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Critiques de Max Gallo (623)
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Le pont des hommes perdus

Cette brève nouvelle est un grand livre sur l’exode et la défaite de juin 1940. Ces hommes perdus incarnent les divers visages de ce morne printemps. Déserteurs, officier désabusé, conscrits, ancien des brigades internationales se retrouvent au bord d’un pont bâti en 1431. Le maire du village, qui a connu la défaite de 1870 et participé à la grande guerre en tant que médecin militaire veut sauver l’ouvrage d’art indispensable aux villageois. Chacun argumente, en toute sincérité, et s’interroge sur son devoir. L’annonce du prochain armistice semble clarifier le débat.



Mais en ce matin du 18 juin, des hommes libres vont écrire l’histoire !



Et Max GALLO retrouve le souffle d’ERCKMANN-CHATRIAN confrontés à l’invasion pour écrire quelques une de ses plus belles pages inspirées de Charles PEGUY et enrichir ainsi le Roman National d’un chef d’oeuvre.
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Maximilien Robespierre : Histoire d'une sol..

On préférera, de loin, le portrait de Robespierre signé Max Gallo à la biographie qu'écrivit Laurent Dingli, et qui, elle, fut moins bien inspirée : Max Gallo voit justement de la solitude dans l'histoire, le parcours, la pensée et l'inspiration de cet homme, mais ne va pas plus loin, et, en cela, il a raison ; Laurent Dingli va jusqu'à ranger Maximilien de Robespierre parmi les plus dangereux des paranoïaques, du genre de ceux qui se trouvent tellement d'ennemis qu'ils font radicalement le ménage autour d'eux (et c'est là une erreur historique et une mauvaise analyse psychologique, car c'est excessif ; si Robespierre eut bien quelques tendances de cette nature, on ne peut le cataloguer dans les cas cliniques extrêmes comme l'a fait de manière excessive Laurent Dingli).

Le vrai problème de cet homme est celui de la sincérité, sans doute trahie à l'épreuve du pouvoir : il était un adversaire de la peine de mort, mais il y eut finalement recours, et souvent fort mal ; il n'aimait pas le tour que prit à un moment la Révolution lorsqu'elle devint belliqueuse au point de déclarer la guerre à plusieurs pays européens ("nul n'aime les missionnaires armés"), et pourtant il n'y mit pas fin, la soutint tout au contraire lorsqu'il entra au Comité de Salut Public.



Incorruptible, il était avant d'accéder au pouvoir, et incorruptible il resta lorsqu'il y parvint, reconnaissons-lui ce trait.



Mais c'est bien un homme solitaire, qui refuse de transiger sur certains points, ce qui est parfois à son honneur : la perception qu'il a de l'hypocrisie de La Fayette, de l'esprit intéressé et corrompu de Danton, de la dangerosité de vouloir éradiquer toute référence à un Absolu nommé Être Suprême (ce en quoi il s'opposait aux Voltairiens, bien trop radicaux sur cette question et qui voulaient évacuer Dieu au profit d'une "propriété privée inviolable et sacrée" inscrite parmi les droits listés dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen), et son désir de fixer au moins des prix maximums pour que tout un chacun puisse par exemple acheter son pain et pour empêcher les spéculateurs de faire des profits sur le dos du commun des mortels) attirent notre sympathie ; mais nous ne l'approuvons pas d'avoir envoyé tant de gens, plus ou moins innocents, plus ou moins coupables, à la guillotine.

Il tomba non parce qu'il était un tyran (ce qu'il était en partie, il est vrai, bien qu'il s'en défendît), il chuta surtout parce qu'il menaçait des intérêts.

Voulant demander des comptes à de vrais bouchers : Fouché (ce qui était s'en prendre à Collot d'Herbois) et à d'autres, qui avaient commis des crimes de masse (à Lyon, à Nantes et ailleurs), il vit ces gens-là manœuvrer des députés de la Convention qui se crurent menacés par Robesbierre parce que Fouché avait fait circuler de fausses listes de futurs suspects sur lesquelles leurs noms apparaissaient, et cela au moment où l'Incorruptible commit l'erreur de dire publiquement que des têtes allaient tomber, mais sans préciser lesquelles.

