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Critiques de Mélanie Fazi (287)
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Serpentine

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un partenariat que j’ai fait avec Blog-o-book (BOB) et les éditions Gallimard ( lien)! Il s’agit de « Serpentine » de Mélanie Fazi. Il s’agit d’un recueil de nouvelles fantastiques qui a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire en 2005.



Que dire à part que j’ai été subjuguée par ces petites nouvelles aussi excellentes les unes que les autres. Elles débordent d’originalité et nous montrent par là, l’immense talent d’imagination de cet auteur. Elles partent bien souvent d’un endroit banal comme une villa en Italie, une rame de métro, un salon de tatouage, une aire d’autoroute, et, à partir de cela, crée pour chaque nouvelle une ambiance particulière. Elle a réussi à glisser un soupçon de fantastique dans un quotidien ordinaire et a créer à partir de là, des histoires époustouflantes. A travers sa plume, elle m’a fait découvrir des sentiments nouveaux et même, une compréhension nouvelle du monde qui m’entoure. Comme par exemple, avec sa nouvelle intitulée « Le passeur », je me suis réellement mis dans la peau de cet homme mentalement dérangé et j’ai pu ainsi comprendre comment, en voyant la façon dont il résonnait, un tueur en série peut « naitre ».



En ce qui concerne les histoires, je ne vais pas beaucoup vous les développer car ce sont bien souvent des nouvelles à chute, et donc on comprend entièrement l’élément fantastique à la fin de l’histoire. Ainsi, je ne vous gâcherai pas votre lecture de ce recueil ! Je dirais juste pour vous mettre l’eau à la bouche qu’on parle d’esprits anciens, d’encre magique, de fantômes perdus ou vengeurs, d’anciens Dieux, et de tueurs etc…



Je conseille donc à tous de vous procurer ce petit recueil (qui existe en folio SF) qui se lit rapidement car vous n’en serez pas déçu !
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Kadath : Le Guide de la Cité Inconnue

Une lecture complexe pour un objet résolument magnifique...



« Kadath, le Guide de la Cité Inconnue » invite à un étonnant voyage dans cette ville, mentionnée par Lovecraft au détour de nouvelles, « cité imaginaire, fantasmée, uniquement abordable dans nos rêves ». Les quatre auteurs et l'illustrateur ont réussi un véritable tour de force, en proposant cet ensemble, à la fois roman à quatre voix, livre d'art, et guide pour rôlistes !



Vous y ferez connaissance d'une impressionnante galerie de paysages, de lieux, de créatures et d'explorateurs, tels le mythique Randolph Carter et les « nouveaux venus », le Saigneur, l'Innommé et sœur Aliénor... servis par des « pièces » romanesques affûtées.



L'objet est vraiment magnifique, passionnant, mais la lecture, toute en entrelacements, n'en est pas confortable. Mais « confortable » et « Lovecraft » ne sont de toute façon pas des mots faits pour aller très bien ensemble...



Les rôlistes un peu anciens auront aussi fatalement une pensée émue pour le « modèle » de Kadath, hors tout contexte lovecraftien, que constituait la Laëlith de la grande époque de Casus Belli, et la présence de Frédéric Weil en arrière-plan du projet ne fera que conforter cette nostalgie de joueur.

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Reines et Dragons

Chaque auteur à sa manière intègre son univers au thème dans des histoires qui glissent du conte féerique à la légende plus sombre.
Lien : http://www.scifi-universe.co..
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Notre-Dame-aux-Ecailles

Je n'aime pas les nouvelles.



Je n'aime pas les nouvelles parce qu'elles sont souvent trop courtes, parce que leurs auteurs tombent facilement dans des thèmes gloomy, parce que les personnages sont dans une impasse, qu'ils vont mal, qu'il sont déprimés et que ça m'ennuie.



Habituellement, je n'aurais donc pas acheté un recueil de nouvelles. D'autant plus qu'il y a ce genre de nouvelles dans Notre-Dame-aux-Ecailles et ça m'a un peu rebuté au début. Mais je voulais vérifier par moi-même ce passage, sur la quatrième de couverture, qui dit que Mélanie Fazi est "la princesse du fantastique français".



