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Critiques de Maëlle Guillaud (93)
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Lucie ou la vocation

Je suis rentrée dans ce livre un peu à reculons n'étant pas vraiment inspirée par le thème, celui de la religion. J’aurais eu tort de rester sur cet a piori tant ce livre m'a happée et fascinée dès les premières pages! L'histoire est celle de Lucie, brillante élève de 19 ans, qui décide d'abandonner ses études, sa famille, sa meilleure amie Juliette et sa vie de jeune fille ordinaire qui aime faire la fête pour répondre à l'appel divin et rentrer dans les ordres. Cette nouvelle vie s'avère beaucoup plus dure et semée d'embûches que ce qu'elle avait imaginé. Elle fait l'expérience de l’âpreté des relations entre sœurs, de l'enfermement, des humiliations. Soumise à la terreur que fait régner la Mère supérieure, elle avance sur son chemin spirituel sans que rien ne semble pouvoir la détourner de cette vocation qui grandit jour après jour. Son amie Juliette, athée, s’interroge sur les raisons qui l’ont poussé à cette vie et tente, lors de ses rares visites au parloir du couvent de trouver des réponses. Cette lecture s’est révélée fascinante, haletante comme un polar en somme car jusqu’à la toute dernière ligne, on se demande qu’elle décision prendra Lucie. Un coup de cœur et pourtant c’était loin d’être acquis !
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Lucie ou la vocation

Lucie ou la vocation...

Le simple titre est évocateur et annonciateur.

Maëlle Guillaud s'est lancée, pour un premier roman, dans un sujet plutôt risqué et dont on parle peu.

Simple pudeur ou tabou, elle a au moins le mérite d'en parler, que cela plaise ou non, quitte à bousculer certaines institutions.

L'originalité de ce roman est dans sa lecture en double voix. En effet, on a d'une part Lucie qui évoque son cheminement depuis qu'elle a reçu "l'appel" ; et d'autre part, le témoignage de Juliette, sa meilleure amie, qui assiste impuissante à cet abandon.

"J'ai beau répéter que je respecte son choix, que j'ai appris grâce à elle que le bonheur pouvait se trouver ailleurs que dans le couple, la maternité, la carrière, je n'en crois pas un mot. Je n'ai d'estime ni pour son choix ni pour sa religion. Dieu me l'a prise, je le hais."

Lucie va donc faire le choix de vouer à Dieu un amour exclusif, ce que son entourage va avoir du mal à accepter.

"Ma Lucie, qui t'éloignes de moi, tu vis un commencement. Tout ce que tu as vécu avant ce moment précis n'a plus aucune importance à tes yeux. Je chavire. Ce sanctuaire est un tombeau."

Ce qui me paraît intéressant ici, c'est la manière - très objective - de constater à la fois le bonheur pur et intense de Lucie et l'incompréhension totale de ses proches.

Ce qui a été délicat pour l'auteure, je pense, c'est de mettre à jour - même si on reste dans une approche de type romanesque - la réalité de fonctionnement de certaines institutions religieuses, notamment dans ce que les voeux de pauvreté et d'obéissance impliquent.

On assiste également à des scènes d'humiliation qui mettent en lumière le fait que ces congrégations, qui vivent en reclus de la société, n'en sont pas pour autant dégagées de tout acte humain de malveillance.

"La congrégation est une pieuvre dont les tentacules sont féroces."

Ce roman bouscule, dérange même, mais n'est-ce pas en cela qu'il est pertinent ?
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Lucie ou la vocation

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en ouvrant ce roman, car le sujet est peu banal ! Vocation, Dieu, couvent, sœurs…un thème surprenant. J’espérais surtout ne pas m’ennuyer, et je peux vous confirmer que dès les premières pages, je suis très vite embarquée par cette histoire, qui m’emmène au sein d’un prieuré.



Une jeune fille Lucie souhaite devenir religieuse, au grand étonnement de sa famille et de sa meilleure amie. Elle va devoir se battre pour qu’on respecte son choix, incompréhensible pour son entourage. Elle va devoir aussi lutter contre les doutes, la dureté de la vie au couvent et des sœurs, de la solitude, et même des humiliations.



Un roman captivant ! Car l’auteure arrive à nous laisser dans un suspense tout le long du récit ! C’est là qu’on peut voir tout le talent de l’auteure, car nous sommes happés par l’histoire, et suivons pas à pas, le parcours chaotique de cette jeune novice.

Lucie va-t-elle tenir ? Va-t-elle aller jusqu’au bout de sa démarche ? A-t-elle raison ou pas ? Même le lecteur est partagé par ce choix.

Car dans ce monastère, tout n’est pas « rose » ou très claire parfois…allant jusqu’aux humiliations, aux punitions et de stratagèmes pour faire plier ces nouvelles recrues.



