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Critiques de Marie Vingtras (571)
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Blizzard

Parmi l’avalanche de livres publiés lors de cette rentrée littéraire d’automne, ce premier roman de Marie Vingtras ne terminera pas enseveli parmi tant d’autres car il s’avère excellent !



Le « Blizzard » dont il est question est celui qui souffle sur les terres hostiles de l’Alaska. Le genre de tempête qui vous invite à rester cloîtré chez vous, en espérant avoir assez de bois pour survivre et une bonne pelle pour tout déblayer une fois terminé. Malheureusement, Bess a tout d’abord eu la mauvaise idée de sortir avec le « petit », puis de lui lâcher la main le temps de refaire ses lacets. Un bref instant d’inattention qui a conduit à la catastrophe : le « petit » vient de se faire avaler par le blizzard !



Pour son premier roman, Marie Vingtras propose non seulement une course contre la montre haletante avec le mince espoir de pouvoir retrouver ce gosse vivant, mais surtout un huis-clos à ciel ouvert où les personnages partis à sa recherche vont se trouver eux-mêmes. Proposant des phrases courtes et des chapitres de seulement quelques pages, l’auteure rythme son récit comme un thriller à l’américaine, faisant monter la tension crescendo et tenant le lecteur en haleine de la première à la dernière page.



Ce récit choral invite à suivre quatre personnages qui prennent tout à tour la parole au fil des chapitres. Si tout disparaît progressivement sous un immense tapis de neige, des terribles secrets profondément enfouis refont progressivement surface. Quand on vient se planquer dans le trou du cul du monde, on a forcément quelque chose à cacher ! Livrés à eux-mêmes au cœur de cet environnement hostile, ils doivent non seulement affronter la nature, mais également leur propre passé.



En isolant ses protagonistes dans cet endroit reculé du monde battu par des vents glacés, Marie Vingtras nous installe au plus proche de ses personnages. Les seules voix qu’elle partage sont les monologues d’individus en quête d’eux-mêmes, qui se dévoilent au fil de leurs pensées. Le gosse demeure introuvable, mais la vérité refait indéniablement surface. Au cœur de la tempête, l’heure est à la confession !



La Grande Librairie n’a pas menti, « Blizzard » fait en effet partie des incontournables de cette rentrée d’automne !
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Blizzard

Alaska. Un enfant disparaît dans le blizzard, il a lâché la main de celle qui l'accompagnait. Des hommes partent à leur recherche. Au total cinq solitaires, mystérieux, aux intentions nébuleuses, mais dont on devine qu'ils ne sont pas là par hasard au bout du monde.



Marie Vingtras réveille tout un imaginaire nord-américain. On sent que l'auteure a lu Ron Rash, David Vann, Russell Banks and co lorsqu'elle convoque des figures masculines récurrentes dans la littérature américaine, de l'homme des bois bourru au vétéran noir du Vietnam. Elle retravaille ce terreau en une succession de chapitres courts d'une remarquable efficacité narrative tant le suspense file dans cette course contre la montre pour retrouver l'enfant. Chaque phrase est à sa juste place et distille très subtilement des éléments qui permettent de comprendre les enjeux et de lever les secrets des personnages. Comme si chaque chapitre était un des fragments de la mosaïque qui se complète sous nos yeux.



Pas d'échappatoire dans le blizzard. La tempête de neige ramène à un temps primitif, loin de la contemporanéité et de la civilisation. Bess, Benedict, Cole et Freeman se confessent à tour de rôle. C'est leur vérité nue qui s'exprime, parfois brutalement, sans filtre, parfois de façon désordonnée tant les traumatismes sont présents et la revisite de leur vie difficile.



Avec une langue claire et précise, Marie Vingtras parvient à faire sentir l'urgence en chacun des personnages. Au-delà de l'urgence à retrouver l'enfant, il y a l'urgence de vivre, tout simplement. Tous sont en suspens. Quelque chose doit se passer pour qu'ils arrêtent de regretter le temps passé, celle de l'équilibre de l'enfance perdue quand tout était facile, le temps d'avant la faute. Avec en sous-jacents les liens de la famille et notamment la difficile paternité, Blizzard est un roman très fort sur la culpabilité qui ronge et fait quitter le monde des vivants. A côté des quatre personnages qui s'expriment à tour de rôle, les absents, les morts sont tellement présents.



Les 190 pages de ce huis-clos à ciel ouvert sont rapidement addictives. Mon seul regret est que le potentiel alaskien n'ait pas été plus utilisé, au-delà du simple rappel de la tempête de neige qui isole les personnages. Sans doute, amoureuse de nature writing type Gallmeister, étais-je trop en attente d'une vastitude enveloppante, de paysages écrasants, non comme simple décor mais pour cadrer les émotions, les accentuer jusqu'à perdre haleine.



Lu dans le cadre du collectif des 68 Premières fois 2022 #2
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Blizzard

Blizzard est un roman écrit à plusieurs voix, un récit magistral signé Marie Vingtras, son premier roman.

