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Critiques de Mariah Fredericks (120)
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Une mort sans importance

New-York au début du xxe siècle. Décor idéal s'il en est pour une intrigue policière. Un monde en mutation. Les familles riches du vieux continents installées depuis quelques décennies se confrontent à l'immigration de masse, et au racisme ambiant. La mafia est bien présente et la terreur devient de mise. Par le biais de la presse écrite, notamment, qui n'a de cesse de trouver des titres racoleurs pour ces manchettes quotidiennes.



En toile de fond, un naufrage. Celui du Titanic. L'insubmersible qui a périt par la vanité des hommes. Et qui a montré que la règle du chacun pour soit prévalait à l'élégance des femmes et des enfants d'abord. Mais également, un changement sociétale, avec les manifestations pour le droit de vote des femmes. C'est dans cet environnement chargée de deuil et de révolution que nous retrouvons Jane Prescott, dans une Mort sans Importance, de Mariah Fredericks : "En 1912, alors que New York est sous le choc du naufrage du Titanic, la dame de compagnie Jane Prescott se rend à Long Island avec la famille Benchley. Leur fille, Louise, va épouser William Tyler et la cérémonie se tiendra chez son oncle et sa tante. Les Tyler sont un couple célèbre et glamour, au passé fait de voyages et d'aventures. Aujourd'hui, Charles Tyler est connu pour traquer la mafia italienne, La Main noire, et sa femme Alva est devenue femme au foyer.

Là-bas, Jane se rapproche rapidement de la nourrice des enfants du couple, Sofia, une jeune italo-américaine. Mais, au cours d'une nuit chaude et étouffante, elle est réveillée par un cri dans la nursery, et s'y précipite pour découvrir Sofia assassinée, et la fenêtre, toujours soigneusement verrouillée sur ordre des Tyler, qui craignent les représailles de la mafia, grande ouverte.

Les Tyler sont rapidement convaincus qu'il s'agit d'une tentative d'enlèvement de leur bébé qui aurait mal tourné. Mais Jane commence à investiguer de son côté pour rendre service à son ami, le journaliste Michael Behan, qui sait qu'elle a une position privilégiée pour observer les conflits et découvrir les secrets qui peuvent se cacher sous la surface de cette riche et secrète maisonnées. Le meurtre de Sofia était-il un dommage collatéral des tensions sociales de New York ? Ou ce crime était-il beaucoup plus personnel ?"



Nous évoluons dans un monde bourgeois où se côtoient famille de renommée, déchue de sa fortune et dont il ne reste qu'un nom pour briller, et nouveau riche au manque de manière et d'éducation. Autour de ce monde, une société en retrait, celle des personnes à leur service. Loyaux à leur employés, peu importe le prix à payer.



Un naufrage. Comme métaphore filée de l'intrigue. Celui d'un nom réputé. D'une famille estimée. Un souvenir écornée d'une puissance qui fut. Et qui ne brille plus que par quelques artifices. Le peu d'importance donnée à une vie. Il faut faire partie du sérail. Les confrontations d'idées patriarcales et modernes. La place des femmes dans la société. L'importance de la maternité mais sans expliqué ce qu'il peut en coûter. Des non dits autour d'un meurtre. Oeuvre de la mafia ou motif plus personnel ? A noter les quelques références à l'agence de détectives Pinkerton qui n'a pas été sans me rappeler les ouvrages de Ray Celestin.



Il m'aura fallu attendre plus d'un an pour retrouver l'enquêtrice en herbe Jane Prescott, et son acolyte Michael Behan. Et cela en valait la peine. Ces Sherlock Holmes et Watson du nouveau monde m'ont à nouveau ravie par leur personnalité et leur sincère amitié, malgré des intérêts divergents.  Ceux du cœur confrontant ceux de la raison. En bref, si vous n'avez pas lu des Gens d'importance, c'est le moment de vous y mettre. Car mon seul regret à ma lecture d'Une Mort sans Importance est d'attendre une nouvelle année pour connaître la suite des aventures de l'héroïne de Mariah Fredericks.