J’aime beaucoup les chapitres où d’autres personnes parlent de Lucie, comme sa meilleure amie. Cela dynamise le récit, et donne plus de sentiments, d’émotion et d’intrigue à l’histoire.



Très belle surprise littéraire que je vous invite de lire. Un très bon moment de lecture !

Premier roman de Maelle Guillaud.
Lien : http://leslecturesdeclaudia...
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Lucie ou la vocation

Il est très délicat pour moi de critiquer ce livre particulièrement parce qu'il trouve ses racines dans le vécu de l'autrice et de son amie et que, je dois l'avouer, je ne serais pas allée vers cette lecture de moi-même. Que dire alors à part que l'acte de lecture est une rencontre et que nous ne nous sommes pas trouvées.

Tout d'abord au niveau du style tout simplement. Les chapitres courts ne m'ont pas gênée au contraire, ils me donnaient la sensation d'aérer un peu ma lecture surtout lorsque certains étaient (un peu trop) saturés de prières (nécessaires pour rendre compte de l'ambiance mais bon...on est quand même soulagés d'en sortir). J'ai eu plus de mal avec ces phrases sans verbes qui hachurent la lecture avec beaucoup moins de douceur qu'une virgule. Certaines alternances sans distinction entre la 3ème personne et la 1ère personne dans un même paragraphe se rapportant au même personnage ne m'ont pas paru des plus fluides non plus. Cependant, l'ensemble est concis, le vocabulaire accessible, et malgré ces quelques critiques je ne peux pas dire qu'il soit difficile à lire bien au contraire.

Autre rendez-vous manqué pour ma part, j'ai eu du mal à m'identifier aux personnages, à comprendre certaines réactions. Peut-être est-ce parce que j'en suis trop éloignée ou peut-être que leur cheminement intérieur n'est pas amené d'une manière qui trouve un écho en moi. Toujours est-il que si je peux comprendre les raisons qui poussent Lucie à ce choix de vie je les trouve à peine ébauchées, la décision est rapide, ...trop pour moi.Peut-être que le roman aurait gagné à débuter un peu plus tôt dans la chronologie (par la rencontre de Lucie et Mathilde par exemple?). On connait finalement peu le lien qui les unit, on en perçoit des bribes mais je ne l'ai pas "ressenti".

La réaction de Juliette m'est aussi assez incompréhensible, pourtant elle devrait être le personnage auquel je m'identifie le plus a priori. Je ne comprends pas comment, en tant qu'amie, on peut juger en amont une décision et tenter de la comprendre ensuite... J'ai essayé de me mettre à sa place, de me demander comment je réagirai et j'ai l'impression que la démarche logique est plutôt de faire l'inverse (essayer de comprendre d'abord et avoir un avis potentiellement tranché ensuite). Elle souhaite la "sortir de là" bien avant de savoir si elle s'y sent bien ou non et commence à admettre l'idée qu'elle peut s'y sentir bien quand, au contraire, les événements devraient la mener à se poser des questions sur ce qui s'y passe. Encore une fois, si le récit avait commencé plus tôt peut-être aurais-je mieux compris cette réaction mais en l'absence de discussion approfondie entre les deux protagonistes avant le choix de Lucie, c'est compliqué.

Pour finir, je ne peux qu'exprimer du regret, parce que oui ce livre avait du potentiel, il y a un remarquable parallèle entre la vie que veut fuir Lucie et celle vers laquelle elle s'enferme. On remarque que si le cadre change, la vie de soumission et de pression constante qu'elle ressent en prépa se retrouve dans le prieuré. Or dans un cas elle le fuit, dans un autre elle s'interdit d'en questionner les fondements. Elle abhorrait cette frénésie de la compétition qui règne dans cette course aux grandes écoles tout en s'enorgueillissant du terme "élite de la nation" et on la retrouve presque aussitôt avec cette idée fixe de vouloir être "plus importante" que ses soeurs, gravir des échelons, avoir des avantages, avoir une place spéciale. Peut-être que ce point aurait été à approfondir également dans son rapport à l'obéissance au lieu de ne l'expliquer que par son rapport à Dieu et à sa foi.





Pour conclure, je dirai que ce roman a quand même le mérite d'éveiller des pistes de réflexions personnelles en effleurant sans oser creuser (ce que l'on peut regretter) certaines thématiques intéressantes.
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Lucie ou la vocation

Voilà un livre qui ne me tentait pas du tout et que j’ai dû lire dans le cadre du Jury du Prix du meilleur roman Points 2018. A priori un livre qui parle de religion et de foi, ce n’est pas pour l’athée que je suis. Je suis donc parti dans l’idée que je risquais de le lire en diagonale….

Bien évidemment, ce n’est pas comme ça que ça s’est passé. Je me suis fait attraper par cette histoire en quelques pages.

Lucie est en Khâgne quand elle prend une décision radicale qui va bouleverser sa vie. Elle décide d’abandonner ses études pour « se marier avec Dieu ». Sa vie prend enfin un sens.

