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Critiques de Mélanie Fazi (286)
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Arlis des forains

En Résumé : Un livre fantastique qui risque de vous faire rêver à travers la quête d'identité d'un enfant de onze ans avec des personnages vraiment captivants, humains et parfaitement bien retranscris et surtout une plume magnifique et poétique qui vous entraînera à travers un voyage d'une grande finesse.



Chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Serpentine

Serpentine est un recueil d’une grande cohérence par son ambiance. Les textes présentent des instantanés de vie, épreuves particulières, symboliques, un tournant dans des destins souvent abîmés. L’ambiance est pesante, étouffante, souvent angoissante. Noire. A la frontière entre fantastique et folie, il est difficile d’identifier les périls réels et les issues. Le chemin est toujours sans retour, les personnages se faisant aspirer par une spirale mentale infernale.[...]
Lien : http://www.imaginelf.com/201..
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Serpentine

Dans chacune de ces nouvelles, l'ambiance glisse de la réalité au surnaturel et l'on a parfois l'impression que le côté fantastique vient de l'imagination du personnage plutôt que de l'histoire en elle-même.



Une des nouvelles que j'ai beaucoup aimées est "Nous reprendre à la Route". On y découvre les mystères d'une simple aire d'autoroute, endroit où l'on ne fait que passer mais qui peut pourtant être un lieu peuplé de personnes dont on ne soupçonne pas ou plus l'existence...



Ce recueil, tout comme l'écriture de son auteur, est magnifique!

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Serpentine

Une première rencontre singulière avec une autrice que j'ai mis bien trop de temps à découvrir.

Des textes à la fois habités et littérairement irréprochables, racontant des histoires fascinantes avec une maîtrise et une proximité confondantes sans jamais verser dans la complaisance ou un spectaculaire de mauvais goût.

C'est très fort, et j'ai hâte d'en découvrir encore plus.
Lien : https://syndromequickson.com..
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L'année suspendue

Je n’ai pas l’habitude de lire de la non-fiction, et pourtant, ce livre m’a touchée. L’autisme est un monde qui m’intrigue et je voulais en savoir plus sur le sujet et essayer de comprendre où se situe la limite entre les petits tocs et la qualification de spectre de l’autisme.

Ce témoignage explique très bien les interrogations d’une personne qui a de plus en plus de doute sur son comportement social, les difficultés qu’elles vit au quotidien, la galère du diagnostic, ses relations avec les autres.

Dans ce partage, je n’ai pas vu les pages passer. C’est clair, c’est prenant, c’est émouvant. Intense. Et je me dis que pour arriver à expulser tout ça, avec tant de recul, quand on comprend enfin ce que vivent les autistes, c’est franchement tout à l’honneur de Mélanie Fazi. Je suis admirative et la félicite pour ce témoignage.

Merci à Babelio et Dystopia de m’avoir fait découvert ce livre que je n’aurais jamais parcouru probablement, ne lisant que de la fiction. Et tous mes encouragements à Mélanie Fazi.

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Nous qui n'existons pas

Un texte d'une grande force ! Découvert il y a quelques années sur les réseaux sociaux, j'avais noté le titre sans m'y pencher plus que ça. Quand je l'ai vu dans les titres proposés de la dernière Masse critique Babelio, j'ai su qu'il était temps. Et quel bonheur de lecture cela a été !

Ce témoignage nous amène sur les questionnements intérieurs de Mélanie Fazi mais aussi autour de son écriture. Véritable introspection, elle nous livre son parcours, comment elle est arrivée là où elle en est, comment elle a réussi à trouver qui elle était. Elle ne se colle aucune étiquette mais les renie pas pour autant.

