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Critiques de Mario Puzo (107)
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Le Parrain

Authenticité. Maître-mot de cette oeuvre maîtresse...



1968 : Mario PUZO, autant dire un presque inconnu, livre son roman décrivant par le menu la vie d'une des six familles new-yorkaise de "Notre Chose" ("Cosa Nostra"), sur une soixantaine d'années – depuis l'aube sicilienne du XXème siècle.



Il co-écrira très vite le scénario des deux films de Francis Ford COPPOLA ["The Godfather"/ "Le Parrain" I & II, 1972 & 1974] qui rendront le roman et son adaptation cinématographique également et justement célèbres.



On sait que le film - aux deux puis trois Parties - est un adagio, un chant funèbre d'où émergent les figures tragiques inoubliables incarnées par Marlon Brando et Robert de Niro (Le "Don", Vito Corleone, âgé puis jeune), James Caan ("Sonny"-Santino Corleone, l'aîné fougueux), John Cazale ("Fredo"-Frederico Corleone, le terne second fils du patriarche), Al Pacino ("Mikie"-Michael Corleone, le benjamin et futur héritier du trône), Talia Shire ("Connie"-Constanza Corleone, la soeur victime de violences conjugales), Robert Duvall (Tom Hagen, fils adoptif du "Don" et son futur "consigliere"), Al Martino (Johny Fontane, le "Frank Sinatra" De La Famille... et filleul choyé par son "Parrain"), Richard S. Castellano et Abe Vigoda (Peter Clemenza et Tessio, les deux "caporegime" du Don, associés de la première heure de la "Genco Olive Oil Company"), Lenny Montana (Luca Brasi, le tueur De La Famille, occis à la cordelette sicilienne), Al Lettieri ("Le Turc"-Virgil Solozzo) mais aussi la troublante Diane Keaton (Kay Adams, la petite amie puis seconde épouse de Michaël Corleone), Simonetta Stefanelli (Apollonia, l'épouse secrète de "Mikie", colombe qui mourra dans l'explosion qui aurait dû tuer son mari...) ou encore Salvatore Corsitto (Amerigo Bonasera, le croquemort au prénom emblématique dont le visage capté en clair-obscur ouvre le film...).



Le livre de Mario Puzo est une mine d'informations. Chef d'oeuvre de psychologie banalement humaine, ouvrage aux sources mystérieuses, étonnant de justesse et incroyablement documenté : car "ces Gens-là" ne sont pas des monstres, tout juste de "simples" animaux humanisés comme nous autres... Une famille presque banale.



Bien sûr, Vito a "réussi"... à survivre d'abord en se sauvant de son village de Corleone à ses douze ans (suite à l'assassinat de son père, persiste la crainte que le fils ne le venge... )... puis en se débarrassant de "Don Fanucci", ridicule figure de "la Main Noire" en complet et chapeau crème, rackettant tous les petits trafics de la "Little Italy" new-yorkaise... enfin, en laissant venir à lui les demandes de "protection" liées à son nouvel aura – gentil petit commerce tournant très vite gros "business", développant ainsi sa silencieuse arborescence sous couvert de la respectable "Genco Olive Oil Company"...



Un récit passionnant, ethnologiquement "utile", psychologiquement éclairant ; ici, aucun jugement – ce qui le différencie nettement de la "Trilogie cinématographique de la Mafia" que peignit avec son immense talent Martin SCORSESE ("The Goodfellas"/ "Les Affranchis" [1990], "Casino" [1995], "The Departed"/"Les Infiltrés" [2006]) où, comme au travers des grilles d'un zoo, nous observerons le côté le plus bestial de ces humanoïdes qui – étrangement – nous ressemblent.



Une famille "presque" comme les autres, au fond...



Voilà, au fond, l'origine secrète du capitalisme : cette simple soif humaine de "réussir"... quel qu'en soit le (futur) prix à payer.



Et puis il nous faut bien comprendre ce qu'est un "poinçonneur" : simple "soldat" précurseur – sans plus d'états d'âme – de "nos" futurs empoisonneurs au glyphosate... Humanoïdes anonymes travaillant avantageusement dans l'ombre, auxquels on pourrait rendre hommage en citant le titre du célèbre roman de Robert MERLE : "La mort est mon métier" [1952] ...



Sous ses airs de simple auteur d'un livre phare "sur la Mafia" – comme l'est également le témoignage "Gomorrha" [2006] de Roberto SAVIANO, décrivant de l'intérieur les méandres tentaculaires de la "Camorra" napolitaine – , le new-yorkais Mario Puzo (1920-1999) nous fait l'effet d'un "Grand auteur du passé" dont nous méconnaîtrions de plus en plus l'aura et la puissance de feu prophétique...



Regard omniscient de l'auteur pénétrant son archipel d'âmes si ordinaires.



Un grand peintre Primitif, par ailleurs si grand connaisseur de la Psyché humaine (Ψυχή) et de ce "Milieu" pas si étranger à notre humanité familière...



