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Critiques de Maxe L`Hermenier (713)
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L'Enfant Océan

Fabien et Rémy, Pierre et Paul, Victor et Max, ainsi que Yann. L’enfant Océan, un titre qui semblait fait pour m’attirer. Et quel joyau que ce livre pour enfant. Tels les sept enfants du Petit Poucet, les sept garçons Doutreleau fuient leurs parents. Mais nul besoin de caillou pour marquer leur chemin, car il n’y a pas de retour, et seul l’Océan, au loin, là-bas, à l’ouest, attire Yann, le petit poucet dont on se demande presque s’il est vraiment le dernier de la fratrie ou s’il est un ange gardien venu veiller sur eux.

Les mots de Jean-Claude Mourlevat sont comme un collier de perles pastel, ses phrases caressent comme un filet d’eau claire. Il construit un roman polyphonique, raconté par les six grands frères et ceux qui ont jalonné cette marche vers l’océan, d’une construction parfaitement maitrisée, entre grande fluidité et rythme de l’alternance des voix ; un roman qui dessine en creux cet enfant aux rêves plus grands que lui.

Jamais moralisateur, ce livre mêle l’âpreté et la douceur et fait, sans y toucher, la part belle à la solidarité quotidienne, celle du pain donné de bon cœur ou d’une couverture remontée avec amitié sur le dormeur inconnu. Un très beau livre pour se rendre compte sans violence des noirceurs de ce monde, mais aussi de l’espoir que chacun est responsable de garder vivant pour soi-même et pour les autres.

Des bons sentiments, certes, mais avec une dose de réalisme ; une histoire toute simple, mais avec une belle nuance d’onirisme. En définitive, un dosage qui me paraît parfait pour des enfants d’une dizaine d’années. Un livre que je ne manquerai pas d’offrir à de nombreux petits lecteurs, en espérant que Yann les emporte dans sa quête, les transporte dans ses rêves, pendant que moi, je regarderai longtemps, les pieds léchés par les vagues, le bateau s’éloigner en me demandant ce qu’il y a là-bas, toujours plus à l’ouest.
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Le renard de Morlange

Cette histoire est raconté au XIVè siècle, au moyenne-âge.

Une bonne morale pour se souvenir qu'il ne faut pas être égoïste envers les autres.



Le comte de Morlange est un homme cupide, avar et violent, tous les habitants vous le dirons. Il n' hésite pas à piétiner les récoltes de ses serfs et de les disputer quand ceux-ci ne peuvent lui fournir leur travailles.

Un jour un vieil Hermite lui prédit que si sa conduite ne s'améliore pas, il sera transformé en renard les soirs de pleines lune. Bien loin de croire la parole d'un vieux fou, le comte ne vas pas prendre ces menaces au sérieux et va continuer de traiter ses sujets comme des animaux. Mais c'est avec fureur et amertume qu'il se voit métamorphosé en renard et se met à vivre comme une bête sauvage. Heureusement quand l'aube pointe, qu'il se trouve sur ces habits d'hommes il peut reprendre sa forme originel.

Seulement au bout d'un certain temps il se rends compte que sa situation comporte quelques avantages car il peut espionner son peuple et voir quand ces vilains désobéissent à ces ordres.

Mais un soir qu'il s'est retransformé en renard, il ne peut redevenir humain car sa femme consciente de la particularité de son mari, à enlever ses vêtements et a ainsi condamné le comte. Elle qui subissait sa colère quotidienne et qui n'avait le droit de faire que se que son mari lui ordonnait se retrouve libre et joyeuse -un sentiment nouveau pour la pauvre femme.

Le comte va se rendre conte que la vie dans la nature n'est pas aussi facile que l'on s'imagine. Il faut gagner sa place parmi les autres, et essayer de survire dans ce monde ou la priorité est de manger ou de se faire manger...



Un très bon livre, qui nous donne une bonne leçon de vie.
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L'Enfant Océan

L'Enfant Océan s'inspire du Petit Poucet de Charles Perrault, dans la thématique et dans la construction du récit pour nous parler de la fugue de 7 enfants de leur domicile.



