Il est très délicat pour moi de critiquer ce livre particulièrement parce qu'il trouve ses racines dans le vécu de l'autrice et de son amie et que, je dois l'avouer, je ne serais pas allée vers cette lecture de moi-même. Que dire alors à part que l'acte de lecture est une rencontre et que nous ne nous sommes pas trouvées.
Tout d'abord au niveau du style tout simplement. Les chapitres courts ne m'ont pas gênée au contraire, ils me donnaient la sensation d'aérer un peu ma lecture surtout lorsque certains étaient (un peu trop) saturés de prières (nécessaires pour rendre compte de l'ambiance mais bon...on est quand même soulagés d'en sortir). J'ai eu plus de mal avec ces phrases sans verbes qui hachurent la lecture avec beaucoup moins de douceur qu'une virgule. Certaines alternances sans distinction entre la 3ème personne et la 1ère personne dans un même paragraphe se rapportant au même personnage ne m'ont pas paru des plus fluides non plus. Cependant, l'ensemble est concis, le vocabulaire accessible, et malgré ces quelques critiques je ne peux pas dire qu'il soit difficile à lire bien au contraire.
Autre rendez-vous manqué pour ma part, j'ai eu du mal à m'identifier aux personnages, à comprendre certaines réactions. Peut-être est-ce parce que j'en suis trop éloignée ou peut-être que leur cheminement intérieur n'est pas amené d'une manière qui trouve un écho en moi. Toujours est-il que si je peux comprendre les raisons qui poussent Lucie à ce choix de vie je les trouve à peine ébauchées, la décision est rapide, ...trop pour moi.Peut-être que le roman aurait gagné à débuter un peu plus tôt dans la chronologie (par la rencontre de Lucie et Mathilde par exemple?). On connait finalement peu le lien qui les unit, on en perçoit des bribes mais je ne l'ai pas "ressenti".
La réaction de Juliette m'est aussi assez incompréhensible, pourtant elle devrait être le personnage auquel je m'identifie le plus a priori. Je ne comprends pas comment, en tant qu'amie, on peut juger en amont une décision et tenter de la comprendre ensuite... J'ai essayé de me mettre à sa place, de me demander comment je réagirai et j'ai l'impression que la démarche logique est plutôt de faire l'inverse (essayer de comprendre d'abord et avoir un avis potentiellement tranché ensuite). Elle souhaite la "sortir de là" bien avant de savoir si elle s'y sent bien ou non et commence à admettre l'idée qu'elle peut s'y sentir bien quand, au contraire, les événements devraient la mener à se poser des questions sur ce qui s'y passe. Encore une fois, si le récit avait commencé plus tôt peut-être aurais-je mieux compris cette réaction mais en l'absence de discussion approfondie entre les deux protagonistes avant le choix de Lucie, c'est compliqué.
Pour finir, je ne peux qu'exprimer du regret, parce que oui ce livre avait du potentiel, il y a un remarquable parallèle entre la vie que veut fuir Lucie et celle vers laquelle elle s'enferme. On remarque que si le cadre change, la vie de soumission et de pression constante qu'elle ressent en prépa se retrouve dans le prieuré. Or dans un cas elle le fuit, dans un autre elle s'interdit d'en questionner les fondements. Elle abhorrait cette frénésie de la compétition qui règne dans cette course aux grandes écoles tout en s'enorgueillissant du terme "élite de la nation" et on la retrouve presque aussitôt avec cette idée fixe de vouloir être "plus importante" que ses soeurs, gravir des échelons, avoir des avantages, avoir une place spéciale. Peut-être que ce point aurait été à approfondir également dans son rapport à l'obéissance au lieu de ne l'expliquer que par son rapport à Dieu et à sa foi.
Quant à la fin, son choix s'explique de tellement de façons, si riche en terme de réflexion psychologiques et sociologiques, et se retrouve pourtant si vite expédié. Quel dommage!