Difficile d'écrire un avis sur un texte pareil. Chacun trouvera résonance avec son histoire ou comprendra celle de certains qui ont croisé son chemin. Les mis-de-côté, ceux qui ne rentrent pas dans les cases, ceux qui ne se ressentent pas représenter, elle les mets à l'honneur aujourd'hui. Pour cela, l'autrice nous invite à revenir sur le chemin parcouru jusqu'à l'acceptation et la compréhension. Se comprendre, se sentir compris, ne pas se sentir seul, être soi tout simplement. Cette confession se fait en vérité entre le texte et le lecteur. Je n'en dirais donc pas plus à part que vous devez le lire.



Merci à Babelio ainsi qu'à la maison d'édition pour l'envoi !
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Nous qui n'existons pas

Merci à Babelio et à la maison d'édition pour ce service presse. Il y a des livres qui arrive au bon moment dans votre vie et celui-ci en fait partie. Ce ne sera dont pas un avis comme les autres.



Ça faisait longtemps que je voyais passer le nom de cette autrice. Ne me demandez pas pourquoi mais je voulais découvrir sa plume. Suite à cette lecture, mon impression est confirmée. Je lirai ses autres livres.



En pensant à cet essai/témoignage, un mot me vient à l'esprit : MERCI! (oui écrit en grand). Je ne savais pas trop ce que je pensais lire. Le résumé ne dit pas grand chose. J'ai été plus que surprise par ce que j'ai lu. Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose comme ça. C'est le livre que j'attendais.



Sa plume est très sensible. On ne peut que lire et se laisser porter par son expérience. Je ne pouvais qu'être d'accord avec ce qu'elle a écrit. Elle met en mot ce que je n'ai jamais su exprimer. Elle y parle de sa différence. On découvre son parcours, ses pensées et son rapport difficile à cette différence que les autres pointent du doigt sans le vouloir. À force, elle s'est sentie inférieure et anormale. Les normes sociétales sont un poids pour ceux qui ne s'y conforment pas.



Ce sentiment d'être trop différente, pas assez comme-ci, trop comme ça, je le comprends bien trop, comme ce besoin de se cacher. J'ai moi-même vécu certaines choses dont elle parle. C'est assez violent.



Elle cite les propos tenus par certains, un proche me l'a dit. Je l'ai très mal vécu. Comme j'ai toujours mal vécu mon rapport aux relations amoureuses. Comme l'autrice à quelques différences près. J'ai eu les mêmes réactions qu'elle parfois. Ça me fait sourire et me rend triste à la fois. Je la remercie d'avoir écrit et publié ce texte. Je pourrai en dire tellement plus mais je préfère que vous lisiez ce livre.



En bref, ce livre est arrivé alors que je remets beaucoup de choses en question. Je ne remercierai jamais assez Mélanie Fazi pour ce texte si important pour les personnes concernées comme pour pour les non-concernées. Un jour, on pourra dire ce que l'on pense sans avoir de réactions déplacées.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Serpentine

Je lis peu de nouvelles, alors que c’est une forme littéraire que j’apprécie beaucoup. Dans ce recueil, son premier, Mélanie Fazi nous propose dix récits qui flirtent avec le genre fantastique, dans ce qu’il faut de meilleur : parler de l’âme, des pulsions intimes, de ce qui se cache au fond de nous, et donc tout simplement (mais est-ce si simple ?) de ce qui fait de nous des êtres humains.



Dix récits, disais-je, dix ambiances parfaitement rendues pour une écriture fluide et envoûtante. On passe d’une nouvelle à l’autre comme on passe d’un quartier à un autre en visitant une ville. On rencontre des passants, on observe nos congénères, on écoute leurs conversations, on tente de percer leurs secrets.