Tour à tour, Benedict, Cole, Freeman et Bess s’expriment alors que le petit Thomas a disparu de la maison de Benedict. Nous sommes en Alaska, en plein hiver et la tempête de neige fait rage. Le blizzard rend toute sortie très dangereuse.

Bess qui habite chez Benedict, part aussitôt à la recherche du petit qui porte le même prénom que le frère de celui chez qui elle loge. Elle prend tous les risques pour le retrouver. Sans hésiter, Benedict se lance à leur recherche et entraîne Cole, très réticent, avec lui.

Petit à petit, le passé de chacun des protagonistes se révèle et c’est souvent terrible. Marie Vingtras, donne la parole à chacun, à tour de rôle et de nombreuses fois à mesure que l’action évolue. Un seul ne s’exprime pas : Clifford. Ce sinistre personnage se manifestera en fin d’histoire.

Freeman est un retraité, un Noir, qui a combattu au Vietnam, échappant miraculeusement à la mort au contraire de ses camarades. Rentré aux USA en 1972, il se marie avec Martha qui lui donne un fils : Leslie. Son père, entré dans la police, victime du racisme de ses collègues, raconte sans cesse la guerre à son fils qui, à sa grande surprise, entre dans l’armée avant de ne plus donner aucune nouvelle.

De son côté, Benedict était parti à la recherche de Thomas, son frère cadet, très différent de lui. Il a contacté et rencontré toutes les familles portant le même nom que lui : Mayer.

Bess est mal vue dans le village. On apprend qu’un drame a marqué sa vie qu’elle a trouvé refuge en Alaska, chez Benedict, mais son allure, très libre, choque ici.

La recherche du petit Thomas se poursuit et Bess, Benedict et Freeman m’apprennent ce qu’ils ont vécu.

Tout cela me captive, m’intrigue, me passionne. Je passe de l’un à l’autre à un rythme parfaitement maîtrisé. Chacun révèle ses secrets, ses doutes, ses amours et surtout de terribles événements impossibles à révéler ici.

Même si Freeman se réfère beaucoup à Dieu, son personnage est très attachant. Benedict est assez mystérieux alors que Cole n’attire guère la sympathie. Quant à Bess, je la plains et j’espère pour elle une issue favorable alors que les épreuves qu’elle traverse sont terribles. Cette jeune femme démontre une force de caractère admirable dans ce milieu machiste où elle tente de vivre en s’occupant du petit Thomas qui a disparu, hélas…

Blizzard est un véritable coup de cœur, un roman vraiment original qui fait partie des huit livres en lice pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives.
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Blizzard

En Alaska, en pleine tempête, dans un endroit quasi désert, alors que le blizzard fait rage, un garçon de dix ans disparaît. Il a suffi de quelques secondes pour que l'enfant échappe à la vigilance de Bess. « Je l'ai perdu. J'ai lâché sa main pour refaire mes lacets et je l'ai perdu. »

Elle se lance à sa recherche et elle est bientôt suivie par Benedict qui les héberge et qui s'est aperçu de leur absence. Il a convaincu Cole, un vieil "ami" de la famille plutôt porté sur l'alcool, de l'accompagner.

Un autre personnage Freeman, ex soldat au Vietnam, tente lui d'affronter et de résister à la tempête, dans sa maison…

De très courts chapitres donnent la parole alternativement à chacun de ces personnages, nous permettant ainsi de faire connaissance avec ces habitants du froid et de comprendre qui ils sont, quelle vie les a conduits dans ce coin perdu de l'Alaska, les drames et les souffrances qu'ils ont vécus, nous dévoilant au fil du récit leurs failles et leurs secrets.

La violence des sentiments qui les anime monte crescendo tout comme le déchaînement des éléments extérieurs et le dénouement inattendu est en parfaite corrélation avec la sauvagerie de la tempête.

Comme les protagonistes, j'ai avancé pas à pas dans la neige et le brouillard affrontant les bourrasques, la neige, le froid et le brouillard, avançant également à l'aveugle dans l'intrigue car ce n'est que peu à peu que les pièces du puzzle finissent par s'assembler. Il faudra que le blizzard se lève pour que l'histoire enfin se clarifie.

La finesse et le réalisme avec lesquels l'approche et l'analyse psychologique des différents personnages ont été faites m'ont particulièrement convaincue.

J'ai apprécié la construction du roman avec ces différentes voies intérieures, ce tissage de monologues immergeant le lecteur dans l'intimité des personnages avec beaucoup de sensibilité, et cette montée en puissance progressive jusqu'à un final inattendu.

À partir d'un fait à la fois banal et terrifiant, Marie Vingtras avec une écriture fluide et un style original et efficace, a construit un roman choral d'aventure humaine rythmé comme un thriller, dont

les thèmes essentiels sont la paternité et la culpabilité.

J'ai été dès le départ happée par ce huis-clos des grands espaces que j'ai trouvée passionnant.

Blizzard, ce premier roman de Marie Vingtras, a été pour moi un véritable coup de coeur !


