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Critiques de Marc Fumaroli (32)
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Le Poète et le roi

Marc Fumaroli évoque dans ce livre Jean de la Fontaine, connu maintenant essentiellement comme fabuliste. Mais il ne s’agit pas à proprement parlé d’une biographie, les événements de la vie de l’auteur du Loup et l’agneau ne sont évoqués que de loin, et uniquement lorsqu’ils sont indispensables pour appuyer le propos de Marc Fumaroli. Cela réserve l’usage de ce livre aux personnes qui ont déjà une certaine connaissance de la vie de la Fontaine, sans quoi il serait parfois un peu ésotérique. L’ouvrage est davantage un essai, dont le but semble être de comprendre, de donner sens à l’oeuvre, de la placer dans un contexte, d’où le titre qui mentionne le roi, Louis XIV, aussi bien que le poète.



Marc Fumaroli oppose le Parnasse à l’Olympe, ce que l’on pourrait traduire par une opposition de l’art, et tout particulièrement de l’art poétique, au pouvoir. Son hypothèse est que la Fontaine est l’auteur de son époque qui illustre le mieux cette opposition, voire cette résistance au pouvoir absolu en train de se mettre en place. Et qui prétend également réglementer et instrumentaliser les artistes, en particulier par le système des pensions, ainsi que par l’assignation d’un rôle de glorification du monarque. Il décrypte donc les écrits de la Fontaine en grande partie dans cette perspective, ôtant aux Fables leurs oripeaux de petites pièces charmantes réservées avant tout aux enfants, et mettant à nu leurs cruautés et leur vision tout sauf riante de la nature humaine et du monde.



Marc Fumaroli aime visiblement énormément la Fontaine, et déteste aussi vivement Louis XIV, et le modèle politique qu’il a instauré. A ce dernier, il oppose la figure de Fouquet, qui d’après lui, laissait entrevoir une coexistence harmonieuse du Parnasse et de l’Olympe, une célébration qui n’est pas une flatterie boursoufflée et creuse. Ce qu’il appelle le coup d’état de 1661 marque pour lui le début de la fin d’un monde, celui de la Renaissance, dont la Fontaine serait le dernier représentant, résistant à l’instauration de la monarchie absolu et à la philosophie et science de Descartes, qui annoncent une vision du monde toute différente. L’arrestation de Fouquet serait une rupture de l’harmonie, entre les artistes et le pouvoir politique, mais aussi au-delà, entre le pouvoir politique et la société dans son ensemble. Elle n’est qu’une première étape pour un pouvoir politique qui devient de plus en plus répressif et tentaculaire, avant qu’il ne se lance dans diverses guerres, qui brisent aussi l’harmonie entre les nations.



Une des conséquences de ce pouvoir qui prétend régenter et décider de tout, serait au final un asséchement de l’art. Marc Fumaroli considère que les œuvres essentielles de l’époque n’ont pas été produites à la cour : la Fontaine bien sûr, mais Mme de Lafayette, Mme de Sévigné, le cardinal de Retz, Fénelon ont écrits leurs œuvres en dehors. Ils considère que les deux seuls grands artistes officiels sont Molière et Racine. Or pour ce dernier, on sait qu’il a arrêté d’écrire pour le théâtre, une fois devenu historiographe du roi. Ce qui fait un maigre bilan.



Le livre apporte incontestablement des pistes intéressantes pour lire l’oeuvre de la Fontaine.
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Le Poète et le roi

J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique

La ville et la campagne, enfin tout ;

il n’est rien qui ne me soit souverain bien

Jusqu’au sombre plaisir d’un coeur mélancolique



Notre culture poétique, nos réminiscences scolaires, sont imprégnés des oeuvres de cet homme. Parfois incapables de dire les textes en leur entier, nous les reconnaissons pourtant dès les premiers mots.

L'auteur est une mine pour les professeurs en mal de sujets de dissertation...



La Fontaine est c’est homme là, l’homme qui aime Boccace, l’Arioste et par-dessus tout Montaigne.

L’homme dont les amis s’appellent Madame de Sévigné, La Rochefoucauld, Madame de La Fayette. Un écrivain lié à la vie intellectuelle et politique de son temps.



Laissez vous emporter par la plume savante de Marc Fumaroli, vous découvrirez un La Fontaine inconnu, un homme qui « a été l’objet d’amitié encore plus que d’admiration », dont Léon-Paul Fargue disait : « un ami de tout les instants ; qui pénètre le coeur sans le blesser. »



Ici pas de parcours biographique classique, on est d’emblée confronté à l’évènement majeur pour La Fontaine : l’arrestation de Nicolas Fouquet, son mentor, le mécène auprès de qui il fit ses premières rimes.