Avec cet histoire, l'auteur aborde des thèmes comme la misère sociale et ses effets sur les enfants. Le langage des membres de la famille est d'ailleurs très bien retranscrit. Et j'ai trouvé le contraste entre le monde rural et l'école très bien fait. La scène de la rencontre entre la mère de famille et l'assistante sociale met bien en évidence l'incompréhension qui existe entre ces 2 mondes.

C'est un roman polyphonique qui retrace le parcours de ses enfants qui craignaient pour leur vie. Bien que les premières lignes annonce une tragédie, la construction choisie par l'auteur maintient le suspense intact.

La lecture se fait facilement car elle est destinée à de jeunes enfants - en témoignent les hyperboles semées dans le récit.



J'avais voulu lire ce roman car une professeur de français avait dit qu'elle le faisait lire à ses élèves de 6ème et il ne m'en a pas fallu davantage pour attiser ma curiosité. Certes, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je n'ai pas été transportée non plus. Peut-être à cause de l'effet répétitif de la narration.
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L'Enfant Océan

Yann Doutreleau a 10 ans. Il est le septième et dernier enfant d'une famille vivant dans la précarité, composée aussi de trois paires de jumeaux. Yann est différent des autres, il est chétif et ne parle pas. Mais surtout il est intelligent et comprend tout. C'est pourquoi lorsqu'une nuit il entend que son père veut « les tuer tous les sept », il prend l'initiative de fuir et prend la place de leader de ce petit groupe âgé de 10 à 14 ans. Le voyage commence vers l'Ouest. Au cours de leur périple, les frères vont croiser différentes personnalités : un routier qui les prend en stop, un écrivain ou encore une boulangère qui leur offre du pain, ceux-ci les rapprochant toujours plus de leur quête ultime : l'océan.



Jean-Claude Mourlevat est un romancier français connu notamment pour ses ouvrages destinés à la jeunesse. Plusieurs d'entre eux ont même été récompensés par des prix littéraires ou recommandés par le Ministère de l’Éducation Nationale. L'enfant Océan, paru en 1999 aux éditions Pocket Jeunesse, maison d'édition particulièrement spécialisée dans la publication d'ouvrages destinés aux 3 à 15 ans, est son septième roman. L'auteur indique qu'il s'est en partie inspiré de son enfance à la ferme, mais surtout de Charles Perrault pour écrire ce livre.



Ce qui fait la force de cet ouvrage, ce sont les témoignages : les récits des différents protagonistes s’enchaînent, chacun formant un chapitre caractérisé par le tempérament du personnage qui raconte sa version de l'histoire. Par exemple le récit du père est familier, rude, le vocabulaire adapté à sa condition et son caractère. Celui de l'écrivain est plus soutenu mais aussi teinté de réflexions humoristiques ou encore les récits des jumeaux qui sont plutôt semblables.



Je crois que j'avais l'âge de Yann lorsque j'ai lu ce roman pour la première fois. Je me rappelle avoir été touchée par cette adaptation libre du Petit Poucet, par cette fratrie soudée qui cherche à fuir la précarité de leur situation. Au cœur d'un récit poignant, quelques propos légers nous font sourire. On se dit que finalement, on n'était pas si mal chez nous quand on avait dix ans.

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La Rivière à l'envers, tome 1 : Tomek (BD)

Dans une lointaine contrée, Tomek, un jeune adolescent, tient une petite épicerie qui regorge de toutes choses. Les yeux rivés sur son cahier, l'esprit vagabond, il se fait interpeller par une adolescente qui lui demande s'il vend des sucres d'orge. Dans l'un de ses nombreux tiroirs, il lui en tend un et la demoiselle, pour s'amuser, lui réclame ensuite toutes sortes de choses. Que Tomek lui tend aussi rapidement. Mais lorsqu'elle lui réclame de l'eau de la rivière Qjar, il ne peut la satisfaire d'autant plus qu'il ne sait pas que cette eau magique empêche de mourir. Laissant un sou pour le sucre d'orge, elle s'en va, un brin déçue. Aussitôt Tomek va voir son grand-père qui lui raconte alors l'histoire de l'eau de la rivière qui coule à l'envers, autrement dit qui sort de l'océan et arrive au pied d'une montagne sacrée. Personne n'a jusqu'ici réussi à ramener de cette eau, trop d'hommes ayant péri avant d'apercevoir la montagne sacrée. Le lendemain, aux aurores, Tomek laisse une lettre à son grand-père, bien décidé à retrouver la jeune fille dont il est tombé sous le charme et à lui rapporter de l'eau de la rivière Qjar...



