lui dit que s'il la frappe, elle doit le quitter immédiatement, point. On se demande comment tout cela finira : mal, mais comment ?
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La Prise du diable

Les ressorts de la manipulation, la folie d’une société qui partout étend son emprise, la fragilité aussi d’une femme qui cherche des traductions, des normalisations, de ce qu’elle est et de ce qu’elle sent. Dans une langue un peu plate, toujours ancrée à ras du quotidien et de ses résignations, Lina Wolff entraîne son lecteur dans une manière de thriller pour interroger jusqu’où peut aller la manipulation, dans quelle horreur peut faire sombrer une apparente acceptation dont l’autrice montre les méandres et la complexité. La prise du diable : une plongée inquiétante dans la domination masculine, l’enfer solitaire du couple.
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La Prise du diable

Quel roman époustouflant, magistral, captivant et dérangeant sur l’emprise et ses mécanismes !

Une jeune femme suédoise et polyglotte a pris un aller simple pour Florence. Elle a récemment démissionné d’un emploi de bureau, laissant tout derrière elle pour se réinventer dans la chaleur estivale de la belle ville ocre. Elle s’est installée chez son amant originaire des Pouilles, un homme moins instruit et qu’elle juge inoffensif et qu’elle transforme physiquement en une version plus attrayante, plus proche de l’image de l’homme qu’elle recherche, ce qui le rend également plus séduisant aux yeux des autres femmes. Et lui donne ainsi assurance et pouvoir, libérant le potentiel obscur et qui l’habite. Elle ne se sent pas supérieure bien longtemps, peu à peu, le pouvoir change de mains. Cet homme narcissique prend l’ascendant sur elle.

Leur relation toxique devient de plus en plus malsaine et destructrice. Mais alors qu’on pense savoir comment l’histoire va se terminer, le roman prend une tournure inattendue…



Lina Wolff nous plonge avec brio au cœur d’une relation toxique où manipulation, soumission et violence sont des armes de pouvoir. Elle nous entraîne dans une spirale de violence sans issue. Observant cette relation au microscope, elle réussit à décrire parfaitement l'ambivalence des sentiments et émotions de la jeune femme, à nous faire ressentir son isolement, sa solitude et le malaise grandissant.

« La prise du diable » est un récit ensorcelant impossible à lâcher sur une tragédie qui concerne de trop nombreuses femmes. Une lecture qui vous hante longtemps après l’avoir terminée.

Je n’ai pas lu ses deux romans précédents traduits en français et celui-ci me le fait regretter. Je vais évidemment me les procurer (j’ai été étonnée de constater qu’ils n’étaient pas disponibles en Poche…).
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La Prise du diable

Adrénaline fois mille !

L’emprise dans toute sa noirceur.

Psychologique, dans une langue sans distance, « La prise du diable » est l’empreinte même d’une relation toxique entre un homme et une femme. Une lutte quotidienne, sournoise et risquée.

Un roman au scalpel, subtil et d’une lucidité indépassable.

Un page-turner frénétique et envoûtant.

Fascinant, habile, c’est le tissage véritable des dominations.

Une jeune femme scandinave, lunaire, lasse de l’atmosphère glacée et du décorum figé de son bureau, où elle travaille, décide sur un coup de tête de démissionner.

Traductrice de formation, dans un pays nordique où les rais de lumière ne s’infiltrent que trop peu. Elle prend alors un billet aller simple, en direction de Florence la sensuelle, en Italie.

L’opposée, « une ville du deuxième chakra, celui du bas-ventre. »

Elle ressent l’apaisement d’une destination dont elle pense maîtriser les codes. Assoiffée de désir et d’aventure. Sauf que.

Elle va rencontrer un homme quelque peu négligé. Sale, les cheveux longs, indésirable, une proie parfaite. Elle va subrepticement bâtir un plan. Se glisser chez lui, lui refaire une garde-robe et surtout passer son temps à ne rien faire, ne plus travailler, vivre sur ses réserves financières. Elle ressent l’exigence de son insertion. Prouver sa nouvelle présence au monde. Soumettre le Propre-sur-Lui, à ses volontés secrètes. Névrosée, elle est le balancier entre la chaleur et le froid d’avant. Tomber amoureuse de cet homme. Elle tire l’as de pique, prise à son propre piège. Elle ne le sait pas, pas encore. Le Propre-sur-Lui va inverser les rôles insidieusement. « la prise se resserre encore un peu, il a la main un peu plus dure sur elle, mais reste à peu près correct : - Ne me dis pas ce que je dois faire ou non. Tu n’as aucun pouvoir sur moi. Tout ce que tu as besoin de savoir, c’est que tu dois t’en remettre à moi. »