Après lecture complète de ce recueil et malgré mon manque de culture en littérature fantastique française, je pense pouvoir confirmer ce qu'on dit de Mélanie. J'ai aimé la façon dont elle amène l'aspect fantastique dans chacune de ses nouvelles, j'ai aimé sa subtilité, la façon dont elle manie les mots et le rythme qu'elle donne à ses phrases, les thèmes qu'elle aborde et les concepts qu'elle développe.



Ce recueil est, à mon sens, un bon support pour découvrir l'univers et le style de Mélanie Fazi. Maintenant, j'aimerais en lire davantage et voir comment elle développe une histoire et des personnages sur plus que quelques dizaines de pages.
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Le jardin des silences

Un recueil de nouvelles franchement solide, au fantastique et aux atmosphères envoûtantes. Décidément l'autrice à un imaginaire qui me parle beaucoup.



Sur les douze nouvelles, seulement deux ne m'ont pas parlé - et on ne peut même pas les qualifier de fausses notes, elles n'étaient juste pas faites pour moi.

Le reste m'a ravi, et j'en ai particulièrement aimé quatre d'entre elles : Les sœurs de la Tarasque, L'été dans la vallée, Dragon caché, et Un bal d'hiver. Toutes les quatre sont particulièrement soignées et intéressantes, tant dans les idées que dans les ambiances qui sont une des grandes forces de l'autrice.



Deux dragons et deux saisons, mais quatre jolis joyaux fêlés.



Mélanie Fazi est une nouvelliste de haute volée, et ce recueil est chaudement recommandé.
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L'année suspendue

Ce livre est un exorcisme ! Voilà comment je le perçois.

Mélanie fazi s'exorcise elle même de toute la douleur, l'incompréhension et le mal-être qu'elle porte en elle.

Elle se qualifie de dysfonctionnelle, traine une fatigue incommensurable, elle ne peut suivre le rythme des autres. A sa propre bulle, son petit monde à elle où elle s'éclate.



Qu'est ce qui ne va pas chez elle? Qu'est ce qui cloche?

Tant de questions que chacun de nous pourrait se poser surtout quand on aime la solitude, qu'on évite les sorties , le bruit, les masses et qu'on est peu sociable.

Dans ce roman, elle se pose des questions, fait des recherches, s'autocolle un diagnostique qui se révèle être juste. Elle est sur le spectre de l'autisme.



Un roman intéressant pour ceux comme elle, n'arrivent pas à se retrouver. Elle donne des clés de reconnaissance, des habitudes , des comportements qui pourraient parler à certains.



Pour ma part, j'ai lu ce texte en diagonale, je me suis par moment ennuyée, pour cause certaines longueurs et une platitude dans le texte.

Manifestement, les non fictions ce n'est pas trop mon truc !
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L'année suspendue

Mélanie Fazi est une écrivaine, traductrice et blogueuse. Elle a déjà outre ses nombreuses nouvelles et romans fantasy publié un livre sur l’asexualité « Nous qui n’existons pas » après avoir fait son « coming-out » dans un billet paru sur son blog. Elle renouvelle cette expérience autobiographique pour aborder cette fois son diagnostic tardif en tant qu’autiste Asperger.

*

Elle raconte ainsi « cette année suspendue » entre les premiers doutes suscités par la réflexion d’une amie, ses lectures sur le sujet , ses interrogations sur son asthénie permanente et ses interactions sociales souvent dysfonctionnelles, ses intérêts exclusifs, ses souvenirs d’enfance, l’analyse de ses goûts et de ses personnages romanesques sous ce prisme et enfin les rencontres plus ou moins réussies et douloureuses avec les professionnels et l’attente avant l’établissement du diagnostic.

*

Elle ne se revendique pas comme une experte et ne livre donc pas un ouvrage documentaire mais une expérience comme elle le souligne dans l’avant -propos et de la description du « du chemin compliqué, intérieur et extérieur, qui mène au diagnostic et à l’acceptation de soi, du soulagement de découvrir enfin, pour ainsi dire, son propre mode d’emploi ».

