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Critiques de Marie Nimier (281)
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Le Palais des orties

Au beau milieu des champs d’orties, gagne-pain de Simon et Nora, débarque une nouvelle venue, Frederica.

Venue pour aider, le couple lui offre en échange le gîte et le couvert. Mais Fred est pareille à une plante vénéneuse : elle est très belle et donc dangereuse. Nora sent que tout lui échappe. Elle ne sait plus si elle doit être jalouse de Fred, ou si c’est son mari qui devrait l’être. L’attirance la consume et emporte tout sur son passage, mais surtout la réveille, la révèle, change sa façon d’être, de penser, de regarder, de sentir, de toucher. Entre ses bras, elle renaît, elle se sent libre, imagine un ailleurs, espère sans y croire. La peur l’assaille autant que la passion la submerge.

C’est l’histoire d’un amour, celui qui effraie car inconnu, c’est l’histoire d’une passion, un peu trop brûlante pour qu’elle soit sans danger, c’est l’histoire d’une renaissance, dont on redoute les conséquences, c’est l’histoire du désir, qui rafraîchit autant qu’il attire le feu.

La sensibilité est au coeur du roman, on sent à travers les mots l’immensité de l’amour, l’amour osé, l’amour découverte, l’amour risqué. On sent presque autant la brûlure des orties que la brûlure vive de l’espoir qui rôde, l’espoir qui imagine tous les possibles. Le parallèle avec le désir ou la passion est d’ailleurs savamment posé, l’ortie au premier abord inoffensive, presque jolie, qui finalement démange lorsqu’on s’y frotte d’un peu trop près...

c’est un livre où l’atmosphère est lourde, et lourde de sens, on s’imprègne ainsi à merveille des personnages et de leur environnement. La façon d’aborder ce thème et d’installer une telle atmosphère a maintenu mon intérêt pour ce livre, mais si j’ai été plus ou moins emportée par l’histoire, la fin me laisse un goût étrange, comme si ce n’était pas abouti, tant sur l’histoire d’amour que sur l’histoire des personnages secondaires.
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Les confidences

Des anonymes viennent faire leurs confidences à Marie, qui les recueille les yeux bandés, dans un appartement vide.

Quelle drôle d'idée. Mais visiblement, à moins que cela soit une fiction, cela fonctionne, les gens se confient. Le résultat est cette suite de témoignages, de courts récits, disparates et plus ou moins intéressants, dont j'ai tout oublié dès la dernière page tournée...Je n'ai pas été émue ni intéressée. Rendez-vous manqué.
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Les inséparables



La Feuille Volante n° 1371 – Juillet 2019.



Les inséparables – Marie Nimier - Gallimard.



Léa et Marie sont dissemblables mais inséparables et la romancière évoque cette amitié qui remonte à l'enfance. Léa est autant extravertie et fougueuse que Marie est timide et réservée. Pourtant on songe à Montaigne parlant de La Boétie "parce que c'était lui, parce que c 'était moi" dit-il, et tout est dit! La narratrice, Marie, vit à Paris avec sa mère et Léa avec une mère inexistante et un beau-père, John Palmer, un américain qui fait ce qu'il peut pour elle. Les deux amies ont une vie très libre et Léa se signale très tôt par une intelligence hors du commun mais qui n'est pas reconnue. Elle se cherche elle-même dans cette famille déchirée et pour se singulariser ou peut-être se venger, elle quitte l'école et plonge dans les dérives de la drogue, de la marginalité, de la délinquance, de la prostitution. Elle connaît les désintoxications, les assistances sociales, les centres de réinsertion, les hôpitaux psychiatriques, la prison mais aussi les amours éphémères. Pourtant, pour contrebalancer tout cela il y a les poèmes d’Antonin Artaud, les romans de Boris Vian... Léa c'est la fascination de l'anti-normalité et peut-être aussi une certaine volonté de tangenter les frontières de la mort. Compte tenu de la nouvelle vie de Léa, l'amitié fusionnelle des deux jeunes filles se craquelle et Marie n'a de ses nouvelles que par intermittence, lui pardonnant tout par avance au nom de cette complicité d'enfance, au point de s'effacer elle-même. L'auteure évoque par le menu les détails de cette connivence ainsi que la déchéance de Léa qui elle-même reste un mystère qui s'épaissit d'ailleurs à mesure que son amie s'enfonce dans la prostitution et les explications qu'elle en donne, citant Rimbaud, Aragon et même Saint Augustin, ne sont pas convaincantes. Cela me rappelle un passage d'un roman de Paul Auster rencontrant à Paris une prostituée qui lui cita des poèmes de Baudelaire. Là je n'y ai pas cru.