Il y a du bon et du très bon dans ce recueil, pas de moyen et encore moins de médiocre. Certaines nouvelles sont plus marquantes que d’autres, mais je soupçonne que ce soit plus une question de sensibilité personnelle à telle ambiance ou tel thème que de qualité intrinsèque de chaque nouvelle. Tout fonctionne très bien, et c’est une plongée réussie dans l’univers de Mélanie Fazi.
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Nous qui n'existons pas

J’ai voulu lire cette courte autobiographie parce que je me sentais concernée par le sujet. Si l’autrice ne se définit pas elle-même asexuelle, son non désir d’être en couple m’a beaucoup parlé. Sa façon aussi d’expliquer pourquoi les étiquettes sont importantes, comment on peut être blessé simplement parce qu’on se sent seul.e, parce que les autres ne comprennent pas ce que nous sommes, parce que nous finissons par penser que le problème viens de nous. Tout cela m’a beaucoup touché, m’a fait ressentir pas mal de choses. C’est important de savoir qu’on existe, qu’on n’est pas seul.e. De pouvoir se coller une étiquette et se dire « oui je suis légitime ». En bref, une lecture qui m’a fait beaucoup de bien.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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L'année suspendue

Il y a des livres que l'on aime serrer contre sa poitrine tels des ours en peluche.



Moi qui n'aime pas lire de la non-fiction, j'ai pourtant été emportée par le récit de Mélanie Fazi. Loin de s'adresser uniquement à des lecteurs touchés par la question de l'autisme, Mélanie nous ouvre une fenêtre intime et authentique sur la vulnérabilité. Nous la suivons au travers de son cheminement, de ses doutes, du maelström d'émotions qui la - qui nous - traverse au quotidien.



Ce livre n'est pas un guide emplit d'explications techniques, d'imprécations médicales ou de conseils plus ou moins pertinents. Ce livre est une bouffée d'air frais, une invitation à la tolérance, à l'ouverture, au regard bienveillant, que ce soit vis à vis de cet "autre" dont nous ne saurions nous passer, mais également de ce "moi" dont il faut apprendre à aimer les défauts.
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L'année suspendue

Livre indispensable si vous voulez améliorer votre compréhension de l'autisme et appréhender, à minima, les difficultés rencontrées en France pour se faire diagnostiquer, qui plus est si vous êtes une femme.



"Je crois que tu es peut-être sur le spectre de l'autisme" Cette phrase, prononcée par l'une de ses amies va pousser Mélanie Fazi à entreprendre, à 40 ans passés, un parcours pour découvrir si elle est porteuse, ou non, d'un trouble du spectre autistique.

Son chemin ne sera pas simple, semé de remises en question et de questionnements. Mélanie Fazi ayant une "honnêteté intellectuelle extrêmement prononcée", elle s'interrogera régulièrement sur la raison et le bien-fondé de cette recherche.

Il existe un vrai problème de diagnostic chez les femmes. Une femme autiste sur 9 ne serait pas diagnostiquée. Il existe un "biais" de genre dans l'autisme.

[..A l'école, les filles autistes ont un comportement plus effacé et sont décrites comme timide, sage ou calme, elles se tiennent près des autres et les regardent, caractéristiques qu'on attend d'une petite fille bien élevée ; les femmes ont des difficultés plus « internalisées ». Elles mettent alors en place une « stratégie de camouflage » ou « d'imitation », et leur trouble passe inaperçu..](Cassandre Rogeret / Handicap.fr)

Le comportement des garçons est beaucoup plus perturbateurs, plus remarqués, plus entendus, mieux diagnostiqués.

Et les tests sont établis d'après des modèles masculins, comme généralement dans tous les secteurs de la médecine. Il est facile de comprendre les conséquences sur les filles/femmes : votre fille n'est pas autiste, elle est dépressive, caractérielle, ... Les impacts d'un mauvais diagnostic peuvent être catastrophiques et entraînent systématiquement de la souffrance.

Comment s'accepter, comprendre son fonctionnement quand des professionnels (médecins, enseignants) nient votre singularité?



Ce livre m'a tout particulièrement touchée par sa sincérité. C'est un témoignage précieux qui m'a fait envisager l'autisme sous un angle totalement différent. Jusque là j'avais lu essentiellement des livres scientifiques concernant ce sujet.

Là j'ai découvert un autre point de vue, très éclairant, du trouble autistique.

Lorsque qu'une personne non-autiste voit une bizarrerie, une anomalie du comportement, Mélanie Fazi explique ce qu'elle ressent et pourquoi elle réagit de cette façon.