*

Une partie théorique sur les troubles du spectre autistiques aurait pourtant bien éclairé son propos et je regrette qu’elle n’ait pas restitué de façon synthétique et factuelle la somme de ses lectures. Cela aurait été très utile pour la néophyte que je suis. Elle déclare ainsi plusieurs fois que les connaissances médicales sur l’autisme étaient inexistantes dans son enfance et j’aurais aimé avoir une perspective historique claire ; de même, elle parle de notre retard dans la prise en charge par rapport aux pays nord-américains (USA et Canada) et des chiffres, statistiques et rappels des méthodes pédagogiques utilisées auraient été les bienvenus.

*

Ensuite, la restitution de son ressenti est très intéressante et suscite l’empathie : on perçoit bien son désarroi, sa perte de repères, sa déconstruction aussi et puis son retour vers la lumière et son soulagement. On compatit devant son attente et ses angoisses mais, comme elle le dit elle -même, elle a une « pensée circulaire » et très honnêtement ça tourne un peu en rond et cela aurait gagné à être élagué. Finalement j’en ai bien plus appris dans la BD de Mademoiselle Caroline et Julie Dachez citée dans son livre : « La différence invisible ».

*

Mélanie Fazi est une autrice généreuse qui se livre sans fard avec humilité et se « donne » entièrement à son lecteur. Je pense que ce livre pourra aider des personnes qui sont dans le même cheminement et questionnement. Elle est aussi généreuse au sens propre puisqu’elle m’a offert, ainsi que son éditeur Dystopia, un exemplaire de ce livre dans le cadre d’un partenariat avec lecteurs.com et qu’elle a même mis à la disposition de tous les lecteurs qui en faisaient la demande la version numérique de son ouvrage. Je l’en remercie chaudement et lui souhaite un beau parcours désormais serein.

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Serpentine

Ce recueil de 10 nouvelles n'a pas fait long feu ! 2 soirées et impossible de le lâcher aujourd'hui :)



Ces 10 histoires sont d'un genre fantastique, étrange, bizarre, triste, surréaliste ... et que sais-je encore ! Chacune de ces nouvelles nous entraînent dans un univers bien précis et changeant de point de vue. On se laisse très vite happer par l'ambiance qui est créée dans ces histoires, sans cesse renouvelée, que ce soit un salon de tatouage, une aire d'autoroute, un restaurant grec, une maison en Italie, un atelier de peinture, des sous-terrains... et autant de personnages réellement vrai ou dérangé !

En une trentaine de pages, Mélanie Fazi arrive à nous immerger totalement et l'on se laisse bercer, entraîner, dans ces univers, perdus, puis une trame se dessine peu à peu... et j'ai été surprise ou effarée de nombreuses fois !



En bref, un très bon moment, qui me rappelle les recueils de Théophile Gautier ou bien les ambiances un peu Stephan King, laissez vous surprendre et ouvrez les portes d'une autre réalité :)
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Le jardin des silences

Un recueil plein de poésie. Chaque nouvelle nous plonge dans un univers particulier et singulier.

Sous couvert de fantastique, Mélanie Fazi aborde des sujets durs et qui peuvent parler à chacun d'entre nous.

Une très belle découverte pour moi.
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Les coups de coeur des Imaginales - 2013

Cette anthologie dirigée par Stéphanie Nicot, sur une idée de Jérôme Vincent était une excellente initiative. L'occasion pour l'amateur des Imaginales de revenir sur 10 années d'auteur coups de cœur du célèbre festival.



Chaque nouvelle est précédée d'une présentation de l'auteur, des raisons qui ont poussé Stéphanie Nicot à le/la choisir comme coup de cœur et ce qu'il/elle est devenu. Après chaque nouvelle, nous avons droit à une postface de la main de l'auteur qui explique la genèse de son texte.



Voilà pour le décor. Place à mon avis sur les nouvelles à présent.



Deux nouvelles sortent particulièrement du lot.



Tout d'abord, Le Secret de Parsigou, de Jérôme Camut, une étonnante nouvelle se passant dans un petit village perdu et isolé dans les Pyrénées (que j'imagine tout à fait comme Peyresq même si celui-ci se trouve dans les Alpes). Les habitants de ce village y vivent comme au XIXème siècle, exception faite de la télévision. Ils refusent tout contact avec l'extérieur. Mais le monde extérieur commence à s'intéresser à Parsigou en raison de l'excellente santé et espérance de vie de ses habitants. Le village cache un secret c'est indéniable et Yves, journaliste sans ambition, y est envoyé pour découvrir de quoi il retourne. La chute est très belle.



