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Critiques de Marc Villard (235)
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Terre promise

C'est court et noir, comme un café bien serré.

Les phrases fusent au rythme des chansons de Fela Kuti.

C'est l'histoire d'un jeune paumé, de galère et d'amour, d'espoir et de solidarité, de Barbès à Brixton, de la malchance et de la débrouille..

Un roman noir mais poétique, sobre et puissant tout à la fois.



"Tout ceci n'a rien à voir avec l'émigration éperdue des africains, la tectonique des plaques, l'appauvrissement de la couche d'ozone, les guerres de religion, les soubresauts du CAC 40, les porcs qu'on balance et le drone métal. Nous sommes revenus ici à la préhistoire des hommes où, pour survivre, il faut tuer?"
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Terre promise

Pour échapper à une galère persistante, deux jeunes de Barbès prennent le bus pour Londres, l’estomac repréhensible, et changent de vie sans même le savoir. Cruel et paradoxalement poétique.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/12/15/note-de-lecture-terre-promise-marc-villard/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Terre promise

Une novella de quelque 120 pages, mais puissante. On retrouve la faune dont Marc Villard sait si bien parler, les sans papiers de Barbès, émigrés de tous les pays en ruine, survivant souvent de tapinage ou de petits trafics. Jérémy, un ado né en France d’une mère nigériane sans papiers et prostituée, doit dont lui-même raser les murs pour éviter les flics. Un fait divers qui dégénère, l’hôtel de sa mère qui brûle dans un incendie, et elle avec, il doit se résoudre à un coin de squat, et vit chichement en vendant des inédits du chanteur défunt Féla Kuti, a qui sa mère avait dérobé deux cahiers de chansons inédites. Une vie de misère, où l’on croise dans la débrouille des compagnons d’infortune, mais une vie quand même. Les choses vont se compliquer quand on proposera au jeune garçon et à une amie de convoyer de la drogue en Angleterre.

Marc Villard a toujours les mots justes pour décrire ces quartiers de Paris laissés aux plus pauvres, Africains ou Pakistanais, qui essayent de s’en tirer en s’entraidant, au milieu de Parisiens indifférents. Il y met beaucoup d’empathie, jamais indifférent à la misère. Un livre coup de poing que l’on avale vite, comme un uppercut.

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Tessa

Comme dans toutes les nouvelles de la collection "les petits polars" du Monde, pas de faute d'écriture dans cette nouvelle, des lieux et des personnages qu'on imagine facilement, une invraisemblance qui est supprimée par une astuce du scenario.. Bref (c'est le propre d'une nouvelle), ça se lit, facilement, en une demie-heure.
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Tessa

Une nouvelle qui se dévore vite et qui est plaisante à lire.



Le lecteur découvre en même temps que Fly qui est cette jeune femme : son métier, ses habitudes, ses conversations téléphoniques et qu'elle a quelque chose sur la conscience.



Fly, avec son aspect de délinquant, se comporte comme tel pour aider Tessa. C'est donc parfois un personnage violent mais qui va s'attacher à cette jeune femme un peu spéciale elle aussi.



La fin de la nouvelle me paraît un peu étonnante tant elle montre Fly sous un aspect excessivement naïf.
Lien : http://vivelesbetises2.canal..
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Tessa

On picore avec délice dans cette collection dont Tessa est le volume 3. Ce n'est pas l'intrigue la plus originale jusque-là mais ça reste une lecture estivale plaisante.
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Tessa

Bertie, Julien et Fly, trois homme âgés entre 20 et 30 ans n'en sont pas à leur premier braquage de banque. Tout se déroule pour le mieux jusqu'à ce que le vigile, qui devait être leur complice, refuse d'accomplir son travail et tire deux balles sur Fly car il n'a pas été payé par les "patrons", disons les cerveaux des trois hommes.

Aussi, nos trois complices sont-ils obligés de se séparer et, dans ce genre de situation, c'est la loi de la jungle, à savoir "chacun pour soi !".



Fly, celui dont nous suivons le parcours tout au long de cette histoire, se trouve une planque chez Tessa, une jeune femme dont il ignore tout et qui ne sait même pas qu'il existe jusqu'au jour où...



Un roman très bien écrit, avec une intrigue assez désarmante car elle prend une toute autre tournure que celle à laquelle le lecteur s'attendait. Les personnages, quant à eux, bien qu'ils soient voyous, drogués et même dépressifs en raison de leur lourd passé sont très attachants !

Une histoire très vite lue, sans voyeurisme ni quoi que ce soit malgré le fait qu'il y ait tout de même une intrusion dans la vie privée d'autrui contre son gré et dans laquelle le lecteur ne s'ennuie pas un instant !
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Tessa

Densité je crois que c'est ce qui défini le mieux cette nouvelle.

Le décor est planté : les personnages décrits au travers de leur morceaux de musique fétiches, hold-up avec trois masques de personnalités du cinéma.

Rien n'est laisser au hasard dans l'intrigue, tout était prévu dans ce holdup, tout le monde était à sa place, tout sauf la bêtise d'un chauffeur et l'à propos d'un des brigands.