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Blizzard

En Alaska, alors qu’un violent blizzard souffle, une jeune femme, Bess, sort accompagnée d’un jeune garçon : c’est de l’inconscience, d’autant que, pour refaire son lacet, elle lâche un court instant la main du garçon, ce qui suffit à le lui faire perdre de vue. Son ami Benedict va tenter de les retrouver. ● C’est un roman choral dans lequel chaque personnage cache des secrets (dont l’accumulation est quelque peu excessive). ● Mais le récit est construit de mains de maître ; on apprend la vérité sur chacun par petites touches successives, ce dévoilement progressif est vraiment très habile, d’autant qu’il est comme enveloppé par la question originelle que pose le roman : va-t-on pouvoir retrouver – et sauver – Bess et le garçon ? ● On se croirait dans un roman de « nature writing » qu’affectionnent les Américains et les éditions Gallmeister ! Les chapitres, très brefs, se dévorent. Pour un premier roman, c’est étonnant de maîtrise. Une belle surprise.
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Blizzard

Un bon premier roman, à la lecture duquel je pense que Marie Vingtgras en a encore sous la plume, donc seulement trois étoiles en attendant ses publications à venir.



La structure de ce récit est assez originale, même si déjà rencontrée avec d'autres auteurs. Ce qui est particulièrement réussi c'est la manière dont Marie Vingtgras fait distiller peu à peu les informations sur leur vécu par tous ses personnages et la montée en puissance de toutes ces blessures, tensions, cachées qui débouche sur une belle scène d'action, là encore vue sous l'angle personnel de chacun des protagonistes.



Marie Vingtgras n'a pu résister à donner quelque peu dans la facilité avec le couplet sur les guerres du Vietnam et d'Irak. Le niveau ne peut atteindre celui de Ben Fountain avec le soldat Billy Lynn, il est vrai que cet ouvrage était entièrement consacré à la guerre et à ses dommages collatéraux dans la tête de ces jeunes revenus de l'enfer.



Néanmoins, la façon dont chacun apprend les mystères du passé des autres est une autre réussite qui privilégie d'ailleurs le lecteur puisqu'il est le seul à découvrir l'intégralité des tourments de chacun.



C'est donc un roman noir, aux personnages effectivement tourmentés par leur passé, qui portent des blessures ouvertes et, pour certains, vont voir s'en ouvrir d'autres. Un roman noir dans la neige, dans ce blizzard du titre qui souffle autant dans les coeurs que dans l'immensité de l'Alaska.



L'Alaska, à mon regret grand absent de cette oeuvre et, là, il aurait sans doute fallu la plume des grands du "nature writing" américain pour ajouter à la tension par leurs descriptions du sauvage, du "wild" que le lecteur que pouvait attendre du titre et de la première de couverture prometteurs.



Blizzard reste un bon roman, court, parvenant en peu de pages à décortiquer de nombreux sentiments humains avec une fin réussie laissant quelques ouvertures pour l'imaginaire des lecteurs.
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Blizzard

Bess est sortie dans le blizzard. En Alaska, c’est une erreur de débutante ou de touriste. Pire, en voulant relacer ses chaussures, elle a perdu de vue le petit Thomas. Le retrouver dans cette purée de pois glaciale est à la fois impératif et impossible.



Un par un, les personnages prennent la parole et à chaque fois ajoutent une pierre à l’édifice : une partie de leur histoire et de celles des autres rares humains à vivre sur ce territoire hostile. Pour des révélations terribles, que l’on découvrira peu à peu, au rythme de la disparition du voile qui masquait contours et reliefs.





Premier roman court mais d’une redoutable efficacité. Chaque mot, chaque phrase sont choisis et placés là où l’histoire prendra tout son sens. Et pourtant, l’intrigue est solide, et les personnages bien cernés : on reconnait leur petite musique stylistique à chaque début de chapitre, et le courant original de leur pensée.



Les souvenirs laissent place à l’action, à la fin du roman, le point de non retour de l’histoire commune des personnages ayant été atteint.



J’ai beaucoup apprécié ce premier roman, pour son intrigue et son décor métaphorique, qui noie le lecteur dans un brouillard inhospitalier jusqu’a ce que la lumière, fût-elle violente, surgisse.
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Blizzard

Woaw. Ca commence sur les chapeaux de roue : Tempête de neige en Alaska, Bess sort avec le môme de dix ans - quelle folie l'a prise ?? Elle le lâche une minute le temps de refaire ses lacets. Elle se relève, il a disparu. C'est déjà le chapitre suivant, ce qui semble être le père du môme se réveille et voit la porte ouverte - là je me demande pourquoi laisser la porte ouverte en sortant mais je n'ai pas le temps d'aller plus loin parce qu'il remarque que les bottes du petit ont disparu en même temps que Bess. Or celle-ci n'aurait apparemment pas deux sous de jugeote… Mais alors, pourquoi lui avoir confié le gamin ? Vite sortir à notre tour pour en savoir plus, aller frapper chez le pote Cole qui a trop bu la veille : C'est déjà le troisième chapitre, c'est addictif ! On nous en donne si peu à chaque fois que l'on demeure curieux. Et puis ces chapitres ultra-rapides nous installent dans cette urgence impérieuse inhérente à la situation de mort imminente que l'on pressent : Personne - et surtout pas la dénommée Bess et un gamin de dix ans - ne peut survivre à une tempête qui les rend aveugles, les empêche d'avancer, les isole en les congelant sur place.