La seconde nouvelle à se démarquer est Profanation de Jean-Philippe Jaworsky, une nouvelle du Vieux Royaume créé par l'auteur et que l'on peut retrouver dans Janua Vera et Gagner la Guerre. En temps de guerre un pauvre type est accusé de détrousser les cadavres sur le champ de bataille. Arrêté, il raconte une abracadabrante histoire de morts qui se relèvent à ses juges ... Superbement écrite, cette nouvelle campe encore davantage la cohérence de l'univers de l'auteur.



Trois nouvelles m'ont surprise / étonnée, chacune de façon différente.



Trois renards de Mélanie Fazi. Une nouvelle un peu mystique où la musique et les animaux tiennent un place importante. Elle m'a surprise par le lien entre ces deux thèmes. Je n'ai malheureusement pas vraiment accroché : trop bizarre pour moi. Malgré tout, la plume de Mélanie Fazi est toujours aussi poétique.



La stratégie du chasseur de Rachel Tanner. Une nouvelle de fantasy urbaine se passant dans le Kosovo d'après-guerre. Vous vous doutez que ce qui m'a étonnée dans cette nouvelle, c'est ce mélange pour le moins inattendu. La nouvelle fonctionne mais l'aspect fantasy urbaine m'a paru non essentiel, hormis pour en faire une nouvelle de genre.



Derrière les barreaux de Lionel Davoust. Cette nouvelle mêle aussi réalité et imaginaire en mettant en scène un sujet difficile : l'autisme. Le personnage principal, autiste donc, bénéficie d'une delphinothérapie qui va l'amener à comprendre les dauphins comme jamais personne ne l'a fait. Je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé cette nouvelle ou pas, mais une chose est sûre elle ne peut laisser indifférent.



Les autre nouvelles (Le Chirurgien d'Eric Wietzel, Une simple promesse de Thierry Di Rollo, Séréna de Sire Cédric, Elixir de Samantha Bailly), sont agréables à lire. Je n'ai par contre pas accroché à La nuit sur le plateau du K'fen de Charlotte Bousquet.



Les coups de cœur des Imaginales est donc un recueil divertissant aux nouvelles variées et à la couverture des plus réussie.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Notre-Dame-aux-Ecailles

Je voulais le lire depuis longtemps, mon intérêt piqué par les ambiances troubles et étranges qui semblaient être le mot d’ordre de ces nouvelles.



Je n’ai pas été déçue sur ce point ! Mélanie Fazi a un don pour rendre fascinant, sensuel, déstabilisant et un brin angoissant des lieux connus de tous en y injectant quelques touches de surnaturel et de mystère.



Dans toutes les nouvelles, la limite entre la réalité et l’imaginaire est floue et souvent dévoilée au fur et à mesure. Tout commence normalement puis vient s’insérer un fait étonnant qui s’affirme de plus en plus et se dévoile totalement à la fin de la nouvelle. De quoi recommencer à croire aux fantômes, et autres esprits ! L’auteure aime jouer avec nos émotions et quelques fois nos peurs. Des nouvelles assez psycho en fin de compte, qui brouille pas mal notre vision de la réalité.



La Cité travestie : La belle ville de Venise semble habitée par une âme qui vole des soupirs et demande un tribu à ceux qui les prennent à sa place. Récit d’un voleur de Soupirs… La ville romantique par excellence nous apparaît sous un autre jour, qui fait légèrement froid dans le dos.



En forme de dragon : Une des nouvelles avec lesquelles j’ai le moins accrochée. Les dessins d’un père d’une petite filles disparaissent au son d’une musique qui se fait entendre tous les soirs. Une seule façon de l’arrêter : trouver le dessin qui correspondra à la musique, sera son essence même transcrite sur une feuille de papier.



Langage de la peau : Très courte nouvelle qu’on peine à cerner jusqu’à ce qu’on arrive vers la fin. Le mythe du loup garou revisité (en tout cas c’est on interprétation, à vous de vous faire la votre) Maître mot : laisser parler vos instinct animaux.



