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Critiques de Mary Elizabeth Braddon (115)
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Aurora Floyd

Aurora Floyd et moi, cela faisait un certain temps que nous cohabitions, plusieurs mois sans doute, Aurora perchée sur la commode, parfois seule, souvent sous d'autres livres qui disparaissaient régulièrement.

Elle finissait presque par être intégrée au marbre, une discrète couche de poussière la recouvrant légèrement, l'effaçant sans doute peu à peu d'ici quelques lunes...

Et puis valise posée sur le lit, la question capitale: ais-je emporté assez de livres ? Un petit coin libre du sac et hop, Aurora est camouflée sous le paréo.

Il faut bien avouer qu'il m'aura fallu de longues heures d'avion sans pouvoir bouger ni ouvrir le hublot pour le balancer dans les airs, pour en arriver au bout!

M E Braddon écrit bien, elle intervient dans le texte avec humour, interpelle le lecteur mais le caractère d'Aurora Floyd étant pourtant considéré comme bien trempé, on est loin de la révolution féministe et des idées modernes que l'on voit apparaitre dans certains romans d'autres auteurs de la même époque et on évolue exclusivement dans un milieu d'aristocrates ou de grande bourgeoisie dont les préoccupations, drames et petites misères laissent plutôt indifférent!

Reste sur ma commode un petit rectangle bien net , pauvre fantôme d' Aurora effacée d'un coup de chiffon ...
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Aurora Floyd

Deuxième immersion dans l’œuvre de Mary Elizabeth Braddon avec Aurora Floyd.

J'ai écouté ce roman en livre audio et je l'ai apprécié, plus que le 1er (Le secret de Lady Audley) peut-être. J'ai appris à apprécier le style de Mary Elizabeth Braddon, ses descriptions et ses perpétuelles digressions/réflexions, philosophiques parfois, drôles souvent.

Le seul regret : le secret est le même dans ces 2 romans (Le secret de Lady Audley et Aurora Floyd), je n'en dirais pas plus car si dans Le secret de Lady Audley on comprend le secret de suite, dans Aurora Floyd, il est bien gardé et le suspens est plus intense. Je vais poursuivre la découverte avec Les Oiseaux de proie.
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Le secret de la ferme-grise

Je pensais que cette nouvelle de Mary Elizabeth Braddon était un Cosy Mystery, genre littéraire que je viens de découvrir. Il faut dire que la romancière anglaise est souvent considérée comme l’ Agatha Christie de l’époque victorienne, et cette dernière en fait partie. S'il y a bien du mystère avec un secret comme l'indique le titre et le côté Cosy avec le domaine de la Ferme- Grise, il n'y a pas d'enquête à proprement parler.

"Le secret de la Ferme-Grise" commence par la mort dans la force de l’âge à vingt-trois ans de Martin fils aîné de la famille Carleon et propriétaire du domaine de la Ferme-Grise. Son jeune frère Dudley hérite et épouse la belle Jenny pourtant mise en garde du danger, son mari ayant probablement empoisonné son frère. Le propriétaire taciturne semble être sous la coupe de son intendant Ralph sans que l'on sache pourquoi.

Le suspense vient de la peur de la jeune femme dans cette ferme anglaise éloignée du village surtout quand elle tombe malade et doit rester alitée.

L'ambiance est bien décrite mais ce qui est tiré par les cheveux c'est la découverte du secret par Jenny. Elle écoute à la porte juste au moment où Ralph raconte les faits dans le détail et on se demande bien pourquoi car il s’adresse aux intéressés qui les ont vécus. C'est probablement le format court de la nouvelle qui oblige Mary Elizabeth Braddon à faire des raccourcis, c'est dommage car l’intrigue est intéressante.





Challenge Plumes féminines 2022

Challenge Solidaire 2022

Challenge Riquiqui 2022

Challenge XIXème siècle 2022

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The Mammoth Book of Vampire Stories by Women

This anthology turned out to be a mixed bag of tales featuring different versions of vampires, though some were better than the others. Featuring the only vampire short story by Anne Rice, the undisputed queen of vampire literature, and an autobiographical introduction by Ingrid Pitt, star of the films The Vampire Lovers and Countess Dracula, this Mammoth collection brings together thirty-four uncanny and erotic tales by women who have redefined the genre of vampire fiction. The quest continues—for blood to drink, for souls to steal, for life among the undead.