Adapté du roman éponyme de Jean-Claude, "La rivière à l'envers" nous emmène dans un pays lointain et féerique. L'on y fait la connaissance de Tomek qui, curieux de l'existence de la rivière à l'envers et sous le charme de la jeune fille rencontrée dans son épicerie, décide de partir vers d'autres contrées pour la retrouver. Une véritable quête initiatique au cours de laquelle le jeune garçon va vivre des aventures aussi incroyables qu'étonnantes et faire le rencontre de personnages surprenants, notamment les habitants du village des parfumeurs, les ours aveugles de la forêt de l'oubli ou encore la méchante sorcière. Une invitation au voyage et à l'imagination, une ambiance fantastique et féerique parfaitement mises en image par Djet. En effet, le trait vif, les paysages enchanteurs et magnifiques, le découpage varié ainsi que les couleurs lumineuses siéent parfaitement à ces aventures tour à tour magiques ou inquiétantes.

Un premier tome parfaitement réussi...
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Le renard de Morlange

J'ai bien aimé le livre mais j'ai eu un peu de mal à le comprendre.

Il parlait de Renaud, le comte de Morlange qui à force d'être méchant se transforma en renard( un vieil ermite lui avait dit que s'il continuait à se comporter comme ça, il le métamorphoserait en renard).

Quand il en devint un, personne ne le reconnaissait. Il mangeait très peu.

Il se sentait mal et il avait envie de revoir son épouse, Mathilde. Il regrettait tout le mal qu'il avait fait autour de lui. Il vécut une grande aventure dans la forêt.

La fin était très heureuse car quand le duc de Lorraine vit le renard, il remarqua qu'il avait quelque chose d'humain et le ramena à sa cour, le renard fut très bien apprécié...
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N.É.O., tome 1 : La chute du soleil de fer (..

C'est une œuvre de Michel Bussi qui a été adapté pour la jeunesse. On ne présente plus celui qui est actuellement le second écrivain français en terme de vente. A noter qu'il s'agit de son premier roman pour adolescent dans un genre qu'il n'avait pas encore exploré.



Il s'agit en fait d'une dystopie située dans un mystérieux Paris post-apocalyptique où les adultes ont totalement disparu pour ne laisser la place qu'à des gamins de 12 ans. Cela ressemble étrangemment à la série à succès «Seuls».



Je dois dire que j'ai été non seulement conquis par un scénario fort intéressant mais également par la beauté de cet univers post-apocalyptique d'un Paris en ruine où la végétation semble reprendre ses droits. On évolue dans un décor où ne subsistent que des vestiges de la civilisation détruite à cause d'une maladie et de la pollution.



On va suivre le parcours du jeune Zyzo qui va tomber amoureux de la reine du château à savoir la jeune Alixe. C'est sans compter sur le conseiller Ogénor qui va lutter contre Mordella, la sorcière guérisseuse du clan du tipi. Il faut savoir que le château est le Louvre alors que le tipi est la Tour Eiffel.



C'est une belle histoire ou l'on découvre la débrouillardise d'enfants livrés à eux-mêmes dans un monde étrange. Cependant, on voit bien qu'ils réagissent parfois aussi bêtement que les adultes en voulant par exemple faire la guerre à tout prix avant même d'entamer des négociations pour la paix qui leur serait pourtant plus profitable dans un monde aussi hostile où la nourriture vient à manquer.



Intrigues, rébellion, trahisons mais aussi amitié et amours naissantes seront au rendez-vous de ce premier tome intitulé la chute du soleil de fer. L'auteur réussi à nous captiver, c'est certain.



A la fin de ce premier tome, on se pose encore beaucoup de questions même si les explications apportées ont permis d'avancer. Il reste encore des mystère en suspens. On a envie de découvrir la suite maintenant qu'on est immergé dans cet univers. En tous les cas, j'ai dévoré ce tome et je vous le conseille fortement !

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La rivière à l'envers, tome 2 : Hannah (BD)

Dans les bras de Tomek, le moment est venu, pour Hannah, de lui raconter son histoire. Car, avant de franchir la porte de son épicerie, elle a vécu des choses incroyables...