Nous savons tous que l'amitié est une belle chose surtout quand elle n'est pas trahie même si les événements incitent fortement les deux amies à prendre leurs distances l'une envers l'autre. Elle est comme les choses de cette vie qui est notre condition, elle s'use et disparaît parce qu'elle appartient simplement aux choses humaines. Je ne sais pas pourquoi, je ne suis que très peu entré dans l'évocation de cette connivence. En revanche, Marie Nimier ne peut pas ne pas parler des pères, même si, elle le dit elle-même, "ça vient comme un cheveu sur la soupe". Elle fait de Léa une mère célibataire dont le père de son enfant est mort. Elle vit des passades et trempe dans le trafic de stupéfiants et le vol... Avec ses "activités", elle en vient à abandonner son fils aux bons soins de ses grand-parents mais pense toujours à lui, espère pour lui le meilleur. Le père, c'est chez l'auteure un thème, récurrent et un peu comme dans "les Confidences" où, parlant des autres elle ne peut s'empêcher de parler d'elle et des rapports assez inexistants et difficiles qu'elle a eus avec le sien, l'écrivain Roger Nimier. Elle évoque celui de Léa absent de sa vie au point de "vivre dans la même ville que fille et ne pas chercher à la rencontrer" mais aussi de l'indifférence qu'elle ressentait pour lui, préférant son beau-père à ce géniteur lointain. La quête du père reste un leitmotiv chez Marie Nimier, jusque, pour Léa, dans sa vie de prostituée et son choix d'un souteneur, présenté plus comme un père que comme un véritable mac. Quant à l'amour qui liait cet homme à sa mère, elle en parle comme quelque chose qui a fini par s'user et disparaître, comme si la conception de Léa n'avait été qu'un accident que cet homme voulait oublier. Cette évocation en filigranes s'arrête très vite et je pense que c'est dommage autant pour l'auteure que pour le lecteur, attentif au cheminement créatif de Marie Nimier qui me paraît vouloir explorer pour elle-même ce thème, mais cela s'arrête vite, sollicitant pourtant sur la fin du roman sa liberté d'écrivain. Cette quête du père revient dans le traumatisme définitif qui s'impose pendant toute sa vie et la pourrit. Cette analyse introspective me paraît plus importante et n'intervient que dans les dernières pages, notant que cette recherche du fantôme paternel était commune à Marie et à Léa. Il y a certes cette histoire d'amitié qu'elle relate comme une antidote à quelque chose et qui prend la forme d'un roman, avec tout ce qu'un tel ouvrage suppose de vérité et de fiction et qui doit avoir une fin, le triomphe de l'imagination de celui qui tient la plume ou celui beaucoup plus simple de la vie qui continue. Là aussi je m'attendais à autre chose et cela résonne pour moi comme une sorte d'impasse. Il reste que cette relation au père me parait quelque chose dont l'auteure a du mal à parler et je suis resté sur ma faim. Je n'ai pas toujours aimé ce qu'elle écrit mais je crois que le prochain roman que je lirai d'elle sera "La reine du silence", pas parce qu'elle a eu pour ce roman le prix Médicis en 2004 mais peut-être pour avoir son approche personnelle sur les rapports qu'elle a eus avec son géniteur. Bref ce roman, pourtant bien écrit, ne m'a intéressé que dans les dernières pages.