Belle lecture à vous !
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Des gens d'importance

Le décor est rapidement planté ( les beaux quartiers de New York en 1910 ) et les personnages présentés par la narratrice , Jane Prescott , femme de chambre , discrète , intelligente et fine observatrice . Elle est employée dans une famille de la grande bourgeoisie qui apprécie cette employée toujours de bons conseils et qui sait prêter une oreille attentive à ses patrons .

Les fiançailles de la fille cadette doivent être annoncées au «Tout New-York » au cours d'une fête somptueuse. Mais au cours de la soirée , le « presque fiancé » , fils à papa , est sauvagement assassiné .

C'est avec plaisir que j'ai suivi l'enquête menée par Jane qui m'a rappelé Lizzie Martin , l'héroïne des livres de Ann Granger : une écriture au style enlevé , pas de pesante description ni de temps mort , un brin d'humour … je ne me suis pas ennuyé un instant !

J'ai autant été séduit par l'intrigue que par l'évocation de l' arrière-plan social de l'époque .

A quand un autre roman de Mariah Fredericks ?

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Des gens d'importance

Une jeune femme, le visage caché par un chapeau et la pénombre, anonyme écoute en secret aux portes. Vêtue d’une discrète élégance, voici Jane Prescott!!



New York, 1910: Jane Prescott est une femme de chambre qui malgré son jeune âge a une certaine connaissance des conventions. C’est d’ailleurs grâce à cette réputation qu’elle est amenée à aider et à introduire dans la haute société une famille de nouveaux riches : les Benchley… Enfin plus particulièrement les filles, Louise & Charlotte.



Si l’ainée est décrite comme agréable mais peu gracieuse, tous les regards se tournent vers la pétillante et exubérante Charlotte. Et quand celle ci jette son dévolu sur le très convoité Norrie Newsome, fils d’un riche industriel et promis à une autre, le scandale n’est pas loin!!!Mais… le soir où l’annonce des fiançailles doit se faire, Norrie est assassiné…Crime politique ou crime d’amour, Jane Prescott devra enquêter.



Mon avis:



Si vous aimez Lizzie Martin ( Ann Granger) & Charlotte Pitt ( Anne Perry), alors Jane Prescott est votre nouvelle héroïne de polar historique. Dans ce New York du début du siècle où les convenances sont en train de changer, Jane Prescott fait figure de témoin. Rattachée à un temps ancien, voué à disparaître, Jane par le biais d’une de ses amies ouvrière et engagée politiquement se questionne sur la justice, les conditions sociales et économiques des plus démunis.

( La suite sur le blog)
Lien : https://lesvoyagesinterieurs..
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Des gens d'importance

Ce livre policier se passe en 1910 dans le New York de l'époque. Enquête bien menait par Jane femme de chambre sui se doit d'être discrète.
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Des gens d'importance

Je tiens à remercier Babelio et les éditions 10/18 pour avoir eu la chance d'être sélectionnée et de recevoir ce livre. Car ce dernier a de nombreux atouts : tout d'abord une narration fluide qui permet de suivre l'histoire facilement et de la reprendre sans être perdu(e).

Le contexte de l'histoire m'a aussi beaucoup plu : New-York en 1910, dans lequel deux mondes cohabitent : les familles très riches et souvent anciennes de la ville et les populations immigrées arrivantes, travaillant durement et côtoyant la pauvreté. Ce début de siècle est une période qui évolue mais qui reste brutale.