Contents:

Introduction: My Life Among The Undead by Ingrid Pitt

The Master Of Rampling Gate by Anne Rice

Homewrecker by Poppy Z. Brite

When Gretchen Was Human by Mary A. Turzillo

The Vengeaful Spirit of Lake Nepeakea by Tanya Huff

La Diente by Nancy Kilpatrick

Miss Massingberd and the Vampire by Tina Rath

The Raven Bound by Freda Warrington

Vampire King of the Goth Chicks by Nancy A. Collins

Just His Type by Storm Constantine

Prince Of Flowers by Elizabeth Hand

Service Rendered by Louise Cooper

Aftermath by Janet Berliner

One Among Millions by Yvonne Navarro

Luella Miller by Mary E. Wilkins-Freeman

Sangre by Lisa Tuttle

A Question of Patronage by Chelsea Quinn Yarbro

Hisako San by Ingrid Pitt

Butternut and Blood by Kathryn Ptacek

Sleeping Cities by Wendy Webb

The Haunted House by E. Nesbit

Turkish Delight by Roberta Lannes

Venus Rising on Water by Tanith Lee

Year Zero by Gemma Files

Good Lady Ducayne by Mary Elizabeth Braddon

Lunch At Charon's by Melanie Tem

Forever, Amen by Elizabeth Massie

Night Laughter by Ellen Kushner

Bootleg by Christa Faust

Outfangthief by Gala Blau

My Brother's Keeper by Pat Cadigan

So Runs The World Away by Caitlin R. Kiernan

A North Light by Gwyneth Jones

Jack by Connie Willis
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Le secret de Lady Audley

C’est, il y a à peine quelques mois, avec La Bienfaitrice de Elizabeth Von Arnim, que j’ai mis mon nez dans cette collection chez Archipoche de « classiques méconnus ». J’avais alors beaucoup apprécié la plume de l’auteure et souhaitais découvrir d’autres noms de la littérature anglaise du XIXe siècle. Mary Elizabeth Braddon m’était complètement inconnue avant que je mette la main sur ce Secret de Lady Audley et il me semble aujourd’hui dommage que ce nom n’est pas aussi bien traversé les siècles que ses prédécesseurs, Jane Austen et les sœurs Brontë par exemple.

L’ironie et la passion amoureuse ne sont certes pas les caractéristiques principales de ce roman, mais la maîtrise de l’intrigue policière mérite qu’on s’y attarde (quel est donc le fameux secret de Lady Audley ?). Mary Elizabeth Braddon est dorénavant un nom que je chercherai en librairie car nul doute que ses autres écrits auront également de quoi me contenter.



La première centaine de pages peut paraître un peu longuette car l’auteure prend son temps pour poser les bases de son histoire. Le lecteur découvre alors, dans le détail, les lieux qui abriteront le futur crime et il fait également la connaissance - assez intime - des principaux protagonistes à savoir les membres de la famille Audley : Michael le patriarche et propriétaire de la demeure, sa fille unique Alicia, sa nouvelle très jeune et très belle femme Lucy (baptisée plus généralement Milady), le cousin Robert (qui mènera l’enquête) et le meilleur ami de celui-ci George Talboys.

Pendant cette première partie introductive, les ficelles se mettent en place et ce n’est qu’assez progressivement que le lecteur met le doigt sur les fils qui relient certains protagonistes, apparemment étrangers les uns des autres (quel lien George Talboys possède-t-il avec la famille Audley, exceptée son amitié avec Robert ?).

L’étau se resserre et, soudainement, alors que Robert et George s’approchent de la demeure Audley pour faire la connaissance de la nouvelle Lady, George disparait, ne laissant aucune trace derrière lui si ce n’est la soi-disant déclaration de son départ précipité pour l’Australie. Robert tergiverse, cherche à en savoir plus, ne trouve pas grand-chose à se mettre sous la dent et s’apprête à accepter le départ incongru de son meilleur ami. Très vite pourtant, les doutes s’installent et des certitudes s’élèvent. Comme l’enquêteur, le lecteur comprend le crime, connaît le nom du coupable mais va devoir trouver des preuves irréfutables du délit en même temps que Robert.



