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Citations de Louis-Ferdinand Céline (2885)


Rien n'est plus odieux de nos jours, humainement plus odieux, plus humiliant que de regarder un Français moderne dit lettré, dépiauter narquoisement un texte, un ouvrage... n'importe quelle bête à côté possède une allure noble, pathétique et profondément touchante. Mais regardez ce bravache grelot si indécent de suffisance, obscène de muflerie fanfaronne, d'outrecuidance butée, comme il est accablant... Que lui expliquer encore ? lui répondre ?... Il sait tout !... Il est incurable ! S'il a obtenu son bachot alors il n'est même plus approchable. Le paon n'est plus son cousin. Tout ce qui peut ressembler même vaguement à quelque intention poétique, lui devient une insulte personnelle... Ah ! mais ! Ah mais ! on se fout de lui ?...
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Toute possibilité de lâcheté devient une magnifique espérance à qui s'y connaît. C'est mon avis. Il ne faut jamais se montrer difficile sur le moyen de se sauver de l'étripade, ni perdre son temps non plus à rechercher les raisons d'une persécution dont on est l'objet. Y échapper suffit au sage.
P120
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Louis-Ferdinand Céline
Au fond, il n’y a que le chancelier Hitler pour parler des Juifs. D’ailleurs ses propos, de plus en plus fermes, je le note, sur ce chapitre, ne sont rapportés qu’avec gêne par notre grande presse (la plus rapprochiste) minimisés au possible, alambiqués, à contrecœur… L’embarras est grand. C’est le côté que l’on aime le moins, le seul au fond que l’on redoute, chez le chancelier Hitler, de toute évidence. C’est celui que j’aime le plus. Je l’écrivais déjà en 1937, sous Blum.

(Publié par L’Appel de Pierre Costantini, 4 décembre 1941).
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Nous avons mille fois, cent mille fois pire que les Fermiers
Généraux. Nous avons les Juifs et les francs-maçons.
Juifs ! Fixe ! Vous crevez pas l'imagination !
Vous l'avez lourde et gaffeuse
Je ne suis pas le cagoulard N°1
Je ne suis pas payé par Goering.
Ni par Musso ni par Tardieu !...
Ni même par Mr. Rothschild ! (Tout est possible)
Je ne suis pas payé par personne
Je ne serai Jamais payer par personne.
Je ne veux fonder aucun parti.
Je ne veux pas monter sur l'estrade.
Je ne veux dominer personne
Je n'ai pas besoin d'argent.
Je n'ai pas besoin de puissance.
Vraiment je n'ai besoin de rien.
Mais je suis chez moi, et les Juifs m'emmerdent
Et leurs manigances me font chier
Je le dis tout, à ma ma manière...
Comme je le pense.
Repos !
Fixe !... Si on refoulait tous les Juifs, qu'on les renvoie
En Palestine avec leurs caïds francs-maçons – puisqu'ils s'adorent -
Nous cesserions d'être "Intouchables"
Au pays des Emirs négrites...
Nous n'aurions ni guerre, ni faillite...
Avant longtemps... longtemps... longtemps...
Et nous aurions beaucoup de place vides... immédiatement
Tout de suite... les meilleurs en vérité...
Nos enfants n'auraient plus besoin
D'aller supplier, quémander...
Aux Juifs... francs-maçons... et autres bouliphages Ténias...
Vermines, "Fermier lombricaux" de la Viande commune...
Quelques petits restes de pitance...
L'aumône... la charité...
Ils n'auraient plus besoin de supplier les Juifs
De bien vouloir les laisser vivre...
Subsister, sur leur propre territoire, encore un petit instant...
Sursis ! Avant d'aller crever pour eux...
Pour leurs diableries, leurs farces, leurs complexe...
Leurs prodigieuses ventrées
De pieuvre juives
Dans les furieuses terribles batailles.
Dans les grandes fournaises Kabalitiques.
Repos !
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La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit.
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À Paris, sans fortune, sans dettes, sans héritage, on existe à peine déjà, on a bien du mal à ne pas être déjà disparu…
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Toute possibilité de lâcheté devient une magnifique espérance à qui s'y connaît. C'est mon avis. Il ne faut jamais se montrer difficile sur le moyen de se sauver de l'étripade, ni perdre son temps non plus à rechercher les raisons d'une persécution, dont on est l'objet. Y échapper suffit au sage.