Depuis toute petite, Hannah reçoit pour son anniversaire un oiseau de la part de son père. Un oiseau qu'elle aura choisi elle-même et que son père lui offrait sans regarder le prix. Dans les allées de ce marché, la petite fille aperçoit une magnifique passerine qui, aux dires du marchand, est en réalité une princesse qu'un sortilège a transformé en oiseau. Mais, pour pouvoir l'acheter, le père d'Hannah doit vendre tout ce qu'il possède, maison, troupeaux, meubles, et emprunter de l'argent. Un sacrifice qu'il est prêt à faire pour faire plaisir à sa fille qu'il aime par-dessus tout. Il devient alors homme-cheval pour pouvoir rembourser ses dettes. Malheureusement, il s'épuise beaucoup et meurt au bout de trois ans. Recueillie par des parents éloignés, Hannah est comblée d'affection et d'amour. Mais lorsque la passerine s'affaiblit, la jeune fille est effrayée à l'idée de perdre tout ce qu'elle avait d'avant. Lorsque sur la place du village, un conteur déclame l'histoire de la rivière Qjar qui coule à l'envers et empêche de mourir, elle décide de quitter sa nouvelle famille et de partir à sa recherche...



Après avoir découvert les aventures de Tomek dans le premier tome, l'on découvre ici celles d'Hannah. Car, la jeune fille, de son côté, a vécu des choses incroyables, découvert des contrées extraordinaires, comme la forêt de l'oubli ou la prairie fleurie, et rencontré des personnages surprenants et attachants, notamment Grégoire et Iorim, le jeune Lalik aux pouvoirs extraordinaires, le peuple silencieux ou encore les habitants du village des parfumeurs. Un tome qui complète parfaitement le premier et qui regorge d'ambiances aussi fabuleuses et féeriques. Une quête initiatique passionnante et d'une grande originalité. Graphiquement, Djet, Corgié et Parada nous offrent de magnifiques planches : un trait vif, des paysages riches et fabuleux, un découpage varié et des couleurs lumineuses.

Un tome tout aussi enchanteur...
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L'Enfant Océan

Ce qui ne m'a pas plu :



- le récit de l'écrivain

pourquoi : c'est long, il n'y a pas d'action



Ce qui m'a plu :



- tout le livre



Le livre est découpé en récits, chaque personnage raconte un récit, ils se suivent et en les emboîtant l'histoire se forme.



L'histoire m'a beaucoup plu, je conseille à toute personne qui aime les histoires d'aventure de lire : "L'enfant Océan".



Audrey 12 ans





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Le faucon déniché (BD)

Ayant eu le privilège d'être sélectionnée pour faire partie du jury Jungle Pépites, je tiens tout d'abord à remercier babelio ainsi que les éditions Nathan pour l'envoi de ce superbe ouvrage.



Adaptation en bande dessinée du roman de Jean-Côme Noguès "Le faucon déniché", le lecteur se plonge ici dans une histoire historique et qui m'a réellement donné l'envie de découvrir l'oeuvre originale de l'auteur que je ne connaissais pas jusqu'à présent. Le lecteur découvre ici l'histoire du jeune Marin, un fils de paysans qui se prend d'affection pour un jeune faucon, chose qui lui est normalement interdite puisqu'il s'agit d'un privilège seigneuriale. Contre la mise en garde de ses parents qui se font cruellement du soucis pour lui, Martin apprivoise l'un d'entre eux mais se fait arrêter par le fauconnier du seigneur Guilhem et enfermé dans la tour du château. Alors que ce dernier ignore tout des activités de son fauconnier, Martin réussira cependant à alerter les villageois d'une attaque mais cela suffira-t-il pour qu'il recouvre sa liberté ainsi que le faucon que l'on lui a arraché afin de le dresser, comme ses semblables, dans le seul but de tuer ?



Une bande-dessinée extrêmement bien travaillée du point de vue graphique et sur le plan scénaristique et je tiens à souligner ici le travail de l'Hermenier et de Dupré qui, je pense, ont su rendre dignement hommage (je vous le confirmerai une fois que j'aurai lu le roman d'origine) de à Jean-Côme Noguès. De plus, quelques jeux ludiques et instructifs se trouvent en fin d'ouvrage pour donner à notre jeune lecteur (ou pas d'ailleurs car je me suis moi-même prêté au jeu) l'envie d'aller plus voir et de voir si il a été attentif au cours de sa lecture. A découvrir et à faire découvrir !
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L'homme qui a séduit le Soleil : 1661 quand M..

