Mathieu Belezi

Le mérite de ce roman est de donner la parole à une femme, une colonisatrice en Algérie, mais un peu comme dans "Un barrage contre le Pacifique" de Marguerite Duras, une femme de faible condition, pauvre, qui espère en cette nouvelle terre donner une chance à ses fils.

La narratrice parle à son dernier fils Léon.

Elle se presse de raconter ce qui l'a conduite à accepter 20 hectares de terres dans l'Algérie tout juste colonisée que lui confie un fonctionnaire indifférent.

Veuve, elle se retrouve dans le plus grand dénuement à affronter cette terre ingrate et dure avec ses 4 garçons.

"Crève la faim" au même titre que les indigènes, c'est une lutte sans merci qui s'engage.

Son courage, son obstination, son acharnement à se battre, son refus d'abdiquer se perçoit à travers une narration syncopée, rythmée des interpellations à son fils, comme des prières, comme des lamentations.

Le titre nous le laisse entendre. Elle échouera. La voix de cette femme brisée est entêtante.

Un roman court, cruel et violent qui nous conte quelques mois de la vie d'un garçon de 12 ans, laissé en garde chez son grand-père par une mère qui a fuit les coups de son époux.

C'est le portrait d'un enfant plein de rage, de fureur et de souffrance et au final un texte très dérangeant.

La qualité de l'écriture est cependant indéniable.

Belezi Mathieu – "Le pas suspendu de la révolte" – Flammarion, 2017 (ISBN 978-2-0812-9366-3)



Un roman certes "intéressant" (rien que ce qualificatif ne trahit-il pas déjà mon appréciation à venir ?) par sa technique d'écriture – atteignant parfois au poétique – et son mode narratif – savamment désarticulé –, qui portent le lecteur à le lire jusqu'au bout (ce qui n'est déjà pas si mal).

Hélas, l'intrigue est d'une faiblesse insigne, ce qui amène l'auteur à terminer son récit par un "tête-à-queue" (c'est le cas de le dire) fort peu convaincant. Admettons que le choix de cette intrigue standard soit délibéré de la part de l'auteur, qui l'utilise comme un support pour déployer une belle technique littéraire... C'est tout de même bien dommage.



Mathieu Belezi avait publié en 2008 un roman, intitulé "C'était notre terre" (voir recension) dans lequel il mettait en scène l'Algérie de ses parents : il est donc tout à fait capable de pratiquer des chemins plus ardus en matière d'intrigue : s'il parvenait à articuler cela avec un telle technique d'écriture, nul doute que le résultat serait plus que seulement "intéressant"...

Mathieu Belezi, qui tient une place décidément singulière dans le paysage littéraire, use de toutes les audaces pour peindre ce portrait au hachoir d'une époque en perdition, faussement libérée.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..

Dès les premières pages, Mathieu Belezi nous avertit que son roman sera violent.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..

C'est un roman chorale à travers le destin de 6 personnages nous vivons le fin de l'Algérie française.

*Bien écrit et intéressant

Cela fait bien longtemps que je n'avais pas apprécié un livre avec une telle intensité...

Le style est unique... Etonnant...

Je n'avais jamais lu ainsi... Une sorte de prose... Des répétitions qui forment un rythme incantatoire... De la poésie qui invite à la délectation des phrases...

L'histoire est prenante... Ouvre à des réflexions... Invite à faire des recherches sur cette période.

Dommage, je n'ai pas relevé certains passages de ce texte...

Je ne savais pas que j'allais m'inscrire sur ce site...

Lisez ce roman ! Savourez le ! Et vous me donnerez vos impressions...

L’écrivain voyage dans l’Algérie de 1860.
Lien : http://www.lesoir.be/851324/..

Ce texte, qui clôt une trilogie romanesque sur l'aventure coloniale française, aurait pu aussi bien l'ouvrir. Il en est, en tout cas, par ses qualités formelles, une forme de couronnement.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..

Un grand chant panthéiste, comme Giono en composa pour la Provence. Une magnifique célébration claudélienne de la terre d’Afrique et de ses divinités maléfiques, acharnée à repousser les hommes venus d’ailleurs.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..

Le style éblouissant de Mathieu Belezi
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..

Une nouvelle fois, en laissant se dévider ce flux de conscience, l'écrivain réussit le tour de force d'élever l'une de ses figures en véritable allégorie de la perversion coloniale. Plus qu'une performance littéraire de haute volée, une façon révolutionnaire de reprendre le récit historique
Lien : https://www.humanite.fr/math..

un petit livre, qui exprime, la souffrance de ce petit garçon,qui le jour de ses 12 ans, écrase son gâteau d’anniversaire .La vie à fleur de peau.

Un roman à ne manquer sous aucun prétexte.D'accord avec Viviane forrester, un véritable chef-d’œuvre.bonne lecture.

L''Algérie, 650 hectares, 300 ouvriers - une saga française. Dommage que les longs passages présent / futur soient confus. L’histoire narrée par différents personnages de cette famille déracinée par la guerre est passionnante, mais les longs monologues ennuyeux sur la vie de chacun m'ont bien lassés (et endormis!).L’on y découvre la vie de colon et la perception de chacun face aux algériens; les haines, les rancœurs – l’histoire. Ce roman est long a démarrer et ennuyeuse à finir, dommage car le sujet est plus qu’intéressant.

Alliant le réalisme magique - cadre historique documenté, mais traitement halluciné - à une verve provocante toute célinienne, Mathieu Belezi plonge dans les entrailles de la colonisation.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..

Ce roman historique donne la parole aux différents membres d'une famille de colons fortunés, pieds-noirs installés en Algérie depuis plusieurs générations, ainsi qu'à leur bonne, révélant les souffrances de chacun dans un pays à feu et à sang. Livre poignant et captivant, reflet de la nature cruelle, criminelle de l'homme...

A lire !