AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Marianne Rubinstein (68)


C’est bizarre quand j’y pense, parce que jusqu’en sixième j’avais plein de copains, et puis ça a changé
progressivement, tellement progressivement que mes parents ne s’en sont pas aperçus.
Commenter  J’apprécie          00
Après la pluie, un arc-en-ciel.
Simon enthousiaste : Maman, tu en as déjà vu combien ?
Je ne sais pas.
Moi, c'est le deuxième, dit-il d'un ton assuré.
Temps béni où l'épiderme est encore tendre, le regard neuf et le désir intact.
Commenter  J’apprécie          10
Survivre n'aide pas à vivre, et c'est même le contraire : le bonheur est à craindre, il en devient suspect tant il amollit et rend vulnérable à sa perte.
Commenter  J’apprécie          00
Le silence qui entoure les anecdotes de mon père n'est pas celui du haiku.

Deux verbes latins expriment l'acte de faire silence, note Lacan. L'un, silere, correspond à un état passif, celui d'être silencieux. L'autre, tacere, exprime l'acte de taire quelque chose, le silence actif.

C'est le silence du haïku que je cherche ici: silere.

Tacere: se taire pour se protéger de l'incrédulité ou de l'indifférence de l'autre; pour le préserver ou pour éviter d'user ses souvenirs à force de les divulguer. Mon père se tait (tacere).

Je cherche le silence après que ce qui doit être dit l'a été dans une forme juste. C'est un silence, je le devine, qui n'est pas étouffement, mais qui crée, au contraire, un espace paisible en soi.