Les fondations tremblent. Les draps sont trempés de méprise et de doute. Surnommée Minnie, elle devient, « une pouffiasse patentée, une pure dingue délirante du Nord. Minnie qui espère que Mickey la croit mourante, qui veut que Mickey s’occupe d’elle. »

D’une fureur destructrice, le mental de le Propre-sur-Lui devient et vite la prise du diable.

Le récit est une porte qui grince. La démonstration minutieuse des carcans d’oppressions. Elle se soumet : elle l’aime. Dans cette autorité virile, la domination prégnante et l’influence sur elle, qui ne quête que le désir, l’attrait et le regard, elle devient un feu orange clignotant, le langage du corps qui se retourne à contre-sens. Le huis-clos est une cage qui vrille. Le summum d’une violence sourde. Le Propre-sur-Lui, est puissant, misogyne, une bombe à retardement. On ressent un étau qui enserre cette jeune femme. Faible, soumise, elle ne veut encore que le bonheur de ce monstre glaçant, machiavélique. Un bourreau pervers et sadique.

« Que fera-t-elle alors, quand il ne voudra plus d’elle ? Elle se dit qu’elle pourra toujours se suicider. À cette idée, un grand soulagement l’envahit. »

Vulnérable, une porcelaine brisée, les gestes étouffés, bâillonnée, Minnie perd ses plumes. Son esprit s’égare, elle perd pied, elle se noie. Elle devient mutique, apeurée. Le paroxysme de l’influence est l’amour qu’elle ressent encore pour le Propre-sur-Lui. Nous sommes en plongée dans un drame acide, implacable, vertigineusement vrai. Un grand tourbillon, le trou noir, d’angoisse, de peur et de colère. L’estime de soi est un parfum qui s’évapore. Florence, ville mythique, perd son aura. L’odeur de la mort règne. Le néant et l’hostilité aux abois. La chute de Minnie dans l’ultime tragédie. Les coups comme des éclairs. La griffe du diable qui défigure le symbole des passions faussées. Le Propre-sur-Lui est un pervers narcissique. Comment Minnie pourra-t-elle s’évader de cet enfer ? La trame est un tsunami. Superbement dressée, elle démonte les mécanismes implacables. On ne quitte pas des yeux le Propre-sur-Lui. Sardonique, paranoïaque, l’emblème même du non retour pour Minnie. Lina Wolff est surdouée. Elle pousse ses protagonistes dans les extrêmes entendements. L’exploration minutieuse des comportements dominateurs. Le macrocosme d’une folie dont l’arborescence fait froid dans le dos. « La prise du diable » dans son idiosyncrasie la plus réelle. Ce livre qui excelle de contemporanéité, clairvoyant, intuitif, efficace. Il est l’injonction de la prudence. « Apprendre à toujours se méfier », à l’instar de Prosper Mérimée. Caustique, acide, implacable, stupéfiant, il devient un outil précieux, sociétal sur les embrigadements, et ce qui peut, et très vite, mettre en danger une femme ou un homme. Crissant, superbe de maîtrise, ce livre est le piédestal d’une littérature engagée. Un livre qui ne laisse pas indemne et c’est tant mieux. Traduit à merveille du suédois par Anna Gibson. Publié par les majeures Éditions Les Argonautes éditeur.





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La Prise du diable

«L'amour, ce pauvre mot, si galvaudé, si maltraité»



Lina Wolff, en retraçant l'histoire d'une relation toxique entre une Suédoise et son amant florentin, réussit un roman puissant sur l'emprise. Construit comme une mécanique implacable, il est aussi troublant que révoltant, fascinant que dérangeant.



Lorsqu'elle arrive à Florence, la jeune femme scandinave voit partout des amants. La grande ville toscane respire l'amour. Aussi n'a-t-elle pris qu'un billet aller pour rejoindre l'homme qu'elle aime. Il a beau être laid, au point où les gens qui les croisent se demandent ce qu'ils font ensemble, leur relation s'installe dans la durée. Elle change sa garde-robe, le rase, l'entraîne au club de sport. Désormais, il a dû sex-appeal et commence à attirer les femmes. Et à mentir. La vidéo qu'il lui présente en train de soulever de la fonte ne peut qu'avoir été tournés par une femme. Son intuition le la trompe pas, il n’y a qu’à regarder la façon dont il jette son regard sur la personne qui le filme.

