AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Maria Ernestam (308)


Dans mon esprit, l'amour était encore intimement lié à la peur. Je craignais de me rendre vulnérable et de m'entendre dire qu'il vaut toujours mieux s'aimer soi-même. (...)
L'amour n'était-il pas une toile d'araignée qui se déchirerait au moindre effleurement ? Voilà pourquoi je choisis d'emmailloter mes sentiments dans les mots, de lui rappeler la paix et l'harmonie que je ressentais en sa présence, de lui assurer qu'avec lui seul j'osais montrer qui j'étais. (p. 316)
Commenter  J’apprécie          110
En revanche, je me rappelle avoir progressivement compris que ma mère ne se soucierait jamais assez de moi pour m'aimer, et que seule l'une d'entre nous deux verrait le bout du tunnel saine et sauve. A sept ans , je décidai que ce serait moi. (p. 36)
Commenter  J’apprécie          110
Passant la main sur sa queue-de-cheval, elle trouva l'élastique et l'ôta, libérant ses cheveux qui tombèrent sur ses épaules. Puis elle les rassembla à nouveau.
Björn l'observait.
- C'est joli quand tu les laisses détachés.
- Mais pas pratique.
- Mais joli.
Commenter  J’apprécie          110
C'est d'ailleurs à ce moment précis que je décidai de tuer ma mère. Cette décision au long cours exigerait l'élaboration méticuleuse d'un plan, et un véritable entrainement. Mais je devais l'éliminer. C'était elle ou moi, je le compris ce jour-là. Aussi longtemps qu'elle vivrait, elle m'empêcherait de vivre. Elle me viderait de ma substance et ne laisserait de moi qu'une écorce creuse, desséchée, qui finirait par tomber en miettes. Je n'avais que sept ans, mais j'étais parfaitement consciente de ce qu'elle m'avait fait endurer, et ce dont elle était encore capable. Je décidai de lutter pour ma vie.
Commenter  J’apprécie          111
Bénédiction et malédiction des petites villes : tout le monde était tout de suite au courant de tout.
Commenter  J’apprécie          100
S'il persistait dans son silence, elle le reléguerait dans le tiroir mental des choses à brûler. Quitte à prendre une bonne résolution pour Noël, autant se promettre de ne fréquenter que des gens gentils et pas trop compliqués.
Commenter  J’apprécie          100
Il y avait eu des périodes où elle avait souhaité ne plus jamais revoir Harry, où elle le jugeait tout juste digne d'être fourré dans un classeur et archivé. Puis il y en avait eu d'autres où elle avait éprouvé un réel besoin de lui parler, de lui demander, au fond, quels avaient été ses sentiments, ses pensées. On devrait pouvoir faire cela, une fois la colère et la déception en partie retombées. Ou peut être pas.
Le risque était que la conversation ne mène nulle part et qu'on en ressorte aussi brisé qu'avant.
Que le temps qu'on a mis à essayer de cicatriser n'ait servi à rien, qu'une seule remarque déplacée réduise tout à néant.
Commenter  J’apprécie          100
Sa témérité me dépassait. Je tentais de démêler laquelle de nos deux visions du monde était la plus réaliste. (...)
Lea n'hésitait pas à utiliser son entourage à ses fins- mais toujours aux dépens des forts et au bénéfice des faibles. J'avais grandi dans l'amour et on m'avait appris à puiser mon courage dans la bonté, alors que le sien était une réaction au mal. De quel droit me croyais-je plus intègre qu'elle. ? (Collection Babel, 2014,p. 282)
Commenter  J’apprécie          100
-Mais j'ai peur.
- Non, Eva, tu n'as pas peur. Elle a dit un jour que tu étais peureuse , mais tu ne l'es pas; Tu ne l'as jamais été. Celui qui prétend ça d'un autre est tellement prisonnier de sa propre peur qu'il n'en est même pas conscient.
- Et qu'est-ce c'est , la peur ?
- C'est ne rien faire, Eva. (p. 208)
Commenter  J’apprécie          100
Et là, maman, j'ai senti quelque chose mourir en moi. Après ça, je n'osais plus dire la moindre impertinence, parce que tu étouffais systématiquement les conflits, tu les noyais dans une effusion d'amour. (p. 176)
Commenter  J’apprécie          100
Je l'ai aimée dès le premier instant.
Pourquoi ?parce que son sourire, rayonnant de bonté, de chaleur et de compassion, m'était incompréhensible. Il était pourtant ce que je désirais le plus au monde. Parce qu'elle avait fait plus que me regarder, elle avait vu en moi quelque chose de précieux, et non un objet encombrant. (p. 46)
Commenter  J’apprécie          100
Son odeur. Il la respirerait jusqu'à la fin de ses jours. Ses cheveux, des fils d'or. La chaleur de ses mains, son rire dans une clairière. Un tapis de mousse dans la forêt. Son corps à lui, revenu du royaume des morts, beau à ses yeux. La mer et l'infini. Le noir et le blanc. Ses lèvres contre sa joue, son regard perdu sur les prés. Images fébriles de fuite vers l'horizon, songes inassouvis doublés de laine et de plante médicinales. Mouvements ondoyants comme l'herbe haute à la lisière des bois. Bonheur dans un rayon de soleil ou dans une perle de rosée sur une alchémille. Cris. Silence. Péché et pardon unis à jamais.
Commenter  J’apprécie          100
Jakob trimait dur, non pas pour l'amour d'une belle femme, mais pour acheter une chaise roulante et une machine à écrire [à sa soeur handicapée]. Un homme sensé, jugea Lea, car apparemment, il ne se laissait pas uniquement guider par l'appendice masculin bâclé que le Créateur avait bêtement laissé pendre au-dehors. (p. 150)
Commenter  J’apprécie          100
Je sais ce qu’on éprouve quand on perd un être aimé, quand une existence claire et paisible est obstinément broyée par l’absence. C’est l’instant où on se jette dans le gouffre. Il est trop tard, on ne peut plus faire marche arrière. Il faut désormais voler de ses propres ailes.
(...) La douleur d’avoir perdu l’être cher, mais aussi sa force intérieure.»
Commenter  J’apprécie          100
La pire des maltraitances est celle qu'on ne cerne pas bien, comme si le cerveau conservait le souvenir du mal jusqu'à ce qu'on soit suffisamment mûr pour le réaliser. Cet effet à retardement est plus destructeur que l'effet immédiat. Le poison agit plus longtemps.
Commenter  J’apprécie          100
- Sara m'a dit que vous vouliez essayer quelque chose de nouveau. Asseyez-vous, je vous en prie, et dites-moi à quoi vous avez pensé.