Mais pour sa mère, sa grand-mère et sa meilleure amie Juliette, c’est l’incompréhension.

Désormais les journées de Lucie seront rythmées par la prière, l’adoration et les tâches monastiques. Elle devra renoncer à ses amis, a ses envies et autres rêves et devra chasser de son esprit toutes mauvaises pensées. Renoncer également à elle-même et ne plus prêter attention à son corps, le laisser grossir, le gaver. Accepter cette « incarcération ». Elle devra surtout obéir aveuglement à la supérieure mais Lucie est une rebelle dans l’âme.

Au fil des pages la quête spirituelle va se transformer en enquête, le roman d’une vocation bascule dans le suspens.

Voilà donc une histoire qui pourrait paraitre rébarbative mais qui se révèle addictive pour plusieurs raisons. D’abord parce que l’histoire nous est raconté à tour de rôle par Lucie et par Juliette. Deux visions bien différentes sur ce changement de vie. Ensuite, parce que l’auteure mène une autopsie minutieuse de l’institution religieuse que l’on pourrait presque lire comme une enquête sociologique. Et puis parce qu’il y a ce basculement d’un genre à l’autre dans l’histoire qui fait toute l’originalité de ce livre.

Deux points négatifs cependant et pas des moindres : l’écriture et la fin. L’écriture certes efficace mais trop convenue. La fin qui ne m’a pas convaincue et que je trouve même bâclée.

Bref un roman imparfait mais qui se lit avec plaisir.

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Lucie ou la vocation

"Il ne faut pas vous en faire, au Carmel, ce sont les trente premières années qui sont les plus difficiles." Alain Cavalier (Thérèse). 



Voilà le décor est planté......



Lucie, étudiante en khâgne, rend visite depuis plusieurs mois à une communauté de religieuses avec Mathilde, une amie de promotion. La jeune fille pleine de doutes sur son avenir, ses capacités et les enjeux entre étudiants, rêve de grandeur, d'amour absolu, de passion. 



Elle fait le choix de se consacrer à cet idéal, le Christ (mais le choix de la religion catholique est-il délibéré de la part de l'auteure ?), son Modèle, son Amour, elle qui a tant souffert de l'absence de son père décédé dans l'ascension d'une montagne, sa passion à lui, dont elle garde très peu de souvenirs à part le vide qu'il a laissé.



Mais Lucie devenue Marie-Lucie au sein de la congrégation va se voir confronter à un monde clos bien loin de ce qu'elle imaginait..... Tâches ingrates, répétitives sans intérêt autre que l'humiliation, l'oubli de soi, jusqu'à son apparence. Elle va aller de désillusions à ambition, de souffrance à envie de liberté. Mais Lucie est une soumise, elle ne se révolte pas, elle accepte, comme un long chemin de croix toutes ces déconvenues pour aboutir, pense-t-elle au Graal de l'Amour Suprême.



Sur 10 ans nous la suivons sur cette lente intégration, semée d'embûches et elle devra au final faire à nouveau un choix : écoutera-t-elle la raison, la passion ou son coeur ?



Fais donc ce dont tu as profondément envie ! La vie est courte, elle ne doit pas être une punition.(p200)

J'ai tout de suite été attirée par ce livre pour débuter ma participation au Prix Meilleur Roman Points 2018 et je suis en fin de compte assez déçue par ma lecture. Il s'agit en fin de compte d'une sorte de polar religion/manipulation psychologique. 



Bien sûr il y est question de la vie communautaire religieuse mais sous un aspect presque sectaire où les intérêts ne sont pas religieux même s'ils en sont le prétexte mais j'espérais un récit sur l'entrée en religion d'une jeune femme, son parcours, ses désillusions certes mais aussi ses joies, son isolement, son intégration ou non au sein de la communauté.



Le récit se fait à deux voix : Lucie mais aussi Juliette, son amie d'enfance qui n'accepte pas la perte de son amie, son éloignement et ne comprend pas ses choix. Elle fera son possible pour, non seulement, restée proche d'elle et ne pas rompre le lien qui les unit mais aussi lui ouvrir les yeux.



Les relations entre les différents personnages, essentiellement féminins : Mathilde, Soeur Marie-Thérèse, Juliette, Lucie, sa mère et sa grand-mère, ainsi que le père Simon, éminence grise, manipulateur, comptant sur la foi des ouailles mais aussi sur leurs côtés plus sombres : ambition, rancoeur, jalousie, pouvoir, pour déplacer ses pions.



Je n'ai pas été convaincue par les ressorts de l'histoire. Lucie rentre dans les ordres par amour du Seigneur mais surtout par l'attrait de la sérénité des lieux où elle se rend régulièrement en observatrice. Elle cherche un refuge, une douceur, une sécurité qui la protègent de la dureté de ses études et de la compétition mais aussi peut-être pour y trouver une image paternelle qui lui manque, un guide....