«Tout s'accélère maintenant. Ça commence par des inflexions ou des insinuations qui dégénèrent en disputes, qui dégénèrent à leur tour en querelles spectaculaires. À quelques reprises, les voisins cognent au mur en criant Ho, vous allez vous calmer, oui?, Ce n'est pas possible, pense-t-elle. Ceci n’est pas la réalité. Je ne suis pas quelqu'un dont le comportement pousse les voisins à cogner aux murs. Je suis une personne réfléchie, calme, qui se maîtrise. Mais quand elle s'entend hurler, elle comprend qu’elle se trompe. Son image d'elle-même est déformée, pas besoin d’être anorexique pour se voir autrement qu'on n'est.»

Alors la jalousie s'installe. Et va tourner à la paranoïa. Minnie, comme la surnomme cet homme qui la veut aussi silencieuse et discrète que la souris, va bien tenter d'oublier son Mickey, d'abord en se jetant dans d'autres bras puis en prenant la fuite jusqu'à la Nouvelle-Orléans, mais là-bas aussi les choses ne se passent pas comme prévu et la Louisiane d'après Katrina devient un enfer.

Ce qu'il y a de fascinant dans ce roman, c'est sa mécanique. Comme une montre mécanique de haute précision, Lina Wolff insère un rouage après l'autre. Entraîné par le précédent, il forme un ensemble inextricable dont il impossible de sortir. La chronologie des faits semble inéluctable, l'issue programmée. Jamais peut-être n'a-t-on mieux décrit l'emprise, cette dépendance dans laquelle on s'enfonce comme dans un marais puant.

La prise du diable est tellement forte qu'il est impossible de fuir. À moins d'entrer à son tour dans la danse, de se rapprocher du démon et de son manège plutôt que fuir. C'est à la fois palpitant et révoltant, comme si la domination masculine était inscrite dans la relation. L'ironie, voire la poésie, venant en contrepoint de la violence, de l'horreur des situations.

Comme dans ses précédents romans parus chez Gallimard – Les Amants polyglottes (2018) et Bret Easton Ellis et les autres chiens (2019) – Lina Wolff explore la force magnétique du désir face à la et rationalité des faits. Quand on voit le piège se refermer, mais qu'on se laisse quand même prendre.

Non, il n'y a pas d'amour heureux.

((Babelio – Lecteurs.com – Livraddict))

NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. En vous y abonnant, vous serez par ailleurs informé de la parution de toutes mes chroniques.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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La Prise du diable

Avec un humour glaçant qu’elle manie comme une arme de torture, Lina Wolff raconte ici la tragédie banale de l’emprise.
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Bret Easton Ellis et les autres chiens

Son plafond est notre plancher



Barcelone. Une jeune fille Araceli. Une écrivaine Alba Cambó. Lina Wolff croise des parcours, nous offre une multitude d’histoires enchevêtrées. Les un·es et les autres parlent d’elleux et d’autres, entre vérité banale et « toboggan vers l’inconnu », entre les vivre et la mort. Les journées se suivent ou se dispersent, « Soudain la journée dégringole, privée de grâce, comme une corneille qui aurait du plomb dans l’aile », la tumeur est là, elle serait maligne…



Les fils tissés par l’autrice nous entraine autant dans le réel sordide du quotidien que dans les fantasmes imagés. Les colorations choisies sont le plus souvent épicées d’un ludique regard féministe, le monde des hommes est grotesque et brutal. Des histoires écoutées ou narrées, des tensions « comme une révolte intérieure longuement contenue contre les murs couleur bouillie », des nouvelles d’Alba Cambó comme des inserts – brisant ou orientant le récit -, des odeurs comme « ce relent de vielle couverture sale », les maisons et la pourriture des occupants, « Se laisser enfermer entre les murs, c’est favoriser en soi-même l’éclosion de la moisissure »…