Immédiatement le ton est donné car La Fontaine bravant l’autorité toute neuve de Louis XIV, va tenter de défendre Fouquet avec une belle détermination et un certain courage.

La Fontaine était en bonne compagnie à Vaux le Vicomte comme pensionné du surintendant, tout ce que la France comptait d’artistes de valeur est là, Poussin et Le Nôtre, Molière et les frères Corneille.

Le procès de Fouquet que La Fontaine estime inique est pour lui l’occasion de s’élever avec talent contre l’arbitraire royal. On peut presque dire que le procès, voulu par Louis XIV, a participé à la naissance de l’écrivain !



L’homme se fait ainsi quelques ennemis et en particulier Colbert qui a maintenant la haute main sur les largesses en faveur des écrivains.

La Fontaine va passer sa vie sans être admis à la cour et revendiquant de manière très prudente mais permanente, la liberté de l’artiste face à l’autorité de l’Etat.

Son langage, ses écrits seront donc un perpétuel pied de nez aux grands, aux vaniteux, un pied de nez teinté d’érudition, d’inspiration des poètes antiques, préférant l’insinuation et la malice à la diatribe hargneuse.

Ses amis seront en même temps ses soutiens financiers, Madame du Bouillon, Madame de la Sablière permettent à son talent de s’épanouir tout en lui assurant une indépendance d’esprit, soutiens qui lui permettront de n’avoir jamais à glorifier le roi comme le fera un Racine avec son apologie de Louis XIV.



On voit se dessiner le portrait d’un homme qui a le goût du bonheur, qui aime le « gai savoir ».

Ses contes puis ses Fables vont le rendre célèbre, même Colbert finira par s’incliner en l’acceptant à l’Académie Française.

Le poète que l’on imagine la fleur à la bouche, dilettante de génie, volage à l’occasion est en fait nous dit Marc Fumaroli un philosophe épicurien, adepte de l'amitié à la manière d’un Montaigne

« En dépit de la douceur que La Fontaine avait imprimée à sa prose et à sa poésie, il était clair qu’elles émanaient d’une arrière boutique toute franche construite sur le même modèle que celle de Montaigne. »



’est l’indépendance conservée qui va lui permettre de composer ses fables« quintessence de poésie, fruit de l’expérience d’un artiste qui n’avait écrit qu’après avoir passé la quarantaine : une goutte de miel, un grain d’encens, qui donnait saveur et parfum à tout le livre »



Des textes simples en apparence, mais c’est une simplicité trompeuse :



« J’ai fait parler le loup et répondre l’agneau.

j’ai passé plus avant : les arbres et les plantes

Sont devenues chez moi créatures parlantes. »



Les mots sont parfois féroces vis-à-vis du pouvoir mais comment pourrait-on le reprocher à la fourmi, la cigale et autre belette.

Le ton est parfois cinglant, cruel, la langue est d’une telle élégance qu’elle sert de masque aux propos.

Ses amis s’amusaient à mettre un nom derrière l’animal, à deviner la cible des attaques, riant des ruses de La Fontaine pour dire sans dire et mettre les rieurs de son côté.



Superbe livre, où Marc Fumaroli sait nous faire le tableau de cette période qui est un tournant important dans la vie politique de la France, pour lui La Fontaine est le dernier des poètes de la Renaissance, à la sortie du livre les critiques ont vu en lui un Saint Simon moderne et cela lui va bien.



A côté des Fables, faites une place à ce livre dans votre bibliothèque
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Le sablier renversé: Des Modernes aux Anciens

Trois essais érudits de la part d’un de nos académiciens, spécialiste du XVIIe siècle, réputé pour sa critique de notre modernité.


Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Mundus muliebris: Elisabeth Louise Vigée Le B..

Il serait trop présomptueux de ma part de juger Monsieur Marc Fumaroli, vénérable Académicien mais je ne peux m'empêcher de clamer que cet essai (de 98 pages) est pompeux et boursouflé. Outre que le propos général n'est pas clair, j'ai eu recours à l'Encyclopédie pour doute ou totale ignorance sur la signification de nosologie (page20), solécisme (page 31) endogamie (page 39) anthropométrique (page 51) panégyriste (page 54) sophistique (page 66) chlamyde (page 73) taxinomie (page 75) topique (page 91). Belle façon d'enrichir son vocabulaire mais vous conviendrez que ces vocables servent peu dans la conversation ordinaire. Vous aurez donc compris que ce volume s'adresse presque exclusivement aux agrégés de lettres classiques donc à une bien faible proportion de la population d'expression française.