J'avoue aussi avoir été heurtée par ce passage "J'ai été juste. J'ai été loyale. Ces qualités feraient-elles de moi une bonne mère supérieure?". Quelle complaisance envers elle-même! Pense-t-elle vraiment avoir été exemplaire et surtout est-on, nous lecteur, censé penser qu'elle l'est? Les seuls regrets présent en Lucie semblent être ceux liés à son choix de vie, je m'attendais à beaucoup plus d'introspection sur le bien-fondé de ce qu'elle a fait subir aux novices, sur son rapport aux autres et en partie à sa mère et à ses "inférieures hiérarchiques"(qu'elle considère si peu en individus). J'y trouve là aussi un parallèle passionnant à faire entre la personne qu'elle serait devenue en tant qu'"élite de la nation" et celle qu'elle est finalement en tant qu'"élite du prieuré" ainsi qu'un questionnement fondamental au sujet de la formation des dirigeants en général et du cercle vicieux de l'oppression subie et répétée qui est un sujet passionnant.
Pour conclure, je dirai que ce roman a quand même le mérite d'éveiller des pistes de réflexions personnelles en effleurant sans oser creuser (ce que l'on peut regretter) certaines thématiques intéressantes.
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Point et contrepoint concernant la foi catholique et les rigueurs monastiques.
On entre rapidement dans le vif du sujet, mais le style est assez limité.
Je regrette que l'auteur ne décrive pas plus précisément le ressenti de la foi de Lucie alors que l'on a tous les détails sordides du couvent.
Cette vie monastique chrétienne ne respire pas, c'est le moins que l'on puisse dire, l'épanouissement du corps. Oui, la religion catholique bafoue le corps, pourtant la plus belle création de Dieu. C'est amusant que l'on gave les nonnes dans ce couvent alors qu'ailleurs, c'est ou c'était plutôt l'austérité!
Lucie découvrira-t-elle à quel point elle s'est fait berner avec l'obéissance et tout le reste, alors que Dieu lui sourit à travers les nuages, les arbres, les fleurs, et la vie si douce qu'il a créée Lui-Même sur cette Terre?
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Découvert à Sablet pour le weed end des Journées du livre, ce premier roman se lit d'une traite, tant l'écriture est simple et limpide...on suit (la vocation) de Lucie de rentrer dans les ordres religieux, ses interrogations sur le sens de sa vie, ses choix, ses errances dans le chemin spirituel, et ces amies et sa famille qui s'inquiètent pour elle...On découvre le milieu du couvent, dur, impitoyable, avec ses secrets et ses silences...On se demande quelle force pousse Julie au fond d'elle pour endurer tout cela...Et on l'accompagne sur ce chemin mystérieux et tortueux...j'ai aimé ce premier roman même si parfois on s'attends à voir surgir une histoire dans l'histoire, mais non on est avec Julie du début à la fin que l'on devine pas !!
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Un livre très bien écrit en courts chapitres mais le thème ... Une jeune étudiante qui devient religieuse dans un couvent très strict (on ne parle pas) et très sadique. Ça ne m'a pas réconcilié avec la religion.
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Ce livre qui décrit un univers sans concession est aussi un hymne au souffle de la foi qui permet d’endurer tout. Le personnage de Lucie oscille entre doutes et joies, entre déceptions sur les humains et amour de Dieu. En tout cas, l’ouvrage fait apparaitre l’appareil de l’Eglise sous son plus mauvais jour !
Isabelle (Louveciennes)
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Maëlle Guillaud, née en 1974, est éditrice chez Albin Michel. Voici son premier roman.
Lucie, Juliette sa meilleure amie et Mathilde une copine, sont étudiantes. Entrainée par Mathilde, Lucie découvre la foi et va s’engager dans les ordres. Abandonnant tout, famille (incompréhension), amie (qui ne peut s’y résoudre), biens, elle entre au couvent.