Le "régime" de Robespierre fut renversé par une coalition d'assassins (qui ne valaient pas mieux que lui sous ce rapport), de fripons, de poltrons et de financiers qui eurent intérêt à mettre fin ensemble au règne de la Terreur pour "terminer la Révolution". Ce fut Thermidor.



Max Gallo a bien montré comment Robespierre fut un solitaire, même s'il eut des soutiens, il demeura le même, du début à la fin, de sa jeunesse à sa mort. Cela fait de lui un être singulier dans notre Histoire, parfois admiré, et parfois haï. Le livre de Max Gallo nous donne de cet homme l'un des portraits les plus équilibrés.

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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Napoléon, tome 1 : Le Chant du départ

J'aime les Corses ( la Corse est magnifique, elle ressemble à La Réunion ), mais je n'aime pas Napoléon-grognon. le pauvre, ce n'est pas de sa faute ; quand le général corse Paoli a réussi à libérer son île du joug génois, il a fallu, quelques années après, que les Français l'envahissent. Donc, voilà notre Bonaparte, 100% Corse, né français, mais qui déteste les Génois et les Français. Son père se soumet à Louis XV et envoie Napoléon au collège militaire de Brienne, en France. Il est brimé de ses 10 ans à 15 par les petits Français qui se moquent de son accent et de son tient olivâtre. Intolérants ! Ca le met encore plus en rogne. Isolé volontairement, frustré, mais brillant et intelligent, il va réussir....

Le 14 juillet 1789, il est en Corse, il accueille Paoli, son idole, qui revient d'exil, d'Angleterre... Artilleur et lieutenant français, son idée est de soulever la Corse contre les représentants de la royauté française qui la gouverne.

Voilà, vous savez tout, ou presque tout, comme dirait Lucie Martinez, de la jeunesse de Napoleone :)

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Napoléon est, selon moi, un surdoué, peut être Asperger ( bien sûr non détecté à l'époque ). J'admire son intelligence, ses réparties cinglantes mais pertinentes,, son don de résilience, mais je n'aime pas l'homme, et surtout je déteste la deuxième partie de sa vie, quand il envahit l'Europe.

Quant à Max Gallo, son écriture est un délice :)



J'ai abandonné ce livre qui a pour sujet la jeunesse de Napoléon ; je reprendrai plus tard, mais là, avec les loups, j'ai mieux à faire !
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Le pont des hommes perdus

Voulant depuis longtemps découvrir l'écriture de Max Gallo, j'avais peur de me lancer dans un ouvrage trop volumineux et de me perdre en cours de route. Aussi, cette nouvelle était-elle plie faite pour cette première approche avec l'auteur.



Ici, l'histoire se passe en juin 1940 et Max Gallo décrit la résistance d'une poignée d'hommes (trois exactement), le capitaine Teyssier et les deux soldats Victor Rovini, un ancien de la guerre d'Espagne, accusé d'être un anarchiste et Jean Carlin qui se destinait probablement à la prêtrise. Enfin, tout cela c'était avant mais Carlin ne semble pas avoir perdu sa foi. Postés près d'un vieux pont dans le petit village de Versoix-sur-Arvon, ils estiment être à un endroit stratégique et comptent bien faire sauter le pont. Mais cela aussi, c'était avant, avant qu'ils ne tombent nez à nez avec le maire du village qui tentera tout pour les dissuader de faire sauter ce pont, ruine de valeur pour le village, avant qu'ils ne tombent nez à nez avec deux villageoises qui n'ont probablement pas hésité à vendre leurs charmes à l'ennemi comme elle se proposent de le faire avec eux, avant l'annonce du général Pétain...et pourtant, cette dernière pourrait bien s'avérer être décisive pour nos trois hommes. Ils réalisent qu'ils ont enfin le choix : soit celui de se plier aux ordres de cette soi-disant patrie pour laquelle ils se sont battus mais pour quoi au juste, soit celui de prendre enfin leurs destins en main ?