Chaque chapitre est raconté par le personnage qu'il nous fait suivre, qu'ils soient de solides habitants du cru ou de mystérieuses pièces rapportées, des mâles bourrus carapacés de givre ou d'étranges femmes et enfants évaporés… Cela apporte énormément d'humanité dans ce concentré d'actions, puisque nous pénétrons à tour de rôle dans la tête de chacun, au coeur des émotions qui y font rage et des souvenirs qu'elles provoquent. Compte tenu du danger, c'est aussi un shoot d'adrénaline à chaque chapitre dans le décor le plus froid que l'on puisse certainement imaginer. Et c'est justement ce glaçage de poudreuse qui, par contraste, nous fait ressentir toute la chaleur humaine contenue dans les mots, les pensées, les actions de chacun. Une réprimande, une bourrade, un réconfort, un souvenir, un drame : chaque chose, chaque mot ressort du silence blanc épuré et prend toute la place. En peu de mots, un roman d'une ambiance dense et palpable. A chaque chapitre, les pensées des personnages se déroulent, nous laissant entrevoir leurs vies et actes jusqu'à ce jour, cette situation. Chacun se révèle peu à peu à nous, au compte-goutte, jusqu'à nous attacher à certains, et en haïr d'autres…





Au final, ce roman nous plonge moins dans l'ambiance de la tempête extérieure que dans le blizzard qui règne dans les têtes et les vies des protagonistes… et que les recherches vont contribuer à élaircir pour que la lumière soit enfin, et balaye les dernières zones d'ombre. C'était la lecture de saison qu'il me fallait après le difficile Enig Marcheur : un court roman à suspense mais qui glisse tout seul !
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Blizzard

Qu’a-t-il bien pu lui passer par la tête à cette idiote ?

Je suis à ma fenêtre, bien au chaud chez moi, et je vois Bess marcher dans le blizzard, franchement, on n’a pas idée. J’ai toujours pensé qu’elle était un peu limitée celle-là, d’ailleurs on ne peut pas dire que les autres voisins soient très nets non plus !

Voici un huis-clos original car il se déroule non pas dans un espace fermé mais en Alaska, au cœur du blizzard. Bess entreprend de sortir au beau milieu de la tempête avec l’enfant dont elle doit s’occuper.

Nous allons petit à petit faire connaissance avec chacun des personnages qui gravitent autour de Bess, chacun prenant la parole dans de courts chapitres pour révéler sa vérité et les mensonges de son existence.

Avant de commencer un livre, on s’en fait une idée, et parfois il arrive que l’idée que l’on s’en est faite corresponde à ce qu’on avait imaginé, c’est magique, une belle rencontre, et on le referme alors sourire aux lèvres…

Voilà exactement mon ressenti, quel plaisir de lecture pour un roman dévoré en quelques heures !

Un premier texte extrêmement bien maîtrisé, teinté d’une ironie grinçante, qui nous tient par le collet jusqu’à la dernière page. Le seul petit bémol que j’apporterais, est que l’intrigue aurait finalement pu se dérouler n’importe où, et j’aurais aimé que l’Alaska et ses paysages aient un rôle un peu plus important.

Un très joli coup de cœur, une auteure dont j’attendrai le prochain opus avec impatience ! Et vu son talent, il aura intérêt à être aussi bon que le premier !

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Blizzard

Un moment d’inattention, et Bess perd dans le blizzard le jeune garçon dont elle a la garde. La poignée d’habitants de ce bout d’Alaska se joint aussitôt à la recherche de l’enfant. Dans la course contre la montre qui s’engage, chacun se révèle, pour le meilleur comme pour le pire…





Personne n’atterrit par hasard dans un bout du monde dont les conditions extrêmes font de la vie quotidienne un enfer. Ainsi, tous les habitants de ce coin isolé d’Alaska traînent de bien lourdes valises, qu’ils espèrent enfin parvenir à poser. C’est sans compter l’irrémédiable et paradoxale promiscuité à laquelle les condamne l’isolement de leur petit groupe dans cet environnement difficile. Lorsque la tempête achève de les enfermer dans sa terrifiante boule à neige, les voici confrontés les uns aux autres dans un huis clos d’autant plus redoutable que l’urgence et le danger libèrent soudain les instincts jusqu’ici réprimés.





Les chapitres brefs et la narration sobre contribuent à l’efficacité du récit, qui, à partir d’une seule unité de temps et de lieu - ces quelques heures dans la neige à la merci les uns des autres -, nous projette dans la tête de quatre narrateurs, et nous révèle peu à peu, à travers leurs monologues, la noirceur dramatique de leurs parcours venus se télescoper en un tumultueux point d’orgue. Secrets et douleurs longuement macérés finissent alors par détoner avec une violence qui n’a d’égale que celle des éléments déchaînés.





