AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Maëlle Guillaud (93)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Lucie ou la vocation

Petit recul à la vue du titre ‘Lucie ou la vocation’, où vais-je m’embarquer ? La religion ? Ce n’est pas mon kiffe ! Et puis finalement, pourquoi pas, je fais confiance aux 68 premières fois.

Récit d’une jeune fille Lucie, étudiante, qui décide de donner sa vie au Christ, elle devient sœur Marie-Lucie. Contre l’avis de sa famille elle intègre la congrégation, renonçant à ses amis, ses études, ses pratiques, ses rêves,… Son intégration est difficile face à d’anciennes sœurs qui ne lui font pas de cadeaux. Elle fait preuve de courage face aux humiliations de la mère supérieure, face à l’abandon de son image (elle doit finir des plats souvent très copieux et prend du poids). Juliette, son amie, vient la voir régulièrement, elle est malheureuse de son choix mais le respecte et ne veut pas la perdre. Lucie va s’affirmer de plus en plus et trouver sa place mais à quel prix ? Comment peut-on rester soi-même avec un nouveau mode de vie très strict et en total opposition de ce qu’on nous a inculqué jusqu’ici?

Un roman qui questionne sur la volonté de nos choix sous l’influence des autres. Est-on capable de suivre nos envies ?nos rêves ?

Jeu de pouvoir et d’obéissance, d’amour absolu au sein de ce couvent, que j’ai comparé quelque fois au milieu carcéral !

Est-ce que ce roman n’est pas trop ‘cliché’ sur la religion catholique ? Est-ce que ce genre de pratique existe vraiment ?

Le côté odieux et pervers des religieuses me semble outrancier.

Malgré un contenu surprenant, le texte est bien écrit et bien construit, rapide à lire. Une fin qui nous étonne.

Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

J'apprécie beaucoup ce livre que je ne pensais pas finir. Je ne l'aurai même pas pris moi même à vrai dire. Mais au fil de ma lecture, je me suis surprise à être vraiment captivée par cette vie sur laquelle j'avais un tout autre regard.

"L'homme est un loup pour l'homme." Cela reste valable même dans au sein d'un couvent.
Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

A travers ce récit, le lecteur plonge dans un univers clos à savoir celui des congrégations que l'auteure nous dépeint avec beaucoup de justesse. Loin des images d’Épinal, c'est un univers sans concession qui nous est dépeint avec beaucoup de réalisme (dureté de l'enfermement, terreur que fait régner la mère supérieure, etc..).

On ne peut qu'adhérer à ce livre dont l'originalité réside dans l'alternance entre deux narrations, d'une part celle de Lucie qui découvre la foi en Dieu et prend la décision de lui vouer sa vie et d'autre part celle de Juliette qui ne comprend pas le choix de son amie.


Lien : http://lescoupsdecoeurdecmet..
Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

J’avoue avoir été déroutée par cette lecture, intriguée puis déçue. En effet le sujet choisi est tout à fait original et aurait pu être riche d’émotions, de réflexions, d’interrogations. La problématique de la vocation et du choix de renoncement au monde pour une réclusion monastique est un rare et joli sujet, peu abordé dans les romans actuels, mais cette envie d’absolu va être perturbée et parasitée par la méchanceté, la mesquinerie, les luttes intestines, le goût du pouvoir de certaines nonnes. Ces manipulations anecdotiques et permanentes ont gêné mon adhésion au sujet et je le regrette, comme d’être passée à côté d’un enseignement ou d’un message important. L’écriture est soignée, et le choix d’une lecture à deux voix émouvant. Je reste déçue par ce roman qui ne m’a rien apporté dans son fond et qui reste trop en surface des personnages, des ambiances et de la problématique essentielle. Dommage.

Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois



Face à une société qui va mal, qui agresse les individus, les adolescents cherchent leur voie.



