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Critiques de Mary Elizabeth Braddon (115)
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Le secret de Lady Audley

Publié sous la forme d’un roman-feuilleton, Le secret de lady Audley (1862) fait partie de ces récits victoriens que l’on se plaît à déguster un soir de pluie. Un soupçon de mystère, une atmosphère gothique : sur le papier, cette intrigue disposait d’atouts pour me plaire. Des longueurs dans le déroulé du roman ainsi qu’un secret rapidement éventé font que je suis passée à côté du coup de cœur. Même si Wilkie Collins se montre supérieur à Mary Elizabeth Braddon, j’ai tout de même apprécié me plonger dans ce sombre récit avec une lady Audley aussi énigmatique que perturbante.



Château d’Audley, dans le comté d’Essex. Une arche ancienne, surmontée d’une vieille horloge, précède un étang, un puits quelque peu dissimulé et bien sûr une imposante bâtisse, rongée par le lierre. La nouvelle épouse de sir Michael Audley semble faire l’unanimité. Sa blondeur et ses traits angéliques charment le voisinage. Mais ses récentes et violentes sautes d’humeur inquiètent et questionnent. Lady Audley cacherait-elle un secret bien gardé ?



Nous voici ensuite à enquêter suite à la disparition subite et brutale d’un personnage clef. L’originalité du roman réside dans le fait que le lecteur devine rapidement une part essentielle de l’intrigue, et donc du fameux secret. Mary Elizabeth, en prenant son temps, nous décrit d’abord le crime (le lecteur a connaissance de l’identité du coupable) avant de questionner le mobile. Ce principe, sans doute novateur dans le registre du sensation novel (alors en vogue à l’époque), peut surprendre et séduire. J’ai pour ma part été un brin déçue tant je m’attendais à tout autre chose.



Les portraits psychologiques des personnages restent suffisamment fouillés et bien travaillés pour intéresser voire captiver le lecteur. J’ai par exemple aimé suivre l’évolution de Robert Audley. Présenté comme un gentleman flegmatique et indolent, cet avocat (qui n’en possède que le titre) réussit à nous surprendre tant il est prêt à soulever des montagnes pour retrouver la trace de George Talboys, son ami d’enfance. Puis il y a bien sûr lady Audley… en capacité de se montrer rusée et féroce alors même qu’en apparence elle semble frivole et peu futée.



Mary Elizabeth Braddon ne s’arrête pas là et nous dépeint la condition féminine de l’Angleterre, victorienne et corsetée, où seul le mariage était synonyme d’avenir. Si lady Audley compte sur sa beauté pour se faire une place au soleil, sa domestique (Phoebe Marks) en vient à accepter un mariage où seules les affaires financières d’une auberge suffiraient à assurer un semblant de bonheur. De son côté, Alicia Audley n’est guère mieux lotie. Elle ne peut s’autoriser qu’à rêvasser ou à se morfondre selon les attitudes de son cousin qui est bien loin de ressentir l’affection qu’elle lui porte.



Le secret de lady Audley fut une lecture distrayante. J’ai aimé ses personnages, ses descriptions de la nature ou encore son atmosphère gothique et ses révélations finales. Si je déplore des longueurs ainsi que des zones d’ombre qui restent en suspens, je retrouverai avec plaisir la plume de Mary Elizabeth Braddon si l’occasion se présente.
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La bonne Lady Ducayne

Je remercie le hasard de m’avoir fait découvrir cette délicieuse nouvelle.

En cherchant des romans d’Elizabeth Bowen (dont hélas aucun n’était présent sur le rayonnage de cette grande enseigne de produits culturels), j’ai avisé là où j’aurais dû trouver un ouvrage de la romancière anglaise, cette nouvelle de Mary Elizabeth Braddon !

C’est une de mes auteures préférées, talentueuse et prolifique, reine du roman à mystère victorien, ayant l’art de faire naître chez le lecteur ce sentiment d'attente angoissée qu’on appelle aujourd’hui suspense. Elle est un peu le pendant féminin de Wilkie Collins.