Premier roman parfaitement maîtrisé, Blizzard entraîne le lecteur dans une trépidation croissante bâtie sur d’incessants changements de rythme. Tandis que ses grands espaces de nature rude et sauvage y servent d’implacables révélateurs d’une nature humaine soudain dépouillée de tout artifice, s’y déploie un récit dense et noir, très prenant, à la résonance très américaine.


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Blizzard

Encore un bonheur de lecture !

Quel plaisir d'avoir entre les mains ce genre de roman, captivant autant par l'analyse des personnages que la description de la nature environnante. Pourtant l'Alaska n'est pas une contrée paradisiaque, la vie y est rude, mais bizarrement ici elle sert de cocon à nos personnages qui y ont trouvé refuge. C'est vrai qu'habiter en Alaska, perdu au milieu de nulle part, avec des voisins peu nombreux et peu regardants quant au passé de chacun, peut être une façon de se terrer, d'enfouir ses secrets, de se racheter… ou pas.



C'est un roman construit de façon chorale. Chaque personnage intervient à tour de rôle pour expliquer pourquoi il est là et comment il a réussi à survivre dans ce milieu hostile. Mais étrangement, hostile n'est pas toujours la nature qu'on apprend à apprivoiser. Hostile peut être la venue d'une femme et d'un enfant dans ce milieu plutôt masculin. Hostile encore celle d'un Noir, ancien militaire et ancien flic. Hostile, le départ sans crier gare d'un frère à qui tout pourtant semblait réussir… Quel est le lien qui unit cette poignées d'hommes ?

Pourquoi cette nature si grande et si sauvage semble être le décor d'un huis-clos ?



C'est par un suspense finement distillé que Marie Vingtras vous emmène à la découverte de ces quelques personnes réunies, malgré elles, par un lien étrange. Et tout commence, en plein blizzard, avec la disparition de la femme et l'enfant…
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Blizzard

Comme un peintre sur sa toile par de petites touches appuyées, Marie Vingtras dans de courts chapitres applique sur ses pages un délicat pointillisme de mots salis par la noirceur des hommes.



Véritable révélateur de drame, le souffle violent et glacial de l'omniprésent blizzard entraîne comme « des ombres blanches sur un fond désespérément sombre » Bess, Benedict, Cole, Freeman et Clifford vers un dénouement fatal pour eux et apaisant pour le lecteur.



Dans cette histoire dont je ne dévoilerai rien de la trame, la progression étant la diabolique mécanique de ce roman parfaitement maitrisé, Marie Vingtras se joue de moi avec d'élégants pastel de phrases qui retracent et sondent des vies éteintes, des attentes perpétuelles et des rêves brisés.

« Quelquefois le poids des secrets est si lourd qu'on ne sait même plus comment s'en débarrasser sauf en disparaissant avec eux. »



C'est un captivant et bouleversant roman noir à la « Soulages » où le noir est lumière.





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Blizzard

« L'espoir trompe autant qu'il fait vivre. »



Je déteste le froid, la neige, l'hiver, mais les pays du grand Nord m'ont toujours fascinée par leur beauté sauvage et glacée. C'est sûrement pour cette raison que ce premier roman de Marie Vingtras m'a attirée comme un aimant. Plusieurs critiques ont fini de me convaincre et je les en remercie.



*

Malgré le blizzard qui fait rage, malgré le vent glacial et violent qui souffle en rafale, malgré la neige aveuglante, Bess est sorti avec un jeune enfant.

Voulant refaire ses lacets, elle lâche la main du petit garçon.

Lorsqu'elle se relève, il n'est plus là.

Il a disparu, avalé par la tempête.

Une course contre le temps s'engage car la mort survient vite dans des conditions aussi extrêmes.



« Je ne sais pas si la nature les a absorbés ou si elle va les recracher, morts ou vivants. »



Pourquoi s'être aventurée dehors malgré le danger évident ? Qu'est-ce qui justifiait une si grande prise de risque ?



« Comment dire à un enfant qu'il est une proie ? »



*

Malgré la fureur de la tempête de neige, les habitants de ce coin perdu d'Alaska se lancent à la recherche de la femme et de l'enfant et deviennent, à tour de rôle, narrateur de l'histoire.

En alternant ainsi les personnages, l'auteure construit sa narration en variant les points de vue de chacun.

Jamais narrateur, l'enfant est tenu à distance, maintenant le suspens jusqu'aux toutes dernières pages quant à son destin.



Progressivement, en peu de mots, l'auteure compose des portraits qui s'étoffent, et on discerne mieux leur personnalité, leurs faiblesses, leurs erreurs, leurs tourments, et finalement la noirceur de certains. L'auteure ménage ses effets, distillant les révélations au compte goutte afin de surprendre le lecteur.



« Quelquefois le poids des secrets est si lourd qu'on ne sait même plus comment s'en débarrasser sauf en disparaissant avec eux. »



En effet, ces individus n'ont pas choisi de vivre au plus près de la nature pour la beauté des paysages, l'envie de liberté, ou le besoin de vivre dans de grands espaces. Et l'on comprend mieux, petit à petit, pourquoi ces individus ont choisi, de leur plein gré, de s'installer dans ces régions reculées et inhospitalières, soumises à des hivers rudes.