Comment une jeune fille de notre époque - mais ce serait pareil pour un homme - peut-elle tout délaisser pour s’enfermer de son plein gré dans un couvent, se considérer épouse du Christ et partager son temps entre les travaux domestiques de la communauté et la prière ? C’est la question que s’est posée Maëlle Guillaud et elle ne manque pas d’intérêt.
Nous suivons donc le parcours initiatique de Lucie, devenue sœur Marie-Lucie, et il n’est pas rose comme elle va le découvrir. La jeune novice va devoir se plier aux règlements sévères de l’institution mais en plus, jongler avec les amitiés ou inimitiés des unes et des autres sous-tendues par leurs ambitions. « Mais tu es dans un prieuré, pas au paradis ! Ce sont des religieuses, pas des anges. » La foi impose la soumission, difficile pour Lucie qui n’est pas d’un caractère docile.
Je ne sais rien de la vie réelle de ces femmes, aussi ai-je tiqué parfois à lire Maëlle Guillaud, comme lorsqu’elle évoque les repas trop copieux servis aux sœurs – tellement copieux qu’ils sont une torture pour Lucie – mais obligatoires pour que chacune pèse les 75kg réglementaires !? Info ou intox, je suppose que l’écrivaine s’est documentée… Passons sur ce détail.
Il y a de très jolies choses dans ce roman, la foi naïve de Lucie, sa quête et ses interrogations, son incertitude aussi quand l’adversité la pousserait à renoncer. Quelques passages touchent à l’excellence, comme « le conte des empreintes » qui est très beau ou quand la mère de Lucie se voit refuser une visite à sa fille, c’est extrêmement émouvant. Très réussi aussi, l’effroi qui nous accompagne le plus souvent devant cette vie monacale qui paraît carcérale, le pouvoir exorbitant de la Mère supérieure, du même type qu’un gourou de secte ; l’inquiétude à voir Lucie changer au fil du temps qui passe, aussi bien moralement que physiquement (vu le régime de sumo !).
Mais hélas le roman se gâte quand l’auteure y introduit un élément imprévu, qui dans un premier temps donne un coup de nerf à l’affaire, une escroquerie ! Le roman mystique devient « polar » nunuche avant de se clore par une pose du couvercle sur la marmite par les autorités vaticanes.
Quel était exactement le but de Maëlle Guillaud car les deux axes de réflexions semblent se télescoper en cours de route : la quête et profondeur de la foi comme des échappatoires à notre monde moderne mais cette foi trop intense et portée à ses extrêmes n’est guère éloignée des dérives sectaires à moins qu’elle ne soit factice et dérive en trivial et minable épilogue. Alors, admiration voilée pour les religieuses ou réquisitoire contre l’administration religieuse ?
Les chapitres sont particulièrement courts pour un bouquin très mince. Ce n’est pas mal écrit même si on y lit des choses trop convenues ou des phrases prévisibles (celles des premiers romans). Le début est bon, la fin ne l’est pas… ce qui gâche beaucoup l’ensemble.
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Lucie et Juliette sont amies, étudiantes en khâgne, jusqu'au jour où Lucie décide de rentrer dans les ordres...
Juliette continue à rester en contact avec elle pendant les courts moments qui lui sont accordés au parloir, et espère durant de longues années que son amie renonce à ses voeux et retourne à une vie normale...
Au fil des pages, l'auteure nous fait découvrir avec brio les affres de la vie religieuse communautaire, avec son enfermement dans un milieu exclusivement féminin et son ambiance mortifère...
Les obligations, les contraintes mais aussi les humiliations et les jalousies pèsent sur leur quotidien ritualisé, par le rythme des prières notamment...
La vie rêvée près du Seigneur est plutôt dure à supporter et le terme renoncement est loin d'être usurpé...
Ce texte bien écrit pointe l'ambiguité de la religion catholique...
Le sujet est improbable en cette période où le problème de l'enrôlement est prégnant.