Une nouvelle extrêmement bien écrite, qui prend aux tripe même si il n'y a pas particulièrement de passages crus mais la tension, elle, est bien palpable. A découvrir et à faire découvrir car l'on ne doit jamais oublier ce pa de notre histoire...
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Une histoire de la Première Guerre mondiale, ..

Un livre d’histoire qui plaira aux littéraires qui trouveront dans cet ouvrage plusieurs mentions sur la façon dont des écrivains nés entre 1870 et 1890 perçurent les évènements de l’année 1914. Parmi eux on relève Cocteau, Péguy, Gide, Claudel. Le contenu est très didactique car le choix a été fait de suivre la chronologie et l’auteur a essayé de dépeindre les caractéristiques de la première partie de l’année 1914, celles de la courte période entre fin juin et fin juillet où s’huile l’engrenage vers la guerre, celle de la période de la guerre de mouvements (avec la place primordiale des opérations en Belgique), enfin le passage progressif à l’organisation d’une guerre des tranchées.



On peut s’étonner que pour un ouvrage grand public, l’auteur ne distingue pas ce qui tient de propos légendaires venus droit de Maurice Barrès et de Jacques Bainville de ce qui est vérité historique. Le lecteur lahnda risque de voir ici confirmation que les saint-cyriens sont bien montés massivement au front en gants blancs et casoar (ce ne fut le cas que d’un officier qui n’appartenait pas à la promotion en question) et de croire qu’Arsène d’Arsonval (parce que châtelain, donc allié des nobles prussiens selon des rumeurs) a bien failli être assassiné en août 1914. L’absence de bibliographie et l’absence de précision des sources utilisées laisseront le professeur d’histoire pantois et à moins qu’il soit spécialiste du conflit il aura du mal à trier le bon grain de l’ivraie (l’authentique des images fabriquées).



En résumé l’atmosphère de cette année est très bien décrite et l’ouvrage convient très bien à un public intéressé par la Grande Guerre et il joue un rôle essentiellement vulgarisateur.
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Louis XIV, Tome 1 : Le Roi-Soleil

Bof... j'en attendais mieux! Dès les premières pages, j'ai été rebutée par le style de Max Gallo: phrases courtes, concises, tout au présent, répétant le prénom Louis à chaque phrase (volontairement je suppose) et nous racontant sous forme de biographies des vérités qui peuvent paraître douteuses, notamment lorsqu'il extrapole (souvent) sur les sentiments et ressentis du Roi Soleil.

En lisant cette biographie un brin subjective, j'ai pensé à d'autres récits de rois et reines lus auparavant et que j'avais adoré, me disant qu'ici Gallo est un peu entre les deux styles sans pour autant s'y identifier complètement, ce qui m'a dérangée. Je pensais donc à la biographie d'Aliénor d'Aquitaine par Régine Pernoud où celle-ci nous prévient d'emblée qu'elle ne met dans le récit que ce qui a été vérifié et ne s'amusera pas à entrer dans la subjectivité du personnage, bref pas de récit romancé. De l'autre côté, il y a avait ce très bon roman La Reine Margot d'Alexandre Dumas qui donc n'a pas écrit une biographie mais un roman d'aventures à partir de faits réels et m'a appris beaucoup plus sur Henri IV et consoeurs que Max Gallo ici (c'est vrai que Louis XIV en même temps est déjà archi-connu).

Max Gallo, donc, écrit soi-disant une biographie mais n'hésite pas à romancer, sans pour autant mettre du style dans son style, ou alors très lourdement.

Bon bref, je n'ai pas accroché à cette mauvaise tentative de description psychologique du personnage à travers ses amours, et ses besoins vitaux de puissance.
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Morts pour la France, tome 2 : Le feu de l'..

1916-1917, nous retrouvons Finlay le journaliste du Washington-Times. Il réalise des chroniques aux descriptions impitoyables de la bataille de Verdun, le Trommelfeuer.



Max Gallo explique la politique de l'arrière et les influences des mouvements pacifistes. Il oppose ceux qui voulaient une paix blanche à ceux qui ne pouvaient accepter une paix sans victoire et appelaient les U.S.A. à entrer dans la danse guerrière.