L'enquête policière est bien pensée, elle se déroule avec des péripéties mais peu de rebondissements, qui auraient donné un peu plus de rythme au roman. Mais la narration est à l'image de l'héroïne : calme, posée et intelligente. Une lecture en définitive appréciée et divertissante.
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Des gens d'importance

Nous suivons Jane Prescott, femme de chambre dans une famille fortunée. Futée, très observatrice, elle se lance à la recherche de l'assassin d'un homme fortuné qui devait épouser une des deux filles de ses employeurs. Elle sera aidée par un séduisant journaliste et un pharmacien rigoureux.



L'autrice dépeint avec réalisme la société new-yorkaise de 1910 : les quartiers pauvres où les gens sont résignés ou révoltés (mouvement anarchiste), les quartiers des nantis, nouveaux riches ou établis sur plusieurs générations.



J'ai trouvé cette lecture agréable, addictive.
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Des gens d'importance

Ici nous atterrissons à New York au début des années 1900 en compagnie de Jane qui va se mettre en quête du meurtre de Norrie Newsome, celui qui aurait du épouser Charlotte Benchley, dont Jane est la femme de chambre. J’ai beaucoup apprécié le style de narration, où l’histoire nous ai compté d ‘après les souvenirs de Jane, où comme elle l’explique si bien: « Si votre tâche suppose de préserver l’éclat de l’argenterie, vous serez à l’affut de la moindre ternissure. Si les draps doivent être impeccables, vous chercherez les faux plis. En ce qui concernait les Benchley et les Newsome, j’ai vu les ternissures, les faux plis, la boue. » Une jolie mise en avant du rôle de Jane et de la femme de chambre en général.



L’enquête quand à elle est bien ficelée mais englobée dans un contexte historique et social tenant une place très importante dans le roman. Cependant j’ai beaucoup aimé suivre Jane (dont le personnage m’a beaucoup plu) accompagnée du journaliste Mr. Behan élucider cette enquête. La fin quand a elle est fidèle au contexte historique et très cohérente au roman, j’ai passé un très bon moment de lecture.
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Des gens d'importance

Mariah Frederiks – Des gens d’importance****. Fin le 24 février 2023



Quand j’étais jeune, j’avais imaginé écrire un livre à partir du point de vue des femmes de ménage qui nettoient les chambres dans les hôtels. Je m’imaginais que cela pouvait être source d’histoires prodigieuses.



Et bien, Mariah Frederiks a réalisé mon envie ! Nous sommes en 1910, à New York, au sein de la bourgeoisie mondaine de la ville. Un fils de bonne famille meurt alors qu’il allait épouser la fille dont s’occupe notre héroïne. Elle va bien sûr enquêter avec l’aide d’un journaliste, sur fond d’attentats anarchistes, courant à cette période. Le passé industriel de la famille du mort va ressurgir, fait de sang et de larmes. Est-ce la cause de la mort du futur jeune marié ?



Pour lire en ce moment beaucoup de « polar historique », je trouve que le livre de Mariah Frederiks est passionnant dans l’équilibre qu’il trouve entre le polar (un mort, une enquête, un assassin) et l’histoire (1910, les grands industriels fondateurs de l’économie américaine, les inégalités, les anarchistes, la condition des domestiques…) ce qui n’est finalement pas si courant. L’histoire n’est ainsi pas transposable dans une autre époque et c’est ce qui fait le sel de ce roman. Pourtant, là, aucun personnage historique réel, qui émaille souvent les « polars historiques », comme pour se donner une bonne conscience qu’on respecte les canons du genre.



Par ailleurs, est-ce lié au style de l’auteure ou à la traduction, mais le livre est écrit de manière fluide et se lit très plaisamment. Elle parvient même à nous sortir des maisons bourgeoises grâce à l’enquête. Un très bon roman je vais m’empresser de lire le suivant (qui n’est d’ailleurs pas une suite) !
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Mort d'une fille de peu

Je referme le 3ème tome des enquêtes de Jane Prescott, femme de chambre au service de Louise Tyler. Cet opus nous transporte dans le New-York d début des années 1900.

Jane profite de quelques jours de vacances pour rendre visite à son oncle dans son refuge qui héberge d'anciennes prostituées en quête de nouvelle vie.