Le basculement dans une sorte de thriller psycho-manipulation sectaire ne m'a ni convaincue, bien que possible, ni émue, ni passionnée. Etait-il nécessaire d'en arriver là alors que le début du récit sur sa vocation, ses doutes sur ses choix, sur le regard de ses proches, son engagement paraissait intéressant et original car peu traité à mon avis, la suite et fin se révélant décevantes, cousues de fil blanc et dignes d'une série B, fort convenue dans le genre et je n'ai eu qu'une envie c'est d'en sortir.



Les deux voix, celle de Lucie pénétrée de l'amour qu'elle ressent et celle de Juliette, qui tout au contraire ne voit que la perte d'identité de son amie et son renoncement auraient mérité une meilleure exploitation  avec un effet de miroir dans les attentes, les doutes, les questionnements d'une novice face à son amie qui est son opposée. Une partie de roman est intéressante mais pourquoi l'avoir fait basculer dans une manipulation aussi grossière, qui n'apporte rien et à laquelle on n'adhère que difficilement.



Se lit facilement, écriture agréable, fluide. les chapitres courts, alternant les deux amies, mais on referme le livre en se demandant quel était le but de l'auteure ? Assimiler la religion à une manipulation psychologique à des fins crapuleuses....... Oui mais alors de manière plus subtile, insidieuse. On ne comprend pas qu'une étudiante brillante accepte toutes ces brimades, ces comprimés, ces étouffements alimentaires et psychiques sans révolte.



Un premier roman, pour moi peu convaincant, ayant choisi un final un peu en queue de poisson, comme si elle avait eu l'idée du sujet mais pas la façon d'en venir à bout




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Lucie ou la vocation

POUR L'AMOUR DE ZEUS...



Qu'est-ce que la foi ? Qu'est-ce que la "vocation" ? Comment vivre enfermée vingt-quatre heures sur vingt-quatre entourée de ses semblables, auxquelles l'on ne peut parler autrement que pour, éventuellement, donner des ordres ou les recevoir, attribuer des missions, des tâches à accomplir ? Pourquoi imposer de véritables souffrances, à soi-même, à son corps, à son esprit mais peut-être plus encore, à ses proches, dont on décide de se détourner en toute connaissance de cause, comme s'ils avaient appartenu à une autre vie, à un autre soi-même aujourd'hui disparu ? Qu'est-ce qui fait tenir, même lorsqu'on prend peu à peu conscience des mensonges, des hypocrisies, peut-être même que tout cela n'est que supercherie, tromperie ?



C'est en quelque sorte à toutes ces questions que ce court premier roman de Maëlle Guillaud intitulé "Lucie ou la vocation" tâche de répondre ou, plus exactement, d'apporter des éléments de réflexion à travers le destin atypique d'une jeune femme d'aujourd'hui, Lucie (de «lux», la lumière. A noter que Lucifer a la même origine étymologique), étudiante dans l'un des hypokhâgnes les plus courues de la place de Paris mais qui semble de moins en moins y trouver son compte : «un tourment de chaque instant» nous précise la narratrice, et «elle hait la prépa» où tout n'est que compétition, course à l'échalote, «humiliations quotidiennes, moyennes négatives, manque de sommeil.»

Heureusement, il y cette amie, Mathilde, au parcours peu traditionnel, qui dit avoir connu la rue et qui affirme avoir entendu l'appel de la foi. Il y a aussi Juliette, l'amie de jeunesse, qu'elle voit moins depuis cette année, par manque de temps, mais qui est une fidèle.

Sans que le lecteur y soit le moindrement préparé, pas plus que cette Juliette, que sa mère ou sa grand-mère, Lucie décide assez brusquement de se retirer du monde, d'entrer dans un couvent - précisons que c'est au sein d'un ordre de type strictement contemplatif, même s'il n'est jamais précisément cité, presque totalement en retrait du monde, donc. Certains aspects de cette histoire n'auraient pu advenir au sein d'une congrégation de missionnaires - afin d'épouser son Seigneur.