Bella, belle mais pauvre, habite avec sa mère dans les pièces sombres d’une rue également sombre de Londres. Sa mère adorée confectionne des vêtements qui leur permettent de survivre. Pour subvenir à leurs besoins, Bella décide de tenter sa chance pour devenir demoiselle de compagnie. N’ayant aucune expérience en ce domaine, elle réussit néanmoins à être embauchée par une très vieille dame, richissime, qui loue généreusement ses services. Grâce à elle, elle va séjourner en Italie, pays qui l’émerveille. Mais ce bonheur n’aura qu’un temps, car Bella va mystérieusement perdre ses forces et son entrain naturel…

Le talent de l’auteure se révèle à travers la construction parfaite de cette nouvelle, au style limpide, non dénué d’humour. On ignore de quel mal est atteinte la jeune Bella mais son état n’augure rien de bon. La vieille dame sans âge, avec son visage de momie, accompagnée de son sinistre médecin sont des éléments du roman gothique, mais est-ce bien vers le surnaturel que Mary Elizabeth Braddon veut nous entraîner ? Comme toujours, l’arrière-plan victorien, bien qu’il reste secondaire par rapport à l’intrigue, est toujours instructif quand aux mœurs de l’époque, notamment la condition des femmes, très dépendantes d’un "bon" mari et de leur situation sociale. Les personnages sont pour la plupart attachants, même si peu approfondis (il s’agit ici, rappelons-le, d’une nouvelle, pas d’un roman) et on lit d’une traite ce récit dont l’intérêt est soutenu du début à la fin par la plume habile de l’auteure.

C’est une petite histoire très plaisante à la lisière du gothique, mais sans ses lourdeurs, ni son décorum parfois grotesque ou artificiel. Elle vous plongera dans une atmosphère victorienne mystérieuse le temps d’une soirée.

L’époque victorienne était caractérisée par son goût pour l’esthétisme et j’ai été ravi d’avoir entre les mains ce petit ouvrage soigné (couverture, choix de la police du titre, du papier…) proposé par les éditions Corti. C’est un plus de voir la forme épouser le fond. Et c’est rassurant de savoir qu’il existe encore des éditeurs pour nous proposer des perles d’un autre temps, hors des sentiers battus.

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La bonne Lady Ducayne

Mary Elizabeth Braddon est une écrivaine anglaise du XIXe siècle très prolifique puisqu’elle a écrit plus de 80 romans et plus encore de nouvelles. Considérée comme l’Agatha Christie de l’ère victorienne (même si je ne suis pas totalement d’accord avec cette appellation), elle place au centre de ses livres un mystère qui va influer sur toute la trame, comme dans son célèbre roman, Le Secret de Lady Audley.



Elle a également écrit une poignée de nouvelles fantastiques dont La bonne Lady Ducayne. Ce très court texte exploite le thème du vampirisme et peut s’apparenter à un Dracula symbolique. En effet, c’est l’histoire d’une jeune femme dans le besoin qui se fait engager par une riche vieille dame pour devenir sa demoiselle de compagnie. Néanmoins, au fur et à mesure des jours, notre héroïne dépérit, elle semble profondément anémiée. Les marques de « moustiques » sur ses bras sont-ils la cause de ce mal être ou s’agit-il de la vieille femme qui lui pompe toute son énergie ?



Cette nouvelle, à l’écriture délicieuse, est un texte délicat, un peu trop court mais qui n’en reste pas moins savoureux.
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Le secret de Lady Audley, tome 2

Histoire que j’ai lue il y a très longtemps et que j’ai eu la mauvaise idée de relire en 2 volumes, surtout en lisant le second bien longtemps après !



Et je me souvenais du “secret” plutôt des secrets mais Challenges obligent... l’histoire est un peu verbeuse par moments mais c’est le cas d’une grande part de la littérature du XIXè siècle mais c’est un roman à lire malgré tout, même si nous sommes loin de Jane Austen et les héroïnes pas vraiment rebelles !