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Il s'endormit d'un coup, à la lueur de la bougie. Je finis par me relever pour bien regarder ses traits à la lumière. Il dormait comme tout le monde. Il avait l'air bien ordinaire. Ça serait pourtant pas si bête s'il y avait quelque chose pour distinguer les bons des méchants.
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Être vieux, c’est ne plus trouver de rôle ardent à jouer, c’est tomber dans cette insipide relâche où on n’attend plus que la mort.
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- Oh ! vous exagérez Céline ! vous exagérez toujours ! tout !... toujours ! la victoire ?... mais nous l'avons dans la main !... Céline ! l'arme secrète ?... vous avez entendu parler ?... non ?... mettons Céline, je vais dans votre sens, je vais exagérer avec vous!... défaitiste ! j'admets que nous soyons vaincus ! là ! puisque vous y tenez !... il restera toujours quelque chose du National-Socialisme ! nos idées reprendront de leur force !... toute leur force !... nous avons semé, Céline ! semé ! répandu le sang !... les idées !... l'amour !
Il s'extasiait de s'entendre parler...
Rien du tout, Abetz ! absolument rien !... vous vous rendrez compte !... ce sont les vainqueurs qui écrivent l'Histoire !... elle sera cocotte la vôtre, d'Histoire !
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Je ne connaissais que des pauvres, c'est-à-dire des gens dont la mort n'intéresse personne.
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C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir.
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Louis-Ferdinand Céline
" Le gratuit seul est divin "
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Ah! c'est bien terrible quand même...on a beau être jeune quand on s'aperçoit pour le premier coup...comme on perd des gens sur la route...des potes qu'on reverra plus...plus jamais...qu'ils ont disparu comme des songes...que c'est terminé...évanoui...qu'on s'en ira soi-même se perdre aussi...un jour très loin encore...mais forcément...dans tout l'atroce torrent des choses, des gens...des jours...des formes qui passent...qui s'arrêtent jamais...Tous les connards, les pilons, tous les curieux, toute la frimande qui déambule sous les arcades, avec leurs lorgnons, leurs riflards et les petits clebs à la corde...Tout ça, on les reverra plus...Ils passent déjà...Ils sont en rêve avec des autres...ils sont en cheville...ils vont finir...c'est triste vraiment...c'est infâme !
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« L'honneur de ma famille » [...] est-ce l'honneur de ma famille qui me fera ressusciter ? [...] je la vois d'ici ma famille [...] Joyeusement alors gambadante ma famille sur les gazons de l'été revenu, je la vois d'ici par les beaux dimanches... Cependant qu'à trois pieds dessous, moi papa, ruisselant d'asticots et bien plus infect qu'un kilo d'étrons de 14 juillet pourrira fantastiquement de toute sa viande déçue...
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Tout pouvait continuer. La guerre avait brûlé les uns, réchauffé les autres, comme le feu torture ou conforte, selon qu'on est placé dedans ou devant. Faut se débrouiller, voilà tout.......
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Quand on a pas d'imagination, mourir c'est peu de chose, quand on en a, mourir c'est trop.
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Après des années quand on y resonge il arrive qu'on voudrait bien les rattraper les mots qu'ils ont dit certaines gens et les gens eux-mêmes pour leur demander ce qu'ils ont voulu nous dire... Mais ils sont bien partis !... On avait pas assez d'instruction pour les comprendre... On voudrait savoir comme ça s'ils n'ont pas depuis changé d'avis des fois... Mais c'est bien trop tard... C'est fini !... Personne ne sait plus rien d'eux. Il faut alors continuer sa route tout seul, dans la nuit. On a perdu ses vrais compagnons. On leur a pas seulement posé la bonne question, la vraie, quand il était temps. A côté d'eux on ne savait pas. Homme perdu. On est toujours en retard d'abord. Tout ça c'est des regrets qui ne font pas bouillir la marmite.
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Un autre pays, d’autres gens autour de soi, agités d’une façon un peu bizarre, quelques petites vanités en moins, dissipées, quelque orgueil qui ne trouve plus sa raison, son mensonge, son écho familier, et il s’en faut pas davantage, la tête vous tourne, et le doute vous attire, et l’infini s’ouvre rien que pour vous, un ridicule petit infini et vous tombez dedans…
Le voyage c’est la recherche de ce rien du tout, de ce petit vertige pour couillons…
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Lola ... ne faisait que divaguer de bonheur et d’optimisme, comme tous les gens qui sont du bon côté de la vie, celui des privilèges, de la santé, de la sécurité et qui en ont encore pour longtemps à vivre.
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