L'album traite d'une thématique au coeur des angoisses enfantines : la séparation d'avec la mère. L'histoire se met à hauteur d'enfant et des rêveries qu'il porte (c'est lui qui pilote l'avion) et pour ces deux raisons l'adhésion du jeune lecteur est garantie. le format carré est toujours élégant et le graphisme faussement simple est très réussi. Enfin le jeu sur les couleurs à la fin de l'ouvrage (reprenant ainsi un fil narratif qui courre tout au long de l'ouvrage) : le floutage des retrouvailles des autres et la disparition des autres couleurs lorsque maman se fait attendre est très bien trouvé.
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Ce matin, maman laisse Petit Sidney à Grand Pa
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Marianne Rubinstein - Les arbres ne vont pas jusqu'au ciel
« C'est quoi, pour toi, la quarantaine ? » demande-t-elle obstinément à ses amies. Elle pour qui le « milieu du chemin de la vie » a commencé par une rupture et la garde alternée de son petit garçon. Après l'effondrement, vient pourtant le temps de la reconstruction, des amitiés fondatrices, des amours éphémères, et d'une certaine douceur de vivre. Dans Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, Marianne Rubinstein évoque tout en subtilité cet ébranlement intime de la quarantaine. D'un ton juste et lumineux, l'auteur de Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin et du "Journal de Yaël Koppman", en analyse les découvertes, les effrois, les bonheurs et la liberté qui peut en résulter. Maître de conférences en économie à Paris VII, Marianne Rubinstein est l'auteur d'un essai remarqué sur les orphelins de la Shoah, "Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin". Son œuvre romanesque met en scène un double littéraire Yaël Koppman que l'on retrouve dans "Les arbres ne vont pas jusqu'au ciel".
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