Longtemps après, Lisbeth songerait à cet instant comme à l'un des plus édifiant de sa vie. Un de ces instants où il y va de notre capacité à dire non, malgré l'envie d'encourager son prochain, de ces situations où l'on pourrait tout à fait demander un temps de réflexion au lieu de se sentir obligé de prendre une décision sur-le-champ.
Commenter  J’apprécie          90
Il était temps qu'elle arrête de fréquenter des personnes qui ne lui convenaient pas et qui n'étaient même pas gentilles. Ca suffisait.
Commenter  J’apprécie          90
- Tiens Lisbeth, tu es là. Salut ! Ça a l'air d'aller.
Elle leva les yeux, se sentit rougir. Heureusement, il faisait sombre et froid, alors ça paraitrait naturel, au moins. Parce que dans le village, à peu près tout le monde savait aussi que la présence de Jan avait des effets bizarres sur Lisbeth.
- Oui. Je suis là.
Très intelligent, comme chaque fois qu'elle s'adressait à lui. Pas moyen de prononcer une parole sensée.
Jan. Oui. Le propriétaire d'un centre équestre réputé où les gens venaient de loin, par simple curiosité ou pour monter a cheval. Plusieurs jeunes de l’école prenaient des cours d’équitation chez lui et débordaient d'enthousiasme des qu'il était question de son haras.
Les chevaux n'avaient jamais fait rêver Lisbeth. Mais Jan, oui, c’était indéniable.
Commenter  J’apprécie          90
Dès que nous mettons des mots sur l'angoisse, nous lui donnons de la substance et un contenu, et je suis convaincue que c'est le seul moyen de la vaincre.
Commenter  J’apprécie          90
Gudrun a repris au moins trois fois du gâteau. Elle montrait sa robe à Sven, lui expliquant qu'elle l'avait cousue elle-même à partir d'anciens couvre-lits, récupérés à la maison de retraite où elle fait parfois des extras.
- Garantie imbibée de pisse de vieux ! s'est-elle exclamée sur un ton ravi, en tiraillant sa création.
J'ai senti la crème se figer dans mon gosier, mais je suis parvenue à faire passer la bouchée avec une gorgée de thé.
Gudrun est une amie d'enfance. Sa loyauté sans faille compense à mes yeux ses goûts vestimentaires et son appétit qui, au fil des années, lui a fait perdre ses contours. Elle ressemble désormais aux muffins qu'on vous sert dans les cafés à la mode.
Commenter  J’apprécie          90



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Maria Ernestam (1833)Voir plus

Quiz Voir plus

L'écume des jours (de Cécile )

Qui a écrit : "L'écume des jours" ?

Boris Vian
Emile Zola
Guy de Maupassant

20 questions
521 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}