Des pères de substitution et le choix d’une femme, des amours et des illusions, les morceau de biographie de certain·es, le moment où tout est fini, la cécité des hommes, l’orgueilleuse de Poitiers, les roses délicates et les solides plantes en pot, l’assèchement du marécage d’un cerveau, deux professeurs de français, des déshabillages verbaux, le palmarès cumulé du genre masculin, les vêtures voyantes et celles qui doivent « porter un tailleur de la même couleur que le papier peint des murs entre lesquels se déroule sa mission », la louche personnelle à la marmite du malheur, des chiens et des vendeurs de bois…



Lina Wolff interroge la vie à deux avec une ironie mordante, la flopée de proverbes et de lieux communs, l’éclairage diurne ou nocturne, « Une pièce plongée dans le noir, c’est exactement comme une pièce éclairée. La seule différence, c’est qu’on a éteint le plafonnier », les verres de réconfort, les failles par où entre la lumière, les recoins…



« Alba Cambó est morte dans une chambre aseptisée et artificiellement éclairée de l’hôpital San Rafael de Barcelone, l’une de ces chambres dont l’unique fonction est de permettre aux gens de mourir sans être dérangés par le monde extérieur ». Laissez-vous entrainer dans ce tourbillon littéraire sans avoir peur de savoir de quoi la tumeur peut-être le nom, sans craindre d’en perdre le fil, sans crainte de vous retrouver face à vous-même…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Bret Easton Ellis et les autres chiens

Voilà un roman envoutant. Enigmatique et mystérieux.

On y entre, comme dans une danse.

Tantôt endiablée, tantôt solennelle,

Parfois effrénée, souvent langoureuse.





On y entre sans trop savoir qui du début, qui de la fin,

Doucement, à pas de velours, sur le bout de nos chaussons,

Avant de caracoler, toutes voiles dehors, sur une succession de croches déchaînées.

On ne sait pas où nos pas nous mènent,

A l’autre bout de la salle ou de l’autre côté de la vie,

On ne sait rien mais l’on s’en moque.





Car on danse comme si c’était la dernière fois,

que nos pieds endoloris nous portent sans tressaillir et sans frémir,

que nos bouches sourient à s’en décrocher la mâchoire,

et que nos fronts perlent de la plus salée des sueurs,

sur les frémissements d’une nuit étoilée,

infinie, tumultueuse.





C’est d'abord sur l’extrême originalité de ce livre que j’aimerai revenir. J’ai lu, à droite à gauche, que beaucoup le trouvait insaisissable, difficile à appréhender, fugitif somme toute. C’est une critique que je peux entendre mais que je ne partage pas pleinement. S’il a effectivement un petit côté caméléon, j’ai trouvé qu’il était extrêmement aisé de plonger entre ses pages et de s’y enfoncer entièrement.

Mais, et c’est là que se révèle toute sa fraicheur, alors que l’on pensait évoluer dans les eaux apaisées d’un lac opalescent, c’est soudainement dans les flots tumultueux d’un torrent de montagne que nous nous retrouvons. Puis, quelques secondes plus tard à peine, nous voilà balancés par le ressac salé d’une mer agitée, avant de flotter à nouveau sur les rythmes binaires d’une marée noircie par le soir.

On ne sait jamais vraiment où l’on est, somme toute, et pourtant, impossible de détacher ses yeux de ses pages somptueuses et terriblement incisives !





L’écriture de Lina Wolff m’a fait l’effet revigorant d’une pluie battante au cœur d’un été trop chaud. Parfois crue et désillusionnée, souvent sombre voire noire, toujours féministe et fantasque, je l’ai trouvée d’une justesse implacable tout le long du roman.

Capable de nous entrainer où elle le souhaitait en moins de temps qu’il n’en fallait pour tourner une page.





Un rythme remarquable caractérise également Bret Easton Ellis et les autres chiens qui pourtant ne présente ni réel début, ni réelle fin, pas de scénario très construit, pas de morale ni de vraie leçon de vie. Rien de rassurant.

Juste un foisonnement de mots et d’histoires d'un cynisme exaltant que l’on ne parvient pas à lâcher.





Je ne peux que vous recommander d’y plonger la tête la première et de vous laisser submerger. L’expérience a de quoi se montrer vivifiante,

et un rien dérangeante!
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Bret Easton Ellis et les autres chiens

Voici un livre qui ne se laisse pas apprivoiser facilement. Il est même plutôt difficile d'accès et je l'ai laissé plusieurs fois de côté, avant de le reprendre en roue libre.



L'auteur n'a fait aucun effort pour se rendre attractive, au contraire, et pourtant, une fois refermée, cette oeuvre, car c'est plus qu'un livre, apparaît comme un ovni qui fait du bien dans la masse sirupeuse de livres préconstruits en fonction de recettes plus ou moins efficaces.