La foi et l’idée de la foi y sont disséqués... ainsi que la lucidité avec laquelle la jeune fille réalise dans quel enfer elle s'est enfermée...
Qui sont réellement ses "appelées ", que cherchent elles ?
Un roman triste sur la privation de liberté autorisée au nom de la Religion.
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C’est un petit livre qui se lit très rapidement mais qui personnellement m’a mise en colère. Comment peut-on accepter toutes ces humiliations ? Lucie décide de rentrer dans les ordres et de ce fait rentre dans un prieuré. Mais sa vie et les relations avec les autres sœurs ne vont pas se passer du tout comme elle le souhaitait. Lucie espère, Lucie persévère mais Lucie doute. L’auteure retrace sur plusieurs années la vie de Lucie dans cet environnement qui est tout sauf « Saint ». Au risque de heurter certains, ce monde eucharistique comporte certains parallèles avec une secte où se mélangent l’abus de pouvoir et la réprimande. La fin est tout aussi déroutante que ces 10 années passées dans ce prieuré.
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" Ce livre nous interroge sur nos limites, sur jusqu'à nous sommes prêts à aller pour vivre notre vie comme nous l entendons ou comme elle est dictée par un engagement. ..
En effet, je trouve que renoncer à sa famille,à ses amis est un choix dur, atroce qui m'arracherait le coeur. Je me pose la question de savoir si je serais vraiment prête à tout sacrifier au nom d'un idéal, d'une personne, un boulot et je ne pense pas. En effet, qui si ce n'est nous même, peut décider de l'orientation à donner à notre vie? Le renoncement à nos habitudes , nos repères est une décision difficile à prendre mais Lucie a réussi à surmonter cela... Malgré ses doutes, ses peurs qu'elle a combattu à la force de son caractère, elle a découvert d'autres choses, une vie totalement différente, d'autres facettes d'elle-même,. LE dépassement de soi et de ses limites est souvent positif, encore faut il pouvoir faire céder ses propres barrières. Se lancer des petits défis quotidiens est un bon entrainement selon moi!
"Il fait écho à notre douloureuse actualité bouleversée par certains au nom d'une vocation ou d'une foi les entrainant parfois à franchir les limites légales."
(effectivement mes propos ne sont pas clairs donc je vais reformuler le tout différemment)
Ce texte fait écho à notre quotidien où des centaines de personnes se battent tous les jours, souvent seules de leurs côtés pour combattre une maladie, un fléau climatique, une injustice, qu'elles soient ou imprégnées de foi . D'autres sont prêts à sacrifier leur vies, à se dépasser afin d'aider les autres et ce courage, cette bravoure est à saluer et à faire croitre. Mais la foi ou tout autre idéal ne peut pas non plus tout justifier et tout légaliser: les limites judiciaires doivent être respectées (c'est bien les seules.. après franchir nos limites personnelles est propre à chacun-e)" Ce livre nous interroge sur nos limites, sur jusqu'à nous sommes prêts à aller pour vivre notre vie comme nous l entendons ou comme elle est dictée par un engagement. ..
En effet, je trouve que renoncer à sa famille,à ses amis est un choix dur, atroce qui m'arracherait le coeur. Je me pose la question de savoir si je serais vraiment prête à tout sacrifier au nom d'un idéal, d'une personne, un boulot et je ne pense pas. En effet, qui si ce n'est nous même, peut décider de l'orientation à donner à notre vie? Le renoncement à nos habitudes , nos repères est une décision difficile à prendre mais Lucie a réussi à surmonter cela... Malgré ses doutes, ses peurs qu'elle a combattu à la force de son caractère, elle a découvert d'autres choses, une vie totalement différente, d'autres facettes d'elle-même,. LE dépassement de soi et de ses limites est souvent positif, encore faut il pouvoir faire céder ses propres barrières. Se lancer des petits défis quotidiens est un bon entrainement selon moi!