Le Train de Nuit : une de mes nouvelles favorites du recueil bien que ce soit une des plus sombres : Une femme monte à bord du Train de Nuit, le train de ceux qui veulent quitter la réalité, laisser leur vie derrière. A elle se présentera plusieurs choix : rester dans le train de nuit et sombrer dans un sommeil infini comme la plupart des passagers, redescendre ou errer éveillé dans le train jusqu’à ce que son choix soit arrêté.



Les Cinq Soirs du Lion : Une jeune femme se retrouve face à son animal totem : un lion. Elle doit plonger au fond d’elle même pour comprendre cette signification, faire un travaille sur elle même, plonger dans ses souvenir. Résoudre l’énigme… Une nouvelle plutôt étrange sur la force de l’inconscient vis à vis de nos souvenirs.



La Danse au bord du fleuve : encore une nouvelle que j’ai beaucoup aimé. Rien de plus à ajouter qu ce qu’en donne le résumé : “Avez-vous déjà pris un fleuve pour amant ?” Très sensuelle. Enjoy.



Villa Rosalie : une nouvelle assez fraîche par rapport aux autres du recueil : un homme est le gardien d’une villa dont chaque pièce contient l’âme d’une femme. Nous partons à la découverte de leurs gouts et de leur personnalité grâce au tour de la maison que le narrateur effectue.



Le Noeud Cajun : Surement la nouvelle qui devient de plus en plus glauque au fur et à mesure qu’on avance. Au début simple fait peu anodin, plus on avance plus on se rend compte qu’il se passe des chose pas nettes. Le thème n’est pas le plus original du recueil mais c’est certainement la fin la plus oppressante ! Il s’agit d’une famille d’un village d’Alabama qui commence à perdre les pédales lorsque la femme, enceinte jusqu’au yeux, arrive à terme de sa grossesse. Vaudou, démon et boucle dans le temps au programme. Aussi une nouvelle que j’ai beaucoup appréciée.



Notre Dame Aux Ecailles : une femme se trouve une ressemblance frappante avec une statue du jardin de ses beaux parents. Je n’ai pas trop accrochée avec cette nouvelle, qui donne son nom au recueil.



Mardi Gras : Dans la ville ravagée de La Nouvelle Orléans, après le passage d’un ouragan, la fête bat son plein. Au cœur de la foule, des personnes masquées vous entraînent dans les endroits sombres de la ville, loin des lumières de la fête. Dans les quartiers les plus ravagés, ne semblant habités que par des fantômes à présent. Une nouvelle agréable, bien qu’assez prévisible (la seule !). Seule l’identité des Masques est restée longtemps un mystère.



Noces d’écume : Après une journée de pêche, 4 hommes se transforment peu à peu en êtres de l’eau,ne vivant que pour la mer et ne semblant plus se soucier de rient ni même se rendre compte du reste du monde qui les entoure. De loin la nouvelle la plus dérangeante à mon gout (surement une question de ressenti, je suis sure que ça ne sera pas l’avis de tout le monde). Elle m’a mise franchement mal à l’aise. J’ai été contente en arrivant à la fin.



Fantômes d’épingles : Une jeune femme se rend compte qu’elle ne ressent plus la moindre émotion, ni même de la tristesse lors de la mort de son ami d’enfance. Elle incrimine une poupée dans laquelle elle plantait, plus jeune, une épingle à chaque fois qu’elle était triste… La nouvelle que j’ai le moins aimé. Assez déprimante.



.



Pour conclure :



Recueil plutôt sombre finalement, cela ne m’a pas empêché de beaucoup l’apprécier pour son originalité et sa subtilité. Soyez prêts à vous jeter dans des eaux troubles !
Lien : http://lecturesduneguenon.wo..
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Serpentine

Un recueil de nouvelles intéressant. Si certaines m'ont accrochée plus que d'autres, il y a toutefois une certaine cohérence entre les différents textes. Le malaise est au coeur de ces textes, et retranscrit avec brio. J'ai particulièrement aimé la réécriture de l'histoire d'Ulysse et Circée. Un recueil inventif et prometteur.
Lien : http://madimado.com/2012/03/..
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Notre-Dame-aux-Ecailles

En Résumé : Voila un recueil de nouvelles vraiment originale et travaillé qui nous plonge dans un univers captivant et parfois angoissant et sombre et dont je suis ressortie de ma lecture captivé. Mélanie Fazi a une plus vraiment magnifique qui ne m'a pas laissé indifférent et qui arrive à me faire rêver et me transporter. Parfois l'auteur en fait un peu trop, mais franchement pas de quoi déranger la lecture.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Serpentine

Grand choc personnel que la lecture de "Serpentine". Ce recueil de nouvelles fantastique est le livre que j'ai tenté d'écrire à plusieurs reprises sans y parvenir.