Je remercie les éditions Jungle Pépites de Pocket Jeunesse et Masse critique pour la découverte de bel album.

L'adaptation très réussie du roman de Jean-Côme Noguès par L'Hermenier et Liberge est une belle escapade dans le genre historique.



Des planches vivantes, chargées de dessins très travaillés et des détails dignes d'une grande recherche nous embarquent instantanément dans le Paris du 17ème siècle.

Si le contexte est bien situé et des personnages légendaires comme La Fontaine croisent le chemin du petit héros de cet épisode, c'est surtout la présence de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière et tout l'univers des comédiens des troupes de théâtre de cette époque, leurs conditions de travail qui sont mis en lumière.

Louis XIV, le roi Soleil est partie prenante de belles représentations qu'il accueillait dans sa cour.



Une BD presque trop courte, tellement elle se lit agréablement, avec une trame fluide et fabuleusement bien illustrée, mais qui est juste parfaite pour la jeunesse à qui elle est destinée.





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La ferme des animaux (BD)

Ayant eu le privilège d'être nommée "ambassadeur Jungle Pépites", voici le deuxième ouvrage qui m'a été envoyé à ce titre et je commence donc cette critique par remercier chaleureusement babelio et les éditions Jungle Pépites pour l'envoi de ce sublime ouvrage.



Adaptation du célèbre roman de George Orwell "La ferme des animaux" que j'avais beaucoup aimé et qui m'avais, lors de ma lecture, beaucoup marqué, celui-ci retrace parfaitement ledit roman originel, avec des illustrations magnifiques, extrêmement bien travaillés en prime. Plus accessible pour un jeune public, le lecteur découvre ici les animaux qui renversent le pouvoir dans leur propre ferme. C'est sur une idée du grand sage, un vieux cochon, q'apprêtant à rendre l'âme, que les animaux de la ferme décident de s'approprier cette dernière et d'en chasser le fermier qui, jusqu'à présent, les exploitaient. Aussi, une grande règle d'or "Quatrepattes, oui ! Deuxpattes, non" déclinés en sept points essentiel que chaque animal devra respecter. Les cochons étant estimés comme les plus intelligents, il va de soi que ce sont eux qui prendront le commandement : Napoléon, et Boule de Neige au départ puis Brille-Babil comme second de Napoléon suite au décès (assassinat ?) de Boume de Neige. Pourquoi ? Parce qu'il a dit des choses qui dérangent...Tiens tien, cela ne vous rappelle-t-il pas un espèce de gouvernement qui au départ, se voulait pour l'égalité des peuples puis qui, rapidement, se transforma en système dictatorial ? Si je vous dis URSS, cela vous met la puce à l'oreille ? Oui, Orwell dénonçait à raison ouvertement de communisme de Staline mais, encore une fois en le transformant en roman utilisant des animaux (satire à peine voilée, tiens, tiens, cela ne vous évoque-t-il pas encore une fois un certain Monsieur de La Fontaine ?).



Ici, l'on voit les sept déclinaisons des règles imposées évoluer au fil des pages, se transformer au bénéfice d'un seul, ou de quelques privilégiés (les cochons, Napoléon et son sbire) et les autres animaux, qui se tuent au travail , lésés injustement...et cela, même aujourd'hui, donne encore et toujours matière à réflexion car l'homme (euh pardon l'animal), étant ce qu'il est, l'on ne peut que constater que devant le pouvoir, celui-ci en demande toujours plus et ne s'en rassasie jamais mais cela, depuis, la nuit des temps et je ne pense malheureusement pas que cela évolue un jour dans le bon sens (non, je ne suis pas pessimiste mais juste réaliste !)



Une bande-dessinée qui porte donc à réfléchir (tout comme l'oeuvre principale et il est toujours bon que l'on se fasse de temps à autre une petite piqûre de rappel pour se dire : Non, plus jamais ça !



