« En danseuse », la première nouvelle, est assez longue, avec une ambiance prenante et un style concis qui mène l’action plutôt rapidement, de Paris à Marseille. Sylvia, une jeune livreuse à vélo, ainsi qu’un jeune poète venu de Syrie et sa sœur en sont les personnages principaux. Dommage qu’il y ait des coquilles et des incongruités : une fillette de trois ans et demi joue au Monopoly, et plus loin, il est question de la mettre à la garderie ou à la crèche… Je peux comprendre que l’auteur ne s’y connaisse pas en jeunes enfants, mais à quoi sert l’éditeur ? Toute intéressée que je sois par les personnages, la manière qu’adopte l’auteur pour les faire vivre au travers de leurs actions et de leurs dialogues ne me séduit pas vraiment.
J’ai préféré la suite avec les courtes nouvelles à thème « jazz », globalement plus convaincantes, situées dans des milieux géographiques variés, courtes et bien tournées. L’extrait ci-dessus vous donnera une idée du style.
Dans le dernier texte, plus long et situé au Nouveau-Mexique, qui a donné son titre au livre, un chercheur français s’installe pour quelques mois aux États-Unis, avec sa femme, mais ce changement d’ambiance n’améliore pas leur relation.
Cette nouvelle me laisse dubitative. Ce n’est pas un problème de mise en place, ni de chute, je ne suis pas très attachée au genre de la nouvelle « à chute », et d’ailleurs, la fin n’est pas mal du tout. C’est plutôt le cœur même de l’action qui ne me convainc pas, le rythme donné par l’auteur ne fonctionne pas, de mon point de vue.
Je suis un peu étonnée de l’enthousiasme des amateurs de polars autour de Marc Villard, mais il est vrai que je n’accroche que rarement aux romans policiers français.
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