Elle y rencontrera quelques sœurs, en particulier la révérende mère, sœur Marie-Thérèse, au pouvoir et à l'aura aussi magnétique qu'elle peut être d'une sévérité, d'une dureté, d'un manque absolu d'empathie totalement ahurissant. Sous son nouveau nom de Marie-Lucie, elle sera rejointe quelque temps après les débuts de son noviciat par son ancienne amie Mathilde, devenue Blanche-Marie. Celle-ci feindra de ne pas la reconnaître et appliquera à son égard le même silence absolu que la règle impose à toutes à l'encontre de chacune. On suivra donc l'évolution, lente et souvent douloureuse, de cette vie recluse, quasi carcérale (exception faite que le choix d'y entrer appartient à celles qui s'y trouvent), supposément toute tournée vers la foi - supposément car, en dehors des nombreux signes extérieurs de religion, on y trouve peu de témoignage, de moments vrais où la narratrice explique, approche de ce que peut être cette foi. La vision de celle-ci reste toute de surface et presque strictement liturgique -. On comprendra assez rapidement que, des trois vœux prononcés par toute nouvelle entrante, pauvreté, chasteté, obéissance, le plus important et surtout le plus difficile à suivre est le dernier. On y découvrira toutes les vexations, petites ou grandes, supportées "pour l'amour de son époux" (lire "Dieu") au fil d'une dizaine d'année en retrait quasi total du monde (une seule sortie : une visite médicale. Et encore, accompagnée). Obligation de manger des rations énormes d'une pâtée pas toujours ragoutante - parce que leur corps ne leur appartient plus, ne doit plus être rien - ; de prendre ces petites pilules quotidiennes, obtenues par mensonge en quelques minutes auprès d'un médecin naïf, et qui semblent être quelque anxiolytique léger ; de courber sans cesse l'échine devant les ordres, les humiliations, cette vie de misère - après tout n'ont-elles pas fait vœu de pauvreté et, plus encore, d'obéissance ? - qui est leur quotidien sans aucune rémission, les petites et grandes hypocrisies, aussi. De même que le constat que la trahison est tout aussi bien de ces murs que de ce monde extérieur craint et honni. De la soif de pouvoir, pourquoi pas, lorsque les sœurs apprennent que leur chère révérende mère, autocrate révérée, est parvenue au terme de son troisième mandat qu'elle ne peut renouveler.

Malgré les doutes, malgré les tentatives répétées de l'amie d'enfance, cette fidèle parmi les fidèles, dont l'athéisme irréconciliable se veut faire contrepoint à la foi aveugle de Marie-Lucie, malgré le désespoir tangible de sa mère, la jeune femme tiendra.

Un événement toutefois remettra en question cet engagement, événement aussi spectaculaire qu'inattendu, presque digne d'un roman policier, mais qui demeurera finalement confiné entre très peu de personnes : Marie-Lucie, la nouvelle mère supérieure son ancienne amie Blanche-Marie, la précédente et un jésuite, le père Simon, ancien ami du père défunt de Lucie, de plus en plus présent au fur et à mesure du roman. En quelque sorte, le lecteur sera le seul autre véritable témoin de cette tempête dans un verre d'eau (bénite), la communauté demeurant telle qu'elle est et a toujours été - un supposé, mais fallacieux, havre de paix, de sérénité et de prière - dans le giron protecteur de la Sainte Mère l'Eglise. Amen.



Premier roman, donc. Et l'on serait tenté d'être convenablement bienveillant avec un texte en apparence plutôt bien goupillé. Mais c'est un peu là que le bât blesse. L'ensemble fait, en définitive, très "fabriqué". Il y a d'abord ce style, qui peut plaire, qui peut d'ailleurs avoir son efficacité lorsqu'il ne devient pas la règle, toutes ces enfilades de phrases blanches, sujet-verbe-complément, censées nous faire partager la sidération, la profondeur, les doutes, les craintes, les rêves, les enjeux (etc) du vécu et, parfois, des pensées profondes de cette jeune femme finissant tout de même par perdre de leur efficacité. L'utilisation quasi-systématique de cette rhétorique fini par ennuyer, par lasser.

Il y a aussi cette impression, au fil du roman, que les personnages semblent avoir été fixés dès nos premiers pas en leur compagnie, dans leurs manières d'être, dans leurs pensées, leurs certitudes - malgré des doutes chroniques peu efficaces en terme de réelle évolution intérieure - tandis que dix années se déroulent sous nos yeux.

Il y a enfin ce sentiment modérément agréable que, plus que de remettre en cause l'idée de dieu, de foi, de croyance, c'est avec l'institution catholique - dont il n'est pas question ici de prendre la défense - qu'il s'agit d'en découdre, et qui est le fruit d'une colère - personnelle ? - , insidieuse et très rentrée, de la jeune autrice. On le comprend d'ailleurs presque dès les premières pages. On le saisit en particulier à la lecture de ces moments de décalage narratifs, qui reviendront régulièrement, que sont les confessions - nommons-les ainsi - parfois presque enfantines dans leur tonalité, de la fidèle amie Juliette qui ne comprend pas l'engagement de Lucie, qui refuse de le comprendre, professant un athéisme sans grand contenu, moderne, facile, manichéen, revendicatif et même légèrement vindicatif, du moins lorsqu'il s'agit de l'appliquer à ce qui la touche de près. En parallèle, la foi humble, sincère et apaisée de Lucie en parait d'autant moins obnubilée par différence de point de vue qu'elle à à l'égard de son ancienne amie, Lucie souffrant en réalité bien plus de l'absence de lâcher prise de ses proches et de leur refus obtus d'admettre son choix de vie que de leurs antagonismes spirituels.