Une petite pépite (sans vilain jeu de mots) que je ne peux que vous recommander et vous inciter à faire découvrir !
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La ferme des animaux (BD)

Ce qui est génial avec La ferme des animaux, c'est que son format de fable qui permet de lire cette satire du régime stalinien quasiment de 7 à 77 ans. Les plus grands reconnaîtront sans mal, sous leurs traits animaux, Lénine, Staline, Trotski ou Molotov, ainsi que les grandes étapes de l'histoire soviétique. Si les plus jeunes ne feront eux probablement pas le parallèle, ils sont familiers du décor de la ferme et de la forme du récit animalier, et cette histoire de révolte, de partage, de pouvoir et d'utopie autogestionnaire a des chances de fasciner ces lecteurs souvent déjà sensibles aux injustices.



À toutes et à tous, cette adaptation BD offre une entrée attrayante dans un texte classique incontournable. L'objet-livre est soigné, avec sa couverture épaisse mise en scène comme une affiche communiste, son papier épais, ses belles couleurs et son ruban marque-page. le scénario est fidèle au roman à quelques détails près, pour la plupart peu importants même si j'ai regretté la disparition du corbeau et de l'hymne Bêtes d'Angleterre qui m'avaient bien fait rire. Pour le reste, presque tout y est et les graphismes portent le récit dans un univers à la frontière entre dessin animé et caricature que j'ai trouvé très seyant. L'ensemble parvient à merveille à mettre le texte d'Orwell à hauteur d'enfant (mais pas que !), conjuguant efficacement mouvement et réflexion, humour et subversion.



Mes moussaillons de dix et douze ans ont donc été captivés par cette lecture qui les a beaucoup interrogés : pourquoi les animaux qui viennent de se débarrasser du joug des hommes acceptent-ils celui des leurs ? Quand l'expérience a-t-elle vrillé ? Pourquoi les nouvelles élites sont-elles aussi malhonnêtes et tyranniques ? Une lecture prolongée par des échanges familiaux sur l'histoire de l'URSS et d'autres révolutions dévoyées – puisqu'à l'évidence, le propos d'Orwell dépasse la seule critique du régime de Staline pour nous parler de dérives plus générales.



Il faut bien constater que je reste toujours aussi hermétique à l'égard des pages didactiques finales qui semblent récurrentes dans la collection, permettant de vérifier « si on a bien lu » et d'approfondir les thèmes de l'album. D'une manière générale, je préfère rester sur le registre de la « lecture plaisir », y compris bien sûr celles qui viennent élargir notre horizon – mais de grâce sans nous donner l'impression qu'il s'agit de suivre une leçon. Et en l'occurrence, je préfère ne pas savoir ce qu'aurait pensé Orwell, qui combattit Franco lors de la guerre d'Espagne dans les rangs des communistes anti-staliniens du POUM, de la question : « Quel binôme n'est pas communiste ?



– Vladimir Lénine et Mao Zedong

– Fidel Castro et Francisco Franco

– Winston Churchill et Franklin Roosevelt »



Tous les Babélionautes étant libres et égaux en droits, sentez-vous libre de vous en tenir aux savoureuses 54 pages de BD !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Isaline, tome 1 : Sorcellerie culinaire (BD)

J'ai beaucoup ri en lisant les aventures et mésaventures d'Isaline. Ce premier tome pose les bases d'un univers et de personnages prometteurs.

J'ai hâte de lire la suite !
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L'Enfant Océan

Jusqu'à présent, Jean-Claude Mourlevat n'a pas réussi à m'emporter totalement hors de mon quotidien. Mais L'Enfant océan est plus agréable à lire que Terrienne, dont la lecture m'avait beaucoup déçue.



L'Enfant océan narre la fugue des sept enfants Doutreleau, fratrie composée de trois paires de jumeaux et de Yann, le personnage principal, frappé d'un handicap physique (âgé de 10 ans, il est petit comme un enfant de 2 ans et muet). Ils fuient une vie de misère en se dirigeant vers l'Océan Atlantique.



J'ai beaucoup aimé la narration polyphonique qui forme une espèce de déposition sur l'affaire Doutreleau. On saute d'un personnage à l'autre en fonction des rencontres et des mésaventures des enfants, ce qui fait de L'Enfant océan un récit chronologique émouvant et intimiste. Ce choix narratif apporte aussi une certaine vivacité au récit grâce aux différents langages employés (on passe de la langue châtiée d'un écrivain au parler très familier de la Mère Doutreleau...).