Certains souffrent de pathologies mentales, vont parfois jusqu’à la mise en danger de leur vie avec la volonté d’y mettre fin, c’est l’option explorée par les romans d’Alexandra FRITZ « Branques » et plus récemment de Loulou ROBERT « Bianca ».



D’autres choisissent la voie de la religion, c’est celle explorée par le 1er roman de Maëlle GUILLAUD.











Vous pensez immédiatement à l’actualité, à l’islam, au djihad... et bien, changement d’optique avec cette fois, l’approche contemporaine de l’univers de la religion catholique !



Lucie est une adolescente brillante à l’école. Elle a 18 ans. Bachelière, elle suit les cours de Khâgne, prépa littéraire. Elle mesure le niveau d’exigence des études supérieures. Par ailleurs, côté familial, la pression est forte. Sa mère, veuve depuis la plus tendre enfance de Lucie, pèse sur la vie de la jeune fille. Au retour d’un séjour à Taizé, Lucie s’intéresse de très près à une possible entrée au couvent. Au coeur de Paris, elle va trouver un établissement qui lui ouvre de nouveaux horizons, peut-être pour le meilleur, et pour le pire...



Ce 1er roman de Maëlle GUILLAUD nous dévoile la vie d’une communauté religieuse, féminine, du XXIème siècle. On a tous en tête quelques images d’antan. Je me souviens personnellement d’une visite théâtralisée de l’Abbaye de Fontevraud qui donnait à voir les lieux de vie, de prière, et les règles imposées aux novices.



J’étais loin d’imaginer qu’elles se perpétuaient encore aujourd’hui !



Lucie prend conscience du mode de vie des religieuses et tente de se les approprier :





Ce monde est régi par des lois qui ne lui sont pas encore familières. [...] Pendant l'entretien avec la mère supérieure, elles avaient évoqué la particularité de la congrégation, son aspect monastique, par ses exigences de retrait du monde et de silence, et la dimension apostolique du sanctuaire. P. 38/39





Mais force est de constater que les règles de vie en communauté, précisément dans ce couvent, exigent jusqu’à « l’abnégation » des femmes.



Après une certaine approche de la solitude avec les romans de Serge JONCOUR « Repose toi sur moi » et de Loulou ROBERT « Bianca », c’est une autre dimension qui est abordée par Maëlle GUILLAUD :





Jamais personne ne la soulage de son chagrin. La solitude est asphyxiante. P. 105





J’avoue avoir ressenti de l’empathie pour cette jeune femme. Comment soupçonner un tel modèle d’existence aujourd’hui ? Et face à tous les maux qui assaillent notre jeunesse, n’était-il finalement pas le moindre ?



Ce roman a l’atout de nous interroger sur la place de la religion aujourd’hui, sur cette abnégation exigée des individus. Je n’y trouve pas la dimension de la solidarité, de la générosité, du bien... étrange, non ?



Je me serai peut-être ennuyée à sa lecture, mais c’était sans compter sur le talent de cette jeune écrivaine (une petite quarantaine d’année, c’est jeune !) et son ingéniosité pour faire tourner l’existence de Lucie et de toute la communauté autour d’un mystère. Je crois que l’on peut le qualifier de thriller.



Alors, ça y est, vous êtes tenté(e). Et bien, lisez-le et on en reparle sur la toile !
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