Son livre "brut" est – avec ses répétitions comme "motifs" utiles, ses incessants et éclairants retours-au-passé, ses fausses digressions – absolument définitif, hélas pérenne et littérairement indémodable.



Traduction française précise et exigeante de Jean PERRIER pour le compte des éditions Robert Laffont [1970, revue en 2011] ; ouvrage de 816 pages (Ah, ce premier chapitre "d'exposition" comptant 114 pages !) dans son édition magnifique et bon marché - 12,50 € - "Pavillons Poche", où j'ai relevé seulement deux coquilles...
Lien : http://fleuvlitterature.cana..
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Le sang des Borgia

Certains seront sans doute surpris par ma note, après ce que j'en avais dit sur le forum des trolls.



Il est vrai que le départ est difficile. Il y a énormément de personnages (historiques, donc on ne peut pas s'en passer), le style est assez "distant", la narration se perd un peu entre tous les personnages, on a vraiment du mal à resituer tout le monde. Enfin moi j'ai eu du mal.



En plus, l'enfance des enfants de Venozza (c'est à dire les enfants reconnus par Rodrigo Borgia une fois devenu le pape Alexandre VI), César (Cesare), Juan (Giovanni), Lucrèce (Lucrezia) et Geoffroi (Joffre)) et l'ascension de Rodrigo sont assez rapidement évoqués, et plus ou moins "perdus" au milieu de l'évocation du contexte politique autour de Rodrigo Borgia. Les liens sont survolés, même si l'auteur insiste sur le fait que le père veut faire en sorte que la fratrie soit soudée autour de lui pour faire un clan solide, qui puisse faire face.



C'est dommage parce que du coup, on peine à s'attacher à la famille, et aux différents protagonistes. Par contre, j'ai eu l'impression d'une assez profonde "véracité" dans le récit, même si tout dans les relations familiales Borgia est inventé par l'auteur, sans aucun doute.



Il m'a fallu une bonne centaine de pages pour passer le cap de la "familiarité" avec tous les protagonistes. C'est à dire pour ne plus me demander "qui est qui" à chaque page. Oui ça a été un peu long. En fait je croyais connaître cette histoire, mais je ne la connaissais que de très loin, je ne me doutais pas qu'il y avait tant de gens "impliqués", même en ayant joué aux Assassin's creed les concernant (mais on est surtout côté Médicis dans le jeu, donc bon, normal aussi)...



Donc passé le cap de la centaine de pages, là j'ai commencé à m'attacher à l'histoire. Parce que c'est quand même fichtrement passionnant !

J'ai beaucoup aimé parce que ça réhabilite un peu les Borgia, dans le contexte de l'époque. En fait, cette histoire d'Italie, c'est de la fantasy. Sans fantasy. Côté complexité politique, complots, personnages retors, amours contrariées,alliances, traîtrises, assassins, et autres ressorts de suspens et d'action en continu, c'est intense ! Il manque juste de la magie. Quoique... La mystérieuse "Noni", vieille herboriste, fait parfaitement l'affaire, dans ce bouquin !



Et pour la petite histoire, j'ignorais que le frère cadet de Lucrèce et César s'appellait Geoffroi (en français), Joffre en italien. Et avait épousé une Sancia Ferrante d'Aragon, fille du roi de Naples (parce que oui, le roi de Naples, c'était Ferdinand Ferrante d'Aragon, va comprendre Alexandre (VI, mouahaha !)). Cela ne vous rappelle rien ? 😜



Le talent de Mario Puzo consiste à nous livrer les pensées de son narrateur du moment, (Rodrigo, César, Lucrèce, Juan, Geoffroi). Mais tout cela évolue au fur et à mesure qu'on avance dans le livre. du coup la psychologie des personnages, si succincte au début du livre, s'étoffe, s'amplifie, s'approfondit au fur et à mesure qu'on avance dans le livre, que les protagonistes gagnent en expérience et en maturité.

Rodrigo nous apparait ainsi comme si on le voyait à travers les yeux de ses enfants. Et au fur et à mesure qu'ils grandissent, les illusions tombent, les personnages se dévoilent, Rodrigo devient plus "réel", et plus ambiguë qu'au début du livre.

César est le plus intéressant, de mon point de vue. Intelligent et "sous utilisé", c'est un personnage torturé fascinant.



En fait, j'ai cru au départ que ce livre n'était pas bien écrit, c'était une erreur. Il est fabuleusement bien écrit, car, comme lors d'un travail psychologique, les "pelures de l'oignon" tombent les unes après les autres et les yeux se dessillent, la vérité se fait jour, peu à peu. C'est d'autant plus intéressant que, comme je disais, ça me semble être assez réaliste "historiquement" parlant.



Bref, après un départ difficile, je suis vraiment enthousiaste à la fin. Un très bon bouquin pour une famille certes criminelle, mais bon, ni plus ni moins que toutes les familles au pouvoir et qui veulent y rester, et qui, sans doute, se mentent autant sur leurs motivations que les Borgia dans ce roman. Y compris de nos jours.
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Le Parrain

Des romans sur "cosa nostra", on en trouve pas beaucoup, et la plupart sont écrits par M. Puzo. La Mafia est la source d'inspiration de cet écrivain, son terrain de jeu ; et on peut dire qu'il connait ce terrain comme sa poche...Je me demande même si Puzo n'entretenait pas des relations avec des gangsters à l'époque.