La plume est agréable et flirte parfois avec le thriller, ce qui pimente un peu le tout !



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Le secret de Lady Audley

C’EST QUOI L’HISTOIRE ?

C’est l’histoire d’une étranger disparition : y a-t-il ou n-y a-t-il pas un mort ? Y a-t-il ou n’y a-t-il pas eu un assassinat ?

C’est l’histoire d’une femme au passé trouble et mystérieux, celle de lady Audley.

Les deux faits sont-ils liés ? C’est que va tenter de démêler Robert Audley, homme rentier de 28 ans qui n’a encore rien fait de sa vie, à part des études de droit. Un anti-héros forcé de faire des choix, lui qui n'a jamais voulu s'impliquer dans la vie, qui pensait passer au travers sans la vivre. Mais un anti-héros auquel on s’attache, finalement, parce qu’il est droit, aimant, attentionné et se forcera à prendre des responsabilités.

C’est une histoire de la folie, déclarée ou tapie en chacun de nous, prête à surgir, car "la frontière est si mince qui sépare la raison de la folie et à tous ceux dont l’esprit chancelle de l’autre côté du miroir."

Mais aussi une histoire de l’amour vrai, feint ou passionné, qui peut frapper ou aveugler chacun de nous, ou pas, car " l’amour est une folie, une illusion, un piège, est aussi un mystère que ne peuvent déchiffrer ceux qui n’en subissent pas les tourments."

Notre Robert Audley va n’avoir de cesse de lever le voile sur ce mystère, et il va finir par se demander "comment il avait pu le trouver si triste et neutre."

C’EST QUOI L’INTÉRÊT ?

C’est que c’est bien mieux que Wilkie Collins ou Alexandre Dumas. Oui, j’assume et laissez-moi, c’est mon avis après tout ! :)

Mais je vais vous dire pourquoi :

C’est parce que, même si c’est une histoire genre littérature à sensation, roman policier, suspens, les personnages sont creusés : ils ont chacun une psychologie propre, ils ne sont pas des stéréotypes, ils ont des qualités et des défauts, leurs caractères évoluent tout au long du récit et…

J’ai adoré les petites pointes de féminisme de l’auteure Mary Elizabeth Braddon !


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Le secret de la ferme-grise

Les boîtes à livres sur le chemin des vacances regorgent de trésors enfouis, bonheurs insoupçonnés, sous des piles aussi vertigineuses qu'éclectiques pour ne pas dire hétéroclites, voire holistiques. On y trouve même des magazines de tricots.

C'est dans une de ces boîtes magiques à la frontière entre le département de l'Allier et celui du Puy-de-Dôme, que j'ai fait la connaissance de Mary Elizabeth Braddon. Plus exactement d'un court roman de cette autrice anglaise de l'époque victorienne, le Secret de la Ferme-Grise.

On dit qu'Agatha Christie, dont je trouve souvent plusieurs romans dans une boîte à livres tout près de chez moi, - il faudra d'ailleurs qu'un jour je creuse cette énigme en me cachant toute une nuit pour observer dans la pénombre ce qui se trame par là-bas -, aima beaucoup la littérature de Mary Elizabeth Braddon et je la comprends à la lecture de ce court récit qui m'a séduit.

C'est en effet un très court roman de moins de cent pages qui s'ouvre sur un enterrement, celui de Martin Carleon, oui vous savez le fils aîné des Carleon, mort dans la pleine force de la jeunesse d'un mal mystérieux, une maladie de langueur, longue et douloureuse attribuée à l'humidité du lieu. Les Carleon étaient une des plus anciennes familles de ce comté anglais. L'héritier sera désormais le fils cadet, Dudley, qui prend dans les jours qui suivent possession des lieux ; la propriété comprend une exploitation agricole qui s'est dégradée de génération en génération, La Ferme-Grise, gérée aujourd'hui d'une poigne de fer par l'intendant Ralph et c'est ce qui fait tenir le domaine encore debout. Elle doit son nom à une ancienne confrérie de l'ordre des Moines Gris qui y avaient érigé une abbaye.