Les scènes de guerre sont décrites avec réalisme ; l'arrière est aussi évoqué, au "Rendez-vous", on ne refuse personne, même ceux qui n'ont pas de bouche ou de nez.



Au cœur de la guerre, l'intérêt est de dresser le contexte politique des combats et ce point de vue complète de nombreux témoignages de terrain.

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Jésus, l'homme qui était Dieu

En 30, le centurion Flavius exécute la sentence prononcée par Ponce Pilate, gouverneur de Judée, à l'encontre de Jésus de Nazareth. L'attitude du supplicié face à la mort bouleverse le centurion assistant à la crucifixion. Rongé par nombre de questions intérieures, il souhaite en apprendre davantage sur cet homme nommé « Christ » par ses disciples…



L'ouvrage de Max Gallo présente une double structure, imperméable l'une à l'autre. Le premier quart raconte la recherche d'informations et la quête spirituelle du centurion. Le reste retrace la vie de Jésus, telle qu'elle est décrite dans les Evangiles. L'auteur ne dévie pas de ces textes, qui constituent la base de son travail, et tous les dialogues rapportés dans le roman sont authentiques.



La forme du récit peut déplaire. Les bons connaisseurs des Evangiles trouveront peut-être qu'il ne s'agit là que d'une simple retranscription, n'apportant rien de nouveau au texte biblique. A l'inverse, d'autres lecteurs pourront être sensibles au style et à la construction de Max Gallo, qui induisent une grande proximité avec la figure humaine de Jésus.



Le personnage de Flavius peut également susciter des réactions contradictoires. Ceux pour qui le procédé du témoin extérieur ne constitue pas une originalité se satisferont du fait que le centurion Flavius n'occupe pas une place centrale dans le roman. Aux autres, cependant, ce personnage et son enquête, qui confèrent au récit un faux air de polar, laisseront des regrets lors de son relatif abandon par l'auteur.



Au final, ce livre ne touchera pas, je pense, tous les lecteurs. Mais je l'ai personnellement beaucoup aimé.

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Louis XIV, Tome 2 : L'hiver du Grand Roi

Max Gallo sait montrer la magnificence, la gloire, la puissance de Louis XIV et de son éminence grise la Maintenon.



Pourtant le pauvre n’était pas beaucoup aidé par les médecins : sa goutte, sa fistule anale, sa plaie au palais purulente ne trouvaient que cautérisation au fer, purges, émétique et saignée comme panacée.



Gallo se fait romancier historique, sélectionnant les faits qui servent son point de vue. Je n’avais pas la référence d’un roi soleil qui avait fait autant de guerres, avec le lot d’horreurs inhérentes.



Il est parfois difficile de suivre la généalogie des enfants royaux, des officiels, des bâtards et des décédés. Heureusement qu’un arbre généalogique placé en début d’ouvrage nous aide à nous y retrouver.



Il me donne l’envie d’approfondir cette lecture par “Les femmes du roi soleil” de Simone Bertière afin de voir s' il connut plus de bonheurs dans la première partie de sa vie.



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La chute de l'Empire romain

La lecture du livre de Max Gallo me laisse perplexe.





Nous sommes en 440. Galla Placidia, fille, sœur et mère d'empereur se trouve face au déclin de Rome. Impuissante, fatiguée, elle se tourne vers son passé offrant ainsi au lecteur le déroulement des évènements ayant conduit à la fin inéluctable de l'empire romain. Dans la torpeur de l'été 440, Galla Placidia se souvient.

De son enfance où la domination de Rome lui semblait immortelle, de ses vingt ans lors desquels elle assiste au saccage de Rome par les Wisigoths, de sa prise en otage par ces derniers, de son mariage avec Athaulf, roi des Wisigoths, des alliances, des mésalliances entre les romains et les peuples barbares qui affluent à la frontière et que l'armée romaine n'arrive plus à repousser, des luttes contre Attila ...

Galla Placidia se souvient mais elle s'interroge aussi. Elle cherche les causes de la chute de son monde qu'elle croyait, qu'elle espérait inébranlable.