De ce texte, on ressort mal à son aise. Non de ce qu'on suppose déjà : qu'à l'instar de toutes les autres institutions humaines, un couvent n'échappe pas à la règle, connaissant son lot d'hypocrisie, de compromission, de violence, d'enjeu de pouvoir. Que l'Eglise est un sacré bazar, et que les dogmes sont de véritables étouffoirs. Mais l'on ne sent ici qu'un traitement du fait religieux glissant à la surface des choses, nous présentant des personnages assez monolithiques, évoluant psychologiquement très peu (sans même mettre trop l'accent sur l'inouïe naïveté et la maturité plus adolescente qu'adulte des deux amies, chacune à leur manière). Aucun véritable enjeu théologique ni métaphysique, aucune réflexion réellement profonde sur ce que peut être l'idée de divinité, de foi ou de ce qui peut amener à penser que tout ceci ne sont que pures inventions humaines. On en restera donc à une sorte d'anticléricalisme mou, épidermique, facile et incomplet face aux enjeux actuels que ces engagements jusqu'au-boutistes peuvent revêtir d’extrémisme, d'exacerbation, d'explosion de violence (contre soi ou contre autrui) dans d'autres cas de retour à une forme supposée pure de religiosité, de dogme, de spiritualité dont le jésuite de l'histoire nous rappelle d'ailleurs qu'elle est une vision toute rhétorique, intellectuelle et tellement éloignée de la vie vers quoi elle est censée se porter. Un premier roman qui ne manque cependant pas d'intérêt mais qui souffre d'une certaine forme d'incomplétude ainsi que de quelques coupables penchants. C'est imparfait : c'est humain...



[NB : ouvrage lu dans le cadre de la participation à une sélection pour un prix de lecteurs.]
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Lucie ou la vocation

Point et contrepoint concernant la foi catholique et les rigueurs monastiques.

On entre rapidement dans le vif du sujet, mais le style est assez limité.

Je regrette que l'auteur ne décrive pas plus précisément le ressenti de la foi de Lucie alors que l'on a tous les détails sordides du couvent.

Cette vie monastique chrétienne ne respire pas, c'est le moins que l'on puisse dire, l'épanouissement du corps. Oui, la religion catholique bafoue le corps, pourtant la plus belle création de Dieu. C'est amusant que l'on gave les nonnes dans ce couvent alors qu'ailleurs, c'est ou c'était plutôt l'austérité!

Lucie découvrira-t-elle à quel point elle s'est fait berner avec l'obéissance et tout le reste, alors que Dieu lui sourit à travers les nuages, les arbres, les fleurs, et la vie si douce qu'il a créée Lui-Même sur cette Terre?
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Lucie ou la vocation

Je voulais lire ce livre dès sa sortie, mais j’ai attendu le format poche. L’histoire, celle de la jeune Lucie qui quitte tout pour suivre la voie de Dieu m’intriguait. Dans cette histoire, donc, la jeune Lucie qui étudie à Khâgne, découvre sa passion pour Dieu et décide de se donner corps et âme à cette vocation. Elle quitte école, famille et amies pour se consacrer uniquement à celui qui va devenir son époux. Dieu, donc. Elle passe de novice, en s’appelant désormais sœur Marie-Lucie, à fiancée et à épouse. Dans ce livre, beaucoup de retranscriptions de phrases de la bible, pour illustrer la fervente passion que Lucie voue à Dieu. Mais pas que. Nous entrons dans l’univers fermé d’un couvent, avec ses lois et ses règles. La mère supérieure et les autres sœurs. Vœux de silence, de chasteté, d’obéissance. L’auteur alterne les points de vue. Lucie, souvent, sa meilleure amie, Juliette, qui ne comprend pas l’idée de Lucie et espère jusqu’au dernier moment qu’elle changera d’avis et renoncera. La mère de Lucie, aussi, qui ne comprend pas non plus. Ce livre se lit vite (200 pages) et l’écriture est fluide et entraînante. La foi de Lucie, totale. Malgré toutes les déceptions qui l’attendent, les secrets et les coups bas. C’est une atmosphère froide, voire glaciale qui nous attend. Pas si fun, de vivre dans un couvent. Pas si joyeux, non plus. Je m’attendais à autre chose que la dure réalité décrite dans ce livre. L’héroïne, Lucie, est bien courageuse. Et surtout terriblement éprise de Dieu… Un petit bémol sur la description du couvent. On ressent bien l’atmosphère, mais je n’ai pas réussi à m’imaginer comment étaient agencés les lieux où vit notre héroïne. La lecture m’a assez plu, même si ce n’est franchement pas drôle, sensation de froid tout le long du roman… Je me suis laissée entraîner dans l’histoire, voulant toujours savoir la suite, jusqu’au dénouement final…
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Lucie ou la vocation