« Ici, vous pouvez tout oublier et être oublié. »



*

Avec des chapitres de quelques pages seulement, composés de phrases courtes et de mots tranchants comme une lame, Marie Vingtras impose un rythme soutenu, et enferme le lecteur dans un huis-clos glacial. Face au blizzard, chacun se dévoile.



« On sait ce que ça représente une lumière dans la nuit, ou dans le blizzard, quand vous êtes perdus. Ça doit être un peu comme un phare dans la tempête pour un marin. Ça veut dire qu'il y a un être humain quelque part et que vous allez peut-être survivre aux éléments. »



*

L'écriture finement ciselée décrit avec beaucoup de justesse les sentiments cachés de ses personnages.



« Il y a toujours un moment où l'on vous présente l'addition et, vous pouvez protester, il faudra bien la régler, d'une manière ou d'une autre. »



La construction, mélangeant différentes temporalités, permet d'entrelacer plusieurs thématiques : celles de la douleur des souvenirs, la culpabilité, le traumatisme de la guerre, et la notion de parenté.



*

Pour finir, ce premier roman de Marie Vingtras est une grande réussite. L'auteure signe un récit choral surprenant, original.

J'ai adoré cette ambiance hivernale.



Merci à Christophe_bj, Yvan_T et JustAWord pour cette belle lecture.
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Blizzard

Comment se réconforter par ce froid week-end de décembre ; en allant faire un petit tour dans une contrée beaucoup plus hostile et où le froid est bien plus intense, histoire de relativiser...



Mais pourquoi est-elle donc sortie dans le blizzard avec l'enfant?

Et en plus elle lui lâche la main, quelques secondes pour refaire son lacet. Elle ne pouvait pas les attacher mieux avant de sortir?

Quelle est cette urgence qui a pu pousser Bess à affronter cette tempête avec le petit Thomas, laissant même la porte de la maison ouverte alors que le vent et le froid règnent ?



Il faudra lire tous ces petits chapitres racontés alternativement par les différents personnages pour comprendre la raison de cette imprudence.

Et l'on découvrira par petites touches habilement distillées l'itinéraire et le passif de chacun de ces hommes réfugiés dans cette terre du bout du monde, où la nature ne pardonne aucune erreur.



J'ai beaucoup aimé le procédé narratif, les éléments sur chacun sont apportés petit à petit par chacun dans de courts chapitres, révélant au fur et à mesure la totalité du drame qui se joue. Et le livre devient rapidement addictif, et l'on en oublie presque (j'ai dit presque) la quête initiale, la recherche de Thomas.

J'ai un peu regretté l'aspect un peu caricatural des différents personnages, entre l'homme bourru au grand cœur, le vétéran noir de la guerre du Vietnam, et l'alcoolique réfugié dans ce bout du monde pour cacher un passé surement peu reluisant.

Mais ce petit bémol ne m'a pas empêchée de dévorer ce livre en quelques heures.
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Blizzard

Pourquoi Bess est elle sortie avec le gosse alors que la tempête de neige fait rage et qu'on n'y voit à peine à quelques pas ? Elle a lâché sa main pour renouer un lacet, et le petit a disparu.

Ils sont trois à se lancer à la recherche du gamin : Bess, qui tente de suivre sa trace dans la tempête ; Benedict, le père de l'enfant, et Cole, un vieil ami de la famille, qui se lancent à la recherche de Bess et du gosse, ignorant qu'ils sont séparés.

Cette plongée dans le blizzard est aussi pour eux une plongée dans leur passé.



"La force naît de l'adversité et des souffrances " (Paul Ohl/"Katana"). Cette citation d'un romancier québécois illustre parfaitement "Blizzard", y compris le dénouement du roman. Car des épreuves, Bess et Benedict ont dû en surmonter, chacun de leur côté, avant de se rencontrer et de se réunir autour du gosse. Sans oublier l'énigmatique Freeman. Et ce sont ces victoires sur l'adversité qui leur ont donné la force de caractère nécessaire pour ne pas renoncer, pour se battre jusqu'au bout afin de retrouver et protéger l'enfant égaré dans la tempête.

Cette force, l'autrice a su parfaitement la restituer, avec des mots simples, des phrases plutôt courtes et des chapitres qui le sont bien plus encore. On y entend, tour à tour, les voix de Bess, de Benedict, de Cole et de Freeman. On vit avec eux cette quête éperdue dans le blizzard, et ces retours dans leur passé. L'écriture est à la hauteur du caractère des protagonistes !

L'intrigue est de plus habilement conduite. On peut longtemps se demander ce qui justifie une telle juxtaposition de personnages. Mais dans les dernières pages, tout s'explique. La cohérence du récit devient limpide.

Un très beau premier roman.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Blizzard

Véritable coup de coeur que ce livre qu'on m'a conseillé.

Un roman à quatre voix pour raconter leurs aventures sous le blizzard en Alaska.