Et avec elle, on s'interroge.





Si l'on suit les pérégrinations de la pensée de Galla Placidia, on pourrait imputer la chute de l'Empire romain aux seules invasions barbares. Et c'est là que je reste perplexe. Il me semble que Max Gallo ne met pas assez l'accent sur les autres causes du déclin de la civilisation romaine : la crise économique, la dépravation des mœurs, des sénateurs qui n'agissent que par intérêt, une armée qui recrute des mercenaires barbares...

Certes, ces problèmes sont évoqués mais j'aurais aimé qu'ils soient plus développés.





D'autant plus que Max Gallo nous invite dès le prologue à faire un parallèle entre la fin de la civilisation romaine et la crise profonde de notre monde occidental actuel. Je le cite " Nous, les lointains héritiers de Rome, marchons-nous - comme autrefois vers notre mort ? "

Question à laquelle il ne répond pas.

Il effleure les sujets, fait des allusions lointaines, mais laisse le lecteur se dépatouiller avec tout cela ! Il laisse surtout une impression d'inéluctabilité qui fait froid dans le dos !





Moi qui ne suis pas du tout historienne, qui ne possède que très peu d'éléments pour analyser le monde complexe dans lequel nous vivons, il me semble cependant que le parallèle suggéré par Max Gallo et la suite qu'il en donne à travers l'histoire de Galla Placidia reste trop simpliste et trop radical.







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Machiavel et Savonarole - La glace et le feu

Je m'étais pourtant dit que je ne lirai plus Max Gallo...



Mais je suis tombée par hasard sur cette biographie dans ma médiathèque et le sujet m'intéressait...



Après L'obsession Vinci, me voilà donc immergée à nouveau dans l'Italie de la fin du 15ème et du début du 16ème siècle, avec cette biographie intitulée Machiavel et Savonarole - La glace et le feu. ( titre pour le moins accrocheur mais surtout racoleur ! )

En fait, il ne s'agit pas d'un seul ouvrage mais bien de deux biographies bien distinctes regroupées en un seul objet livre. Leur point commun : la République de Florence, confrontée à des luttes d'influences entre différents clans, et plus particulièrement aux prises avec la prédominance de la famille Médicis.

En cette Renaissance florissante, deux hommes auront un rôle à jouer dans cette machinerie importante que représente le pouvoir : Savonarole et Machiavel.



La première partie nous raconte donc la vie de ce frère dominicain, prédicateur radical, qui chassa les Médicis et imposa une dictature théocratique à Florence. Instigateur du bûcher des vanités lors duquel s'envola en fumée de nombreuses oeuvres d'art, sorte d'intégriste religieux, homophobe...ce personnage n'a rien pour plaire. Il avait beau lutté contre les moeurs douteuses et les richesses accumulées par l'Eglise catholique, il n'en restait pas moins un dangereux et excécrable personnage !



La deuxième partie se consacre à Nicolas de Machiavel. Autre personnage, autre forme de narration...Cette fois-ci, cette biographie est présentée sous forme de journal intime. Ce point de vue interne aurait peut être permis que je m'implique plus dans cette lecture. Mais il n'en fut rien. J'ai complètement décroché et bien eu du mal à suivre les événements narrés par l'auteur.

Je suis pourtant certaine que la vie de Machiavel aurait mérité une présentation bien plus approfondie et surtout plus passionnante !



Mais, Max Gallo a l'art et la manière de me rendre la lecture de ces livres horriblement ennuyeuse. Et pourtant j'aime L Histoire ! Mais là, rien n'a faire...Son écriture sans relief ne me séduit pas.



Qu'on ne m'y reprenne plus !

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Louis XIV, Tome 2 : L'hiver du Grand Roi

Un récit qui part au max mais qui ne finit pas au galop.



Louis XIV a été le roi de son peuple plutôt qu'un roi au service de son peuple. Comprenez un tyran qui se soucie de sa grandeur avant toute chose au détriment des misères alentours. La pique vient de son fils, peut-être le Grand Dauphin, je ne sais plus lequel, il a eu beaucoup d'enfants, bâtards et légitimes.