"Il fait écho à notre douloureuse actualité bouleversée par certains au nom d'une vocation ou d'une foi les entrainant parfois à franchir les limites légales."
(effectivement mes propos ne sont pas clairs donc je vais reformuler le tout différemment)
Ce texte fait écho à notre quotidien où des centaines de personnes se battent tous les jours, souvent seules de leurs côtés pour combattre une maladie, un fléau climatique, une injustice, qu'elles soient ou imprégnées de foi . D'autres sont prêts à sacrifier leur vies, à se dépasser afin d'aider les autres et ce courage, cette bravoure est à saluer et à faire croitre. Mais la foi ou tout autre idéal ne peut pas non plus tout justifier et tout légaliser: les limites judiciaires doivent être respectées (c'est bien les seules.. après franchir nos limites personnelles est propre à chacun-e)
" Ce livre nous interroge sur nos limites, sur jusqu'à nous sommes prêts à aller pour vivre notre vie comme nous l entendons ou comme elle est dictée par un engagement. ..
En effet, je trouve que renoncer à sa famille,à ses amis est un choix dur, atroce qui m'arracherait le coeur. Je me pose la question de savoir si je serais vraiment prête à tout sacrifier au nom d'un idéal, d'une personne, un boulot et je ne pense pas. En effet, qui si ce n'est nous même, peut décider de l'orientation à donner à notre vie? Le renoncement à nos habitudes , nos repères est une décision difficile à prendre mais Lucie a réussi à surmonter cela... Malgré ses doutes, ses peurs qu'elle a combattu à la force de son caractère, elle a découvert d'autres choses, une vie totalement différente, d'autres facettes d'elle-même,. LE dépassement de soi et de ses limites est souvent positif, encore faut il pouvoir faire céder ses propres barrières. Se lancer des petits défis quotidiens est un bon entrainement selon moi!
"Il fait écho à notre douloureuse actualité bouleversée par certains au nom d'une vocation ou d'une foi les entrainant parfois à franchir les limites légales."
(effectivement mes propos ne sont pas clairs donc je vais reformuler le tout différemment)
Ce texte fait écho à notre quotidien où des centaines de personnes se battent tous les jours, souvent seules de leurs côtés pour combattre une maladie, un fléau climatique, une injustice, qu'elles soient ou imprégnées de foi . D'autres sont prêts à sacrifier leur vies, à se dépasser afin d'aider les autres et ce courage, cette bravoure est à saluer et à faire croitre. Mais la foi ou tout autre idéal ne peut pas non plus tout justifier et tout légaliser: les limites judiciaires doivent être respectées (c'est bien les seules.. après franchir nos limites personnelles est propre à chacun-e)
" Ce livre nous interroge sur nos limites, sur jusqu'à nous sommes prêts à aller pour vivre notre vie comme nous l entendons ou comme elle est dictée par un engagement. ..
En effet, je trouve que renoncer à sa famille,à ses amis est un choix dur, atroce qui m'arracherait le coeur. Je me pose la question de savoir si je serais vraiment prête à tout sacrifier au nom d'un idéal, d'une personne, un boulot et je ne pense pas. En effet, qui si ce n'est nous même, peut décider de l'orientation à donner à notre vie? Le renoncement à nos habitudes , nos repères est une décision difficile à prendre mais Lucie a réussi à surmonter cela... Malgré ses doutes, ses peurs qu'elle a combattu à la force de son caractère, elle a découvert d'autres choses, une vie totalement différente, d'autres facettes d'elle-même,. LE dépassement de soi et de ses limites est souvent positif, encore faut il pouvoir faire céder ses propres barrières. Se lancer des petits défis quotidiens est un bon entrainement selon moi!
"Il fait écho à notre douloureuse actualité bouleversée par certains au nom d'une vocation ou d'une foi les entrainant parfois à franchir les limites légales."