Découvert à Sablet pour le weed end des Journées du livre, ce premier roman se lit d'une traite, tant l'écriture est simple et limpide...on suit (la vocation) de Lucie de rentrer dans les ordres religieux, ses interrogations sur le sens de sa vie, ses choix, ses errances dans le chemin spirituel, et ces amies et sa famille qui s'inquiètent pour elle...On découvre le milieu du couvent, dur, impitoyable, avec ses secrets et ses silences...On se demande quelle force pousse Julie au fond d'elle pour endurer tout cela...Et on l'accompagne sur ce chemin mystérieux et tortueux...j'ai aimé ce premier roman même si parfois on s'attends à voir surgir une histoire dans l'histoire, mais non on est avec Julie du début à la fin que l'on devine pas !!
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Lucie ou la vocation

c'est un très beau livre.

Il montre les difficultés pour l'entourage de comprendre certain choix comme celui de de devenir religieuse. Mais aussi les difficultés et les sentiments qu'une personne qui fait ce choix peut ressentir. Cela est bien écrit car sans caricature.
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Lucie ou la vocation

J’ai passé 200 pages dans un couvent. Auprès d’elle. Lucie.



J’ai entendu les silences de ce lieu. J’ai capté sa ferveur, son incrédulité. J’ai deviné ses moments d’incertitude. D’abandon. D’incompréhension, de perdition. J’ai ressenti ses forces comme ses faiblesses.



J’ai appris à la connaître. Je m’y suis attachée. Je ne voulais plus la quitter. Elle en a traversé des instants difficiles, ce qu’une vie à huis-clos peut représenter. Offrir sa vie au Créateur, à Celui qu’on épouse, se sacrifier pour Lui, se priver des jouissances de la vie, pour en vivre une autre, à ses côtés. Entourée de ses soeurs, sous les ordres des mères supérieures successives, le chemin n’est pas aisé. Mais Lucie sait nous charmer, nous apprivoiser.

Cette vocation qu’elle a et pour laquelle elle se bat, s’impose à ses proches, tantôt avec justesse tantôt avec maladresse.



Une chose est sûre, Maëlle Guillaud a bien une vocation : celle de nous raconter une si prenante et envoûtante histoire. Celle de nous faire decouvrir Lucie au fil de son écriture délicate. Elle provoque l’attachement, comme une dépendance, à la vie de Lucie… J’ai eu du mal à lui dire au revoir… mais qui sait, peut être qu’un jour, je recroiserai son chemin au détour de quelques pages d’un joli futur roman…
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Lucie ou la vocation

Attirée par l'originalité du sujet, j'ai lu ce livre en une journée. En refermant le livre, je ne pouvais cependant m'empêcher de ressentir un sentiment de manque, d'inachevé. La chute en effet est abrupte et le "secret" très décevant.
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Lucie ou la vocation

Un livre très bien écrit en courts chapitres mais le thème ... Une jeune étudiante qui devient religieuse dans un couvent très strict (on ne parle pas) et très sadique. Ça ne m'a pas réconcilié avec la religion.
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Lucie ou la vocation

Petit recul à la vue du titre ‘Lucie ou la vocation’, où vais-je m’embarquer ? La religion ? Ce n’est pas mon kiffe ! Et puis finalement, pourquoi pas, je fais confiance aux 68 premières fois.

Récit d’une jeune fille Lucie, étudiante, qui décide de donner sa vie au Christ, elle devient sœur Marie-Lucie. Contre l’avis de sa famille elle intègre la congrégation, renonçant à ses amis, ses études, ses pratiques, ses rêves,… Son intégration est difficile face à d’anciennes sœurs qui ne lui font pas de cadeaux. Elle fait preuve de courage face aux humiliations de la mère supérieure, face à l’abandon de son image (elle doit finir des plats souvent très copieux et prend du poids). Juliette, son amie, vient la voir régulièrement, elle est malheureuse de son choix mais le respecte et ne veut pas la perdre. Lucie va s’affirmer de plus en plus et trouver sa place mais à quel prix ? Comment peut-on rester soi-même avec un nouveau mode de vie très strict et en total opposition de ce qu’on nous a inculqué jusqu’ici?

Un roman qui questionne sur la volonté de nos choix sous l’influence des autres. Est-on capable de suivre nos envies ?nos rêves ?

Jeu de pouvoir et d’obéissance, d’amour absolu au sein de ce couvent, que j’ai comparé quelque fois au milieu carcéral !

Est-ce que ce roman n’est pas trop ‘cliché’ sur la religion catholique ? Est-ce que ce genre de pratique existe vraiment ?

Le côté odieux et pervers des religieuses me semble outrancier.

Malgré un contenu surprenant, le texte est bien écrit et bien construit, rapide à lire. Une fin qui nous étonne.