Ce récit associe l'anecdote à l'histoire, la grande, celle qui a marqué les peuples au fer rouge. Anecdotique, quand on sait que Louis le Grand engloutissait plutôt qu'il ne mangeait les quinze à trente plats qu'on lui proposait à chaque repas. Ce qui lui occasionnait une vingtaine de pauses quotidiennes sur la chaise percée.



Max Gallo se sert de l'anecdote pour expliquer le goût pour la guerre de sa majesté. Sa femme Marie-Thérèse mourrante, il décide de se faire pardonner les aventures avec les courtisanes: La Vallière et La Montespan.



Pour expier ses péchés, il va punir les autres de leur hérésie. Le parcours est instructif mais regrettable, quand on sait l'énergie qu'il a mise à chasser le huguenot du royaume et à un peu trop aimer la guerre avec nos voisins tout aussi hérétiques: anglais et hollandais.



Un bilan qui touche au désastre avec le pays au bord de la banqueroute et non loin d'être envahi à plusieurs reprises. On retiendra aussi le fort couteûx château de Versailles et le code noir de son ministre Colbert.



Le récit de Max Gallo se lit sans déplaisir. Je l'ai trouvé assez répétitif, manquant singulièrement de dynamisme contrairement à ce qu'affirmait la quatrième de couverture: "un récit à la Dumas".

Mais il a de l'intérêt car il prend ses distances avec la grandeur et le prestige incarnés par ce roi. La grande qualité du livre tient à cette objectivité louable que l'on ne trouve pas dans les pages de Wikipédia.
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L'ambitieuse

très bien écrit.

explique les difficultés politiques

les promesses pour obtenir la présidence

ou devenir ministre

il rappelle tous les défauts de Mitterrand

et de toutes les personnes du gouvernement

cette histoire politique se mélange à la vie de

deux soeurs
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Morts pour la France, Tome 3 : La marche no..

Dans ce tome qui termine la trilogie, le narrateur se rapproche des hommes du front car le journaliste va partager la bataille du chemin des Dames et son absurdité. Il va également se joindre aux troupes américaines.



Puis le 11 novembre sonne la fin des hostilités ; l'après-guerre voit rapidement monter le nazisme, Finlay rencontre un orateur aux gestes saccadés ... le caporal Hitler.



L'écriture de Max Gallo est fluide et d'une lecture facile. Entre le caractère romancé et les références historiques, ce sont ces dernières que j'ai le plus appréciées.

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Jè, histoire modeste et héroïque d'un homme qui c..

Jè, de son prénom, Joseph – mais on ne l’a jamais appelé que Jè – un révolutionnaire ? Non, un utopiste plutôt ; un homme plus habile avec les mots qu’avec les armes…



Il était né, tel que nous le présente Max Gallo, en 1893 et décédé en 1986, un siècle de vie, quasiment… Et quel siècle ! Le vingtième… Celui qui vit la Grande Guerre, celle de 39-45, aussi ; celle d’Algérie, également… pour ne parler que de celles qui nous touchent de près. Car il y eut la Guerre d’Espagne, aussi… Et la révolution bolchévique en 17, et le Front Populaire… Bon ! J’en passe… évidemment…

Au milieu de tout cela, Jè, pur produit de l’école républicaine de l’époque, brillant lauréat du Certificat d’Etudes en 1904, que sa modeste extraction empêchera de faire des études, mais laissera profondément imprégné de « Liberté, Egalité, Fraternité » tel que son vieux maître les lui aura inculquées, un certain Molandi…



Il traversera le siècle avec ses grandes idées qui finiront par lasser jusqu’à ses proches ; dans la mémoire des disparus de la Grande Guerre. La Grande Guerre qu’il la passera à bord du « Cavalier », un torpilleur d’escadre qui croisait en Méditerranée.