Comme Dudley ne connaît rien à la gestion d'une affaire agricole, il décide de conserver tout le personnel et en particulier ce peu sympathique intendant qui ne cesse de le suivre ou de le précéder comme son ombre... Mais cet homme est redoutablement serviable et efficace dans l'administration du domaine. La relation ambiguë entre les deux hommes devient lourde, une oppression se dessine peu à peu renforcée par ce lieu chargé de mystère et d'humidité et la pluie fine qui tombe sans cesse sur le paysage n'arrange rien à l'ambiance.

Puis deux jeunes femmes vont entrer dans le récit, l'une s'appelle Agnès Marlow, fille du pasteur, qui habite dans le voisinage tout proche, elle était destinée à épouser Martin Carleon. Son chagrin est inconsolable. Est-ce une raison pour détester autant Dudley qui voudrait comprendre ce ressentiment et l'effacer ? La meilleure amie d'Agnès, Jenny Trevor, vient souvent voir cette dernière et c'est ainsi qu'elle fait la connaissance de Dudley...

ici l'audace de l'intrigue qui se construit pas à pas joue avec la peinture des sentiments dans une atmosphère éprise d'étrangeté et d'emprise.

Dans les mystères qui se voilent ou se dévoilent ici, comment ne pas penser à certains aspects que j'ai rencontrés plus tôt en lisant Jane Eyre ou bien encore Rebecca.

Un intendant qui semble écouter aux portes, les pleurs d'un enfant dans la nuit... Et cette rivière toute proche qui n'en finit pas de charrier ses eaux, avec l'arrogance d'un fleuve...

La construction narrative avance par ellipse, l'écriture est sobre, tout en retenue, ne recherchant jamais les effets. J'y ai trouvé une authenticité de ton.

C'est un petit roman au allures gothiques, de l'épaisseur d'une nouvelle, mon seul regret est de l'avoir lu trop vite. Ma seule envie, chère Mary Elizabeth Braddon, sera de vous retrouver tout prochainement, sans pour cela devoir écumer les boîtes à livres de Bretagne, D Auvergne ou même de Picardie...

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Le secret de Lady Audley, tome 1

Un roman que je me souviens avoir déjà lu il y a longtemps et qui me semblait se perdre dans des circonvolutions pas toujours nécessaires pour au final dire peu de choses !



Il est vrai que la plupart des autrices et auteurs du 19ème siècle ont tendance à mettre beaucoup de mots sur peu de choses et que selon l'écriture cela peut être lassant !



L'histoire parle de la dissimulation et de ce que la pauvreté peut pousser à faire pour ne pas en succomber ! le côté thriller est plutôt intéressant, beaucoup plus d'ailleurs que l'auto-analyse de l'ami sincère !



J'aurais aimé lire ce roman avec la nouvelle traduction mais je ne l'ai malheureusement pas trouvée et je pense que certaines tournures de phrases sont sans doute “allégées”, cette traduction datant de la même époque.



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Le Capitaine du ''Vautour''

Il ne faut surtout pas lire de résumé avant de lire ce roman ! Sinon, ça tue une bonne part du mystère. Je m'abstiendrai donc d'en faire un.

Les romans de Mary Elizabeth Braddon sont un peu les précurseurs des romans policiers modernes. Je n'en avais encore jamais lus. C'était donc une découverte pour moi. C'est une histoire assez sobre et réaliste pour l'époque, ce qui fait que son œuvre a relativement bien vieilli. Elle fait cependant partie des auteurs qu'on ne connaît plus vraiment et que les donneurs de voix des sites de livres audio gratuits ont la bonne idée de ressusciter.

C'est grâce au site Littérature audio que j'ai pu faire cette découverte. Outre que le résumé m'avait un peu divulgâché le noeud de l'intrigue, elle est racontée de telle manière qu'on se demande un peu où elle veut en venir. Ce n'était pas une lecture très accrocheuse sur une bonne première moitié. Je me suis dit que, dans une version moderne, on aurait pu commencer par le procès de l'héroïne pour ensuite remonter le fil de l'histoire. Cela aurait été plus prenant, je pense. C'était néanmoins une découverte intéressante, même si on est habitués aujourd'hui à plus de suspense.