De quoi se nourrit la foi ? Quelle est la nature de ce que l'on nomme la "vocation" ? Pour Lucie, héroïne du premier roman de Maelle Guillaud, cela semble simple pourtant : l'intensité de la foi, le désir de se vouer intégralement à Dieu, sans transiger avec les exigences sociales et familiales. Fragilisée par une difficile année de khâgne, Lucie trouve réconfort et certitude dans sa foi vibrante. A 19 ans elle découvre que sa destinée ne peut s'accomplir que dans l'union exclusive avec le Christ. Dans la congrégation parisienne où elle entre, le cheminement vers les voeux perpétuels est jalonné d'humiliations, de déceptions et de luttes. Devenue Soeur Marie-Lucie, elle découvre dans cet univers reclus aux règles nébuleuses, un système souterrain de pouvoirs, d'ambitions et de mesquineries, propre à briser toute personnalité considérée comme rebelle. Contrainte de gommer son identité, Lucie s'aperçoit que la foi est insuffisante à répondre aux doutes qui émergent. Le soutien même sans compréhension de sa mère et de sa meilleure amie constitue à la fois un appui et un obstacle. Ce qu'elle considérait comme une vocation pure et dénuée de tout orgueil devient, comme dans le siècle, un moyen d'être préférée.

Je n'ai pas été vraiment passionnée par "Lucie ou la vocation". J'y ai trouvé, certes, matière à réfléchir sur le choix du renoncement au monde. Mais le trait m'a semblé parfois outré pour décrire la vie de cette congrégation où les religieuses se révèlent toutes odieuses. C'est le chagrin de la mère de Lucie qui m'a le plus touchée. Pour le reste, j'ai eu l'impression que le roman hésitait finalement entre l'aspect purement romanesque (les malversations de la mère supérieure) et une réflexion aboutie sur cette idée d'appel de la foi qui trouve son apogée dans le renoncement au monde. Une impression mitigée, donc !

Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

Voilà un livre qui, dès les premières pages, est entré en résonance avec La religieuse de Diderot.



Cette fois, l'enfermée est volontaire, contre son entourage, contre ses amies, mais la dureté du monde qu'elle découvre n'en est pas moins assez terrible.

Endoctrinement, manipulation, le processus décrit dans ce roman ne peut que faire froid dans le dos.

Des privations, éloignement, au gavage, contraindre le corps pour mieux contrôler l'esprit, on se demande ce qui a changé en ces quelques siècles... et l'on pense à l'actualité... au fanatisme, aux sectes de tout genre..

la description de la vie au couvent est assez perturbante.



On s'interroge... qu'en est-il dans la réalité? Est-il possible que ce genre de pratiques existe encore?

Peu importe, cela peut exister ailleurs, autrement, ce qui compte est le processus décrit...

Le roman questionne, et tient le lecteur en haleine par bon nombre de rebondissements.


Lien : http://lecture-spectacle.blo..
Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

J'ai eu beaucoup de mal à lire "Lucie ou la vocation" et à le terminer. Non pas qu'il soit mal écrit, c'est l'histoire elle même qui ne m'a pas inspirée.

Je ne juge pas le choix de Lucie, le cheminement de sa foi est bien décrit. Par contre j'ai eu du mal à comprendre et à croire à cette obstination à continuer malgré les humiliations qui arrivent bien vite, du mal à croire que la vie monacale se passe comme ça aussi, qu'il puisse y avoir autant de luttes et de malveillance à l'intérieur des murs.



Seules les pages où Juliette, l'amie de Lucie, et la maman de Lucie qui s'expriment m'ont touchée. Juliette est une amie vraie comme on en a peu, la maman a perdu sa fille corps et âme, on ne peut qu'être en empathie vis à vis d'elle.

Lu dans le cadre des «68 premières fois».
Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

Un roman dont la lecture remue et fait étrangement écho à l'actualité (la notion d'endoctrinement était présente tout au long de ma lecture). J'ai été étonnée du parcours de Lucie, et comment, malgré sa foi éprouvée à de nombreuses reprises, elle a eu la force de continuer à croire. D'un point de vue extérieur, les règles d'obéissance, de silence, de chasteté et de pauvreté peuvent nous paraitre anachroniques ou absurdes. En réalité, la dureté de la vie au prieuré est voulue et souhaitée pour créer un groupe et favoriser la perte d'identité des novices. Ce roman est très bien écrit, avec une énigme qui émerge au fil des pages et jusqu'à la fin l'auteur parvient à nous surprendre.
Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

Lucie a 19 ans. C’est une jeune femme intelligente, ouverte au monde et aux autres. Brillante élève de Khâgne, elle décide, après mûre réflexion, de tout arrêter pour se consacrer à Dieu. Elle va devenir religieuse.