Le crime commis, l’intrigue prend alors un nouveau tournant et le rythme s’accélère : Mary Elizabeth Braddon met l’enquête en place. Grâce à de nombreux allers-retours en Angleterre et dans le passé de son meilleur ami disparu, Robert va rassembler les preuves nécessaires pour mettre en avant la culpabilité du personnage qu’on soupçonne tous depuis le début.

A l’instar d’une enquête à la Colombo, ce n’est pas le nom du coupable qui importe (on le connait dès la première minute ou presque), mais le cheminement de l’enquêteur et la machine qu’il met en place pour réunir les indices indispensables.

Le suspens est peut-être un peu moins présent que dans un Agatha Christie (dans lesquels le lecteur s’amuse à trouver le nom et le mobile du criminel), apportant ainsi quelques petites longueurs de temps en temps, mais globalement, Le Secret de Lady Audley se dévore, un peu comme un page-turner version XIXe siècle.



L’intérêt du roman réside également et surtout dans ses personnages puisque Mary Elizabeth Braddon nous brosse des personnalités riches, complètes et complexes. Plus les pages défilent et plus le lecteur plonge dans les méandres du passé des figures principales, notamment dans ceux du coupable. Il découvre alors des secrets inavouables et surtout, de nouveaux visages derrière le masque des apparences. Les personnalités se révèlent et surprennent… c’est brillant.



Mary Elizabeth Braddon ne possède pas l’ironie d’une Jane Austen ou la plume percutante et rythmée d’une Agatha Christie, mais son style ne manque pas d’intérêt. J’ai certes relevé quelques longueurs (plus au cours de l’enquête que lors de la phase introductive d’ailleurs), mais je n’oublie pas de souligner la grande qualité visuelle de l’ensemble. L’anglaise maîtrise en effet l’art du détail, détails qui ne manquent pas dans les descriptions, sans pour autant trop alourdir celles-ci.

Grâce à ce sens de la précision, l’auteure plonge avec facilité son lecteur dans l’Angleterre du XIXe siècle. Outre l’enquête, c’est bien un roman psychologique et d’atmosphère qui se déroule.

A noter que derrière l’omniscience du point de vue (largement recentré sur le personnage de Robert la plus grande partie du texte), l’auteure s’adresse régulièrement à son lecteur, l’incluant ainsi plus facilement dans son intrigue.



Le Secret de Lady Audley ne fait pas un sans-faute, mais il me conforte largement dans l’idée de continuer ma découverte des auteurs « classiques » trop peu connus et réédités grâce à la collection Archipoche.



PS : Il semblerait qu’Archipoche soit assez coutumier des coquilles et autres erreurs textuelles… et il est vrai que ce roman en compte quelques-unes. Dommage, mais quand on est prévenu, ça passe un peu « mieux » !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Le secret de Lady Audley

Encore une belle découverte grâce au Challenge Solidaire : à l'époque de Jane Austen, le mariage est toujours le seul moyen pour une femme d'exister et c'est ce qui est arrivé à la jeune Lady Audley. Jusque là gouvernante chez un médecin, elle rencontre Charles Audley qui a la bonne idée de tomber amoureux d'elle.

Mais lorsque le neveu de Charles, Robert, et son ami Georges Talboys arrivent, le comportement de la jeune femme est plus qu'étrange ... elle aurait donc des choses à cacher?

Roman précurseur du genre "policier", c'est avec plaisir que je me suis plongée dans l'atmosphère de cette aristocratie si policée, où les bonnes manières et l'apparence comptent tant.

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Sur les traces du serpent

Pour un livre écrit en 1864, je l'ai trouvé très dynamique (bien qu'un peu bavard, ils parlaient comme cela les gens au XIXeme siècle ?) .



L'histoire est celle d'un homme (le serpent du titre) qui est prêt à tout pour devenir riche. Il ne reculera devant aucune manipulation (ni même plusieurs meurtres).



En parallèle l'autrice nous fait suivre aussi les états d'âmes des victimes du serpent.



Les rebondissements sont nombreux (parfois totalement improbables) mais cela fait du bien de se laisser porter par les événements, sans toujours faire attention à la vraisemblance.