A cette époque, l’occasion lui sera donnée de déserter et de rejoindre l’Italie… il ne la saisira pas… Pas plus qu’il ne s’engagera dans la résistance, à la suivante ; ses principaux actes de bravoure se limitant à des inscriptions à flan de montage du genre « le fascisme ne passera pas »…

Il aurait pu s’engager en politique, également, mais y renonça bien vite…

Il aurait pu être patron au moment où sa formation d’électricien lui offrait un travail énorme lors de l’électrification des environs de Nice ; non plus…

En fait, Jè restera toute sa vie un doux rêveur et c’est en cela qu’il est attachant…



Dans ce « Jè, histoire modeste et héroïque d’un homme qui croyait aux lendemains qui chantent » Max Gallo retranscrit les souvenirs de Jé étroitement mêlés à sa narration du siècle, rendant la lecture très dynamique, avec en première partie une retranscription de la guerre de 14 dans la Marine qui, me semble-t-il, n’est que très rarement évoquée.

De la belle ouvrage !

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Napoléon, tome 4 : L'Immortel de Sainte-Hélène,..

Pour un homme qui aime jouer avec le feu jusqu'au bout, Napoléon en a un. En effet, quand il met son doigt dans le feu, il attend en même temps, tout bravement, que son doigt brûle plutôt que de dévier les flammes ou encore de laisser brûler celui des autres. C'est cet homme fort, craint de partout, vaincu enfin par une coalition en béton, exilé finalement sur Sainte-Helene, après une tentative d'exil sur l'ile d'Elbe, que Max Gallo retrace sin dégringolade vers sa grande chute. Étant donné que le personnage en lui- même est un vrai personnage et son histoire un vrai roman, il y a de quoi prendre plaisir en révisant l'histoire.
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Morts pour la France, tome 1 : Le chaudron ..

1913-1915, dans ce premier tome, Max Gallo a adopté un point de vue décalé sur l'histoire française qu'il conservera tout au long de l'épopée de la "grande" guerre. En effet, John Christopher Finlay est un journaliste américain du Washington-Times, avec son statut, il peut rencontrer et faire parler les décideurs : Poincaré, Joffre, Mussolini, Lénine, Trotski...



Cet angle permet aussi un reportage sur la bataille de la Marne quand les Allemands n'étaient qu'à quelques dizaines de kilomètres de Paris et que le gouvernement avait quitté la capitale. Il nous narrera aussi la fraternisation entre ennemis lors de la nuit de Noël 14.

Le roman se déroule aussi à l'arrière ; Finlay est fort amateur de femmes et les scènes de lits alternent et tranchent avec l'horreur détaillée de la guerre.



Nous voyagerons ainsi des fronts à l'arrière et j'ai été quelque peu désorienté par ce rythme cassé et par les changements de lieux et de point de vue.

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1941 : Le monde prend feu

L’Histoire est faite d’actes. L’Histoire est faite de mots. Et parfois, les mots tuent aussi sûrement que les balles.



" London can take " : Londres peut encaisser. Le Blitz est toujours sur la capitale britannique en ce début d’année. Jusque dans la cuisine du 10 Downing Street. Jusque sur Buckingham Palace.

C’est " le second printemps de la guerre " pour Adolf Hitler. Un commandant d’unité de Panzer s’illustre en Tunisie, dans le Tripolitain... Il va devenir " le Renard du Désert "…

" Le sang appelle le sang ". En France, les mouvements de Résistance dispersés mènent les premières actions d’éclat. On tue des soldats nazis isolés à Paris, Nantes, Bordeaux. Pour un tué, on fusille cinquante otages.L’occupant propose des listes au gouvernement de Vichy. On marchande, mais on signe...

Damas. Non ses jardins, mais ses cimetières. Où reposent en ce mois de mai soldats de la France Libre et fidèles au gouvernement du Maréchal. Les balles des uns dans le corps des autres.

" Barbarossa ", " Komissarbefehl"... " Untermensch ". L’invasion allemande de l’Union Soviétique commence le 22 juin 1941. La confrontation des idéologie est le carburant de cette irrésistible poussée. Les règles de la guerre ne sont plus de mise : Ordre du Führer. Les commissaires politiques doivent être abattus, les soldats affamés. Et les populations civiles ne doivent pas être ménagées, ce ne sont que des " sous-hommes "…

Une poussée soutenu modestement par la LVF : La " Légion des Volontaires Français " marche en uniforme nazie dans les plaines de l’Oural. Elle est le symbole de la croisade anticommuniste de la France Collaborationniste.