Ce premier roman de Maëlle Guillaud raconte son intégration dans la congrégation. Son difficile apprentissage des règles de sa nouvelle vie. Sa foi sans faille malgré les épreuves. Seule Mathilde, son obstinée amie d’enfance, sera notre lien avec l’extérieur.

Ce livre est empreint de religiosité, de citations bibliques... Il semble difficile de croire que Lucie puisse à ce point se laisser abuser, par une mère supérieure manipulatrice, sans réagir.

C’est un livre troublant, agaçant mais qui reste très plaisant à lire.

D’autres ont pris le voile : La passion selon Juette de Clara Dupont-Monod. Du domaine des murmures de Carole Martinez et Une autre idée du silence de Robyn Cadwallader
Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

Lucie ou la vocation. Voilà un titre évocateur pour ce premier roman de Maëlle Guillaud. En effet, pendant la lecture, on se demande comment la jeune Lucie fait pour conserver cette vocation d’être religieuse, cette foi alors que sa vie dans la congrégation est semée d’embûches.



Lucie est au départ une étudiante en khâgne, tout comme Mathilde et Juliette sa meilleure amie. Pendant longtemps elle a rêvé d’amour et d’une brillante carrière mais à dix-neuf ans, le doute s’installe et un amour plus fort s’installe dans son cœur : Dieu. Elle décide de devenir religieuse suscitant l’incompréhension de Juliette. Malgré tout, cette dernière accompagne Lucie dans chacune de ses démarches, ne l’abandonne à aucun moment et tente à tout prix de la faire sortir de ce couvent.



Bien que sa foi soit très forte, Lucie devenue Marie-Lucie peine à s’acclimater à cette congrégation très rigide. L’amitié n’existe pas, le silence est une obligation, les travaux domestiques une nécessité. C’est sans compter sur la surveillance étroite par la mère supérieure et la maîtresse des novices. Le corps, objet de honte doit ne plus susciter l’envie, le désir : les sœurs sont gavées pour prendre du poids.



La description du lieu, de la vie dans cette congrégation fait penser davantage à une prison qu’à un lieu de prière et recueillement. Juliette, qui vient la visiter trois quart d’heure par mois, s’estime au parloir.



L’arrivée de Mathilde, son amie de khâgne pourrait annoncer une vie plus heureuse mais cette nouvelle sœur Blanche-Marie va lui poser problème.



Maëlle Guillaud décrit bien aussi les doutes des deux jeunes amies sur la religion : Lucie doute de son choix à plusieurs instants et Juliette, pourtant la plus radicale dans l’expression de ses sentiments, finit aussi par penser que vivre sa foi peut être un acte assumé et heureux. Il n’y a ainsi à aucun moment une dénonciation de la foi et de la vocation religieuse de la part de l’auteure mais plutôt des dérives quand le système se grippe et que la religieuse évolue dans une congrégation dysfonctionnelle. Alors que les sœurs veulent une vie plus pieuse, portée par l’amour de Dieu, elles adoptent en fait des comportements dignes de requins dans une entreprise : compétition, corruption, délation…



J’ai été très emballée par ce roman très bien documenté – on sent bien qu’il y a une grande part de vécu – et qui mérite d’être lu par un grand nombre sans s’effrayer du sujet.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

lechatquilit.e-monsite.com



Lucie ou la vocation de Maëlle GUILLAUD



Lucie décide d’entrer au couvent. Elle a 19 ans et devient Soeur Marie Lucie. Son amie, Juliette, même si elle considère le fait que Lucie se retire du monde comme un abandon, reste en contact permanent avec elle, tout en vivant sa vie de femme passionnée.