Une auteure classique de la littérature anglaise que je découvre avec ce roman.
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Lady Lisle

Lady Lisle est la veuve d'un baronnet qu'elle a épousé contre son gré, lui reste un fils qui fait tout son bonheur. Un second mariage va-t-il la combler ? Ah ah, trop facile.

Une ambiance un peu à la Jane Eyre, mais on est loin de Charlotte Brontë. C'est un roman à suspense, mais à très peu de suspense : on comprend rapidement où l'intrigue va mener, mais il faut attendre les dernières pages pour la voir se dénouer. L'attente n'est pas désagréable, d'ailleurs, dans ce château du Sussex et sa société aristocratique. Les personnages principaux sont légèrement stéréotypés, mais çà et là apparaissent d'intéressants personnages secondaires.

L'écriture est parfois énigmatique (ou bien est-ce la traduction de Madeleine Jodel ?) J'ai eu du mal à imaginer à quoi pouvait ressembler un teint "pâle et basané", et encore plus de mal à me représenter la robe noire "à manches longues" qui mettait en valeur "ses bras blancs".

Bref, une lecture pas déplaisante, mais qui ne me laisse pas une impression inoubliable.
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Sur les traces du serpent

Ce livre est asse formidable pour ceux qui aiment l'époque victorienne, la littérature anglaise, un soupçon de Dickens, les intrigues familiales... et les enquêtes policières !

Ce livre a été écrit en 1860 par une femme assez exceptionnelle qui a une facilité certaine pour construire des intrigues dans les intrigues : morts suspectes, personne injustement condamnée, vengeance ... sans pour autant nous perdre. Tout est pensé, tout est construit, tout est minutieusement planifié, tout s'imbrique à la perfection. Tout à fait digne d'un Wilkie Collins par exemple dans "Mari et Femme".

Je me suis très vite laissée prendre par l'histoire, et j'ai passé un très bon moment. CE livre est un policier écrit à l'époque victorienne et il est de ce fait assez dense, travaillé et le vocabulaire est très recherché (J'ai d'ailleurs été étonné par tous les mots français qui ont été utilisée !). Les personnages sont incroyables, très bien construits comme ce Comte de Marolles diabolique, mais aussi ce Monsieur Peters, policier muet, qui est un personnage assez improbable et qui pourtant reste un des fil conducteurs de ce livre (notons, d'ailleurs que c'est l'une des premières fois que l'on voit apparaître un détective - policier dans les livres. Sherlock Holmes n'apparaît qu'en 1887).

C'est mon premier livre de Mary Elizabeth Braddon et ne sera pas le dernier !
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Le secret de la ferme-grise

Petit texte bien écrit. Agréable à lire. Bon divertissement.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Lady Lisle

Livre trouvé à ma bibliothèque municipale, pourtant pas très portée sur le roman britannique victorien. C'est ma première rencontre avec Mary Elizabeth Braddon que je voulais lire depuis longtemps, elle non plus pas très facile à trouver en librairie...

Ça surprend... Loin des héroïnes romanesques traditionnelles, plutôt une antique héroïne,Lady Lisle est certes belle, mais est décrite comme pas très intelligente....

Et on va de rebondissements en rebondissements... Avec des méchants vraiment méchants. Au début, on se dit que trop c'est trop, et puis on se laisse prendre, dans un second degré... On se demande ce que l'auteur va encore inventer...

J'ai bien aimé, juste un peu perturbée par des fautes d'orthographe, des traductions approximatives ; neuf fois sur dix devient par exemple neuf mois sur dix...

Mais j'ai déjà d'autres livres de Mary Elizabeth Braddon dans ma Pal...
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Sur les traces du serpent

Slopperton est une petite ville d'Angleterre où de bien sombres évènements vont se dérouler sous la plume de Mary Elizsabeth Braddon (1835-1915). Le bien et le mal vont s'affronter et s'incarner en deux personnages.