L'histoire du parrain, beaucoup la connaissent grâce à l'adaptation cinématographique dont je n'émettrais pas d'avis car je n'ai pas vu le film...Le livre me suffit !

Tout les personnages ici sont fascinants, qu'ils soient principaux ou secondaires, Puzo prend un malin plaisir à parfaire leurs personnalités. Il est vrai que certains passages ne sont pas indispensables au bon déroulement du récit, mais l'auteur a un tel talent de conteur, que ses " petites dérives " reste un plaisir à la lecture.

Puzo n'utilise pas le langage soutenu , mais il ne tombe pas non plus dans la vulgarité, ce que j'apprécie énormément, car il est facile de tomber dans la grossièreté dans ce genre d'histoire.

Le parrain est un livre qui m'a beaucoup marqué, le suspense est terrible et certains passages sont inoubliables, et quand on observe le visage de la Mafia à l'heure actuelle, on constate que Puzo était un visionnaire...
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Le Parrain

Entamer la relecture d'un monument, d'un livre qui a laissé une telle empreinte dans un parcours de lecteur n'est pas un exercice que l'on entreprend avec sérénité. Le temps passé, les lectures faites depuis, les découvertes réalisées, le changement de regard fixent des exigences nouvelles. Elles ont d'autant plus fortes lorsque le sujet est un polar.

Encore faut-il préciser que s'il s'agit d'un roman noir, il s'agit d'une étiquette commode, utile pour classer rapidement ce roman qui offre un nombre important de facettes insoupçonnées. Oui, il a bien une histoire de gangsters, un fonds de polar. Dans ce cas, les sceptiques s'interrogent déjà : quel intérêt de connaître cette histoire que tout le monde a déjà vu à l'écran ? Et bien, découvrir toutes ces facettes justement, s'ouvrir au-delà de la simple intrigue, quitte à devoir composer avec des histoires secondaires à peine évoquées ou tout simplement passées sous silence. Ainsi les histoires de Lucy, Johnny Fontane, du périple de Las Vegas... bref autant de moments qui offrent bien plus au lecteur qu'une simple impression de bonus télévisuel passé à l'écrit. Et nous parlons là d'une adaptation réussie ! Voilà de quoi convaincre les fans encore récalcitrants...

Ce roman glisse un nombre incroyable d'explications quant au phénomène de la mafia. Si vous désirez comprendre le symbole inscrit sur la première de couverture, il vous faudra lire, puis réfléchir. Car les pistes évoquées par Mario Puzo ne sont pas inintéressantes. Bien au contraire. Elles sont par ailleurs inscrites dans le contexte actuel. certes, nous ne sommes plus en 1945 ni en 1947, mais les temps de crise laissent à réfléchir...

L'histoire est également un joli traité sur l'hypocrisie et la manipulation. Une vraie petite bible du genre. Elle est d'autant plus intéressante à suivre que les leçons se dessinent alors que les chapitres lus s'accumulent les uns après les autres.

Le style de Mario Puzo est efficace, masculin, sans effets de style, mais terriblement percutant. L'enchainement des passages, la maitrise de l'intrigue, la grande variété des épisodes évoqués... tout cela est époustouflant ! Enfin cerise sur la gâteau : la traduction. les puristes (lecteurs en VO) vont se sentir humiliés, il n'empêche que l'insertion du vocable emprunté au cinéma d'Audiard est un vrai régal !

Un chef d’œuvre à lire, relire, voir, revoir et à méditer !
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Le Sicilien

dans la droite ligne du parrain, Mario puzo nous conte l, histoire de Salvatore Giuliano, qui va prendre le maquis après avoir tué un policier. il va devenir un chef de bande,qui va entrer en rébellion contre les conditions de dénuement total dans lesquelles se trouve son pays. il va défendre les droits des paysans. en faisant cela il va se faire un ennemi sans merci. don croce le chef de la mafia sicilienne.

une histoire qui tient en haleine.👍
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Le Sicilien

Publié en France en 1985, Le sicilien est un roman de Mario Puzo qui ressemble à ce qu’il a déjà écrit, tout en s’écartant de ses schémas habituels.



Nous retrouvons ici Michaël en 1950, alors qu’il s’apprête à quitter la Sicile pour retourner à New York. Il s’agit donc d’une fenêtre ouverte sur le roman Le Parrain, qui ravira les adeptes. Hélas cela suppose aussi un certain nombre de révélations sur une partie de l’intrigue.



Les fans seront toutefois rapidement déçus car le rôle de ce personnage bien connu sera assez limité. Il arrive en Sicile, prend contact avec d’autres personnages afin de faciliter la fuite d’un certain Salvatore « Turi » Giuliano., se retrouve dans un guêpier et devra gérer une évasion de l'île. Même si les choses ne se déroulent pas comme prévu, son rôle restera assez limité, bien qu’il soit ensuite rejoint par une autre tête bien connue.