Pourtant, on peut être Académicien et donner du plaisir à ses lecteurs.

A l'issue de ma visite à l'exposition Vigée Le Brun, j'aurais mieux fait fait de me procurer les mémoires de cette grande artiste qui a immortalisé avec talent et grâce l'Ancien Régime et l'Empire.
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Paris-New York et retour : Voyage dans les ..

Critique de Cécile Guilbert pour le Magazine Littéraire



À qui aurait goûté naguère son exceptionnel et hors norme Chateaubriand. Poésie et Terreur, rappelons qu'il existe deux veines chez Marc Fumaroli. L'une, étourdissante d'érudition, imbattable sur l'histoire de l'Ancien Régime, de la rhétorique, de l'art et de la littérature, déclinant le nuancier de sa palette exquise dans d'admirables ouvrages ; l'autre, quasi pamphlétaire, d'inspiration réactionnaire, inlassablement dirigée contre les ridicules d'un certain « social-culturel » contemporain, telle qu'elle s'est exprimée dans L'État culturel, ainsi que dans diverses tribunes de presse où M. Fumaroli vitupère de temps à autre notre époque de nains. Que ces deux courants s'alimentent l'un l'autre, c'est l'évidence dont témoigne Paris-New York et retour. Aux risques et périls de l'auteur ? Au grand désarroi surtout du lecteur qui, au seuil de ces 626 pages serrées, croyant lire le « Journal 2007-2008 » d'un amateur buissonnier, se trouve embarqué dans un fourre-tout thématique que le découpage en chapitres, détaillé mais faussement rigoureux, peine à canaliser. Ce qui prouve, tant le texte se révèle au final déséquilibré dans ses masses, lassant par ses innombrables redites et bourré de coquilles, que même un auteur de la stature de M. Fumaroli aurait eu besoin d'un éditeur.

Ces irritations et contrariétés déblayées, de quoi s'agit-il ? Disons, d'une réflexion savante se voulant flânerie baudelairienne qui, partant des « différents régimes d'images dans lesquels nous marchons tous aujourd'hui à l'aveuglette » (images profanes et sacrées, picturales, photographiques et publicitaires), se ramifie au gré de l'actualité comme du passé en mêlant impressions urbaines, comptes rendus d'expositions et de lectures, souvenirs esthétiques, considérations sur le système des beaux-arts, la politique culturelle, le marché, les musées et les oeuvres d'art des deux côtés de l'Atlantique. En résulte une succession alternée de délectations et d'indignations, de ravissements et de sarcasmes. En résulte aussi (et c'est plus fâcheux) une écriture à deux vitesses dont on aimerait que les variations d'intensité soient inversées. En clair : la méchanceté donne souvent des ailes au style de l'auteur dans ses propos les plus contestables, alors que tout ce qu'il raconte de passionnant est trop souvent plombé par la tonalité morne d'un cours magistral. Du coup, on s'ennuie dans ce qu'il y a de plus noble et on s'amuse du plus dérisoire, authentique effet pervers dont on peut douter que son involontaire instigateur l'ait prévu.