Ce livre n'est pas pour autant inclassable. L'on sent clairement poindre l'amour qu'a cette auteur suédoise pour la littérature sud-américaine. Il y a cette même ambiance, atmosphère et cruauté. Car rien ne nous est épargné dans la platitude des relations humaines et amoureuses dans ce Barcelone où souffle un vent nordique des moins chaleureux en matière d'empathie réciproque.



Si vous êtes intrépide et curieux, ne passez donc pas à côté.
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Les amants polyglottes

Une lecture jubilatoire !
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Bret Easton Ellis et les autres chiens

Dans un style éclaté qui nous fait penser à un croisement entre Virginie Despentes (pour le parti pris féministe) et Eduardo Mendoza (pour l'humour caustique et les situations désopilantes), Wolff nous propose une réflexion sur la place des femmes en littérature. Irrésistible.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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Bret Easton Ellis et les autres chiens

Bret Easton Ellis et les autres chiens fait partie de ces livres qui laissent circonspect et partagé, ce qui était d'ailleurs le cas pour Les amants polyglottes, premier roman traduit en français de l'écrivaine suédoise Lina Wolff, mais qui était en réalité postérieur à Bret Easton Ellis ... Contrairement à ce que semble prétendre la quatrième de couverture, le livre est loin d'être limpide avec sa narration qui ressemble plutôt à un assemblage hétéroclite de nouvelles plus ou moins interconnectées autour d'Alba, son personnage le plus intrigant, qui reste en définitive un mystère complet. Lina Wolff est traductrice d'auteurs latino-américains et sans doute y puise-t-elle une sorte de réalisme magique mais confronté à des histoires assez cruelles avec des personnages en général peu aimables, on ne peut pas dire que l'alchimie soit une pleine réussite, du moins pas de manière constante. Le style de la romancière est pourtant enlevé, foisonnant par moments, et pas dénué d'humour, mais ce qu'elle dit de la comédie humaine, de l'amour et des relations entre hommes et femmes n'est pas très souriant et cette noirceur continue est parfois lassante par son côté systématique. Peut-on affirmer que Lina Wolff est une autrice féministe ? Elle tourne en ridicule Houellebecq et Bret Easton Ellis et leur vision des femmes mais, dans le même temps, son livre fait beaucoup penser au premier, ce qui est sans doute voulu mais ne contribue pas à rendre l'ouvrage plus sympathique. Elle a un talent indéniable, pourtant, mais vraiment gâché par une construction inutilement complexe de son récit et une inégalité d'intérêt entre les différents segments qui le composent.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Les amants polyglottes

C’est l’histoire d’une valse à trois temps rythmée par un mystérieux manuscrit. D’abord, il y a Ellinor, jeune trentenaire en quête d’amour, qui rencontre un critique littéraire misanthrope, passionné de Michel Houellebecq et détenteur d’un précieux manuscrit. Puis, il y a Max Lamas, écrivain tourmenté, amateur de femmes polyglottes et auteur du manuscrit. Enfin, il y a Lucrezia, aristocrate romaine ruinée, animée d’un certain goût pour les langues… Autour de ce petit monde, Lina Wolff tisse une comédie cruelle sur les errements du désir et de la sexualité, que seule la création littéraire peut sublimer.
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Les amants polyglottes

Voici un roman divisé en trois parties dotées de narrateurs différents .

Le lien entre elles est un manuscrit en un seul exemplaire inédit---exceptionnel ---" Les amants

Polyglottes " ...

Ellinor , dans la premiére partie, seule , sans famille et sans culture,limitée, primaire, pas sympathique du tout , rencontre Callisto , critique littéraire obése sur le net .

Débute une liaison sexuelle, crue et déprimante , triste, lubrique , limite vulgaire ....

Les rapports au sexe pour Ellinor ont toujours été peu satisfaisants et compliqués ...

En plus le style est relâché , j'ai failli abandonner .

Heureusement les deux autres parties avec Max, écrivain en panne , notamment puis la troisième avec l'histoire familiale de Lucrezia , aristocrate italienne qui connait le contenu du manuscrit sont trés intéressantes...

Je n'en dirai pas plus...surtout pas...



Le ton est sarcastique, l'humour noir, parfois déplaisant et agaçant ...