Challenge XIXe siècle 2023
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Henry Dunbar

Henry Dunbar, un petit bijou !

A lire impérativement pour ceux qui s'intéressent à l'oeuvre de Mary Elizabeth Braddon et même pour les autres.

Un coup de théâtre au chapitre 13 du tome 2 en fait, pour moi, un chef d'oeuvre.

Retournement de situation totalement inattendu, chapeau !

Cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant surprise par un tel rebondissement, même dans les polars modernes.

Et honnêtement, ce roman pourrait tout à fait s'arrêter à ce chapitre 13 (T2), la suite paraît un peu fade.

Comme les précédents romans de Mary Elizabeth Braddon, je les ai écoutés en livre audio :

Tome 1 :

https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/mary-elizabeth-braddon-henry-dunbar-tome-1.html

Tome 2 :

https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/mary-elizabeth-braddon-henry-dunbar-tome-2.html
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Aurora Floyd

Deuxième immersion dans l’œuvre de Mary Elizabeth Braddon avec Aurora Floyd.

J'ai écouté ce roman en livre audio et je l'ai apprécié, plus que le 1er (Le secret de Lady Audley) peut-être. J'ai appris à apprécier le style de Mary Elizabeth Braddon, ses descriptions et ses perpétuelles digressions/réflexions, philosophiques parfois, drôles souvent.

Le seul regret : le secret est le même dans ces 2 romans (Le secret de Lady Audley et Aurora Floyd), je n'en dirais pas plus car si dans Le secret de Lady Audley on comprend le secret de suite, dans Aurora Floyd, il est bien gardé et le suspens est plus intense. Je vais poursuivre la découverte avec Les Oiseaux de proie.
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Le secret de Lady Audley

Le secret de Lady Audley est mon premier contact avec Mary Elizabeth Braddon.

Premier contact réussi.

J'ai alterné la "lecture" de cet ouvrage entre livre audio et lecture classique.

J'ai apprécié le style de Mary Elizabeth Braddon, mais l'on ne peut nier qu'il y a beaucoup (trop ?) de descriptions/digressions, qui passent facilement en 'lecture" audio mais deviennent désagréables en lecture classique.

Sur le fond, on nous donne les indices nous permettant de comprendre une grande partie du secret dès le début, mais... les derniers chapitres réserves quelques surprises. Non, tout ne nous avait pas été révélé dès le départ. Une découverte intéressante, je poursuis avec Aurora Floyd, un autre ouvrage de cette autrice.
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Le secret de Lady Audley

Le secret de lady Audley a agi sur moi comme une véritable machine à remonter le temps. L'autrice y explore les habitudes de ses contemporains en décrivant à la fois la vie de chateau, de garçon célibataire, de famille pauvre et ruinée, et les malheurs et solutions des situations. L'intéret du roman est, à mes yeux, le témoignage qu'il laisse de son époque. L'intrigue, une fois dénouée, semble franchement simple, bien que prenante pendant le reste du roman: pas de grosse surprise littéraire, mais une jolie trace de ce que lisaient les contemporains de Mary Elizabeth Braddon.
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Le secret de Lady Audley

les 3 premiers quarts sont des page turner incroyables.



Le secret de la dite lady n'est pas d'un suspens insoutenable, on comprend très vite ce qu'il se passe et on a l'impression d'être devant un Colombo on sait qui /où / comment et on attend juste de voir comment le(a) responsable va être coincé.



C'est là que le bât blesse.



Je suis plus Christie que Colombo.

J'aime me questionner et chercher sans savoir où je vais.



J'attendais aussi un retournement surprenant pour me dire waouh et comprendre pourquoi ce livre est une référence.

Peut-être que l'autrice ayant été une précurseuse du genre on est moins étonné à la lecture car elle a été copiée 1000 fois.

