C'était mon premier roman suédois, et je me demande si leurs habitants sont aussi loufoques, déprimés, monstrueux et lubriques que les protagonistes du livre!
Ce livre comprend 3 parties, qui toutes évoquent un même manuscrit intitulé «
Les amants polyglottes », d'où la mise en abyme de la couverture.
Pour chacune de ces trois parties, trois protagonistes : Ellinor, sorte de petite souris quarantenaire célibataire, seule, sans famille et sans culture, rencontre sur le Net Calisto, un critique littéraire obèse. Débute entre eux une liaison sexuelle d'une tristesse sans nom.
Calisto possède chez lui le manuscrit de Max Lamas.
Max est le protagoniste de la deuxième partie, dans laquelle il raconte une aventure l'ayant poussé à rencontrer la protagoniste de la partie 3.
Lucrezia est une aristocrate italienne et connaît le contenu du fameux manuscrit.
Évidemment tout s'imbrique, c'est tissé à l'endroit et à l'envers de façon à rendre fou le lecteur. (La troisième partie a failli me perdre, il n'y avait aucun personnage ni lieu en rapport avec les deux premières parties, mais j'ai tenu bon!)
C'est un roman original, déroutant certes mais offrant une ambiance Stockholmoise dépaysante et d'excellentes réflexions philosophiques, sur l'amour, le sexe et l'écriture, des passages entiers que j'ai notés.
Ce qu'il y a de notable pour nous lecteurs français, c'est l'omniprésence de
Michel Houellebecq durant le récit, dont on sent l'empreinte et l'inspiration dans l'écriture de
Lina Wolff. Elle nous offre ici un roman ambitieux et inclassable.