Le premier à nous être présenté est Jabez North. Il est orphelin et a été recueilli dans les eaux de la Sloshy par les habitants de Slopperton, il travaille beaucoup et au début de notre roman Jabez North est maître d'études à l'académie de Dr Tappenden. La population accorde amitié et respect à cet homme : “Ainsi chacun à Slopperton louait ce jeune homme modèle et l'on prophétisait souvent que l'enfant trouvé serait à l'avenir l'un des plus grands hommes de la plus grande des villes - Slopperton.” Ce personnage n'est pourtant pas si parfait, un professeur de phrénologie a déclaré à son propos qu'il était singulièrement dépourvu de morale. Le lecteur comprend rapidement que le mal arrivera par la main de Jabez North.



Le deuxième personnage est Richard Marwood qui revient auprès de sa mère après 7 ans d'absence. il a profité avec excès des plaisirs qu'offre la vie. Mais il est de retour avec la ferme intention de reprendre sa vie en main. Son oncle, Montague Harding, veut l'aider grâce à la grande fortune qu'il a acquise aux Indes. Il lui propose de partir à l'aube dès le lendemain matin avec de l'argent et une lettre de recommandation dans une ville voisine. Malheureusement ce départ hâtif est le début des ennuis pour Richard puisque ensuite son oncle est retrouvé la gorge tranchée. Tout porte à croire à la culpabilité de Richard : il quitte le domicile à l'aube avec l'argent de son oncle et il est pris à la gare. Bien entendu le narrateur omniscient n'a pas laissé son lecteur dans le doute. On sait que Richard est innocent et que Jabez North est l'auteur de ce crime infâme. On le découvre dans toute sa noirceur : il laisse mourir un de ses élèves qui l'avait vu sortir par la fenêtre la nuit du meurtre ; il se rit d'une jeune femme qu'il a mise enceinte et la pauvre se jette dans la Sloshy ; il ira même jusqu'à tuer son frère jumeau pour faire croire à son propre décès et disparaître de Slopperton.



Pendant ce temps, Richard Marwood est jugé et plaidant la folie il est interné. Fort heureusement Richard a de nombreux amis qui ne le laisseront pas dépérir dans son asile. Ils feront tout pour retrouver les traces du serpent Jabez North.



L'intrigue du roman de Mary Elizabeth Braddon est d'une grande inventivité. Les fils de l'histoire nous entrainent à Paris, à Londres ; les surprises et les retournements de situation sont légion mais jamais le lecteur n'est perdu grâce à une solide construction. “Sur les traces du serpent” mélange une detective story, genre qui naît à cette époque, et le roman gothique où les morts ressuscitent. Ce type d'oeuvre s'est beaucoup développé au XIXème en Angleterre avec E.A. Poe comme géniteur, on pense notamment à Wilkie Collins dont on a redécouvert les livres il y a peu.



S'ajoute à cette poursuite du démon un narrateur omniscient qui commente avec une grande ironie l'histoire que nous sommes en train de lire. Il nous parle par exemple de la société philanthropique de Slopperton et précise que “(…) le fondateur était un un excellent citoyen, qui battait sa femme et avait chassé du foyer leur fils aîné.” Plus loin dans le roman, un personnage a recueilli un enfant dont la mère s'est suicidée et voici ce que cela donne : “Bébé est fortement attaché à Kuppins, et manifeste son affection par des démonstrations aimables, comme celles de donner des coups de poing dans sa gorge, de se suspendre à son nez, d'enfoncer une pipe dans ses narines, et autres preuves également charmantes de tendresse enfantine.”



Mary Elizabeth Braddon a écrit “Sur les traces du serpent” à l'âge de 25 ans et son exceptionnel talent narratif lui offrit une très grande popularité. Inconnue en France de nos jours, Mary Elizabeth Braddon était admirée par de grands auteurs comme Robert Louis Stevenson ou Henry James. On ne peut que se féliciter de l'initiative des éditions Joëlle Losfeld de remettre à jour ce grand talent de l'époque victorienne.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Le secret de Lady Audley, tome 2

Histoire que j’ai lue il y a très longtemps et que j’ai eu la mauvaise idée de relire en 2 volumes, surtout en lisant le second bien longtemps après !



Et je me souvenais du “secret” plutôt des secrets mais Challenges obligent... l’histoire est un peu verbeuse par moments mais c’est le cas d’une grande part de la littérature du XIXè siècle mais c’est un roman à lire malgré tout, même si nous sommes loin de Jane Austen et les héroïnes pas vraiment rebelles !