[..J'ai appris que l'autisme n'était pas, comme on le suppose souvent à tort, un retrait total de la réalité, mais plutôt (en tout cas pour la partie "Asperger" du spectre), une conscience suraiguë de tout ce qui entoure l'individu concerné et une difficulté à hiérarchiser les informations trop nombreuses - une façon d'être trop présent au monde pour l'habiter sereinement, pourrait-on dire...]



Ce livre m'a fait me poser des questions d'un ordre plus général, sur la normalité, le handicap, la différence.

Nous vivons dans un environnement, une société faite et adaptée uniquement à certaines personnes .

Qu'est ce que la normalité en France en 2021?

Est ce qu'on peut se contenter d'une telle société, alors que la différence si elle est envisagée intelligement et non comme une menace ou un poids, est une réelle richesse.



Merci à Mélanie Fazi d'avoir écrit ce livre fort et éclairant.
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L'année suspendue

À propos des troubles du spectre de l’autisme (et du parcours du combattant de leur diagnostic à l’âge adulte), un témoignage d’une finesse et d’une sensibilité rares – dont la pertinence s’étend bien au-delà des personnes se sentant directement concernées.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/05/26/note-de-lecture-lannee-suspendue-melanie-fazi/



Cette sensibilité et cette intelligence qui font merveille dans les deux domaines (fiction fantastique et chronique musicale), Mélanie Fazi les met ici à nouveau au service d’un parcours de questionnement initiatique, d’une absolue sincérité, qui ne prétend pas se substituer le moins du monde à la littérature technique et scientifique existant sur le sujet, ni au travail de fond des associations ayant pignon sur rue en la matière (l’ouvrage fournit au fil du texte certaines lignes d’orientation dans cet univers touffu), mais bien de fournir une expérience de première main et une réflexion concrète sur ce que signifient aujourd’hui au quotidien certains troubles du spectre de l’autisme, sur la manière dont s’y tracent démarcations et délimitations, sur certaines confusions douloureuses possibles, sur les écueils qui jalonnent l’obtention d’un diagnostic solide, et sur certaines conséquences, positives et éventuellement négatives, d’une telle démarche.



Avec humilité mais avec fermeté, avec empathie et avec justesse, Mélanie Fazi propose aussi, discrètement, un questionnement qui s’adresse de facto aussi bien aux neurotypiques ou s’estimant tels qu’aux neuroatypiques diagnostiqués, questionnement sur la notion même de « trouble », bien entendu, piégeuse en diable par les processus et les comportements qu’elle induit, questionnement sur la normalité et la conformité, aussi – et sur la présence ou non d’espaces de liberté ou de restriction provoqués presque automatiquement par certains neuroatypismes -, questionnement de toute beauté, surtout, sur l’appropriation et la mise en œuvre, par chacune et chacun, des fonctionnements nécessaires aux autres en société (commençant à deux personnes) pour exister tranquillement, sans crainte de rater et sans inconfort cruel : c’est ainsi que « L’année suspendue », lecture intense et d’une étrange beauté à suspense, devient une lecture nécessaire à toutes et à tous, et pas uniquement en temps de « troubles » – comme le souligne d’ailleurs en creux l’addendum final, « Vous vivez ma vie », qui matérialise l’irruption du Covid-19 et de ses conséquences sanitaires et sociales pendant l’écriture de l’ouvrage.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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L'année suspendue

A travers ce récit personnel, Mélanie Fazi raconte une année de sa vie, suspendue aux avis scientifiques sur ce « trouble » qu’est l’Asperger. Les situations qu’elle décrit et sa relation aux autres m’ont touchée. Par de nombreux exemples, l’auteure décrit des situations que chacun peut avoir vécues et ressenties également. L’autisme n’est pas si loin en chacun de nous. Mais c’est surtout pour l’auteure une souffrance, particulièrement son incompréhension des autres, parfois.