Mais on y croise quelques invraisemblances liées en partie au désir de l'écrivain de faire à tout prix un parallèle entre son récit et le conte du Petit Poucet. Le fil est un peu trop gros à mon goût...

D'autre part, le récit est assez sordide. Le lecteur côtoie la misère sociale à chaque page, le racisme banal, la méchanceté gratuite d'un riche industriel ; la balance est tout juste rétablie par la gentillesse de quelques autres personnages

Enfin, le lecteur attend avec autant d'impatience que les enfants l'arrivée au bord de l'Océan Atlantique. Après un voyage de plusieurs jours à pieds, en stop, en train... une description plus poussée de la côte bordelaise aurait été bienvenue. Au moins Jean-Claude Mourlevat aurait-il pu laisser cette fratrie profiter un peu de la vue de l'Océan...



La Rivière à l'envers me tente bien, peut-être que cette fois-ci sera la bonne. Dans le cas contraire, je stopperai toute nouvelle tentative !



Challenge Multi défis 2017
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Le faucon déniché (BD)

Après avoir beaucoup apprécié La quête d’Ewilan, nous été ravis de rejoindre le jury de lecteurs de la collection Jungle Pépites qui adapte de grands romans en bande-dessinée. Un grand merci à l’éditeur et à Babelio !



Cette fois, nous n’avions pas lu le texte original mais l’intrigue nouée autour d’un jeune serf qui enfreint la loi en dénichant un faucon réservé aux chasses du seigneur a captivé et ému toute la famille. Toujours preneurs de récits liant humains et animaux, nous n’avions encore jamais lu d’histoire de faucon – et quelle histoire !



Le décor moyenâgeux de champs, de monastère et de forteresse, de chasse et de complots m’a semblé très réussi. Les illustrations, de facture classique, représentent tout cela d’un trait net et dans les moindres détails – jusqu’à la moindre brindille du nid de faucons... On sent que Steven Dupré s’est documenté pour dessiner l’intérieur de la chaumière du protagoniste, le château, les habits d’époque et les scènes de bataille.



Cela dit, les visages m’ont semblé curieux, un peu figés, et ne m’ont pas parlé. Ce type de dessin réaliste n’est pas celui que je préfère – c’est vraiment une question de goût. Même chose pour les infographies et quizz des pages finales permettant d’en savoir plus sur l’époque et de tester si on « a bien lu » : pour ma part, je n’aime pas trop quand le propos devient trop explicitement didactique dans ce qu’on aurait envie d’aborder avant tout comme une « lecture plaisir ».



Un récit plaisant et riche en péripéties, à faire lire aux enfants qui s’intéressent au Moyen-Âge.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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N.É.O., tome 1 : La chute du soleil de fer (..

Grande satisfaction de retrouver les gamins d'après l'apocalypse dans cet ex haut lieu du tourisme que fût la ville de Paris. En BD cette fois. Pas question donc ni de spoiler ni de refaire une critique de fond du début de l’œuvre de M. Bussi, beaucoup l'ont fait, et de manières très diverses sur ce site même. Mais cette BD...

Fidélité au roman : rien à dire, on retrouve le fond, l'essence... Quelques scènes raccourcies ou shuntées pour les besoins des 70 pages, mais je trouve que quand cela a été fait, c'est avec habileté.

Traits : fins, bien dessinés, dans l'air du temps. N'étant pas un spécialiste, j'ai pensé aux « Légendaires » dans ces personnages aux expressions très marquées, tendance manga ou jeux vidéos. Un petit reproche sur le dessin du loup : progrès à faire !

Police de caractère lisible, ils n'ont pas cédé à la tentation de choisir une police difforme et illisible pour faire djeune, bravo !

Découpage de facture classique mais très bien maîtrisé, aucune difficulté à suivre les actions, les changements de lieux.

Couleurs : excellent : vives, changeantes comme les situations, ne cherchant pas à insuffler un ton particulier à l'ensemble, mais servant seulement la narration.

Une petite galerie de personnages en deuxième et troisième de couverture très agréables.