Comme dans Le Parrain, Mario Puzo utilise la mécanique de la mise en abîme pour raconter l’histoire de Turi. Nous nous retrouvons avec un jeune homme prometteur qui va devoir vivre dans la clandestinité, devenir un chef de bande qui tient plus de Robin des bois que de Donc Corleone. Nous voici partis pour une sorte de biographie romancée qui est très complaisante avec son sujet.



Le lecteur ne peut que suivre avec plaisir cette nouvelle grande histoire et compatir avec les aventures de ce héros malgré lui. La présentation à charge qui est faite des autorités ne pousse guère à la sympathie. Et voici que progressivement les pages filent à une vitesse et nous voici pris dans une intrigue agréable, même si l’auteur nous a déjà habitués à mieux.



L’histoire va d’abord faire un bond en arrière, revenir sur le présent, repartir en arrière pour finalement proposer un dénouement aux deux intrigues. Celui-ci n’étonnera pas vraiment pour qui connaît l’auteur, puisqu’il utilise une mécanique bien connue, ici appliquée à un personnage qui a eu son moment de gloire. Ici et là certains passages portent clairement la marque de l'auteur.



Ni tout à fait un roman sur la mafia (bien que l'organisation joue ici un rôle central), ni une biographie, cet ouvrage se situe dans un autre deux. Il s'agit d'une lecture des plus agréables et surtout intemporelle.
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Le quatrième K

Avec Le quatrième K, Mario Puzo compose une œuvre qui s’éloigne des écrits qui l’ont rendu célèbre. Publié au début des années 1990, ce roman unique se place à la croisée de plusieurs genres et se révèle d’actualité après les événements des dernières décennies.



La quatrième de couverture en dit sans doute trop long car elle dévoile une partie de l’intrigue qui met du temps à être mise en place. L’histoire fonctionne d’ailleurs sur différentes temporalités. L’auteur prend pas mal de temps pour placer le contexte et l’environnement du roman. Il faudra donc être patient avant de constater que cette perte de temps n’est qu’apparente : le scénario dévoile progressivement sa richesse, sa consistance et sa complexité.



Le roman est assez long (presque 400 pages) et pourtant il se laisse lire sans temps mort. Les nombreuses ellipses sont terriblement frustrantes mais permettent d’accélérer le mouvement. Le dénouement est hélas assez prévisible. Sa mise en scène est par ailleurs beaucoup trop longue.



Bien que le roman soit très différent de ce qui a fait le succès de Mario Puzo, nous retrouvons ici la signature du maître romancier. Il y a bien entendu le personnage de L’Oracle qui ne peut que faire penser aux figures de patriarches siciliens qui sont passées à la postérité. Ensuite, nous avons droit aux longues descriptions de chaque personnage plus au moins important, témoignant d’un important travail de recherche et d’imagination. Tout cela peut agacer les moins attentifs, mais permet de camper les personnages et leur donner un fonds solide, une réelle personnalité.



Il faut d’ailleurs reconnaître que l’on se projette tout de suite dans l’histoire. Le roman est tellement complexe qu’on ne peut que le voir comme un film ou une sorte de documentaire fiction.



Hélas, certains passages de l’intrigue sont franchement trop exagérés… Il est difficile d’en dire plus long, mais l’une des péripéties dessert franchement l’ensemble. Et cela est fort dommageable à un tout qui aurait été sans doute plus intéressant sans cela.



Les adeptes de Tom Clancy devraient également trouver leur compte ici. L’orientation thriller est pleinement maîtrisée et disséminée à plusieurs reprises. L’aspect technologie est également mis en avant sans faire dans la surenchère. L’écriture est toujours fluide, simple, accessible et curieusement intemporelle.



Le principe au cœur du roman est assez original et s’apparente à de la politique fiction. Pourtant si l’on songe aux attentats du 11 septembre, cette fiction est devenue une réalité. Cette impression rétrospective assez déroutante transforme la lecture de ce roman en une expérience désagréable d’un point de vue émotionnel mais ô combien enrichissante !



Assurément, Le quatrième K est moins un roman qu’une expérience, un exercice de politique. Au départ l’on peut être attiré par la couverture et l’actualité et se dire qu’il s’agit au fond d’une lecture de détente de circonstance, progressivement le roman dévoile son potentiel et vous marquera. A lire et à faire connaître autour de vous !
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Le Parrain

Monumental , incontournable , culte!!!

LE livre sur la Mafia...beaucoup plus fouillé et détaillé que ne l'est le film meme si Brando en Don Corleone est magistral..

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Le Parrain

Je ne me lasse pas de regarder le Parrain 1, certainement à cause de la performance prodigieuse des acteurs, de la mise en scène fantastique de Coppola, du phénoménal et inoubliable Marlon Brando, grimé à merveille, mais il me semble que ce qui m'y fait revenir aussi souvent c'est cette écriture épique, littéraire, haletante de Mario Puzo.