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Lucie ou la vocation

J'apprécie beaucoup ce livre que je ne pensais pas finir. Je ne l'aurai même pas pris moi même à vrai dire. Mais au fil de ma lecture, je me suis surprise à être vraiment captivée par cette vie sur laquelle j'avais un tout autre regard.

"L'homme est un loup pour l'homme." Cela reste valable même dans au sein d'un couvent.
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Lucie ou la vocation



Que voilà un livre fort intéressant. La jeune Lucie souffre de l'ambiance des classe « prépa »

Hypocrisie, mensonge, violence, feutrée peut-être, mais violence quand même.

Attirée par Dieu, rendant sa mère folle de chagrin, sa meilleure amie Juliette effarée, elle entre dans une congrégation aux règles très dures.

Elle a soif d'absolu et est certaine que son amour pour Dieu est inconditionnel et sincère.

Mais il lui faut s'adapter aux règles du couvent, et le vœu d'obéissance aveugle ne lui est pas facile à respecter.Et puis c'est une jeune fille très intelligente, cultivée, qui si elle avait suivi la vie tracée depuis son enfance serait devenue peut-être une carriériste.

Elle est soumise aux bassesses , à l'hypocrisie, voire à la perversité dans cette congrégation, en fait à la même chose que « dehors » , mais en devant tout accepter.

La courte présence chaque mois de sa meilleure amie Juliette est un fil ténu mais solide avec son ancienne vie, et lors d'un moment très difficile à supporter, elle n'est pas loin de craquer.

Mais sa foi certes, même si elle se dit qu'après avoir passé dix ans enfermée, la vie dehors ne lui offrira plus rien de valable, va l'aider à rester, peut-être aussi parce que lui est offerte l'opportunité d'être valorisée. Elle n'aura plus toujours la tête baissée, mais quel renoncement !

Les chapitres alternent avec la quête de Lucie qui éprouve un grand élan d'amour et d 'absolu pour Dieu, et le chagrin de Juliette de voir son amie pleine de promesses s'éteindre à la vie.

L'auteur n'émet aucun jugement, et c'est peut-être ce qui donne à cette lecture une grande puissance d'évocation. Les dernières pages tournées, on ne peut oublier Juliette.

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Lucie ou la vocation

Lucie ou la vocation est un livre particulier.



Particulier car il aborde un thème plutôt rare, celui de la vocation religieuse.











J'ai découvert une jeune femme, Lucie, pleine de vie et d'ambition mais qui un jour quitte sa famille et ses amis pour aller vers ce pourquoi elle est faite, selon elle !









J'ai été agréablement surprise par ce livre. J'ai trouvé que le sujet était traité avec finesse et qu'il était original puisqu'à notre époque il est moins courant de s'engager dans cette voie. A aucun moment l'auteur nous pousse à croire ou non. Elle fait simplement état de ce qu'est la vocation et surtout les exigences qu'elle demande. Lucie est une jeune femme plutôt intelligente et malgré un aveuglement certain durant les premiers temps au couvent, elle finira par apercevoir les failles d'un monde où beaucoup de sujets sont tabous. Malheureusement, comme dans tout regroupement religieux ou non, il est compliqué d'être objectif quand tout semble vouloir nous attirer.









J'ai été étonnée que Maëlle Guillaud arrive à me captiver sur un sujet comme la religion. Ce n'est pas commun et j'avais quelques réticences. Depuis quelques temps, c'est un domaine qui demande de la prudence et je n'ai pas ressenti de jugement dans la façon d'écrire de l'auteur. Elle a de surcroît glissé des rebondissements aux bons endroits et ainsi nous tient encore plus en haleine.





C'est un premier roman très réussi !


Lien : http://leslecturesdelailai.b..
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Lucie ou la vocation

Ce livre qui décrit un univers sans concession est aussi un hymne au souffle de la foi qui permet d’endurer tout. Le personnage de Lucie oscille entre doutes et joies, entre déceptions sur les humains et amour de Dieu. En tout cas, l’ouvrage fait apparaitre l’appareil de l’Eglise sous son plus mauvais jour !



Isabelle (Louveciennes)
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Lucie ou la vocation

A travers ce récit, le lecteur plonge dans un univers clos à savoir celui des congrégations que l'auteure nous dépeint avec beaucoup de justesse. Loin des images d’Épinal, c'est un univers sans concession qui nous est dépeint avec beaucoup de réalisme (dureté de l'enfermement, terreur que fait régner la mère supérieure, etc..).

On ne peut qu'adhérer à ce livre dont l'originalité réside dans l'alternance entre deux narrations, d'une part celle de Lucie qui découvre la foi en Dieu et prend la décision de lui vouer sa vie et d'autre part celle de Juliette qui ne comprend pas le choix de son amie.


Lien : http://lescoupsdecoeurdecmet..
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