Bess est partie avec l'enfant sous le blizzard. Pourquoi sortir avec un temps pareil ? Étaient-ils sous la contrainte de quelqu'un d'autre ? Était-elle inconsciente de sortir avec un enfant ? Bénédict le père de l'enfant est inquiet et part à leur recherche avec son voisin Cole. Freeman un vieil afro-americain à du mal à se mouvoir et se demande qu'est-ce qu'il est venu faire ici, dans cette contrée très froide.

Un véritable huis-clos à ciel ouvert en pleine nature hostile.

L'autrice, Marie Vingtras, signe ici son premier roman. L'univers est rude comme son écriture, elle s'attache à ses personnages et à leur intimité. Rien ne leur est épargné, ni leur passé ni leurs tourments.

Un bien beau roman que je vous conseille bien évidemment de lire.

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Blizzard

Merci à mes ami(e)s Babeliotes : Onee, Sandrine, Sam, Yvan... dont les critiques enthousiastes m'ont donné envie d'ajouter un petit flocon de neige ...

Le blizzard souffle dur sur l'Alaska ainsi que dans la tête des personnages.

Bess est sortie (pourquoi ? Elle nous est présentée comme étant une écervelée) et a perdu "le petit" dans la tempête.

Son père et ceux qui le peuvent des voisins vont partir à leur recherche. D'autres attendront.

Dans des chapitres très courts, où chacun des protagonistes intervient à tour de rôle, Marie Vingtras laisse apparaître la vie, les blessures, les secrets ou la noirceur de chacun.

Cette présentation en roman choral où les informations sont distillées au compte-gouttes en fait une histoire très addictive, on a du mal à lâcher ce livre avant de connaître la fin.

Au fur et à mesure de la découverte de ces bribes de vie, on voit comment le destin des personnages, les a amenés là, dans cette Nature difficile et explique leurs actions et réactions dans la recherche des disparus.

Racisme, bêtise des guerres, culpabilité, paternité... sont des thèmes présentés dans ce huis clos très prenant.

Marie Vingtras tient le lecteur en haleine tout le long de ce récit captivant. Une belle réussite !

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Blizzard

# Rentrée automne 2021 # Premier Roman # Premier flash

"Cré-moé, cré-moé pas - Quéqu' part en Alaska"



"C'est quelque chose qui ne s'invente pas savoir survivre"





Un enfant disparaît en pleine tempête de neige. Il a suffi d'un instant, un seul instant, qu'elle détourne les yeux un seul instant pour renouer ses lacets et il avait disparu





Bess, Benedict, Cole, Freeman, Clifford vont se mettre à la recherche du Petit.





Un premier roman qui m'a emportée ailleurs avec son écriture simple, directe, une histoire courte et goûteuse, une vraie gourmandise





Des phrases courtes, des chapitres succincts, un fait à la fois banal et terrifiant: un enfant de 10 ans échappe à la vigilance de l'adulte qui l'accompagne.

Le blizzard se lève. Nous sommes en Alaska. Il y a peu de chances de le retrouver vivant, une course contre la montre s'engage.





De chapitre en chapitre, de phrases courtes en phrases courtes, nous suivons d'une part l'évolution des recherches pour retrouver l'enfant en danger de mort et d'autre part le cheminement des pensées de ceux qui le recherchent.





Peu à peu, au détour des chapitres courts qui alternent tour à tour les voix des différents protagoniste, l'histoire individuelle de chacun se dévoile: leur histoire d'avant cette course contre la montre, leur passé personnel d'avant l'Alaska, les raisons profondes qui les ont poussés chacun à venir vivre dans un endroit aussi reculé .



"Ce pays perdu où vous oubliez jusqu'à ce que vous étiez avant"





S'y expliquent également leur différence d'évaluation de cette disparition qui les frappe pourtant au même moment, leur manière d'appréhender la nature et les interactions qui se sont mises en place depuis leur arrivée dans cette petite communauté où l'instinct de survie est primordial.





Sont-ils à la recherche d'un enfant, en quête d'eux-mêmes, ou

d'une certaine forme de rédemption pour des fautes passées ?





Qui gagnera cette course contre la montre pour retrouver l'Enfant? La nature (le blizzard), l'homme ? Et est-ce vraiment la question ici ?





Dans ce premier roman à l'allure de thriller et sous une forme chorale (à plusieurs voix), l'Auteure aborde différents thèmes:



- La culpabilité comme un fardeau qu'on traîne toute sa vie pour une faute commise ou pas, qui n'est pas nécessairement de notre entière responsabilité, parfois simple concours malheureux de circonstances



- la quête de l'identité et de ses origines



- les rapports à la paternité: celle découlant des liens du sang; celle qui s'acquiert par la transmission de valeurs, d'amour, de savoirs; celle qui est voulue et acceptée; celle qui est refusée, parfois pour des raisons qui expliquent sans excuser; celle où chacun adopte l'autre aussi bien l'adulte que l'enfant, celle qui coule de source naturellement comme l'eau claire d'un ruisseau, celle de celui qui fuit sans aucun mot d'explication.





"C'est bien une idée de môme ça,

s'inquiéter de briser le coeur de quelqu'un."