Oui je ne me lasse pas de revoir cette scène en particulier, alors que la guerre des gangs est relancée à New York, sous l'impulsion du fils Corleone ( Al Pacino) qui entend dans un élan tragique régler tous les comptes de la famille, le Parrain se sent vivre ses derniers jours, voire ses dernières heures. Il ne s'est jamais remis du chapelet de balles qu'il a reçu dans le thorax au cours d'un guet apens tendu par un des gangs rivaux qui dirigent la mafia new yorkaise. le Parrain explique à son fils qui prend la relève qu'on viendra lui demander une entrevue avec Barzini, autre baron de la mafia, sous la protection d'un de ses proches : "Celui qui viendra te demander cette entrevue, c'est lui le traître" ! ...



Pour une fois que de grands artistes, littéraire ou cinéaste, scénariste ou acteurs réunis à un tel niveau de rareté absolue parlent si bien de la famille que la doxa veut à tout prix lui coller une étiquette morale, de bon aloi, rempart contre les vilenies du monde, en mode sauveteur contre le monde étranger dès qu'on sort de la maison, eh ben oui la famille c'est aussi le Maître de Ballantree, et ici bien évidemment le Parrain, écrits de main de Maître. Je ne dirai pas comme wikipédia que la famille Corleone est amorale, non ce qu'il faut pour en faire une vérité immorale, un peu plus souvent qu'on ne le pense. Ce n'est pas pour rien qu'on retrouve en épigraphe le mot De Balzac : "Derrière chaque grande famille, il y a un crime". Je ne mettrais pas ma main à couper en tout cas pour dire si c'est mieux derrière le rideau familial. J'en suis même à chérir, à jalouser partout où ça se passe bien, où chacun s'en va dans l'ordre, le devoir accompli, mais ce sont bien souvent des révélations tardives d'un angélisme sur lequel il convient de s'attarder et non l'inverse. Il faut démystifier tout ça, donner un coup de pied dans la fourmillière des choses convenues et de la moralité où se tissent en fait tous les drames !..

Balzac était un oeil de lynx, il est juste dommage qu'il ait laissé sur le bas côté de la route le peuple sans quoi il fût qualifié immanquablement de Maître au rang mondial



Dans le livre à succès de Mario Puzo duquel est tiré le film éponyme qui signe là aussi le scénario ..
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Le Parrain

Excellent livre! Si j'ai eu un peu peur de sa taille et de certains commentaires freinés par la multitude de personnage,s j'ai trouvé l'histoire limpide et claire. Pour autant que je m'en souvienne, les films sont assez proches du livre. "Le Parrain" est écrit d'une manière telle que la lecture est fluide et jamais laborieuse. Je ne vais pas vous manquer de respect en refaisant le pitch mais sachez que si vous avez vu les films il y a longtemps, si vous projetez de les voir, si les histoires de Mafia vous plaisent… Et bien foncez!
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Le sang des Borgia

Quel plaisir, mais quel plaisir! Avec Louis XIV, la famille Borgia représente une grande passion pour moi. J'avais déjà lu deux-trois livres sur les Borgia, j'ai également vu la série 'The Borgias" avec l'excellent Jeremy Irons dans le rôle de Rodrigo Borgia. Mais, je vous avoue que c'est vraiment César et Lucrecia qui me passionnent!



Le parcours de Rodrigo pour son accession au trône de Pape est tout de même captivante et édifiante. Elle démontre, le jeu de pouvoir, d'argent pour accéder à ce poste. Rodrigo n'est pas le premier Pape a avoir une vie à côté, père de 6 enfants de mères différentes, ce sont néanmoins: César, Lucrècia, Juan et Geoffroi qui feront l'histoire! Son histoire en tant que Pape Alexandre VI. Tout sera bon pour Rodrigo afin de maintenir sa puissance et son autorité. Rien ne sera fait au hasard, rien ne viendra se mettre en travers de sa route. Même pas ses enfants et leurs bonheurs. Surtout pas ses enfants, qu'il va utiliser, manipuler. Et pourtant il aime profondément ses enfants.



César est vraiment mon préféré. J'ai adoré découvrir son parcours, lui le premier né qui est voué à l'Eglise comme tous les premiers nés. Lui qui ne rêve que d'être dans la garde, de combattre. Ce rôle est donné à son frère Juan. Depuis toujours, César n'a qu'une envie, que son père l'aime autant qu'il peut aimer Juan. Chacun de ces actes, chacune de ses décisions sera pour son père. Il aimera passionnément sa soeur, Lucrècia. La belle et intrépide Lucrècia. Ils s'aimeront de cet amour interdit, je n'ai eu aucun préjugé face à cet amour car j'ai tremblé pour eux, j'ai eu de la peine, j'avais tant d'espoir.



Lucrècia quant à elle sera mariée plusieurs fois afin de mener les alliances ou d'obtenir une armée. Elle restera l'élément clé de cette famille. Elle fera honneur à son nom. Elle saura rester digne et fidèle à ses convictions et surtout à son amour pour son frère César.