Elle est sollicitée également par Louise pour apporter son savoir-faire de couturière pour créer des costumes pour une représentation.

Sadie Ellis pensionnaire du refuge est retrouvée sauvagement assassinée suivi par un second meurtres. Très rapidement, les soupçons vont se porter sur l'oncle de Jane qui cache des visites nocturnes.



Je sors assez mitigée par cette troisième lecture. Certes le milieu de la prostitution de l'époque, le journalisme et la condition des Noirs sont assez bien abordés mais j'avoue m'être franchement ennuyée sur une très grande partie de cette enquête qui manquait de peps.

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Une mort sans importance

Après la lecture du tome 1 des gens sans importance, je me suis plongée à la suite dans celle-ci.

Une immersion dans le New York et plus particulièrement Long Island de 1912, dans l’univers des immigrés italiens et irlandais, du racisme à leur encontre, de la mafia, de la lutte des femmes pour le droit de vote ainsi que d’autres références historiques concernant le naufrage du Titanic, la Première Guerre Mondiale.

Nous retrouvons Jane Prescott au service de la famille Benchley, les préparatifs pour la mariage de l’aînée des filles, Louise avec William Tyler . Très rapidement ; une jeune nurse est assassinée dans la maison de l’oncle de William. L’enquête semble s’orienter vers un tentative de rapt d’un des enfants Tyler qui aurait mal tourné.

Evidemment, Jane Prescott mènera son « enquête », tout en douceur, le rythme n’est pas effréné et l’intrigue peu haletante. C’est un roman policier historique plutôt reposant.

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Mort d'une fille de peu

Pour le mois de février, j’ai également lu ce polar historique qui se déroule en Amérique lors du début du siècle précédent

On assiste au retour de Jane Prescott, la dame de compagnie de Louise Tyler (mariée à William), pour élucider une nouvelle affaire criminelle.

Comme dans les précédentes aventures, nous sommes donc dans le New York du début du XXe siècle : 1913 pour être précis.

Les mots clés de cet environnement sont pauvreté, crimes et politique.

En congé, Jane va voir l’exposition cubiste qui fait parler d’elle car jugée trop scandaleuse.

C’est aussi le moment de l’anniversaire du discours de Lincoln à propos de l’émancipation des esclaves et pour le célébrer Dolly Rutherford, riche héritière et femme d’un homme d’affaires à la tête d’un grand magasin, organise une pièce dans laquelle la patronne de Jane doit jouer Lincoln.

Jane hésite entre profiter de son temps libre et aider la bonne et riche société new Yorkaise à s’habiller pour le spectacle et ainsi se divertir

Mais les choses vont mal tourner car une très jeune femme, Sadie Ellis, qui vit dans un refuge pour aider les femmes seules tenu par l’oncle de Jane (le révérend Twin Prescott) est retrouvée assassinée, le visage taillé à vif.

Jane se lance alors dans l’enquête pour innocenter son oncle avec l’aide du journaliste Michel Behan, déjà présent pour l’aider dans le roman précédent, et du pianiste Leo Hirschfeld qu’elle a rencontré lors des répétitions du spectacle en l’honneur de Lincoln.



Comme lors de ses aventures précédentes, j’ai beaucoup aimé suivre l’enquête et les péripéties de Jane, un personnage très attachant.

J’ai aimé également retrouver la plume de Mariah Fredericks que j’avais déjà découverte avec Une mort sans importance.

J’aime beaucoup les polars historiques et nous sommes ici doublement dépaysés : et de par le lieu où cela se passe et de par l’époque qui est révolue.