Dans cette réédition d'un recueil paru en 2004 chez la défunte Oxymore, Mélanie Fazi, jeune traductrice littéraire, réunit quelques perles, rares et belles, de celles qu'on place autour des camées, camée qui orne la superbe couverture. L'esthétique est gothique, au sens le plus parfait du terme.

Ceci dit, qu'y a-t-il sous cette couverture ? Une collection de nouvelles exquises
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Serpentine

...



Le style littéraire est très très beau. On sent que Mélanie Fazi maîtrise sa plume mieux que tout ce que je pourrais espérer pour ma pauvre personne. Jouant des phrases et du langage pour nous emmener dans les limbes de l'humanité. En cela rien à dire.



Mais pour ce qui est des histoires, certaines m'ont plues. D'autres pas. C'est un recueille de nouvelles me direz-vous! Certes, mais j'ai eu du mal à le terminer. Et je pense que le fait qu'il soit une lecture commune du Cercle d'Atuan m'a aider à le porter jusqu'à la dernière page.



Un mauvais livre? Je ne pense pas pour autant. Il conviendra à certains. Et pas à d'autres. Et je crois que je fais partie de ce dernier lot. Désolé Mlle Fazi. Une autre fois peut-être?



(article complet voir lien)
Lien : http://naufragesvolontaires...
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Serpentine

Un livre que je n'ai pas encore fini, et pour cause : en lisant la première nouvelle, la plongée était tellement vertigineuse que je n'ai rien pu lire durant deux semaines. L'intensité, la poésie des mots, la trame particulière, le désir palpable, la frustration d'en vouloir plus... la liste pourrai être encore longue et pourtant elle ne décrit pas assez le sentiment qui vous prend du plus profond de vous même à la lecture de cette nouvelle. Presque un syndrome de Stendhal. Mieux vaut prendre son temps pour lire ce livre, parce qu'avec, l'expression dévorer un livre prend tout son sens : manger les mots, savourer, digérer, penser en reprendre, croire être rassasié et au bout du compte ne plus penser qu'à ça. Devenir dépendant. Ayant écouté mes instincts, je suis passée ensuite à Mémoire des herbes aromatiques et je me suis régalée. Mais là encore il faut prendre le temps, on n'en ressort pas indemne. J'ai hâte de lire la suite, et je sens déjà l'excitation me prendre à la simple idée de tenir le livre entre les main, le souvenir d'avoir été totalement ébranlée en le lisant, dans un autre monde le temps de la lecture et l'allégresse qui suit. Jamais un livre n'a autant bouleversé mes sens et m'a permis de sentir mon environnement de cette façon. Et j'en n'ai lu que deux nouvelles...
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Kadath : Le Guide de la Cité Inconnue

A travers le récit de trois voyageurs, Nicolas Fructus nous entraîne à la découverte de Kadath, la Cité recherchée par Randolf Carter, personnage créé par H.P. Lovecraft.



Les textes sont accompagnés de plans et d’illustrations de grande qualité qui font de cet ouvrage un excellent accompagnement des nouvelles de Lovecraft.



Qui a aimé « Démons et merveilles » lira avec plaisir ce livre univers très étonnant dans sa construction.

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L'année suspendue

Ma découverte, encore toute récente, de l'oeuvre de Mélanie Fazi s'achève provisoirement avec ce livre passionnant et bouleversant, dans lequel l'autrice raconte comment elle s'est découverte autiste à plus de quarante ans.