Chacune doute du chemin que l’autre a pris et elle expriment souvent de la colère l’une envers l’autre.

A travers cette histoire de deux jeunes filles, et plus précisément celle de Lucie, nous découvrons l’univers surprenant du noviciat, puis de la prise du voile, la vie qu’y mènent des jeunes femmes, qui ressemble presque à de l’enfermement. Les règles y sont strictes, les sanctions souvent dégradantes ; (il faut manger pour grossir, afin que le corps ne soit plus désirable, joli à regarder). Des jeunes filles qui vivent un grand amour avec le Christ dont elles sont les épouses.



Ce roman est superbement écrit et m’a fait découvrir, par l’intérieur, un fonctionement de vie que je ne connaissais, ni ne soupçonnais pas (et pourtant un membre de ma famille vit dans un couvent depuis presque 50 ans).

L’auteur nous livre une bien jolie histoire d’une vie hors-norme, choisie par l'héroïne, puisqu’à un moment, il est possible de faire marche arrière, où malgrés un fonctionnement qui me parais un peu “barbare”, elle trouve le bonheur et l’amour.



Un bien joli livre que ce premier roman !



Extraits :



Tandis que les stations défilent, elle se convainc qu’elle a fait le bon choix. Puisque Dieu reste sourd à ses appels, autant se tourner vers l’un de ses fidèles. Un homme de l’intérieur, un homme qui de ce monde en connaît les coulisses, les codes. Un homme qui sache l’écouter, comprendre ses doutes.



Le dernier mot a claqué.

L’année du noviciat est celles des commencements. des découvertes, des joies, mais de nombreuses épreuves aussi vous attendent, mes soeurs, comme tout fianc”e qui fait l’apprentissage de l’amour. Et l’amour, vous le savez, mes chères enfants, se construit en surmontant ses déceptions.



Il faut tout gommer. Elle aimerait être une machine que l’on réinitialise. Provoquer une amnésie volontaire. Et surtout, ne plus rien ressentir pour ne plus souffrir. Ici, tout lui manque. Sa famille, ses amis, rire, étudier. Être vivante. Cet endroit est pire qu’un tombeau. Elle se gifle. Prends ça ! Tu es incorrigible ! hurle - t - elle dans sa tête. Elle tourne le robinet d’eau froide à fond. ça t’apprendra ! Elle grelotte sous le jet glacé, et les pensées continuent de l’assaillir. Jamais elle n’y arrivera… Elle se laisse glisser sur le sol et sanglote.



Elle est prise de tremblements. Elle n’était qu’une enfant, mais se souvient des mots de sa mère. Les mêmes. Elle, elle ne pensait qu’à cette corde qui avait lâché et revoyait, nuit après nuit, le corps de son père chuter dans le vide. Elle serre ses mains l’une contre l’autre.



Mais tu es dans un prieuré, pas au Paradis ! Ce sont des religieuses, pas des anges. Chaque jour, elle mènent le même combat que toi, elle luttent contre leurs mauvaises pensées. Et c’est ce combat qui est d’une immense beauté, ne le vois - tu pas ?



Oubliez vos repères d’autrefois. OUbliez vos quêtes de minceur. Ici, le corps n’est qu’une enveloppe, crache - t - elle. Un amas de chair inutile. Il n’a qu’une fonction : vous porter. Et vous, vous n’avez qu’une mission : servir Dieu. Vous êtes les ouvrières du Créateur, celles qui, jour après jour, Le Louent. Celles qui se donnent sans compter. Et, si l’amour du Seigneur vous porte, vous devez y mettre du vôtre ! Ce n’est tout de même pas sorcier ce que je vous demande !



Elle est encore assise sur son lit. Elle ne sait pas depuis combien de temps il est parti. Ne pas bouger pour ne surtout pas en rompre la magie ou en perdre la saveur. Se laisser noyer encore un peu dans cette onde de plaisir. L’instant est inimaginable. Miraculeux.




