Impossible en tout cas de résumer ce « monstre » où le concept d'otium (le loisir studieux) permet de passer d'une méditation sur la villa des Mystères de Pompéi à un développement inattendu sur Phineas Taylor Barnum, d'exercices d'admiration sur Seurat et Lucian Freud à une dissertation sur les « megachurches », d'un cours sur le style néoclassique dans l'architecture américaine aux écrits tardifs du président Adams, du modernisme artistique parisien et new-yorkais au régime des images dans le catholicisme et le protestantisme jusqu'à des considérations sur le système des Académies royales et l'invention de la perspective. À de belles pages inspirées par l'élégance joueuse de Duchamp, la beauté de Paris ou les paysages du Lorrain, succèdent des énormités réductrices concernant Bataille et Blanchot, un pilonnage tous azimuts de Malraux ministre, les sempiternels ricanements sur Warhol. Mais, bien plus que les éventuels différends de goûts (chacun les siens), gênent ici le défaut de probité et la faiblesse de l'argumentation chez un auteur aussi intelligent et cultivé. Que l'art contemporain (qu'il n'écrit jamais par dérision qu'entre guillemets) soit son dada inversé, sa jouissance négative, son ver rongeur : soit. Mais encore faudrait-il citer des noms, nuancer, moduler. Hormis Jeff Koons et Damien Hirst, dont il conspue ad nauseam, respectivement, la présence à Versailles et les « formoleries », l'ennemi est dilué dans une pléthore de métaphores qui amusent peut-être les lecteurs de Jean Clair et de Philippe Muray mais ne désignent personne : « dogme anti-artistique d'une créativité et d'une expression partant de zéro », « activité semi-industrielle, toute commerciale et carnavalesque, dont le wagon s'est rattaché à la locomotive à grande vitesse de l'industrie du luxe », « valorisation du rien par de la théorie bavarde » mais « qui coûte cher », etc. De même - pas sérieux et trop facile -, M. Fumaroli englobe dans le fourre-tout du « postmodernisme » la totalité de ce qui est survenu dans l'histoire de l'art après 1950. Déception encore quand il esquisse un intéressant distinguo entre cet « art contemporain » et « l'art d'aujourd'hui qui ne se montre ni ne se voit », fait d'artistes vivants n'ayant l'honneur ni des institutions, ni des médias, ni donc du marché : les développements sont manquants. Par ailleurs, est-il recevable d'attribuer aux artistes américains un pop art né en Angleterre ? d'affirmer qu'après 1950 rien d'intéressant n'a été créé sur le plan cinématographique et artistique mondial ?

Quant aux importants peintres français récemment disparus comme Pincemin et Rebeyrolle, ou étrangers bien vivants comme Richter, Kiefer, Barceló ou Doig, pas un mot. Il est vrai que, pour M. Fumaroli, le modernisme artistique prend fin avec la mort de Francis Bacon. Rien à voir ni à aimer depuis, donc, sinon le patrimoine et l'art ancien, occasion d'une méditation sur les vocations naturelles qui seraient respectivement celles des États-Unis et de la France. Que les premiers spéculent donc sur les valeurs aussi mobilières qu'éphémères de l'art contemporain tapageur et vulgaire ! À l'État français incombent le sauvetage et la conservation des beautés artistiques héritées de l'État royal ! Fermez le ban. Plus contestable encore, mais constituant un ressort important de son propos et méritant d'être citée tant elle irrigue nombre de ses raisonnements, l'idée selon laquelle « la démocratisation du grand art du modernisme s'est révélée, au cours de son demi-siècle d'exercice, un accélérateur de cela même qu'elle se proposait d'écarter des frontières françaises : l'afflux d'une culture de masse mondialisée et nivelée par le bas et le torrent des images publicitaires et commerciales déracinant tout ce qui pouvait exister en France, dans l'après-guerre 1940-1945, de vraie culture enracinée comme une seconde nature par des siècles de civilisation ». Il est vrai que, ayant la tête plus académique que métaphysique, M. Fumaroli a souvent tendance à attribuer à des courants ou à des institutions ce qui relève de ce que Heidegger appelait le passage des « Temps modernes » à « l'Ère planétaire » : soit un destin proprement occidental rendant caduc tout distinguo d'essence entre l'Amérique, l'Europe, et désormais le reste du monde. C'est à cette aune que le lecteur jugera comme il convient la proposition de M. Fumaroli de revenir au « système des beaux-arts » défendu jadis par Valéry, Alain et Maritain.
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Partis pris

Voici le troisième volume que les éditions Robert Laffont consacrent à Marc Fumaroli dans la collection Bouquins. Le premier est un dictionnaire encyclopédique des métaphores littéraires. Le deuxième - La Grandeur et la grâce - compile deux études de l'académicien : Quand l'Europe parlait français et Le Poète et le Roi.



Ce troisième volume est probablement le plus intéressant des trois, parce qu'il rassemble des articles difficiles à trouver aujourd'hui.

L'ouvrage commence par deux entrées en matière. D'une part une courte interview de Marc Fumaroli par Paul-Victor Desarbres. D'autre part un introduction de 20 pages à la pensée de l'auteur, par Maxence Caron.



S'ensuit un volume divisé en 2 parties. La première, de loin la plus riche, compte près de 600 pages. Elle est consacrée à des "exercices d'admiration". Les textes qui la composent sont classés chronologiquement par sujet, des Anciens aux contemporains. L'on y retrouve les amours connues du grand universitaire : La Fontaine, Balzac, Valéry. Mais aussi des classiques plus rares sous sa plume, tels que Potocki ou Guitry. Et des contemporains incontournables : Gracq, Bonnefoy, Kundera, etc. Jusqu'à de fines plumes moins connues comme Pietro Citati.