©Hervé Gautier.http:// hervegautier.e-monsite.com
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Je suis un homme

La Feuille Volante n° 1368 – Juillet 2019.



Je suis un homme – Marie Nimier – Gallimard.



Dès la première ligne, Marie Nimier y va de son aphorisme « L’enfance n’existe pas » qu’elle met dans la bouche d’Alexis qui va, à la première personne, dérouler son histoire. Nombre d’écrivains se sont penchés sur cette période de la vie des hommes et en ont tiré des conclusions forcément différentes, mais peu importe. Alexis est un peu la honte de cette famille désarticulée par la fuite du père. Le garçon qui est l’aîné des deux fils de ce couple va grandir dans l’ombre des femmes, de sa mère d’abord puis ensuite des différentes filles qu’il va croiser et dont il va admirer la beauté mais surtout la faculté qu’elles ont de jouir plusieurs fois, ce dont il n’est pas capable. De là à en faire un jeune homme insatisfait il n’y a qu’un pas que notre auteure franchit allégrement. Revenons à Alexis, il est beau et se croit irrésistible. Il fantasme beaucoup sur Delphine, une fille rencontrée au lycée et qu’il retrouve quelques années après, fonde avec elle une entreprise à la limite de l’escroquerie, couche et se marie avec une autre fille, Zoe, tout en pensant à celle qu’il ne peut atteindre et surtout posséder. Le lecteur, à travers les différentes tranches de vie du personnage principal de ce roman, ne tarde pas à s’apercevoir que cet Alexis n’est pas autre chose qu’un sale type obsédé par le sexe, dans la peau de qui Marie Nimier tente de se glisser en détaillant à l’envi, dans un catalogue érotique, la façon dont ce jeune homme s’y prend pour jouir et faire jouir ses partenaires et ce malgré le contraste initié dans ce roman dans le personne de Zoé comparée à « La jeune fille à la perle » de Vermeer et le fait qu’elle tient un journal intime. Cet Alex ne parvient même pas à être sympathique à la fin, malgré les circonstances, lui pour qui « être un homme » se traduisait uniquement en baisant et qui maintenant prend conscience que sa fragilité fait aussi partie de la condition humaine.



La littérature érotique, voire pornographique a sûrement ses adeptes et je respecte à la fois ceux qui l’écrivent et ceux qui la lisent, mais ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. J’admets que, pour un écrivain, faire dans ce « registre » est vendeur mais s’y livrer avec la complicité avec un grand éditeur ne me paraît pas très sérieux. J’en déduis que, comme beaucoup d’autres, Marie Nimier est un écrivain capable du pire comme du meilleur et, le livre refermé, mais cependant lu jusqu’à la fin, je n’ai pas vraiment eu l’impression d’avoir lu le meilleur, en me demandant ce qu’il reste de mon appétence à poursuivre plus avant son univers créatif



Le hasard, encore lui, m’a fait croiser sur les rayonnages de la bibliothèque « les confidences ». J’avais été séduit par l’originalité de ce récit et j’avais eu envie d’explorer un peu plus avant sa bibliographie. Avec ce roman, notre auteure change complètement de registre, avec un style quelque peu désagréable et qui tranche largement sur celui que j’avais apprécié auparavant. C’est son droit mais c’est dommage et j’en suis déçu.



©Hervé Gautier.http:// hervegautier.e-monsite.com





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Les confidences

Mais quelle idée a eu Marie Nimier que de rechercher, d'écouter, puis de nous donner à lire, transformées, ces confidences, ces secrets déposés devant elle, qui a les yeux masqués pour que le secret soit complet?! Elle le fait avec tellement de générosité et de don que la lecture en devient compulsive. Les rencontres, unes à unes nous laissent pantois, ébahis, surpris devant ces autres vies que la nôtre et que l'auteur nous laisse entre-apercevoir...
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Tu vas rire !