La plume est agréable et flirte parfois avec le thriller, ce qui pimente un peu le tout !



Jeux en Foli...ttérature XIX

Challenges des Héroïnes 2023/2024

Challenge Pavés Thématiques 2023
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Aurora Floyd

Aurora Floyd, belle jeune femme brune aux magnifiques yeux noirs, est la fille d'un banquier et d'une mère décédée très vite. Malgré qu'elle soit choyée par son père, elle provoquera un scandale dans sa jeunesse qui sera dissimulé à tout le monde mais qui planera au-dessus d'elle.

Elle ne pourra à cause de celui-ci épousé Talbot, son premier prétendant mais acceptera ensuite de convoler avec John Mellish, éleveur de chevaux de course. Mais son passé va venir jeter une ombre sur son bonheur et provoquera même un drame dans le domaine.

Je ne connaissais pas du tout Mary Elizabeth Braddon et j'ai découvert qu'elle est une écrivaine victorienne très connue pour ses romans à suspense.

Il est vrai que le suspense est bien entretenu même si on en devine plus ou moins assez rapidement la teneur.

L'écriture est riche en détails, en analyse des émotions et sentiments mais donne au récit une langueur et une longueur qui lui nuit un peu.

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Le secret de Lady Audley

Bonjour,je tiens d'abord a remercier Babelio et les éditions archipoche pour m'avoir choisie lors de l'opération masse critique.

Je n'avais jamais entendu parler de ce livre avant et c'est bien dommage il mériterait d'être plus connu,pour moi c'est un classique comme les agatha christie...

Dans ce livre nous suivons Robert Audley,avocat qui n'en porte que le titre et se laisse vivre. Il est indolent et m'a fait pensé a Hercule Poirot avec cette pipe qui ne le quitte jamais.

Il recueille Georges Talboys après son deuil et enquête lorsqu'il disparaît ,lui qui avait une vie bien rangée va vivre des aventures trépidantes...

Ce livre est un petit bijou,pour ma part je l'ai beaucoup apprécié même si il est un peu long a lire, je l'ai donc lu par petites touches puisqu'il avait était publié a l'époque en épisodes je pense que c'est plus approprié.
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Le secret de Lady Audley

Lorsque le baron Audley, veuf depuis plusieurs années, rencontre la jeune et ravissante Lucy Graham, nouvellement arrivée comme institutrice chez son médecin, il tombe profondément amoureux d’elle et ne tarde pas à l’épouser, malgré les réticences de sa fille, Alicia. Tout oppose les jeunes femmes : tandis qu’Alicia est impulsive et fière, Lady Audley est douce, discrète et charmeuse avec son époux. En parallèle, le neveu du baron, Robert Audley, avocat à Londres, retrouve un vieil ami : George Talboys revient tout juste d’Australie retrouver sa femme et son fils, qu’il avait laissés trois ans auparavant pour chercher fortune. Mais à son arrivée, Talboys apprend que sa femme Helen vient de mourir. Désespéré et plein de remords, il décide de laisser son fils aux soins de son grand-père. Pour lui changer les idées, Robert Audley lui propose d’aller rencontrer la belle Lady Audley. C’est lors de ce voyage que Talboys disparaît mystérieusement. D’abord vexé que son ami ait quitté le pays sans l’en avertir, Robert Audley finit par croire qu’il a été assassiné… Il décide de mener l’enquête.