L'empreinte et les allusions à Michel Houellebecq sont trés nombreuses , elles accompagnent le lecteur ....

Un roman original, déroutant et inclassable qui regorge de réflexions philosophiques intéressantes et riches à propos de l'écriture, du corps, du sexe , du désir...

Pas désagréable à lire , les rapports homme / femme y sont décrits avec cruauté , je ne peux pas dire si j'ai aimé ou pas, une curiosité à découvrir .....
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Les amants polyglottes

C’était mon premier roman suédois, et je me demande si leurs habitants sont aussi loufoques, déprimés, monstrueux et lubriques que les protagonistes du livre!

Ce livre comprend 3 parties, qui toutes évoquent un même manuscrit intitulé « Les amants polyglottes », d’où la mise en abyme de la couverture.

Pour chacune de ces trois parties, trois protagonistes : Ellinor, sorte de petite souris quarantenaire célibataire, seule, sans famille et sans culture, rencontre sur le Net Calisto, un critique littéraire obèse. Débute entre eux une liaison sexuelle d’une tristesse sans nom.

Calisto possède chez lui le manuscrit de Max Lamas.

Max est le protagoniste de la deuxième partie, dans laquelle il raconte une aventure l’ayant poussé à rencontrer la protagoniste de la partie 3.

Lucrezia est une aristocrate italienne et connaît le contenu du fameux manuscrit.

Évidemment tout s’imbrique, c’est tissé à l’endroit et à l’envers de façon à rendre fou le lecteur. (La troisième partie a failli me perdre, il n’y avait aucun personnage ni lieu en rapport avec les deux premières parties, mais j’ai tenu bon!)

C’est un roman original, déroutant certes mais offrant une ambiance Stockholmoise dépaysante et d’excellentes réflexions philosophiques, sur l’amour, le sexe et l’écriture, des passages entiers que j’ai notés.

Ce qu’il y a de notable pour nous lecteurs français, c’est l’omniprésence de Michel Houellebecq durant le récit, dont on sent l’empreinte et l’inspiration dans l’écriture de Lina Wolff. Elle nous offre ici un roman ambitieux et inclassable.
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Les amants polyglottes

Waouh ! Il n’arrive pas si souvent que ça de rentrer dans un roman avec tant de force. En suivant chacun de ses personnages de ce livre, on prends part à une fresque sociale immense. D’Ellinor, issue de la campagne du sud de la Suède, simple et pratique, pour qui il a été plus important d’apprendre à se battre que de vivre une histoire romantique, on passe à Max, auteur maudit par une femme, complètement perdu dans ses relations et Lucrezia, bourgeoise italienne déchue en train de tout perdre. Tous ces personnages sont liés autour d’un manuscrit écrit par Max et tous vont, à leur façon, voir leurs vies complètement chamboulées par ce manuscrit.
Lien : https://labaronite.com
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Les amants polyglottes

Un roman divisé en trois parties avec des narrateurs différents.

Le lien entre eux est un manuscrit en un seul exemplaire, « Les amants polyglottes ».

La première partie est assez déconcertante. Ellinor n’est pas spécialement sympathique, plutôt primaire tant au physique qu’à l’intellect.

Heureusement que les deux autres changent de ton et donnent de l’attrait à l’histoire.

Le style et le vocabulaire changent totalement et les évènements suscitent l’intérêt.

Mais quand même, quelle étrange vision des rapports hommes/femmes.

Bien que déroutant, ce livre est finalement digne d’intérêt et pose des questions sur l’écriture et les livres, sur la nature humaine.

Je ne sais pas si j’ai vraiment aimé, mais en tout cas, il ne m’a pas laissée indifférente.

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Les amants polyglottes

Un roman un peu déroutant. Mais dans un style vraiment riche et agréable à lire. J'ai aimé les réflexions sur la vie, les gens. Et dans cet univers où tout est un peu glauque, tous les personnages sont finalement "gentils" et profondément humains. C'est ce que j'ai apprécié dans ce roman, le fait qu'il y a une certaine misère humaine dans toutes ces pages, mais qu'il y a finalement une deuxième chance pour tous.

Les Amants polyglottes restera un étrange OVNI dans mes lectures, mais j'ai apprécié le moment passé en sa compagnie.
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Les amants polyglottes

Il y a du Houellebecq chez la romancière suédoise Lina Wolff. Avec un cynisme plus féminin, peut-être.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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