Je salue le courage qu’il faut pour écrire ce qui relève de l’intime. J’ai été particulièrement sensible également à la description d’une société qui a certes évolué mais qui, il y a une quarantaine d’années encore, tendait à exclure les élèves qui ne participaient jamais en classe. Les appréciations sur les carnets scolaires étaient alors sentencieuses et suivaient l’enfant tout au long de sa scolarité : « élève réservée, ne participe pas en classe… ». L’isolement, le sentiment d’exclusion ne pouvaient alors qu’être ressenties plus fortement.

Au-delà du témoignage, ce récit interroge également notre relation aux autres, notre place dans la société, et plus profondément, notre conscience et vision du monde. Je remercie chaleureusement Mélanie Fazi, les éditions Dystopia et lecteurs.com de m’avoir offert ce livre.

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L'année suspendue

Dans L’Année Suspendue, Mélanie Fazi témoigne de son parcours de vie qui l’a amenée, un peu par hasard, a être diagnostée autiste à l’âge de 40 ans. S’il n’y avait qu’un livre à conseiller sur le sujet de l’autisme, ce serait celui là.

L’autrice retrace son chemin, depuis le simple questionnement jusqu’à l’après diagnostic. Face au doute, elle se renseigne sur le sujet et compare les témoignages de personnes autistes avec sa vie, afin de savoir si elle retrouve des éléments communs. Ce qu’elle décrit est méthodique, précis, et concret, que ce soit dans les différents indices ou encore dans l’état mental et physique aux différentes étapes du processus de diagnostic. On est loin des sites web ou des livres de sciences qui évoquent une liste incomplète de « symptômes » aux dénominations souvent vagues, qui ont par ailleurs une connotation très négative.

Les lecteurs concernés par le sujets s’y reconnaîtront et pourront comprendre bien des aspects qui leur auront peut être échappés et mieux se comprendre eux mêmes, dans leur fonctionnement, mais aussi mieux comprendre le ressenti qu’ils ont à différents moments de leur vie.

Les lecteurs lambdas découvriront quant à eux entièrement ce qu’est réellement l’autisme, ils apprendront alors que l’ensemble des clichés sur le sujet sont entièrement faux et que cette appellation recoupe bien d’autres choses à des années lumières des préjugés que l’on peut avoir à cause des représentations de l’autisme dans les fictions télévisuelles, cinématographiques, littéraires, ou encore dans les documentaires.

Mélanie Fazi témoignage avec poigne de la difficulté de découvrir à l’âge adulte que l’on est pas comme les autres. La difficulté de faire le deuil d’un soi « normal ». La difficulté du parcours composé d’errance médicale, d’attente très longue et de professionnels de santé pas toujours compétents. La difficulté de la quête de l’identité.

Ce livre est d’utilité publique et aidera probablement beaucoup de personnes qui sont sur le spectre sans le savoir de s’identifier et de découvrir qui ils sont vraiment.

Par ailleurs, notons la beauté du livre, par sa couverte et ses en têtes de chapitres.

Mélanie Fazi est la traductrice des livres de Brandon Sanderson, je recommande la lecture de son blog.
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Notre-Dame-aux-Ecailles

De Mélanie Fazi, je n'ai lu jusqu'ici que Serpentine, qui m'avait permis de la découvrir, d'apprécier son style et ses histoires.

Après lecture de Notre Dame aux écailles, mon constat restera plus mitigé. Car je n'ai pas réussi à entrer dans ses mondes, à adhérer à ses histoires, à m’immerger dans les ambiances qu'elle propose. je dirai même que je me suis ennuyé ou que j'ai été déçu.

Il faut dire que le style de Mélanie Fazi est très particulier et singulier, et il me semble qu'on adhère complètement ou pas du tout, qu'il n'existe pas de juste milieu.

Le constat n'est pas unanime, certaines nouvelles m'ont plu et même parlé mais pour la plupart, je n'y ai pas trouvé mon intérêt, encore moins le même enthousiasme qu'avait pu produire Serpentine.