Il ne s’agit pas ici d’un roman policier au sens strict du terme puisqu’on soupçonne très vite le noeud de l’intrigue et les personnes impliquées, même si les détails ne seront révélés qu’à la fin. L’auteur utilise pourtant pour nous tenir en haleine un truc désormais bien connu, qui consiste à nous faire savoir que le héros trouve des indices et formule des hypothèses, sans pour autant nous en révéler le contenu… ce qui s’avère très frustrant. La force du récit réside aussi dans l’ambiance mystérieuse qui plane sur le château Audley : un grand manoir presque inoccupé, dont les murs sont mangés par le lierre, des arbres tordus battus par le vent, une grande arche en pierre délimitant l’entrée du domaine, sans compter le voyage de Robert dans la famille Talboys, encore plus sombre et inquiétante… de nombreuses descriptions sont directement issues du genre gothique. Au milieu de cet univers angoissant, Robert Audley détonne par sa nonchalance : il n’a jamais rien fait de sa vie, il est plutôt paresseux, ou flegmatique, comme on voudra. En tout cas, sa nature le pousse plutôt à l’indolence et c’est bien contre son gré qu’il se sent obligé de remuer ciel et terre pour retrouver son ami. Il va donc beaucoup évoluer au cours du roman et prendre progressivement le contrôle de sa vie. Face à lui, sa cousine Alicia, impétueuse, nous attendrit par l’amour sans espoir qu’elle porte à Robert, qui s’exprime notamment par des accès de colère et de jalousie envers sa belle-mère. Car Robert est rapidement fasciné par Lady Audley, sa grande beauté, son charme ravageur, dont il pressent qu’elle cache quelque chose. Le titre du roman, à cet égard, est très explicite et ne nous décevra pas ! Lady Audley et Robert, qui nous semblent au début inoffensifs, se révèlent petit à petit les plus féroces dans la bataille qui va se jouer.
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Le secret de Lady Audley

Sir Michael Audley est veuf et est propriétaire d'un grand domaine dans le comté d'Essex. Ayant été séduit par la nouvelle institutrice, Sir Michael décide d'organiser une soirée afin de faire plus ample plus connaissance avec cette jeune personne. “Cette délicieuse soirée décida du sort de Sir Michael. Il fut fasciné par ces yeux bleus si doux et si touchants, la gracieuse élégance de ce cou svelte et de cette tête inclinée ornée de splendides boucles de cheveux aux reflets dorés et par la charmante voix qui résonnait comme une suave mélodie. Tout son être dégageait une telle harmonie que chacun de ses attraits semblait avoir été formé l'un en fonction de l'autre. Tous ces charmes subjuguèrent tant le baron qu'il lui fut aussi impossible d'y résister que de se soustraire à sa destinée ! ” Sir Michael épouse la très séduisante Lucy Graham et son bonheur semble complet jusqu'à l'arrivée de son neveu Robert Audley et de son ami George Talboys. Lady Audley agit alors de manière très étrange et George Talboys disparaît mystérieusement. Robert Audley n'aura de cesse de faire la lumière sur la disparition de son ami.



Je n'en dirai pas plus car il ne faut bien entendu pas trop déflorer l'intrigue conçue par Mary Elizabeth Braddon même si son roman n'est pas un whodunit classique. En effet, au bout d'environ 150 pages, le lecteur sait ce qui est arrivé à George Talboys mais surtout qui est à l'origine de sa disparition. Le suspense n'est donc pas dans la recherche du coupable, il est ailleurs. C'est l'enquête de Robert Audley qui va tenir le lecteur en haleine tout au long du roman. On a beau savoir très vite le nom du coupable, on ne connaît pas les raisons qui l'ont fait agir. Robert Audley va de plus affronter un être d'une grande perversité, d'une grande intelligence, prêt à tout pour que ses crimes restent impunis. Le lecteur est inquiet pour ce héros éminemment sympathique et désinvolte qu'est Robert Audley.



“Le secret de Lady Audley” a été publié en feuilleton en 1862 et la volonté de l'auteur de donner envie aux lecteurs de se précipiter sur le prochain épisode est visible. Cela se sent très fortement en fin de chapitre. Mary Elizabeth Braddon les termine par des révélations inattendues comme la mort de la femme de George Talboys qui revenait d'Australie pour la retrouver ; par des annonces de voyages qui permettront à Robert de découvrir de nouvelles pièces du puzzle ; par l'interpellation du lecteur : “Et pouvait-il maintenant sortir de l'enquête dans laquelle il se trouvait impliqué ? Pouvait-il s'arrêter ? Non, mille fois non.” Mais parfois Mary Elizabeth Braddon cherche trop à créer du suspense en lançant des pistes qui n'aboutiront jamais (je ne sais si c'est volontaire ou non). C'est le cas par exemple d'une lettre écrite à Robert Audley par sa cousine Alicia. L'auteur nous dit :”Si quelqu'un avait dit à ce moment au jeune avocat que la courte lettre de sa cousine devait être un jour l'un des maillons du terrible enchaînement de preuves nécessaires pour élucider le seul cas criminel dont il aurait à s'occuper, Mr Robert Audley aurait peut-être haussé les sourcils de surprise.” En réalité, c'est le lecteur et non Robert qui hausse les sourcils car Mary Elizabeth Braddon ne nous reparle jamais de cette lettre !