#Blizzard, #MarieVingtras, 26 août 2021, Editions de l'Olivier



Aux yeux de certains, cette écriture limpide, presque plus orale qu'écrite pourrait paraître simpliste. Fausse impression tant la frappe visuelle est forte et évocatrice.



C'est cette simplicité, la brièveté des phrases et des chapitres, du récit-même, combinée à la capacité de l'auteure à faire monter crescendo la tension comme dans un thriller, à évoquer aussi bien la nature géographique & météorologique, que la nature de chacun des 'héros' de Blizzard qui m'ont fait apprécier cette tempête au moment où la météo était exceptionnellement au beau fixe sur la Belgique.



Profitons-en pour le savourer ce roman et ce temps clément comme lorsqu'on se retrouve dans l'oeil du cyclone





"Le blizzard ne me laisse pas voir grand chose. Parfois le vent s'arrête d'un coup. Tout retombe au sol comme les plumes d'un oreiller et je distingue à peu près ce qui m'entoure, mais c'est toujours passager. Papa disait que c'était pire que la tempête en elle-même: ce moment où tout est suspendu comme lorsque vous êtes dans l'oeil d'un cyclone, et où vous commencez à espérer alors que le répit sera de courte durée et qu'il faudra lutter à nouveau."





Bonus: la complainte du phoque en Alaska

Cré-moé, cré-moé pas - Quéqu' part en Alaska

https://www.youtube.com/watch?v=6u2KPtJB9h8



Y a un phoque qui s'ennuie en maudit

Sa blonde est partie

Gagner sa vie

Dans un cirque aux États-Unis



Le phoque est tout seul

Y r'garde le soleil

Qui descend doucement sur le glacier

Y pense aux États

En pleurant tout bas

C'est comme ça quand ta blonde t'a lâché



Ça vaut pas la peine

De laisser ceux qu'on aime

Pour aller faire tourner

Des ballons sur son nez

Ça fait rire les enfants

Ça dure jamais longtemps

Ça fait plus rire personne

Quand les enfants sont grands



Quand le phoque s'ennuie

Y r'garde son poil qui brille

Comme les rues de New York après la pluie



C'est rien qu'une histoire

J' peux pas m'en faire accroire

Mais des fois j'ai l'impression qu' c'est moé

Qui est assis sur la glace

Les deux mains dans la face
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Blizzard

Exceptionnel ! J'ai adoré ce livre, j'ai été accrochée du début à la fin.

En fait suite à plusieurs critiques enthousiastes, ça faisait un moment que ce livre me faisait de l'oeil. Arrive le commentaire d'Onee (merci Onee !), qui m'a convaincue qu'il fallait que je trouve ce livre. Passage à la bibliothèque, et là sur la table des nouveautés, ce "Blizzard" disponible, offert, tentant.... J'avoue, je n'ai pas hésité !

.

Un patchwork composé des pensées de plusieurs personnages. Des chapitres courts qui, par petites touches, vont composer un tableau. Tableau qui prend place dans une tempête de neige en Alaska.

Une jeune femme et un petit garçon disparaisse dans cette tempête. Pourquoi avoir fui lors d'un blizzard ?

Le tableau prendra place doucement, durement.

.

Un très bon roman que j'ai eu du mal à lâcher. Un très beau premier roman.

Un coup de coeur !
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Blizzard

Il est petit ce roman mais ne vous y fiez pas , il est certes petit mais vraiment costaud .Déjà , l'action se déroule en pleine tempête dans un lieu improbable d'Alaska et , alors que tous les rares habitants devraient être chez eux , calfeutrés , un petit garçon disparaît dans les éléments déchainés ...

Dés lors commence une course contre la montre , une course contre la mort , une course à laquelle participeront quatre personnages au passé plus ou moins trouble et dont le caractère va commencer à se révéler dés le départ .Dés les premières lignes , on sait que rien ne sera simple , et , en donnant la parole aux quatre protagonistes , à tour de rôle , dans de trés courts paragraphes , Marie Vingtras va nous faire remonter le temps avec chacun d'entre eux .Chacun son histoire pour converger vers ce lieu perdu dans lequel ils se sont tous retrouvés . Tableau de maître réalisé par une artiste du mot juste , de l'étouffement crée par les éléments , sorte de machine à oppresser , à appuyer là où ça fait mal .

Petit livre mais costaud , je l'ai dit , qui nécessite une lecture attentive pour replacer les éléments dans le bon ordre , celui qui dévoilera petit à petit la tragédie qui se joue sous nos yeux .

Pour moi , ce ne sera pas un roman inoubliable , il me semble contenir beaucoup de thêmes récurrents bien exploités par nombre d'écrivains de renom et il me semble manquer de percussion dans les descriptions . Bon , c'est mon ressenti mais ce n'est pas pour autant un roman anodin , la preuve , ce sont tout d'abord les nombreuses et bonnes critiques qui l'accompagnent et , je dois l'avouer aussi , la force du récit éclaté qui nous rend avides au point de lire tout le texte dans la foulée .

Allez , bonne journée , chers amis et amies et à trés bientôt pour de nouvelles aventures moins glaçantes .
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