Cette idée de forme juste, Roland Barthes l'évoque dans L'empire des signes: «La brièveté du haïku n'est pas formelle; le haïku n'est pas une pensée riche réduite à une forme brève, mais un événement bref qui trouve d'un coup sa forme juste [...] cette justesse a évidemment quelque chose de musical (musique des sens, et non forcément des sons) : le haïku a la pureté, la sphéricité et le vide même d'une note de musique. »
Commenter  J’apprécie          00
J'aime excessivement la courtoisie. À mes yeux, la politesse n'est pas une hypocrisie, mais la manière la plus agréable de vivre ensemble lorsqu'il n'est pas question d'aller plus avant dans l'intimité, ce qui est souvent le cas.
Commenter  J’apprécie          00
Survivre à une maladie, c'est autre chose. Nulle inhumanité à laquelle se confronter, nulle part de soi-même à amputer. La vie dont on a eu si peur d'être privés nous offre un sursis que l'on s'emploie désormais à ne pas gâcher pour de vaines raisons. Profiter de chaque jour comme s’il était le dernier - cette phrase que l’on nous a toujours répétée comme si c'était simple alors qu'il n'y a rien de plus difficile (comment profiter, quand on sait que tout peut se terminer d’un moment à l'autre ?) -, on y a travaillé durant tous ces jours où il fallait en même temps vivre, apprivoiser la mort et se soigner. De cela, on a appris et c'est pourquoi cette survie peut être joyeuse et rendre les couleurs plus vives (et je viens d’écrire « plus vivre ») : l'herbe plus verte, le ciel plus bleu, la vie plus belle
Commenter  J’apprécie          00
Une vision du cancer comme une sorte de « destruction créatrice », pour reprendre l'oxymore de l'économiste Joseph Schumpeter. Et si cette économie de la survie nous apprenait, aussi, à mieux vivre?
Commenter  J’apprécie          00
À la tête du Service Departement, qui comptera jusqu'à 8 000 hommes (en 1930. 100 000 personnes travaillent sur le site Rouge), il intimide, tisse des liens avec la mafia et la classe politique locale, fait espionner les employés dont les conversations sont écoutées jusqu'aux toilettes, demande à ses hommes d'interroger leurs épouses et de lui relayer ce qui se dit entre femmes, hors de l'usine.
Commenter  J’apprécie          00
Ce jour-là, l'immeuble prit feu dans l'incendie du Triangle Shirtwaist sans que les ouvrières n'eussent la moindre de chance de sortir: elles étaient enfermées à l'intérieur, comme il était d'usage à l'époque dans les ateliers.
Commenter  J’apprécie          00
Detroit est devenue une sorte de Pompéi moderne, un vestige des temps industriels, détruit de la main de l'homme dont il est acquis désormais que la force d'anéantissement est bien supérieure à celle de la nature.
Commenter  J’apprécie          10
D'abord, même si cette croissance faible est le plus souvent présentée comme la nouvelle maladie de nos économies, le cancer qui la ronge à petit feu, c'est au contraire la forte croissance qui a été un accident de l'histoire- dont l'apogée en France furent les mythiques Trente Glorieuses (1945-1975) avec généralisation du fordisme, un modèle dont les principes de base avaient été posés à Detroit justement.
Commenter  J’apprécie          00
La croissance ouvre des perspectives de progrès, elle facilite les projets, ce qui nous rend plus heureux. À l'inverse, le bonheur moyen des habitants d'un pays diminue avec la récession et le chômage.
Commenter  J’apprécie          00
Le sourire de Manon, c'est un fondant au chocolat, dont on sent qu'il est tiède juste comme il faut à l'intérieur. (p.27)
Commenter  J’apprécie          40
Je m'appelle Joseph, à cause d'un arrière-grand-père Joseph mort depuis longtemps, à qui ça n'a même pas fait plaisir, puisqu'il était mort justement. Tandis que moi, je dois me coltiner ce prénom à vie, sans en avoir un autre pour faire diversion. À moins que je ne change quand je serai grand ?
Commenter  J’apprécie          30
Ce matin, maman laisse Petit Sidney à Grand Pa
p. 2
Commenter  J’apprécie          10
Depuis que je suis prêt à me défendre, ils ne viennent plus me chercher. Lymane , notre prof, serait content: il nous explique tout le temps que si on fait de la boxe, c'est pour mieux maîtriser notre force, certainement pas pour nous bagarrer à l'extérieur de la salle.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai regardé mon téléphone. "Tu es NUL. PERSONNE ne veut être ton ami." J'ai dû m'asseoir, je me sentais mal. C'est là que j'ai pensé à Ulysse, quand il dit au cyclope que son nom est Personne. Je me suis dit: des fois, Personne, c'est Quelqu'un. C'est alors que Manon est entrée dans ma vie.
Commenter  J’apprécie          50
C'est aussi cela, la survie : s'adapter, bouger, faire avec ce que l'on a, transformer l'essai si l'on peut. La fixité, c'est la mort. (p. 145)
Commenter  J’apprécie          70
Dans le recueil le plus célèbre de contes traditionnels japonais - le Konjaku monogatari -, l'équivalent de notre Il était une fois se dit : C'est maintenant du passé. Mais alors que notre Il était une fois met le passé à distance, le C'est maintenant du passé japonais, comme les deux caractères chinois à l'origine du titre le révèlent (kon/jaku, littéralement présent/passé), entremêle passé et présent, le passé mordant sans cesse sur le présent, et le présent, à peine vécu, devenant passé à son tour.
Commenter  J’apprécie          120
Detroit est devenue une sorte de Pompéi moderne, un vestige des temps industriels, détruit de la main de l'homme dont il est acquis désormais que la force d'anéantissement est bien supérieure à celle de la nature.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Marianne Rubinstein (274)Voir plus

Quiz Voir plus

La siximème Dinah et moi

Comment s'appelle la meilleure amie de Louis?

Elle se nomme Dinah.
Elle se nomme Jazz.
Elle se nomme Lea.
Elle se nomme Maxime.

6 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : La sixième, Dinah et moi de Marianne RubinsteinCréer un quiz sur cet auteur

{* *}