Ce que j'aurais pu lui pardonner si le dernier 1/4 ne souffrait pas d'affreuses longueurs qui retardent la lecture.



Finalement cette histoire est moins à propos de lady A. qu'à propos de son neveu par alliance, que l'on suit principalement, qui d'homme indolent n'ayant d'avocat que de nom se transforme en chercheur de vérité infatigable capable de faire plier les esprits les plus récalcitrants avec ses plaidoiries hargneuses car il veut venger son ami disparu.



En cela Braddon fait un coup de maître car l'évolution de Robert est finement écrite. Dommage que sa Nemesis Lady A. ne soit pas aussi bien écrite, ce qui est d'autant plus décevant quand on sait que l'autrice est une femme. C'est un personnage qui manque trop de substance pour être vraiment convaincante et c'est vraiment énervant tant le début était passionnant... La dame caricaturale du roman gothique.



Un bon moment malgré tout mais qui aurait pu être réellement marquant avec plus de risques dans l'histoire. Pour une femme de sa trempe c'est d'autant plus décevant de la part de Braddon qui a eu un destin hors du commun pour l'époque..
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La Trace du serpent

J'avoue que je ne sais pas ce qui m'a le plus déplu dans cette lecture, du style de l'auteure ou de son personnage principal !



Malgré les chapitres courts et les rebondissements inattendus, je me suis beaucoup ennuyée. Jabez North est un vrai méchant, trop monstrueux hélas pour être crédible et surtout Mary Elizabeth Braddon lui fait endosser bon nombre de préjugés de l'époque sur les orphelins, les pauvres et j'en passe !



Bref, moi qui étais enthousiaste à l'idée de me plonger dans un livre de "l'Agatha Christie victorienne", je suis bien restée sur ma faim !
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Le secret de Lady Audley

Encore une belle découverte grâce au Challenge Solidaire : à l'époque de Jane Austen, le mariage est toujours le seul moyen pour une femme d'exister et c'est ce qui est arrivé à la jeune Lady Audley. Jusque là gouvernante chez un médecin, elle rencontre Charles Audley qui a la bonne idée de tomber amoureux d'elle.

Mais lorsque le neveu de Charles, Robert, et son ami Georges Talboys arrivent, le comportement de la jeune femme est plus qu'étrange ... elle aurait donc des choses à cacher?

Roman précurseur du genre "policier", c'est avec plaisir que je me suis plongée dans l'atmosphère de cette aristocratie si policée, où les bonnes manières et l'apparence comptent tant.

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La Trace du serpent

Je n'ai pas réussi à aller au-delà de 150 pages (en quatre jours) sur les 595.... J'ai fais plusieurs tentatives, mais j'ai trouvé le peu que j'ai lu sans aucun intérêt... malgré le bandeau en première page on est loin d' Agatha Christie. Je suis désolée car J' avais choisi ce livre pour ajouter un livre au challenge solidaire.
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Les Oiseaux de proie

Je m'étais fiée à l'étiquette polar pour choisir ce titre et découvrir cette autrice du 19e siècle. Et si tout commençait fort bien, j'accrochais au style de la dame, l'histoire semblait prometteuse... tout est retombé comme un soufflé.

Nous sommes ici dans une histoire de chasseurs d'héritage, d'une part à travers l'entremise d'un mariage reposant sur d'obscures manigances et d'autre part grâce à une enquête à travers l'Angleterre à la recherche d'un héritier qui s'ignore.