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Une mort sans importance

A long Island, chez les Tyler, Jane et la famille Benschley préparent le mariage de Louise et William. Charles Tyler, l'oncle de William, mène un combat contre la mafia new-yorkaise. Malgré la protection policière, la nourrice des enfants Tyler est découverte égorgée. Dans ce monde en mutation, manifestation pour le suffrage des femmes, disparition du Titanic, racisme et corporatisme, Jane mène son enquête dans l'univers intimiste des grandes familles. Deuxième épisode de cette série historico-policière où les meurtres entre classes ne sont guère soumis à la justice. Le contexte historique est bien développée (l'auteure est une historienne) et laisse présager de belles enquêtes dans le contexte historique de ce début de XXieme siècle.
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Des gens d'importance

New york, 1910, Jane est engagé par la famille Benchley pour s'occuper de leurs deux filles. Le jour des fiançailles de charlotte, Jane découvre le corps mutilé du prétendant. Pour défendre l'honneur de cette dernière, Jane cherche la vérité avec l'aide d'un journaliste. A travers une lutte des classes et lutte sociale, Jane ne croit pas en l'intervention des anarchistes et des ouvriers mais penche plutôt pour un conflit intra-familial. Ecrit par une historienne, ce cosy mystery dénonce le clivage de la société américaine du début du XXème siècle et des combats pour l'égalité de classes.
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Des gens d'importance

J'ai beaucoup apprécié cette enquête, avec ce côté un peu suranné d'une ambiance du début de siècle à New York. Le personnage de Jane m'a été tout de suite très sympathique, et j'ai bien aimé la suivre tenter de percer le mystère autour de cet événement macabre. On se pose beaucoup de questions tout au long de la lecture !
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Des gens d'importance

Le livre est tellement bien fait qu'à la fin je me suis demandée si j'avais lu une romance historique ou une véritable page d'histoire. J'ai d'ailleurs fait des recherches ensuite à ce sujet, rien. Cependant, le cadre historique est bien réel et très pointu. La société new-yorkaise du début 19 ème siècle y est magnifiquement bien présentée. Le roman nous livre le point de vue d'une servante qui va enquêter sur un meurtre commis dans une grande maison en passant par "les petites portes". Une belle réussite.
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Une mort sans importance

J’ai eu un réel plaisir à retrouver Jane dans une nouvelle enquête.

Avec ce 2ème volume elle a pris du poil de la bête, elle s’émancipe un peu plus. J’ai bien aimé l’ambiance New Yorkaise du début du XXème siècle. Ça fourmille, ça bouillonne ….

J’apprécie comment Mariah Fredericks entremèle son récit avec les faits historiques. Pour ce 2ème tome on a le droit au Titanic et aux Suffragettes.

Pour ce qui est de l’histoire policière, c’est plutôt bien mené. Je dirai que les circonstances du crime sont assez modernes pour une histoire qui se passe en 1912.

C’est un sujet qui fait parlé de lui en ce moment, qui devient moins tabou aujourd’hui mais je pense qu’à l’époque ce n’était pas aussi facile d’en parler.

Côté écriture, c’est agréable, c’est rapide. On enchaîne les chapitres avec plaisir.

Une lecture agréable, pas prise de tête

Il ne reste plus qu’à attendre le 3ème …

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Des gens d'importance

Découverte très agréable que ce roman policier, avec une enquêtrice non professionnelle, à savoir la jeune femme de chambre Jane Prescott. Immanquablement, on pense aux romans de Anne Perry , mais autant les réactions de Charlotte Pitt et consorts peuvent semble convenues et attendues pour qui a lu un certain nombre d'opus de la série, autant Mariah Fredericks a su créer une héroïne mesurée, nuancée, fine bien que déterminée, car ayant soif de justice sociale notamment. Et la justice sociale, il en manque beaucoup dans ce New York des années 1910. C'est un des points forts de ce roman me semble-t-il que de nous emmener aussi bien dans les beaux quartiers de NYC que dans le Lower East Side, de nous faire découvrir également une ville de NYC manufactière, où les générations successives d'immigrés servent de main d'oeuvre honteusement exploitée. Une belle découverte.
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Des gens d'importance

Une belle surprise.