" Action this day ". L’entête des notes qui arrivent du Premier Ministre aux officiers supérieurs de l’armée britannique. Churchill est partout, au courant de tout, se mêlant de tout. On se demande même si il dort...

Puis l’hiver vint... Non équipés pour subir les conditions extrêmes de l’hiver russe, les troupes allemandes sont stoppées juste devant Moscou. Mais " haltbefehl " dit Hitler, on ne recule pas, on défend ses positions jusqu’à la dernière goutte d’un sang qui gèle... On investit chaque village, chaque maison... On en chasse les femmes et les enfants...

" Cholodno, cholodno " répond Staline... Il fait froid, si froid...

Saisissant contraste météorologique. Au même instant, de l’autre côté du monde, dans la tiédeur hawaïenne se lève " un jour marqué du sceau de l’infamie " : Le dimanche 6 décembre 1941 se lève sur Pearl Harbour...



Évidemment bien d’autres mots furent dits, tout aussi mortels, pour les hommes et les femmes de ces temps. Mais mon propos ne se veut pas exhaustif.

De fugaces instants, voici ce qu’ils marquent. Et la verve de Max Gallo est encore là pour les souligner. Mais comment rendre fidèlement l’ampleur d’un tel conflit ?

Les plus rigoureux d’entre les passionnés de cette période noire de notre Histoire passeront leur chemin. Mais en prenant pour référence certaines personnes, certains instants, Max Gallo propose une première approche intéressante de ces événements... Sans masquer l’horreur, ni parfois la cocasserie...

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Napoléon, tome 1 : Le Chant du départ

Max Gallo, dans une écriture fluide et précise d'un historien, nous raconte la jeunesse du grand génie de la guerre, qui, déjà, très jeune croit porter très haut l'honneur de la Corse et de sa famille. Quand il faut choisir le camp des gagnants ou celui des perdants, lui, il choisit celui des gagnants. Tout jeune, Napoléon souffre déjà la fièvre de la victoire, toujours et toujours, si bien qu'à seulement une vingtaine d'années, le voilà général. L'auteur nous livre tout cru Napoléon, autrement dit, on retrouve dans ce livre toutes les étapes de la vie de ce génie telles mentionnées dans les œuvres d'histoire sans qu'il y ait vraiment d'évasion imaginative d'auteur qui vient brouiller un peu les pistes. N'empêche que le livre soit un régal!
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1940 : De l'abîme à l'espérance

Ce n'est pas un thriller mais il est quand même très stressant. Pas le genre de stress qui nous pousse à lire plus rapidement ou à vouloir terminer un roman. Au contraire, c'est le genre de stress qui nous fait dire : "Assez pour aujourd'hui, nous continuerons demain."



Qu'est-ce qui m'a fait réagir de cette façon? Le contenu et la façon de le présenter. Nous avons vécu 1940 pratiquement au jour le jour. On ne s'est pas contenté de nous dire que la France était divisée, qu'il n'y avait pas de Français mais uniquement des partisans de telle ou telle idéologie. On nous a fait vivre, jour après jour, l'absurdité de telles idéologies. On nous a montré des hommes qui sacrifiaient la nation pour leur bénéfice personnel ou par idéologie. Page après page, je rageais de voir cet opéra bouffe qui a été le principal responsable de la mort de dizaines de milliers de Français alors que les Britanniques ne formaient qu'une seule nation derrière Churchill.



Max Gallo a raconté cette histoire avec ses tripes, et je l'ai vécue avec les miennes. Est-ce que je me souviens de ce que j'ai lu? Non! Par contre, je me suis fait ma propre idée de 1940. Pour moi, La drôle de guerre a maintenant son odeur. Ce que j'ai retenu de 1940 est tellement irréaliste que je vais y penser deux fois avant de dire qu'un film ou un roman est irréaliste.



Je ne voulais pas l'écrire mais la réalité dépasse souvent la fiction.
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