Ce dernier détail ne m'a pas empêché d'apprécier ce roman plein de rebondissements. J'y ai retrouvé une atmosphère très victorienne que j'apprécie tout particulièrement. Et j'ai trouvé très originale la forme de suspense créée par Mary Elizabeth Braddon : le lecteur sait dès le départ le nom du coupable et pourtant il ne peut lâcher ce livre de 470 pages !
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La Trace du serpent

Je n'ai pas réussi à aller au-delà de 150 pages (en quatre jours) sur les 595.... J'ai fais plusieurs tentatives, mais j'ai trouvé le peu que j'ai lu sans aucun intérêt... malgré le bandeau en première page on est loin d' Agatha Christie. Je suis désolée car J' avais choisi ce livre pour ajouter un livre au challenge solidaire.
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Le secret de Lady Audley

Il y a avait fort longtemps que je n'avais plus ouvert un roman victorien un brin gothique. Le secret de Lady Audley est un roman de presque 500 pages et je ne m'y suis pas ennuyée une seule seconde. Nous suivons Robert Audley et George Talboy (entre autres). George Talboy rentre d'Australie après y avoir fait fortune pour retrouver son épouse et son fils qu'il a laissés un an plus tôt. Malheureusement pour George il apprend que son épouse est décédée. Le choc est tel qu'il ne peut s'en remettre malgré l'aide de son meilleur ami Robert Audley qui fait tout pour le réconforter. George Talboy va disparaitre du jour au lendemain. Robert a un oncle vivant dans la campagne anglaise et qui vient d'épouser en seconde noce la belle Lady Audley bien plus jeune que lui et d'une beauté saisissante. Voilà le point de départ de ce long roman. Nombre de péripéties vont arriver aux divers personnages, le lecteur devine bien vite que la fameuse Lady Audley cache de lourds secrets et Robert Audley va employer toute sa volonté à dénouer ces sombre mystères et va mettre toute son énergie à découvrir ce qui est arrivé à son ami. Est-il mort, est-il vivant ? Si vous aimez les ambiances mystérieuse, les longues descriptions de la campagnes anglaise, les belles demeures victoriennes, les moeurs du XIXeme siècle, les noirs desseins que peuvent concocter les êtres dénués d'humanité, les amours contrariés, l'amitié portée au plus haut niveau, les longues phrases qui se déploient lentement ce livre est fait pour vous, vous passerez un excellent moment.
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Le Capitaine du ''Vautour''

Il ne faut surtout pas lire de résumé avant de lire ce roman ! Sinon, ça tue une bonne part du mystère. Je m'abstiendrai donc d'en faire un.

Les romans de Mary Elizabeth Braddon sont un peu les précurseurs des romans policiers modernes. Je n'en avais encore jamais lus. C'était donc une découverte pour moi. C'est une histoire assez sobre et réaliste pour l'époque, ce qui fait que son œuvre a relativement bien vieilli. Elle fait cependant partie des auteurs qu'on ne connaît plus vraiment et que les donneurs de voix des sites de livres audio gratuits ont la bonne idée de ressusciter.

C'est grâce au site Littérature audio que j'ai pu faire cette découverte. Outre que le résumé m'avait un peu divulgâché le noeud de l'intrigue, elle est racontée de telle manière qu'on se demande un peu où elle veut en venir. Ce n'était pas une lecture très accrocheuse sur une bonne première moitié. Je me suis dit que, dans une version moderne, on aurait pu commencer par le procès de l'héroïne pour ensuite remonter le fil de l'histoire. Cela aurait été plus prenant, je pense. C'était néanmoins une découverte intéressante, même si on est habitués aujourd'hui à plus de suspense.



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Régis Franc est connu pour sa BD sociale ..........?............. je sais ça vole pas haut

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