(effectivement mes propos ne sont pas clairs donc je vais reformuler le tout différemment)
Ce texte fait écho à notre quotidien où des centaines de personnes se battent tous les jours, souvent seules de leurs côtés pour combattre une maladie, un fléau climatique, une injustice, qu'elles soient ou imprégnées de foi . D'autres sont prêts à sacrifier leur vies, à se dépasser afin d'aider les autres et ce courage, cette bravoure est à saluer et à faire croitre. Mais la foi ou tout autre idéal ne peut pas non plus tout justifier et tout légaliser: les limites judiciaires doivent être respectées (c'est bien les seules.. après franchir nos limites personnelles est propre à chacun-e)
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LUCIE OU LA VOCATION DE L’AUTEUR MAELLE GUILLAUD 200 PAGES EDITIONS HELOISE D’ORMESSON SORTIE LE 18 AOUT 2016
Un premier roman, un livre excellent, coup de cœur
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Une histoire très courte, percutante et incroyablement touchante. Elle m’a bouleversée.
C’est l’histoire d’Hannah et de Juan, séparés par des barreaux mais surtout les actes de Juan. On vit intensément cette séparation à travers ses pages. On comprends au fur et à mesure pourquoi.
La plume de l’autrice est juste incroyable, il en dégage beaucoup de poésie et de finesse. Elle a le don de nous faire ressentir des émotions fortes. Le choix des mots est puissant.
Et ce final… Un final déchirant où tout fait sens. Je ne m’y attendais pas. J’ai fondue en larme.
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Un sujet intéressant et rarement abordé (le premier roman que je lis avec ce thème, d'ailleurs) et une écriture plutôt incisive, maîtrisée, qui fait qu'on avance dans la lecture avec une curiosité certaine. L'abnégation et l'asservissement de Lucie semblent ne pas avoir de limites, passé le premier choc. Choc de découvrir que cet univers supposé pieux et pur est avant tout un système humain, régi par des règles arbitraires, et des jeux d'alliance et de pouvoir. Voire, une certaine cruauté. La mère supérieure n'est pas exempte de sadisme.
J'aurai deux réserves à émettre quant à ce roman. La première est (sans spoiler...) la raison qui amène Lucie à ressentir un soupçon de révolte. Cet élément, amené sous la forme d'une découverte de la jeune nonne (peut-être est-ce le point d'orgue de l'histoire), me semble un peu trop "facile" et économe. Il aurait été plus intéressant, à mon sens, que Lucie s'engage dans une réflexion autour du sens, où plutôt du non-sens, de ces traitements quotidiens au nom d'une foi qui sera peu approchée.
Le second, précisément, est ce manque de développement de la notion de foi. Cette foi qui "motive" les souffrances et les humiliations de la jeune héroïne, parfois ingénieuses de cruauté. Qui l'a amenée à se couper de sa famille aimante. On ne la voit pas, on ne la sent pas. le choix de Lucie semble la conséquence d'une année d'hypokhâgne particulièrement éprouvante et de sa rencontre avec Mathilde, qui joue un rôle important dans le roman. L'analyse ou tout au moins la description de sa foi aurait méritée d'être approchée avec plus de profondeur, et c'est là le principal reproche que j'adresserais à l'auteure bien que je salue son audace et son style: ce livre-là, on n'a pas l'impression de l'avoir déjà lu!
Un roman à découvrir.
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Premier livre lu de Maëlle Guillaud.
J'aime beaucoup sa plume.
J'ai beaucoup apprécié cette histoire à la fois sociologique et traitée aussi sous forme de thriller.
J'ai beaucoup aimé la quête de l'héroïne de s'accepter tel quel est.
J'ai envie désormais de livre ses autres livres.
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c'est un très beau livre.
Il montre les difficultés pour l'entourage de comprendre certain choix comme celui de de devenir religieuse. Mais aussi les difficultés et les sentiments qu'une personne qui fait ce choix peut ressentir. Cela est bien écrit car sans caricature.
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