Trop souvent, les recueils de nouvelles sont inégaux. Ce n'est pas le cas du formidable Tu vas rire ! qui remporte un triple défi: évoquer tout à la fois le monde de l'hôpital,de l'enfance et des clowns, nous enthousiasmer et faire une bonne action car pour chaque livre acheté un euro est reversé à l'association Le Rire Médecin.

En effet, "le rire, outre le simple moment de plaisir et d'oubli qu'il procure, dégage dans le corps des endorphines [...][qui ]permettent entre autres, d'augmenter la tolérance à la douleur.", comme le rappelle la nouvelle Mort de rire de Mikaël Olivier.

Pour autant, aucun de ces textes ne sombre dans le pathos. Chaque auteur,à sa manière, traite le thème imposé. Bouleversante, comme le texte de Fabrice Colin, qui envisage la maladie sous la forme d'un gros monstre qui s'invite sans façons dans la vie du jeune Thomas. Tout en délicatesse et demi-teinte pour Jeanne Benameur qui envisage le ressenti des soignants et des clowns. Hilarante pour Christophe Léon, qui imagine un Granpréma, plein de verve rivalisant d'inventivité pour attirer l'attention du clown qui vient lui rendre visite. Bébé haut en couleurs qui a la malchance d'avoir des parents BCBG dont il se gausse et à qui il fait la tête, aussi petit soit-il ! Un grand prématuré qu'on n'oubliera pas de sitôt !

Les ados mis en scène dans ces nouvelles, même malades, peut être encore plus parce que malades, restent critiques, agressifs, pensent à l'amour et n'en peuvent plus de la sollicitude qu'on leur accorde !

On ne peut que souligner le talent de ces auteurs qui se sont risqués sur un thème "casse-gueule" et remportent leur pari haut la main
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Vous dansez ?

Publié en 2005, "Vous dansez ?" de Marie Nimier est un recueil de courtes nouvelles, comme des variations sur le thème de la danse. Sont ici abordés le souvenir d'une relation amoureuse, l'instant d'une audition, la disparition d'un autre soi-même, le regard des autres, familiers et anonymes, souvent l'incompréhension et puis la perception du corps, contraint, soumis, sublimé jusque dans sa mémoire.

Brèves et légères, tendres et inquiètes, les nouvelles de Marie Nimier sont comme une petite pulsation qui bat, un rythme sourd qui nous retient et nous invite à rentrer dans la danse, à nous laisser guider.
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Je suis un homme

"L'enfance n'existe pas". Marie Nimier commence son livre par cette affirmation dure et grave. Ces mots, Alexis Leriche les pense. Son enfance n’a pas vibrée aux premiers sentiments. Les caresses n’ont pas plissé sa peau. L’apprentissage du beau lui est inconnu. Il est né adulte sexué, tout d’une pièce. Ses pensées ne se colorent pas d’émotions et ni ne s’embrument par les doutes. Il apparait primaire, totalement tourné vers l’action, vers l’acte. Il est dans le concret, ce qui se touche, ce qui est proche.



Il est très beau. Il le sait. Les filles, elles viendront toutes à lui quand il le voudra, lui.



Ce qu’il voit dans Delphine, sa camarade de classe, c’est son corps, ses longues jambes, ses seins qui débordent de son soutien-gorge. C’est tout. Son regard sur Delphine s’arrête là. Son coeur n’est pas sollicité. Sa seule émotion, c’est son sexe qui l’exprime, par un seul message envoyé depuis son cerveau: la baiser.



Mais Delphine a une voix aigüe qui le dérange. Donc, il passe son chemin et se rabat sur Zoé, la copine de Delphine.



Il baise Zoé. Elle l’aime. Penser que lui pourrait l’aimer, ça l’effleure à peine. Avantage avec Zoé: elle ne peut pas avoir d’enfants. La traite-t’il mal ? En quelque sorte, oui ! Zoé est une commodité qui doit toujours être disponible pour son seul plaisir. Il veut qu'elle soit sa pute. Il ne peut pas comprendre qu'une femme amoureuse, dans l’acte d’amour, donne tout , qu'elle n'a plus d'inhibition aucune. Lui ne voit qu'un comportement de pute. Et c'est ça qui lui plaît ! Repu après la baise, il s'endort !