Nous sommes en plein dans le NY des années 1910, une nouvelle époque commence à voir le jour : les femmes « préfèrent » travailler en usine qu’être au service de riche famille, les vieilles familles se font doubler par les nouveaux riches, les contestations sociales s’intensifient …. L’auteure Mariah Fredericks a bien réussi à mettre en place toute cette ambiance et surtout a bien documenté son roman.



Le personnage de Jane malgré une certaine retenue au début du livre, s’émancipe au fur et à mesure de l’histoire. Elle s’émancipe auprès de son amie Anna l’anarchiste, auprès de son oncle l’homme d’église et auprès de Michael le journaliste.



L’enquête policière est plutôt agréable à lire. J’ai aimé la conclusion du livre. Rien n’est tout blanc, rien n’est tout noir.



Il semblerait que « Des gens d’importance » soit le 1er volume d’une série, j’ai hâte de voir comment va évoluer Jane, surtout j’ai hâte de la découvrir au début de la guerre. Va-t-elle continuer à servir ou va-t-elle passer à l’action.



Affaire à suivre ….
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L'Affaire du siècle

Une sordide histoire connue du monde entier.



1er mars 1932, Charles Lindbergh junior est enlevé dans son berceau. Il est le fils de Charles senior, célèbre pour sa traversée en solitaire de l'Atlantique et de Anne, pionnière de l’aviation. Le monde voue au couple une admiration sans limite. Ils sont vénérés.

L'affaire est donc retentissante à l'époque et défraie les journaux. D'autant plus que la police est persuadée qu'un membre du personnel des Lindbergh est mêlé au kidnapping.

Les soupçons se portent alors sur Betty, la nurse de Charlie, la dernière à l'avoir vu vivant.

Deux mois plus tard, les restes de Charlie sont retrouvés par hasard dans un bois non loin de la demeure.



Je me répète, l'histoire est sordide alors concentrons-nous sur le texte.



L'autrice fait un choix judicieux en optant pour le point de vue de Betty sur cette histoire. Témoin privilégié, au cœur de l'action, elle permet de rencontrer les différents protagonistes de l'histoire bien que, comme le précise l'autrice en postface, tous ne sont pas présents dans le texte pour plus de clarté. Conclusion : il s'agit bien d'un roman, donc d'un parti-pris et c'est ainsi qu'il faut l'aborder.



Les faits historiques sont documentés : recherche d'archives, entretiens, citations de journaux et de minutes du procès. L'enfance de Betty, son intimité sont passés au crible. Il en ressort une femme écossaise au tempérament fort et pragmatique, un poil fleur bleue mais dévouée à son travail. L'affection qu'elle témoigne au petit est bien réelle.



Les membres de la maison Lindbergh sont habilement dépeints : on voit poindre sous le héros Charles de noires opinions (il sera un admirateur de Hitler) et Anne retrouve sa place d'aviatrice trop souvent laissé à son masculin de mari. En revanche, les personnages secondaires sont traités avec de nombreux clichés.



Des dialogues un peu faciles, des apartés en italique pour guider le lecteur dans les pensées de l'héroïne, qui donnent un peu l'impression désagréable d'être infantilisée.



Bilan :

Addictif, le texte fait le job et se laisse avaler sans difficulté. Malgré une originalité de point de vue, il sera assez vite oublié chez moi, je le crains !
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Mort d'une fille de peu

Ça faisait un petit moment que j’avais ce 3ème volume dans ma PAL, j’ai été ravie de retrouver Jane Prescott dans les rues de New York.



Une aventure policière un peu facile, mais ce n’est pas gênant. Ce que j’ai vraiment apprécié dans ce 3ème opus c’est l’ambiance citadine, on ressent les changements de société. On devine une certaine libération des femmes, une rébellion en sommeil.



Une lecture agréable, on va attendre une 4ème aventure ???

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