Pour moi, nous n'avons aucun marqueur du polar et j'ai trouvé que le tout trainait vraiment en longueur. Surtout que finalement rien n'est abouti, la chute étant attendue dans le tome 2. Presque 500 pages et pas vraiment d'action. J'ai sérieusement commencé à m'ennuyer à la moitié et j'ai grandement peiné à arriver au bout. Pas certaine de lire la suite, l'intrigue ne m'ayant pas passionnée sans compter que j'ai trouvé les personnages assez inintéressants.
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Le secret de Lady Audley

Il y a avait fort longtemps que je n'avais plus ouvert un roman victorien un brin gothique. Le secret de Lady Audley est un roman de presque 500 pages et je ne m'y suis pas ennuyée une seule seconde. Nous suivons Robert Audley et George Talboy (entre autres). George Talboy rentre d'Australie après y avoir fait fortune pour retrouver son épouse et son fils qu'il a laissés un an plus tôt. Malheureusement pour George il apprend que son épouse est décédée. Le choc est tel qu'il ne peut s'en remettre malgré l'aide de son meilleur ami Robert Audley qui fait tout pour le réconforter. George Talboy va disparaitre du jour au lendemain. Robert a un oncle vivant dans la campagne anglaise et qui vient d'épouser en seconde noce la belle Lady Audley bien plus jeune que lui et d'une beauté saisissante. Voilà le point de départ de ce long roman. Nombre de péripéties vont arriver aux divers personnages, le lecteur devine bien vite que la fameuse Lady Audley cache de lourds secrets et Robert Audley va employer toute sa volonté à dénouer ces sombre mystères et va mettre toute son énergie à découvrir ce qui est arrivé à son ami. Est-il mort, est-il vivant ? Si vous aimez les ambiances mystérieuse, les longues descriptions de la campagnes anglaise, les belles demeures victoriennes, les moeurs du XIXeme siècle, les noirs desseins que peuvent concocter les êtres dénués d'humanité, les amours contrariés, l'amitié portée au plus haut niveau, les longues phrases qui se déploient lentement ce livre est fait pour vous, vous passerez un excellent moment.
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Le secret de Lady Audley

J'ai découvert ce roman grâce aux commentaires de Biblioroz et de Duzbo (merci !). Mis dans ma PAL depuis un moment, attendant son tour.... qui ne semblait plus venir. Et puis apparaît la liste du challenge solidaire et ô surprise, l'auteure de ce Secret de Lady Audley y figure ! Voici une bonne occasion de ressortir ce roman. Quelle heureuse découverte ! J'ai beaucoup aimé. J'avoue à ma grande surprise (pour un livre du 19e) avoir trouvé ce roman très moderne, très innovant dans sa construction. Je m'attendais à une histoire d'amour contrariée. Ou un romance teintée de roman social. Dans le genre je me suis plantée, c'est fort ! Rien à voir, surprise totale....

.

J'ai adoré la mise en place du roman qui va nous faire découvrir Lucy Graham, charmante, belle, douée, qui va devenir la jeune épouse d'un baronnet plus âgé. C'est elle la Lady Audley du titre.

Progressivement on va deviner son secret, assez vite même, car la trame du roman n'est pas de savoir quel est ce secret (si un peu quand même !) mais ce qu'il va induire, ses conséquences aussi bien "physiques" que psychologiques.

Le roman est en fait centré sur un personnage masculin, le neveu de Lord Audley, avocat sans envergure, paresseux, occupé à passer le temps jusqu'à ce qu'il doive faire face à la disparition de son ami le plus cher.

.

Le roman va nous permettre de voir l'histoire se mettre en place, les personnages évoluer.... La dimension psychologique est essentielle. Mais c'est aussi un roman publié en feuilleton donc avec des chapitres qui laissent le lecteur sur sa faim !

Une sacrée réussite ce bouquin que j'ai eu du mal à lâcher !

Surprenant qu'il n'ait pas franchi la Manche.... Décidément je me régale avec les auteures anglaises du 19e !
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Le secret de Lady Audley

I will exceptionally us the summary written by the literary critic Elaine Showalter in 1982 and found on the Wikipedia page of this novel because its accurate and with a slight sense of humour : “Braddon’s bigamous heroine deserts her child, pushes husband number one down a well, thinks about poisoning husband number two and sets fire to a hotel in which her other male acquaintances are residing”. And poor Robert Audley, husband number one’s best friend, sets out to uncover this whole secret. As a reward, he who thought his heart was a stone, will find love. A very good novel, with a lovely British touch to it.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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