Lien : HTTP://lechatquilit.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          00
Lucie ou la vocation

Je me suis toujours méfiée des livres parlant de foi et de vocation. Il est vrai que le plus souvent on tombe soit sur le livre d'un fan béat de tel ou tel saint soit sur un auteur dont les fantasmes nous pondent un énième opus des "oiseaux se cachent pour mourir" en plus, le hasard fit que ce livre est écrit par une éditrice or ma dernière critique concernait "le sourire du diable" dans lequel je me posait la question de savoir si un éditeur est capable d'écrire un roman.



Par quoi commencer ?



D'abord j'ai lu le livre en quelques heures seulement, c'est vous dire comme il m'a passionné mais pas uniquement par son écriture.



Le livre de Maelle Guillaud pose de façon élégante et sensible des questions telles que "qu'est-ce que la foi ?", "jusqu'où peut-on aller pour la vivre ?" et surtout "comment rester fidèle à soi-même ?" et y répond avec justesse et émotion.



Pourtant ne croyez pas que vous n'allez que lire un livre sur les questionnements de Lucie par rapport à sa foi. En effet, un mystère (que je ne dévoilerai pas) va bousculer toutes nos certitudes, et celle de l'héroïne, et accélérer le rythme de ce livre au point de nous faire dévorer les pages qui prennent tout à coup un goût de roman policier.



Parlant de rythme d'ailleurs, ce qui m'a le plus frappée dans ce livre c'est qu'il est écrit, comme le serait un morceau de musique classique : chaque personnage, chaque voix a sa propre histoire, sa propre opinion sur le sujet mais ensemble ils forment la plus belle des compositions.



Que ce soit la voix pleine de grâce de Lucie, celle pleine de rancune et d'amour de Juliette son amie ou de douleur de sa mère. Que ce soit celles des nonnes unies ou discordantes ou même celle du Vatican distant mais stoique, toutes sont nécessaires et complémentaires pour comprendre notre héroïne et ce qu'elle traverse. Cependant, alors que la question religieuse est d'actualité et qu'il serait tentant dans un roman sur ce sujet d'y inclure sa propre opinion, l'auteure se garde bien de parler pour elle ou à la place de ses personnages ce qui les rends totalement crédibles. Tout au plus entend on un peu sa voix au travers de celle du père Simon qui dira page 184 "....lorsqu'il parle d'absolu. De cette vaine quête qui ne conduit qu'à l'embrigadement....".



"Lucie ou la vocation" est un vrai joyau pour premier roman. Il traite d'un sujet sensible avec émotion, grâce et élégance. C'est avec un pincement au coeur que je quitte Lucie au moment où sa vie prend un nouveau tournant et je me prends à espérer d'être le témoin des nouvelles questions que le futur amènera sur sa vocation et sur le monde en général.



Je mets 1 étoile pour l'écriture fine et élégante de l'auteure et sa capacité à nous rendre passionnants les moindres questionnements de Lucie



Je mets 1 étoile pour l'histoire qui a su poser les bonnes questions sans tomber dans la mièvrerie ou le fait divers



Je mets 1 étoile pour les personnages, tous plus attachants les uns que les autres.



Pour la couverture (dont la photo de cette silhouette en blanc dans une forêt glacée, illustre à elle seule l'état d'esprit de l'héroïne) il y aurait beaucoup de choses à dire mais elle représente tellement bien l'histoire du livre que ce serait totalement le spoiler aussi c'est avec plaisir que je donne cette étoile et j'espère voir beaucoup de commentaires dessus sur le blog.



Je mets 1 étoile sans hésiter pour la recommandation car c'est pour moi un livre qu'il faut avoir lu.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Maëlle Guillaud (248)Voir plus

Quiz Voir plus

Culture générale facile

Qui était surnommé le Roi Soleil ?

Louis XVI
Louis XIV
François 1e

11 questions
4 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}