Il est mufle, il est macho, phallocrate. Il ne respecte rien. Il veut toutes les femmes. Il aura Zoé. Point !



Il reviendra vers Delphine, mais ce n’est pas ce qu’il espérait.



Puis viendra la violence quand Zoé voudra reprendre contact avec son premier mari. Alexis, contrarié que "SA femme" pourrait lui échapper, la brutalise. Peur de Zoé qui simule pour ne pas recevoir d’autres coups.



Alexis a une ouïe monstrueusement développée. Il entend ce que les autres ne perçoivent pas. Seuls les aigus le dérangent. Il se servira de ces capacités auditives pour travailler aux classement des archives sonores dans une Sté. Puis il monte une association « Le Paradis des Voix » avec Antoine, son pote comme président et Delphine, trésorière, qui lui financera son démarrage. Il cherche des voix et les vend à d’autres qui en ont besoin pour leur publicités, leurs annonces, leurs messages télévisés, le cinéma,etc. Penser à la première dimension structure son esprit. Cela lui permet d’être un bon businessman. Pas d’état d’âme chez lui. Un homme d'affaires, ça n'a pas de sentiments! C'est connu ! Un peu escroc aussi quand il se sert du label "cannes blanches" pour avoir des contrats en faisant vibrer l’émotion chez ses clients. Son succès en affaire et l'argent qu'il en retire construiront son sentiment de puissance. Quant aux femmes qu’il emploie, elles sont sous-payées ou bien pas du tout rémunérées comme Zoé qui administre l'association. C’est "SA femme" . Faut-il en plus de ce statut enviable qu’elle soit salariée ?



Et puis viendra l’accident. Alexis perdra la sensibilité des jambes et puis du bassin et du reste, son sexe. Il fera alors tout pour restaurer sa virilité blessée. Sans grand succès.



Cet homme de Marie Nimier, ce n’est pas un mec, petite frappe ou voyou. C’est quelqu’un que l’on croise tous les jours. Rien de très spécial ne se remarque chez lui. Il est lisse. Il a un discours. Il est bien habillé. Pas antipathique. En plus Alexis est beau. Beau de visage et beau de corps. C’est important de nos jours d’être beau. L’apparence et l’image commandent en toutes choses. On a moins besoin de se servir de son cerveau et de sa sensibilité. La posture suffit. Et si en plus on a un corps sculpté par des heures passées à soulever de la fonte, c’est encore mieux !



C’est un être primaire, totalement centré sur lui-même, dont les cinq sens ne servent qu’à la satisfaction de plaisirs immédiats et faciles.



Marie Nimier a encore écrit un beau livre. Un livre sans concession pour un certain type d'homme. Son écriture est aisée, fluide. Les mots sont précis. Elle n’épargne aucune situations. Elle décrit cet homme qu’elle n’aime pas, avec froideur et objectivité. Elle garde sa tendresse et l'amour pour les femmes de son livre. Car ses femmes vivent un environnement amoureux autrement plus riche et vaste que celui étroit et trivial d’Alexis. L’accident ne le changera pas. Il pense sexe, est centré sur son sexe, comment faire du sexe, comment jouir avec le peu de capacité sexuelle qui lui reste. Alors il rêve de sublimes scènes avec Delphine, avec Zoé.



C'est un livre qui traite avec justesse d'un certain comportement contemporain né de la pornographie, de la violence, de l'argent, du mépris des personnes, etc.



Alexis n'est plus qu'un lion blessé qui bouge à peine et qui pleure son sexe qui n'est plus.
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Les inséparables



J`ai eu envie d`un moment d`attendrissement et lire un roman sur l`amitié ``la vraie`` me parait le meilleur moyen. Alors j`ai plongé dans ``Les inséparables``, déja le titre évocateur laisse présager une belle histoire comme j`aime, n`est ce pas ?`



Eh bien non !! C`est une autre déception !