Un personnage pour moi également essentiel si pas primordial dans l'histoire des Borgia est Michelitto Corella. L'ami d'enfance de César, son fidèle compagnon, sa main armée, son oeil et son oreille! Il est tout simplement exceptionnel!



Le pouvoir, la guerre, l'Eglise, Dieu seront les enjeux de terribles complots et méprises. Chaque état de l'Italie était à l'époque dirigé par un Roi ou Reine issue des plus grandes familles italiennes. Ces familles se faisaient perpétuellement la guerre pour agrandir leur territoire. Ensemble elles vont se liguer pour faire tomber ce Pape qui laissera une grande trace dans l'histoire! Mais Rodrigo Borgia ne compte pas se laisser faire!



Le petit plus de ce livre est l'auteur, Mario Puzo. Auteur du célèbre "Parrain" et qui, il faut le savoir, n'a pas su terminer ce livre car il a été emporté par la maladie. C'est donc sa compagne Carol Gino qui a terminé celui-ci.
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Le dernier parrain

En vingt-six ans, le délai passé entre Le Parrain et Le Dernier Parrain, Mario Puzo aura eu le temps d'écrire une véritable fresque familiale de qualité. Le Parrain fut déjà un chef d'œuvre romanesque ayant donné lieu à une adaptation de qualité. Le Dernier Parrain fait encore plus fort.



Il ne s'agit pas d'une suite, bien que les deux titres soient proches. Il n'y a aucun lien entre les deux intrigues, aucun clin d'œil même si une partie des deux histoires se déroulent à New-York. L'indépendance entre les deux romans surprend tout d'abord. Mais bien vite celle-ci est appréciée car elle permet au lecteur de découvrir une intrigue nouvelle, autonome. Indépendante, oui... mais qui s'appuie toutefois sur des thèmes bien connus. Le monde du cinéma et des jeux serviront de lignes directrices à cette grande histoire de mafia.

L'un des thèmes évoqués dans Le Parrain (le glissement d'une société souterraine vers la société légale) sert ici de toile de fond. Ce choix permet de créer un scénario franchement intéressant, subtil, fruit d'un équilibre habilement orchestré. Autant dire que les adeptes d'histoires de truand seront peut-être un peu déçus... même si nous avons droit à des passages du plus pur style "roman noir" avec force exécutions, extorsions, trahisons, règlements de comptes et affaires plus au moins sordides.

Les personnages sont attachants. Il est difficile de ne pas voir un peu de Don Corleone dans Dan Domenico, ni un peu de chacun des personnages dans les principales têtes d'affiches masculines. Les femmes (Athena et Claudia, mais aussi Rose-Marie, Dita, Molly, Bethany) prennent une importance nouvelle et difficile à soupçonner a priori. L'une des forces de l'ouvrage réside dans le nombre et la qualité des personnages. La rivalité entre Cross et Dante méritait toutefois quelques (dizaines) de pages en plus. Dommage, que la 4ème de couverture en dévoile autant.

Malgré l'impression d'avoir affaire à un pavé, l'ensemble se lit à une vitesse étonnante. Les chapitres se succèdent, les pages se dévorent à une vitesse incroyable. Bien que donnant parfois l'impression de s'attarder, l'intrigue est prenante d'un bout à l'autre. Les ambiances sont saisissantes et très contrastées : l'enclave du Bronx, la folie de Las Vegas et du Xanadu, les dessous d'Hollywood… tout un programme, sans parler d’un cours intermède sicilien. Enfin, la structure même du roman permet de l'ancrer dans les années 1990, tout en utilisant avec habileté le contexte du milieu des années 1960.



Si l'ouvrage est peu connu en France, Le Dernier Parrain mérite indéniablement une plus grande publicité et surtout une plus grande notoriété ! A une bien plus grande échelle que Le Parrain, Le Dernier Parrain est un chef d'œuvre. Le quart de siècle qui a passé entre les deux opus a été plus que bénéfique ! A lire d’urgence !
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Le Parrain

Que dire... Je ne vais trop m'étendre sur l'intrigue et ma critique ne sera pas bien longue... Tout le monde connait Le Parrain, non ? Si on n'a pas lu le roman, on a sans doute vu le film de Coppola... Et si on ne l'a pas vu, il y a tellement d'allusions, dans la culture populaire, à ce monument de la littérature et du cinéma qu'on passe difficilement à côté...



Le film, je le connais par coeur, c'est un classique que nous regardons assez régulièrement à la maison. Je ne voyais donc pas tout à fait l'utilité de lire le livre. Et puis j'avais peur de m'ennuyer, puisque je connais bien l'intrigue, ou de ne pas parvenir à m'imaginer les personnages déjà tellement bien campés par le casting du film. Et puis, j'ai souvent été déçue par des adaptations cinématographiques a priori excellentes après avoir lu le roman : trop de différences, de libertés prises... J'avais des craintes que ce soit le cas ici aussi... Ce ne fût point le cas.