J'avais trouvé le roman jeunesse très agréable à lire, et je réitère mon appréciation pour cette BD qui est une belle réussite en elle-même. Vous connaissez un gamin ou une gamine confiné(e), inutile d'acheter le livre (désolé M. Bussi ! ), offrez la BD !

Moi, c'est Babelio qui me l'a offerte, ainsi que les éditions Jungle et je les en remercie et je vais donc m'empresser de l'emballer pour l'offrir à mon tour.

Le plaisir, ça se partage...

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Wahkan (BD)

Club N°56 : BD non sélectionnée

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C'est le genre de BD vers lequel je vais tout de suite !!



Belle couverture, donne vraiment envie.



Sauf que là, je pense qu'il y a trop de mélange des genres (Polar, Steampunk, western, etc.).



Idem pour le dessin qui hésite entre franco-belge, manga et comics.



Je suis sûr que les auteurs vont se rattraper sur leur prochaine oeuvre car on sent le potentiel...



Aaricia

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J'ai assez peu aimé.



De l'humour, mais je n'ai accroché ni à l'histoire, ni au graphismes.



Laurent

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Un chant de Noël de Charles Dickens

Un cadeau de Noël des plus appropriés et avec lequel j’ai passé un excellent moment. Je n’ai jamais lu le conte de Charles Dickens, mais j’en connais les grandes lignes. Aucune surprise en soi, mais je suis toujours partant de découvrir des adaptations. En plus, j’aime beaucoup le design de Thomas Labourot, ce qui est un gros plus lorsque je lis une bande dessinée.



L’adaptation est vraiment chouette. Elle couvre l’aventure Ebenezer Scrooge de façon concise et pleine d’émotions en nous montrant l’évolution du personnage à travers ses souvenirs, le temps présent et l’avenir qui se profile s’il ne change pas. Certes, le tout est un peu rapide mais Maxe L'Hermenier va à l’essentiel, et encore une fois, les émotions sont bien présentes, et avec Un chant de Noël, c’est tout ce que l’on recherche.



Etant une fan de Noël, Scrooge pourrait m’être antipathique, mais l’on sent tout de suite que quelque chose dans sa vie l’a conduit à être ce vieux grincheux. Certes, il n’a rien de sympathique et on ne s’étonne pas de ce qui lui arrive quand l’esprit des Noëls passés arrive, mais j’ai tendance à toujours vouloir comprendre pourquoi un personnage est tel qu’il est. Si les esprits sont là pour faire prendre conscience à Ebenezer qu’il doit changer, ils sont aussi là pour nous faire comprendre comment notre héros est devenu si aigri. Les petits riens qui sont devenus un quotidien et n’ont fait qu’empirer.



Le changement d’Ebenezer est rapide ici, mais l’essentiel est bien mis en avant. On comprend pourquoi il change, et aussi ses motivations. C’est un conte qui est aussi un rappel. L’argent ne fait pas le bonheur, et faire attention aux autres est une sorte de richesse. Un message positif, et une bonne leçon très bien mise en page.



J’ai aussi adoré le design de la bande dessinée. Les couleurs sont vibrantes, les personnages très expressifs, et il est agréable de feuilleter l’histoire grâce aux dessins de Thomas Labourot. C’est une bonne entrée en matière pour s’intéresser à l’œuvre de Dickens. Les petits jeux à la fin de la bande dessinée sont aussi un bon moyen de compléter cette lecture, et j’apprécie toujours ces petits plus surtout pour de la littérature jeunesse. Franchement, je pense que je vais me pencher sur la collection Jungle Pépites.

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Fils de sorcières, tome 2 : Le Voleur de songes

Cette BD a atterri dans ma boîte aux lettres par la magie des opérations Masse critique et je m'en félicite. Cet opus de la série Fils de Sorcières m'a ramené vers l'enfance, sûrement le pouvoir de la famille de Jean, le héros devenu sorcier et qui découvre en tâtonnant l'étendue des possibilités que lui ouvre cet état particulier. J'ai passé un bon moment, le scénario et le graphisme sont convaincants. J'ai aussi apprécié le carnet pédagogique à la fin de l'album qui permet à l'enfant de stimuler sa mémoire et sa créativité. Mon beau-fils va adorer cette BD qui comme par magie va finir sa course dans sa BDthèque...
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