Les petites historiettes qui se terminent au bout de quatre ou cinq pages perturbent ma concentration et coupent mon fil de lecture. Dépassée la centiéme page, je lache ce roman pour de bon.

Déja, le fait de reprendre la lecture aprés de jours est un critére qui ne trompe pas, je m`ennuie et le verdict tombe aprés quatre jours : ce roman n`est pas pour moi.



Une seule phrase m`a parue interessante : ``Il nous demanda si a notre avis, c`était vraiment voler que de prendre des livres qui étaient entrain de moisir.

Etait-ce les voler, ou les sauver ?

Les sauver, évidemment. ``



Adieu Léa et sa copine ! Sans regret.







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Mimine et Momo

C'est un livre que j'ai reçu dans le cadre d'une masse critique Babelio que je remercie.

C'est un joli petit livre qui peut se lire, s'écouter, se chanter et se mimer.

C'est l'histoire de deux mains Mimine et Momo qui se découvrent l'une et l'autre.

Un joli petit livre illustré qui est destiné aux bouts de choux à partir d'un an.

A écouté que vous soyez petits ou grands afin de réviser vos classiques sur le nom des doigts.

Bonne découverte et bonne écoute






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Petite soeur

D’emblée je me demande s’il y a une dimension autobiographique dans ma petite sœur, ou s’il s’agit du fruit de l’imagination de l’auteur même si celui ci a dû glaner je ne sais où matière à écriture.

Quelle importance ? Eh bien dans une dimension autobiographique il y aura forcément une part de vérité qui fera probablement défaut si l’imagination prend le dessus.

Quelle importance la vérité. Eh bien c’est la première marche permettant de régler un problème, lorsque problème il y a, ce qui est le cas ici.



Je cherche, pas de réponse à mon interrogation.

J’écoute une interview de Marie Nimier. Je retiens trois choses. Du descriptif concernant son roman, le choix d’un sujet peu exploré en littérature : les relations fraternelles, enfin Marie Nimier évoque Isis et Osiris, aïe, pas de généralisations Alice et Mika ne seront que représentatifs d’eux mêmes.



Alice la trentaine vient de perdre son frère Mika avec qui elle avait cessé tout contact depuis 7 ans pour cause de ce qui pose problème. Elle ne va pas à la crémation, trop émotive et n’ayant pas digéré ce qui s’est passé.

Ecrivain, sur les conseils de sa grand-mère, elle se trouve un bel appartement, le propriétaire le lui laissant quelques semaines en échange d’un rôle de nounou, Virgile le chat et une petite plante carnivore dont j’ai oublié le prénom. En fait, Alice se trouve un endroit neutre pour écrire sur son frère.



Parenthèse. Comment est mort Mika. De sa chute après rupture d’une corde. S’est il pendu ou laveur de vitres cordiste la ficelle s’est elle cassée. Idem, nous ne le saurons pas nous empêchant d’interpréter alors le pourquoi du comment, remord, matériel défectueux, vie devenue impossible ?



J’ai une impression de film à sketchs avec pour lien Alice qui écrit.Gabriel le propriétaire sur lequel elle fantasme. Virgile le chat qu’elle ne verra pas tout du long de son séjour, ps pas très crédible. Le vétérinaire sur lequel elle fantasme car les deux font la paire. Le peintre jogger qui la sortira de son abstinence sexuelle de 7 ans et enfin la grand-mère américaine. Qu’ai je oublié, ah oui et entre autre les mouches pour Vanessa.



Le lien.

Fort bien écrit Alice raconte souvenirs et anecdotes marquants, les parents, ses états d’âme. Alice fragile, et qui pleure au moindre courant d’air. Le petit frère qui prend le dessus sur elle, elle qui ne veut pas grandir, les parents qui se baladent nus dans la maison, enfants compris aïe, sa relation fusionnelle à son frère, et la relation franchement pathologique de son frère envers elle. Bref, je vous laisse découvrir ainsi que ces jeux discutables dans les cimetières, un peu de respect que diable et ces volées d’orties sur ses épaules mais réagit bon sang Alice et ainsi de suite.