Sans doute Notre dame aux écailles fait parti de ces livres qui méritent une seconde lecture pour en apprécier toutes les subtilités et tous les recoins...
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Kadath : Le Guide de la Cité Inconnue

Œuvre inouïe, écrite à plusieurs mains, livrée par fragments a un lecteur émerveillé, illustré magnifiquement.

Quatre récits mêlés, de quatre visiteurs différents, de quatre plumes différentes, dans les contrées du rêve, un puzzle qui se reconstitue au fur et à mesure de la lecture, magnifiquement illustré.

Un hommage aux contrées du rêve de Lovecraft qui n'est pas un pastiche mais une vraie création.

Préférez la version illustrée qui est absolument unique!! C'est un beau livre autant à contempler qu'à lire.
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Nous qui n'existons pas

J’avais entendu parler du post Facebook à l’origine de ce livre, sans jamais prendre le temps d’aller y jeter un œil… pas bien Sophie ! Ceci dit, le sujet m’intéressait, et quand Mélanie Fazi a sorti ce petit ouvrage, je me suis ruée dessus. J’ai pris quelques claques à sa lecture. Claque parce que je me suis rendu compte que je manquais de curiosité sur certains sujets, pourtant de société. Claque parce que j’ai découvert que beaucoup trop de gens étaient à minima maladroits par manque d’information, sans doute moi la première. Claque parce que, dans son texte, l’autrice nous livre sans fard et sans complaisance son histoire et ses sentiments, sans que ça soit jamais voyeuriste, larmoyant ou quoi que ce soit du genre.

Vous l’aurez compris, ce tout petit livre est d’une puissance incroyable. Tout petit par son format : 120 pages, format poche, mais en aucun cas par son contenu. A commencer par le travail éditorial, car c’est un ouvrage à l’esthétique très réussie. L’illustration de couverture de Stéphane Perger d’après un portrait photo de Vinciane Lebrun est magnifique et reflète bien le contenu, et les illustrations intérieures, du même Stéphane Perger, ponctuent de manière très à-propos le texte. C’est aussi un pari osé de la part de Dystopia Workshop, tout petit éditeur, de se lancer dans la publication de ce livre inclassable, qui n’entre dans aucune de ses collections. L’équipe n’a pourtant pas hésité quand Mélanie leur a dit vouloir publier ce texte. Ils l’ont soutenue et ont foncé tête baissée aux côtés de l’autrice qui a régulièrement travaillé avec eux.

Je connaissais Mélanie Fazi par ses recueils de nouvelles, notamment Notre-Dame-aux-Ecailles paru chez Bragelonne, mais aussi par son travail de traductrice (elle traduit notamment le très prolifique Brandon Sanderson), et surtout sa participation au podcast Procrastination avec Lionel Davoust et Laurent Genefort. Si vous ne connaissez pas ce podcast, je vous le conseille vivement. Il parle d’écriture, en 1/4 d’heure par épisode, et est passionnant même quand on n’écrit pas. J’y ai appris beaucoup sur le travail des auteurs, les techniques narratives… non seulement ça m’enrichit, mais ça enrichit aussi mes chroniques, car je comprends de mieux en mieux la structure de ce que je lis. Mais arrêtons de digresser et revenons au sujet du jour…