Sa rencontre avec une fille aussi paumée que lui, qui se moque de vivre avec un spectateur dissimulé dans son placard, la rencontre de deux ombres.

Et la magie opère, tout est possible, il peut y avoir un avenir.

On espère et ça ne mange pas de pain!
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Tohu-Bohu

La nouvelle est un art difficile. Un exercice périlleux. Surtout quand on complique la donne en s'y collant à deux, et en choisissant des narrateurs... disons insolites. Un frigo, par exemple. "Tohu-Bohu" contient des petites merveilles. Autant dire que les deux compères n'ont pas dû s'ennuyer : l'humour est servi à toutes les pages, et à toutes les sauces.

Parmi les douze paires de nouvelles, quelques-unes valent à elles seules le détour : "les Funérailles", revues en "Ligne dure", ou comment le corbeau (en fait, une corneille) et le renard voient le monstre humain ; "L'Etrangeais" puis "l'Honneur régional", où l'on apprend enfin où se trouvent Pétaouchnoc et Trifouillis les oies ; "Moi, le frigo" et "Hitchcock syndrome", avec une utilisation singulière de l'électroménager dans une affaire de meurtre ; enfin "La couverture" et "Best-seller", où l'on découvre deux visions "canines" du monde de l'édition.



A conseiller aux ramollis du zygomatique en mal d'exercice. Excellent.
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Un ange passe à memphis

premiere nouvelle en deux parties distinctes, dont la premiere est un peu longue et un peu rebarbative, en revanche la seconde errance dans des villages abandonnées du fin fond du nord ouest américain fait échos aux récentes affaires des faillites de familles américaines est très intéresssante jusqu'au clou de la nouvelle !la deuxieme nouvelle revele le style typique de villard : mitraillette, retranscrivant parfaitement l'urgence vécu par ses personnages dans le milieu de la pegre parisienne intra-muros et de sa collusion avec des personnages de milieu populaire au bord de basculer troisième limite lisible, mais finalement on y trouve une poesie violente les autres nouvelles dans le genre et style de la deuxieme toujours dans le meme milieu : tres bonne illustration du roman noir contemporain entre prostitution, drogue, violence inter-communautaires, porno, violence conjugale
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Un chat, deux privés, dix Corona

Un polar très cout, rondement mené, très visuel. On sent l’auteur de scénarios.

Ҫa pulse, il y a de l’action, de l’humour.

Ce n’est pas un chef d’œuvre, mais ça fait passer une petite heure de lecture plaisante.

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Un chat, deux privés, dix Corona

Pour appréhender le talent de Marc Villard dans sa véritable dimension, il faut lire ses nouvelles noires chez Rivages, et découvrir son style de poète et de musicien. Pour découvrir son humour, sa tendresse et sa dérision sur lui-même, il faut lire ses nouvelles d'auto fiction toutes disponibles chez Folio. Ici, il fait de la novela, moins long qu'on roman, plus long qu'une nouvelle, exercice auquel il s'est prêté aussi dans "Petite mort sortie Rambuteau" et "Quand la ville mord". Personnellement, j'ai un gros faible pour "Un chat, deux privés, dix Corona", je mettrais en 2 "Quand la ville mord" et en 3 "Petite mort sortie Rambuteau".

D'abord sans doute parce que j'aime bien le film de Robert Altman qui sert de cadre à cette intrigue. En effet, sur le tournage du film Le Privé, d'après Chandler, Elliot Gould se prend de sympathie pour le chat qui partage les premières scènes avec lui. Mais le greffier disparaît brutalement et Elliot engage Jack Rivera, un détective désabusé qui erre entre Los Angeles et Tijuana. C'est donc la deuxième raison pour laquelle j'aime cette novela. Parce qu'ici, on ne cherche pas un magot ou une belle pépée, mais un chat. Et enfin et surtout parce qu'il se dégage un charme étrangement californien de l'ensemble, d'autant plus remarquable que Marc Villard a peur de l'avion et n'a jamais mis les pieds en Amérique. Cette fausse désinvolture nait de la culture de l'écrivain en matière de roman noir, et surtout de son style qui swingue sans clinquant. "Classieux", comme aurait dit l'autre.
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Un jour je serai latin lover

On parle de nouvelles mais finalement, il y a surtout un narrateur qui nous raconte sa vie de tous les jours, dans le désordre et par bribes. Adolescence, boulot, vie de couple, petits bobos du quotidien et situations parfois cocasses ou moins drôles, mais souvent situations dans lesquelles où se retrouve le commun des mortels. Personnellement, j'ai par exemple retrouvé mon mari car il a lui aussi le cancer du coude depuis quelques semaines ...

Très plaisant !
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Un jour je serai latin lover

Efficace et captivant du début à la fin. À lire de toute urgence.

Le style toujours élégant et gracieux, ponctué d'humour. L'auteur raconte d'une façon à la fois tendre et ironique, analysant toutes les étapes et comportements liés au phénomène.

Une écriture magnifique et un roman hilarant. Parfait !
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Un jour je serai latin lover

Il y a là de quoi faire rire...et réfléchir. Des situations cocasses mais pas si fictives que cela! C'est plein d'ironie et un tantinet irrespectueux.

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