Je subodore le clash final, il arrive presqu’en fin de livre, sans consommation heureusement et un sursaut d’amour propre.



Petite sœur ? Bien écrit mais est ce suffisant. Dérangeant, assurément. Généralisation, non, mais ce type de relation existe.



La dernière phrase du livre. Je croise mes pieds nus dans son dos ( Ps du peintre et pas le frère ), alors tout semble possible, même l’avenir.



Fin heureuse d’écrivain. Faut il y croire ? Pourquoi pas ?
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Petite soeur

Alice est la grande, petite sœur de Michael. Il vient de se suicider et elle part se réfugier dans l'appartement d'un inconnu, pour garder sa maison pendant son absence, afin d'écrire un livre sur leur ambiguë relation familiale.

Très beau roman sur le deuil, la construction d'un livre qui permet la reconstruction d'un humain.
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Le Palais des orties

Ce qui m'a attirée dans ce livre, c'est qu'il est question d'orties (j'adore les cueillettes sauvages) et de woofing (une expérience qui me plairait beaucoup). Contrairement à beaucoup de personnes, je crois, j'ai donc trouvé les digressions sur ces sujets particulièrement intéressantes, ainsi que tout ce qui était en lien avec la nature et l'écologie !



L'histoire d'amour (ou de passion amoureuse ?) qui naît entre la woofeuse et la maîtresse de maison ne m'a, à l'inverse, pas réellement emballée. Et il vaut mieux être averti(e) que certains passages sont particulièrement sensuels (ce qui ne m'a personnellement, par contre, pas du tout dérangée).



Cela dit, j'ai trouvé que ça se lisait plutôt bien.
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Petite soeur

Je n'ai pas grand chose à dire sur ce livre. La narratrice, Alice, perd son frère. Elle décide de changer d'air et d'écrire un livre sur son frère et elle. Le roman sera donc pour elle de faire une introspection sur son enfance et sur sa relation avec son frère. C'est l'ensemble du bouquin. Ce n'est pas très vendeur comme je le décris... Et pourtant... C'est tellement bien écrit que nous rêvions chaque souvenir d'Alice comme si nous étions avec elle, on découvre toutes les facettes de son frère à travers ces voyages dans le temps, pour au final avoir envie de prendre Alice dans nos bras pour lui dire : "ce n'est pas ta faute Alice"...
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La caresse

Un court roman, 147 pages à peine mais un plaisir de lecture.

Marie Nimier se met dans le personnage , dans la peau d'un chien, et pas n'importe lequel. Le chien raconte, sa vie de tous les jours, ses maitres, son entourage. Très original comme sujet, j'ai aimé.
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Armistice

A l'occasion du centenaire de l'armistice, Gallimard a proposé à différents écrivains un hommage aux poilus. Le résultat est sublime. Trente et un auteurs contemporains se livrent à l'exercice difficile. Daeninckx, Hatzfeld, Jourde, Moï, Rufin, pour n'en citer qu'une poignée ont accepté cette écriture mémoire.

Chaque texte est illustré par une peinture, une gravure, un dessin. C'est ainsi que j'ai découvert l'histoire de vie et les peintures de Rik Wouters.



Cet ouvrage collectif fait écho aux chefs d'œuvre qui ont eu pour sujet la 1ere guerre mondiale: Voyage au bout de nuit, Les sentiers de la gloire, Au revoir là haut, capitaine Conan...



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Le Palais des orties

Sorti de ce livre par la mélancolie. Pourquoi ? Aucune idée mais j'ai passé un agréable moment de lecture.

Ce roman raconte l'histoire d'une famille d'agriculteurs. Elle est à la "tête" d'une ferme héritée des parents du mari, Simon. Ils se sont lancé dans la culture de l'ortie et ils ont du mal à joindre les deux bouts. Cette ferme épuise leur vie et leur énergie. Une woofeuse, Fred, arrive pour les aider. Celle-ci va bousculer leur vie et celle de la ferme. Celle-ci devient productive et rentable à partir de quelques idées apportées par Fred.