L’autrice aborde dans son texte l’asexualité. Un thème que je n’avais jamais encore lu abordé de front, aussi simplement et sincèrement. Car Mélanie Fazi nous parle simplement et sincèrement de son quotidien. Du quotidien d’une jeune femme qui se sent en décalage avec les autres pour qui le sexe est si important. Du quotidien d’une femme à qui on pose des questions qui blessent, parfois sans méchanceté, mais trop souvent quand même. Une femme qui n’a envie ni besoin de conjoint.e ou d’enfant. Qui n’en peut plus de s’entendre demander à quand le mariage, ou à quand le bébé. Qui ne veut plus entendre qu’il va être temps de… Le seul temps nécessaire, c’est le temps de vivre. Chacun à sa manière. Elle nous le raconte très bien ici. J’allais dire conte, mais ce livre n’est pas de la fiction, il s’agit de la vie de Mélanie Fazi, de son expérience, de ses errances, de sa renaissance quand elle a compris qu’elle n’était pas seule. Ce n’est pas de la fiction, mais c’est pour autant écrit avec beaucoup de sensibilité et de poésie, on retrouve le style inimitable de ses nouvelles. C’est une des grandes forces de ce livre, sa poésie, son style, car il se lit comme une nouvelle. On n’est ni dans un témoignage romancé, ni dans un essai ennuyeux. On est dans l’histoire de Mélanie Fazi, simplement. Dans un moment hors du temps.

C’est un livre que j’ai envie de voir entre toutes les mains, que j’ai envie de faire lire, pour que le plus grand nombre puisse entendre et comprendre que chacun doit être libre de sa vie, qu’il est suffisamment compliqué de ne pas rentrer dans les cases communément admises pour ne pas avoir besoin de se prendre de plein fouet des réflexions qui blessent par ignorance. Que nous avons tous le droit de vivre le plus sereinement possible, sans jugement ou pire. Il faut lire le texte de Mélanie Fazi car il va au-delà de l’asexualité. Elle nous parle de la difficulté d’être différent, même (et peut-être surtout) de nos jours. Elle nous parle de la difficulté d’être « juste » soi. Elle nous parle d’elle, mais aussi de nous.

J’ai eu la chance de rencontrer Mélanie Fazi lors des Utopiales en novembre dernier, et de l’interviewer notamment à propos de ce livre. Vous retrouverez bientôt la retranscription de cet entretien sur le blog.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Arlis des forains

Légère déception à la lecture de ce roman, qui hésite entre roman pour adolescents et fantastique. Le personnage du titre a onze ans. Il vit avec des artistes d'un petit cirque plutôt miteux qui parcourt les états-unis (petites villes campagnardes) à une époque non définie. Il a été recueilli par Lindy (qui ne lui a jamais caché qu'elle n'était pas sa mère). Evidemment Arlis va vouloir connaître ses origines, découvrira qu'il possède le pouvoir d'invoquer des sortes d'ectoplasmes de personnes qu'il ne pense pas avoir connu. Arrivé dans une toute petite ville, il se liera d'amitié avec la fille du pasteur, partagera ses expériences avec elle avant qu'il ne quitte définitivement la troupe pour partir à l'aventure. Le style est assez déroutant, solide mais avec des images parfois étranges, parfois simplement ridicules.
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Arlis des forains

Un roman envoûtant et onirique, dont la violence et la colère ne sont pourtant pas exemptes. La quête initiatique d'un jeune garçon entrant dans l'adolescence pour découvrir ses origines, dont il ignore tout. Il cherche une vérité qui lui est cachée depuis toujours sous des récits en forme de contes et il va ouvrir une boîte de Pandore. Arlis, en cherchant à révéler son passé, éclaire son avenir.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Notre-Dame-aux-Ecailles

Je ne raffole pas des nouvelles car leur brièveté est souvent frustrante. J'ai cependant bien aimé Notre-Dame aux Écailles, même si, évidemment, j'aurais préféré que certains textes soient plus longs, leurs histoires plus développées jusqu'à obtenir la clé de tous ces mystères...Car Mélanie Fazi parvient à créer dans chacune de ses nouvelles un univers empreint de surnaturel à l'atmosphère toujours inquiétante, même lorsque le dénouement n'est finalement pas fatal. A travers la plupart des textes, l'auteur explore les limites de l'humanité : on voit la frontière se brouiller entre l'humain et son environnement. L'homme (ou la femme) se statufie, s'hybride, se laisse absorber par les éléments naturels ou les objets, etc sans qu'on n'obtienne jamais aucune explication.Au final, j'ai passé un bon moment avec ce recueil déconcertant et angoissant...
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