La deuxième partie constitue un florilège de textes "polémiques" : ces articles et ces entretiens qui ont valu à Marc Fumaroli une solide réputation de bretteur, consacrés à l'éducation, à l'architecture, à la politique culturelle ou aux humanités.



L'ensemble est aussi riche passionnant, et constitue à lui seul un bel ouvrage de critique sur toute la littérature française. Le style est vif, toujours précis, jamais relâché. Et le propos est d'une rare intelligence.
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Quand l'Europe parlait francais

Chronique enlevée, érudite et légère, d'un temps où l'esprit français soufflait sur l'Europe.

Marc Fumaroli est brillant, son sujet est passionnant, son livre est une réussite.
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Quand l'Europe parlait francais

On l'oublie souvent : le français était la langue de la diplomatie. Remplacée par la suite par l'anglais, langue du commerce.
Lien : http://www.college-de-france..
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Trois institutions littéraires

La France s'est voulue et se veut toujours une nation littéraire : la Grèce des Modernes. Royauté, Église, Républiques ont concouru à cette fierté. Elles ont favorisé les Lettres dans l'éducation des jeunes Français et respecté les forme sociales accueillantes aux gens de lettres.

Quelles sont-elles ces trois institutions ?

D'abord, l'Académie française, institution d'État, a été le creuset d'une véritable magistrature nationale de la Littérature.

Puis, la conversation, institution privée, s'est élevée en France au rang d'un art : elle y a ouvert un forum des esprits dont le lieu et le lien communs étaient la littérature.

Enfin, dans "Le génie de la langue française", il explique comment celle-ci supplanta le latin à l'époque de Malherbe.

Trois essais revigorants.


Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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Vie de Napoléon (précédé de) Le poète et l'Empereur

Ce petit récit est une compilation d'extraits des Mémoires d'outre-tombe, arrangés pour former une biographie de Napoléon Bonaparte. Ce n'est pas une oeuvre d'histoire - même si le récit suit une forme chronologique, ce sont plutôt les méditations politiques, poétiques, philosophiques, voire métaphysiques de Chateaubriand. Ce n'est pas le récit de l'ascension qui l'intéresse - les exploits militaires, le coup d'état..., mais celui de la Chute, le destin d'un génie militaire qui dominait le monde avant de se retrouver plus bas que terre, vaincu et humilié par son ennemi, ayant quitté les honneurs l'exil. Même si Chateaubriand critique la politique de Napoléon, on sent toute son admiration pour ce personnage à part, mythologique.
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Vie de Napoléon (précédé de) Le poète et l'Empereur

Ce petit livre, Napoléon, est un extrait des mémoires d'outre-tombe De Chateaubriand. Grand détracteur de Napoléon, Chateaubriand s'attache dans ce livre à livrer une biographie, orientée de l'empereur. On s'intéresse à l'ascension de Napoléon et surtout de ses erreurs et sa chute. le livre est agrémenté de citations de proclamation ou de discours des protagonistes de l'Empire et suit la vie de Napoléon.



Si la biographie s'apparente à un travail d'historien, il s'agit ici davantage d'une lecture orienté des évènement par Chateaubriand. On peut regretter que ce ne soit que des extraits dans cet ouvrage, pour pouvoir juger pleinement il faudrait se référer aux mémoires d'outre-tombe directement. J'ai trouvé intéressant le regard De Chateaubriand, qui n'a pas tort sur plusieurs points toutefois ce livre s'inscrit pleinement dans la légende napoléonienne et on a du mal à savoir ce qui est vrai de ce qui est exagéré par Chateaubriand. C'est un livre à prendre avec des pincettes mais qui a le mérite de faire ressortir certains aspects de l'empereur.

Pour qui connaît l'histoire de Napoléon, nous n'apprenons pas grand chose dans cet ouvrage.



Je conseil plutôt de lire le texte intégrale quoi que trop partial pour en tirer de quelconques conclusions.
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Vie de Napoléon (précédé de) Le poète et l'Empereur

Regard d'un contemporain sur une des plus célèbres controverses de son siècle.

Orgueil et désaveu d'un homme, celui de toutes les colères et admirations de son temps.

Analyse d'une chute programmée et de ses désillusions et désenchantements.

Ouvrage à lire pour le plaisir de la rencontre avec ce Chateaubriand aussi noble qu'enfant espiègle de cette période de guerres et de révolutions.
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