Je me suis permis une lecture assez "symbolique". J'ai mis an parallèle l'ortie et Fred.

L'ortie envahit et rééquilibre des terres appauvries par une certaine exploitation agressive postérieure à la seconde guerre mondiale. Fred interfère dans la vie de cette famille et de la ferme. Elle agit comme l'ortie, ses idées "fertilisent" la production de la ferme et celle-ci devient rentable, viable. Mais son intervention envahit également leur vie affective, elle ouvre des nouvelles portes auprès de Nora par une relation affective "autre" et fait découvrir à cette dernière ses désirs et ses besoins. Mais comme il est difficile de se débarrasser de l'ortie, j'espère que Simon et Nora arriveront à se reconstruire suite au départ de Fred. En effet, le roman a une fin ouverte.

J'ai aussi apprécie le respect et une certaine pudeur dans la description des relations entre les personnages.

Personnellement ce roman nous met face à l'obligation qu'ont les agriculteurs actuels d'être créatifs pour reprendre leur métier en main et pouvoir en vivre.
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Le Palais des orties

C'est en écoutant le masque et la plume que j'ai été attiré par ce roman de Marie Nimier.

Etant plutôt lecteur de Science fictions et et polar, je voulais ouvrir mes horizons.



Le palais des orties, c'est avant tout l'histoire d’un amour interdit, de ces émotions féminines, des non-dits, des sentiments qui oscillent entre tendresse et violence.



Je n'avais avais jamais Marie Nimier, mais ce roman m'a joliment surpris. J' ai aimé le style, le maniement des mots, les personnages. J'ai aimé aussi la délicatesse de l'auteur, son intelligence à nous donner à lire cette histoire sans préjugés, sans abrupts, sa manière d'instiller la tension.



Un roman charnel sur la révélation des âmes et des êtres, sur le vertige des désirs enfouis et inconscients, sur le doute et les choix cornéliens. Mais aussi sur les désillusions.
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Le Palais des orties

C'est Frederica qui arrive un jour trop tôt dans l'exploitation de Nora et Simon, qui va bouleverser la vie de ce couple reconverti dans l'agriculture, qui va d'abord semer la joie, puis le trouble, avant de provoquer un cataclysme au sein de la famille...



Le palais des orties, c'est l'histoire de cet amour inédit, interdit, de ces émotions féminines, des non-dits, des sentiments qui oscillent entre tendresse et violence.



Je n'avais pas lu Marie Nimier depuis "La girafe", mais ce roman m'a charmée. J'en ai aimé la langue, le style, les personnages (ceux en arrière-plan ne sont pas négligés !). J'ai aimé aussi la délicatesse de l'auteur, son intelligence à nous donner à lire cette histoire sans préjugés, sans abrupts, sa manière d'instiller la tension, de nouer l'intrigue dans une atmosphère qui aurait pu être plus lourde..



J'ai donc, vous l'avez deviné, beaucoup aimé ! Et je remercie Babelio et les Editions Gallimard pour leur confiance.
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Je suis un homme

Voilà un roman très plaisant à lire, léger, vif, rapide qui parle pourtant d'un sujet lourd : le machisme. L'autrice s'attache avant tout à en rire, à s'amuser, préférant la forme au fond bien gras et du coup chacun en prend pour son grade tout en riant, s'esclaffant, ricanant des situations que l'on a l'impression d'avoir déjà quelque part, mais où... Le pitch est simple : un beau gosse tombeur devient après divorce et décès de sa maman, un tombeur bourrau des coeurs colérique et malade du sexe. Et pourtant, ça marche, il fonde une société (pas celle de loa chanson du carnaval de Dunkerque) qui marche bien et donne de la voix à son mal-être qui s'achève en apothéose, certes bien chargée et bien glauque, mais bon qui aime bien, châtie bien à ce que l'on dit. Si les clichés ont la vie dure, c'est parce qu'ils partent bien de quelque part. Chouette roman. Plume à suivre !
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