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Citations de Marianne Rubinstein (68)


Le sourire de Manon, c'est un fondant au chocolat, dont on sent qu'il est tiède juste comme il faut à l'intérieur. (p.27)
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J'aimerais pouvoir dire pourquoi c'était bien, mais c'est dur à expliquer. C'était bien parce qu'on s'entendait bien. C'était bien parce qu'on rigolait bien. C'était bien parce qu'on faisait nos devoirs en moins de deux et qu'après, on se mettait à notre shojo. C'était bien parce que c'était bien.
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Où il apparaît que l’adage “Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel” se vérifie toujours : vient un moment où les prix cessent de monter et où les bulles finissent par éclater. (p.77)
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Je m'appelle Joseph, à cause d'un arrière-grand-père Joseph mort depuis longtemps, à qui ça n'a même pas fait plaisir, puisqu'il était mort justement. Tandis que moi, je dois me coltiner ce prénom à vie, sans en avoir un autre pour faire diversion. À moins que je ne change quand je serai grand ?
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Detroit est devenue une sorte de Pompéi moderne, un vestige des temps industriels, détruit de la main de l'homme dont il est acquis désormais que la force d'anéantissement est bien supérieure à celle de la nature.
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Devenu cardiologue, il ne cesse de regretter de ne pas être devenu musicien. Il apprend à jouer de l’orgue. Puis transforme un harmonium en orgue. Dans la nouvelle maison construite par mes parents, la pièce monumentale est la salle de musique, qui abrite sous son haut plafond, outre l’harmonium transformé, le nouvel orgue acheté par mon père et dont il a fabriqué les plus gros tuyaux. Il construit ensuite un violon, pièce par pièce, pendant un an et l’instrument achevé, décide d’apprendre à en jouer. Là s’arrête définitivement son choix : le violon est désormais au centre de son existence. L’instrument semble le torturer par son absolue exigence et lui apporter peu de satisfaction. Mais le désir d’entendre jouer les sons qu’il imagine le conduit à organiser sa vie autour du violon.

En partant pour Auschwitz, Chaim Rubinstein avait jeté du train une carte adressée à Monsieur Szpirglas : «Apprenez à mon fils à jouer du violon.»
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« Les jumeaux, à table ! Dis aux jumeaux de venir. Oh non, pas les jumeaux... Toute leur enfance, c'était comme s'ils n'avaient pas eu d'individualité, juste parce qu'ils étaient nés le même jour et avaient partagé le même ventre. Qu'ils aient (parfois, souvent, à la folie, pas du tout) eu envie d'être ensemble était une chose, qu'on les relie systématiquement l'un à l'autre, voilà qui avait étouffé Axel. »
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« Voit-elle le passage à l'acte sexuel comme quelque chose de dangereux, d'inquiétant, à l'image du saut dans un puits. À moins que ce dernier n'évoque plutôt le sexe de l'homme, ou encore le moyen par lequel Alice accède au pays des merveilles – ne qualifie-t-on pas les relations extraconjugales d'aventures ? Dans sa tête, elle passe et repasse toutes les possibilités : et s'il s'avérait que François, découvrant sa nudité, n'ait pas de désir pour elle ? Et si c'était elle qui n'en éprouvait pas (…) »
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On dirait que tu découvres l'amour quand il s'en va? Alors arrête de jouer la veuve corse, le drame en Méditérranée. Au lieu de ne pas supporter d'être quittée, demande toi plutôt si tu l'aimais encore.
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J’en ai profité pour lui demandé c’est quoi pour toi la quarantaine ? L’acceptation de mon vide intérieur. Je sais désormais que rien d’extérieur ne viendra le combler : ni la famille, ni le boulot, ni la passion amoureuse. Alors, je ne cherche plus que la justesse de l’instant.
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Jean Ferrat est mort. Il s’appelait Jean Tanenbaum, père disparu à Auschwitz (…) Clara connaît des amis de Jean Ferrat qui s’occupaient de son courrier parisien lorsqu’il était en Ardèche. Il paraît qu’un jour, la concierge de l’immeuble leur a dit : Jean Ferrat qui est si gentil, eh bien vous savez quoi ? il paraît qu’il est juif. Et le mari de la concierge a ajouté : N’écoutez pas ma femme, elle voit le mal partout.
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Depuis que je suis prêt à me défendre, ils ne viennent plus me chercher. Lymane , notre prof, serait content: il nous explique tout le temps que si on fait de la boxe, c'est pour mieux maîtriser notre force, certainement pas pour nous bagarrer à l'extérieur de la salle.
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Mes parents ont toujours eu peur des événements heureux. Ils sont beaucoup mieux préparés aux événements malheureux qu’aux événements heureux. Je me souviens d’avoir annoncé en mars dernier notre mariage, mes parents n’ont même pas réagi. Il a fallu qu’ils mettent des mois à s’habituer à la perspective d’un événement heureux. Il faut partir de l’idée que pour mes parents, tout est grave. Je me suis toujours demandé pourquoi des gens qui ont vécu des choses aussi dramatiques dramatisaient des choses aussi banales. Je pensais au contraire que cela donnait de la distance par rapport aux choses. J’ai réalisé [récemment] que c’est parce qu’ils ont vécu des choses dramatiques que tout est dramatique. Ces gens sont incapables de légèreté.
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« Laure hoche la tête. Patrick saisit la tondeuse. Elle penche d'abord la nuque et, le regard tourné vers le sol, voit ses cheveux tomber autour de la chaise. Puis elle redresse la tête. Impossible désormais d'échapper à son image. Bon petit soldat, elle sourit à Julia qu'elle voit dans le miroir, mais son sourire grimace, tremble, se déforme. Soudain, elle voit flou. À la jointure des yeux, des larmes se forment et coulent sur ses joues. La perte d'un sein ne fut pas aussi cruelle. Peut-être qu'au-delà de la perte, il y a aussi la honte. Honte d'apparaître dans le dépouillement, la nudité du crâne exposé. »
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Peut-être parce qu’il lui arrive d’être si attentive aux désirs des autres (en particulier à ceux de ses parents) qu’elle perd de vue les siens, avant qu’ils ne reviennent en boomerang. Oui, c’est cela qui doit la rendre si difficile à suivre : cet aller-retour permanent entre les désirs des autres et les siens.
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Récemment il lui est venu une drôle d’idée : s’il lui est impossible de se marier avec sa propre sœur, il ne peut pas davantage divorcer d’elle.
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On est si excessif à son âge, si encombré d’idéal.
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"de manière visible, il y a les traumatismes liés à la guerre, mais en-dessous, dissimulés, des traumatismes familiaux qui ne peuvent plus se faire jour car ils ont été considérés par la psyché des survivants comme étant sans commune mesure par rapport aux traumatismes vécus plus tard. [...]
L'évènement traumatique fut d'une telle violence – un Hiroshima du monde juif européen – qu'il conduisit à un écrasement des émotions, celles d'avant comme celles d'après."
pp. 57-59
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Laisser mon corps devenir écorce, enveloppe qui transporte ses décombres.
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Trouverais-je un jour le moyen de concilier mon métier (l’économie) et ce qui n’est pas un hobby, qui m’empêche de sombrer et que je désire par-dessus tout (la littérature) ?
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