Le roman de Mario Puzo est excellent et l'adaptation de Coppola fait honneur aux lettres de l'auteur (normal puisqu'il a participé à la rédaction du scénario). Certains passages du film s'expliquent encore mieux une fois le roman dans les mains, de nombreux détails permettant encore mieux de tisser les liens entre les personnages et les faits. Le style de Mario Puzo est très vif, visuel, dynamique, très moderne pour un roman qui a tout de même été écrit il y a plus de 50 ans. L'auteur décrit à merveille le microcosme mafieux, les liens entre les membres de la Famille, les luttes d'influence entre les clans. La Famille Corléone est certes fictive mais le fond réaliste et historique (les Cinq Familles, Hell's Kitchen, la Cosa Nostra...) est bien là et l'auteur parvient à faire coexister fiction et réalité avec habileté. Le narrateur pose parfois un regard cynique sur certains personnages et certains faits mais il le fait avec beaucoup de bienveillance, il ne juge pas. Il relate des "faits", peint un portrait d'une organisation qui a chapeauté la société new-yorkaise d'avant et d'après guerre et qu'il connait puisqu'il a lui-même des racines ancrées dans cette société. Il maîtrise son sujet et en fait un roman facile à lire, plein de suspens, même si on connait déjà l'intrigue.



Un roman qui se lit d'une seule traite et qui, une fois refermé, donne envie de revoir encore une fois Marlon Brando et Al Pacino à l'écran.
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Le Parrain

Même ceux qui ne savent pas qu’elle est adaptée d’un roman connaissent – au moins de nom – la trilogie du Parrain, réalisée par Francis Ford Coppola. Mais avant les films, il y a donc eu un livre. Et pas n’importe quel livre.

Le Parrain fait partie de ces pavés qu’on voit par hasard sur une étagère, autour desquels on hésite, on se tâte, on se raisonne avant de partir puis de revenir et de repartir… en l’emportant avec nous. Il a traîné longtemps sur une table, à attendre que je veuille bien daigner le commencer. Oui, il m’a fallu du temps pour le commencer mais, après ça, je ne l’ai pas lâché.



On lit Le Parrain pour l’histoire qu’il raconte – plus ou moins connue d’ailleurs – et pour son impressionnante galerie de personnages. On le lit parce que chacun a son rôle, même s’il peut paraître très secondaire à l’histoire. On peut avoir ses préférences mais tous les personnages fascinent, et c’est pour cela qu’on ne peut pas refermer ce livre avant d’en avoir atteint la fin.

Tout n’est pas rose – on parle quand même de la cosa nostra – mais ce que Mario Puzo nous raconte est totalement captivant. Il emploie un style abordable, pas trop soutenu mais sans tomber non plus dans l’excès inverse qui est le trop familier ; non, on lit ce livre comme on écouterait quelqu’un nous le raconter au détour d’une conversation. Le style est faussement simple, très direct, et c’est aussi cela qui fait la force et le charme de ce roman.



On est vraiment loin de l’image que l’on se fait habituellement de la mafia. Le résultat est un livre devenu un classique du genre et un véritable chef-d’œuvre que je conseille à tous de lire et de relire. Vous ne serez absolument pas déçu.
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Omerta

Puzo au top de son art dans ce superbe roman qui traite une nouvelle fois de la Mafia Sicilienne. Malheureusement ce sera la dernière histoire que nous conte monsieur Puzo, puisque peu de temps avant la publication d' Omerta, cet auteur de génie quittera notre monde.

Don Raymondo Aprile est maintenant à la retraite; une retraite bien méritée en ce qui le concerne. Il était l'un des derniers parrains en Amérique, il était respecté et craint dans le "milieu" mais il a toujours éloigné ses trois enfants de "cosa nostra". C'est pourquoi, lorsque le Don décide de se retirer des affaires ( une manœuvre souvent dangereuse dans la mafia ) il n'y a personne pour reprendre le flambeau. Le seul qui pourrait reprendre le business, c'est Astorre Viola, recueillit par Don Raymondo à l'age de deux ans et considéré comme le neveu du patriarche. Lui aussi a été mis à l'écart des affaires du parrain; mais pas pour les mêmes raisons que ses cousins et cousine. Si le Don confit son neveu à un ami en Sicile, c'est justement pour faire de lui un " homme qualifié ", comprenez : un vrai "mafioso". Bien entendu c'est un secret pour tout le monde; Astorre est un homme sans histoires, qui aime le chant, l'équitation, il est toujours souriant et personne ne se doute (pas même les enfants du parrain) qu'en Sicile il a croisé le fer...

Seulement voilà qu'un jour Don Raymondo Aprile se fait abattre en pleine rue, alors que cela faisait trois ans qu'il avait quitter le "milieu". Tout le monde se demande qui a pu commanditer cet assassinat, car le Don s'était assuré de n'avoir plus aucun ennemis avant son départ à la retraite. La seule chose qu'il restait au patriarche, c'était des banques, affaires totalement légales. A sa mort il lègue donc les banques à ses enfants et à son neveu, qui au grand dam de ses cousins et cousine va recevoir une plus grosse part qu'eux... Le décès de Don Raymondo est aussi l'évènement qui va pousser Astorre à dévoiler le jeu que son oncle et lui ont caché depuis des années et démontrer qu'il est un vrai Sicilien !

Comme à son habitude, Mario Puzo a le don pour nous immiscer dans la mafia Sicilienne et pour lui donner cet aspect de noblesse. Omerta est une histoire un peu moins familiale par rapport à ce que l'on a pu lire dans le Parrain ou Le Dernier Parrain, dans lesquels la police ne jouait pas un grand rôle. Ici au contraire, les flics prennent une place importante, et ce n'est pas un défaut, loin de là ! Les personnages sont toujours aussi fascinants, Puzo est un vrai conteur, la moindre anecdote est passionnante. D'ailleurs vous retrouverez la "cosca" des Corleone dans ce livre...je n'en dis pas plus, sinon je trahis l'omerta...

Certains ont spéculé sur le fait que Mario Puzo n'aurait pas pu terminer Omerta de son vivant et qu'un spécialiste l'aurait fait à sa place... franchement j'en doute, et même si c'était réellement le cas, je garantis que la fin du livre est en parfaite harmonie avec le reste.... Magistrale !
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Le Parrain

Après avoir vu le film "x fois" , j'ai voulu savoir si l'adaptation cinématographique était fidèle au livre. Je n'ai pas été déçu . Mario Puzo fait le récit de cette famille qui veut s'intégrer dans le système américain, mais, tout en gardant son héritage sicilien, dans une définition "sonna coca nostra" "ce sont nos affaires", tout est réglé par la" famille" et l'amitié est la première chose que demande le parrain en échange de son aide, mais le livre ne se focalise pas seulement sur la famille proche, l'auteur nous révèle un peu plus sur l'histoire de Johnny Fontane, Lucie Mancini, Albert Neri, qui sont proches au coeur du "parrain".

Je pense que Coppola à vraiment été imprégné par le livre de Mario Puzo pour en faire une si bonne adaptation.
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Le Parrain

J'ai adoré ce livre ! N'ayant pas vu l'adaptation cinématographique, je me lançais quelque peu dans l'inconnu même si l'image du Parrain est très liée au film, même sans l'avoir vu. J'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé la plume de l'auteur simple et efficace, au service de l'intrigue. Les événements s'enchaînent, rendant la lecture dynamique et difficile à lâcher. Je recommande totalement
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Le Parrain

Je suis allé vers le livre après avoir vu la trilogie de films parce que cette famille Corleone me fascinait et que je voulais en savoir plus. Du coup, je connaissais tous les grands moments de l'intrigue à l'avance mais cela ne m'a pas gaché le plaisir parce que Puzo nous fait habillement plonger dans la psychologie de chacun des personnages. Il est impossible au cinéma de retranscrire avec tant de profondeur les dialogues intérieurs de ces mafieux qui commettent des actes ignobles. Le livre apporte une densité à cette dynastie et regorge de détails qui n'etaient pas dans le livre. Par exemple, la relation entre Nino, le parrain et Johnny est bien plus développée et on comprend mieux l'affection qui les unit.

Grâce à cette lecture, j'ai mieux appréhendé l'histoire du Parrain et les mécanismes de ce milieu alors que le film avait entrouvert de nombreuses zones d'ombre.
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La famille Corleone

La Famille Corleone d'Ed Falco, même si Mario Puzo est mort en 1999 son nom est sur la jaquette du livre. Bien sûr, la surprise avec le temps s'est émoussée, car des romans sur la Mafia on ne les compte plus. L'écriture est différente plus moderne et une censure du monde interlope qu'il y avait dans Le Parrain n'existe plus. La prohibition se meurt nous sommes en 1933 et la Grande Dépression sévit à New-York, la Famille Mariposa veut avaler toutes les familles de New-York et Don Carleone est sur son chemin. Nous y voyons Santino vendre son âme pour être admis par les siens. Aux amateurs d'histoire simplement revivre sur le web la guerre entre Joe Masseria et Salvatore Maranzano au début des années 30. Un certain Savatore Luciano que l'on comparer au Don Carleone du roman, avec une intelligence exceptionnel celui que le monde interlope appellera désormais Lucky Luciano. Avec son livre sur la Famille Carleone l'auteur nous ramène à ce moment de l'histoire américaine.
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Le sang des Borgia

J'ai trouvé Le sang des Borgia passionnant de bout en bout. La famille Borgia a une réputation sulfureuse et c'est sur cela que joue l'auteur.



Il nous dépeint une famille dont tous les membres méritent de brûler dans les flammes de l'Enfer. Tous sont diaboliques et malsains. Impossible de s'attacher à ces personnages infects.

Et pourtant leur destin m'a fascinée et tenue en haleine. Ce bouquin se lit comme un polar.



Il est vrai que l'auteur prend des libertés avec la vérité historique (si tant est qu'il puisse y avoir une seule vérité historique) mais franchement je m'en fiche tant je me suis régalée.
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