Dans Nous qui n'existons pas, son précédent livre, Mélanie Fazi racontait une expérience personnelle, une autre découverte, celle de son asexualité. Elle pensait avoir enfin trouvé la réponse à ce qui lui semblait la différencier du reste du monde. Pourtant, lorsque ce livre a été publié et qu'elle en assurait la promotion, elle était déjà en plein questionnement après qu'une conversation privée l'ait mis sur la "piste" de l'autisme, ou plus précisément du trouble du spectre autistique, précédemment connu sous le nom de syndrome d'Asperger, même si ce nom a été abandonné dans la recherche médicale.



A travers les 300 pages de cet ouvrage, Mélanie Fazi relate les étapes de son parcours : la "révélation" de cette possibilité, les premiers questionnements, les lectures personnelles pour se faire son propre avis, l'hypothèse d'un diagnostic "officiel", d'abord rejetée avant d'être finalement souhaitée, le long et difficile processus de diagnostic, puis l'après, quand le diagnostic est posé et qu'il faut l'accepter et le "digérer".



Le livre constitue un témoignage personnel mais essentiel. Il parlera sans doute d'abord à celles et ceux qui se sentent plus ou moins concernés par le sujet, qui se questionnent ou qui ont déjà la réponse. Je pense qu'il peut aussi plaire et être utile à celles et ceux qui ne sont pas directement concernés mais qui y apprendront en quoi consiste ce mode de fonctionnement atypique qui peut être vécu comme un handicap.



Dans tous les cas, c'est un livre magnifique, touchant, utile, et comme toujours avec Mélanie Fazi, très joliment écrit. L'un de mes coups de coeur de l'année, assurément.
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L'année suspendue

Après "Nous qui n’existons pas", Mélanie Fazi continue sa quête d’identité et ouvre son cœur aux lecteurs. Cette fois-ci, elle aborde le sujet du spectre de l’autisme. Elle nous raconte son parcours compliqué pour tenter de mettre des mots et un diagnostic sur ses différences et difficultés sociales au quotidien.



Dans ce témoignage très dense et détaillé, tout en humilité et sensibilité, l’autrice partage les moindres de ses pensées, souvenirs et ressentis avec le lecteur. C’est un récit personnel touchant et fort, j’ai tout de même parfois décroché de ma lecture à cause des longueurs et répétitions.



Néanmoins, le propos est hautement intéressant et important car il permet de se rendre compte de l’errance médicale et des difficultés à faire des démarches et à se faire diagnostiquer en France (peu d’informations, personnels soignants peu renseignés, délais très longs ou encore coût important)



Ce livre pourra certainement aider des personnes qui se questionnent et se trouvent dans le même cas de figure que Mélanie Fazi. C’est aussi l’occasion d’en apprendre plus et d’en arrêter avec les stéréotypes sur l’autisme.



Je remercie Babelio et les éditions Dystopia pour l’envoi de ce livre dans le cadre de la Masse Critique.
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L'année suspendue

Ce livre était dans ma wishlist depuis un petit moment, vous imaginez donc ma joie quand j’ai pu le recevoir dans le cadre d’une Masse critique – je remercie Babelio et les éditions Dystopia pour l’envoi de ce livre en échange d’une chronique.



Je ne sais plus comment j’ai découvert l’autrice, mais c’était par contre à travers ses écrits de non-fiction – elle est par ailleurs autrice de nouvelles et romans en SFFF, contributrice du podcast Procrastination, entre mille autres choses ! Dans son premier livre de non-fiction, auquel il est fait référence dans la quatrième de L’année suspendue mais aussi tout au long du livre, Nous qui n’existons pas relate son non-désir de couple et la découverte de son aromantisme. Je ne manquerai pas de le lire dans le futur ! De même pour ses fictions d’ailleurs.



L’autrice documente ici son questionnement par rapport à un éventuel trouble du spectre autistique (le fameux « TSA ») la concernant, toutes ses interrogations, puis toutes les démarches qu’elle entreprend pour obtenir un diagnostic. Comme j’ai plusieurs ami⋅es neuro-atypiques – diagnostiquées ou non – et que le sujet m’intéresse, j’étais déjà au courant d’un certain nombre de choses, notamment la difficulté pour les femmes adultes d’obtenir un diagnostic et le nombre d’entre elles qui se retrouvent diagnostiquées assez tard. De même pour les délais assez hallucinant dans le public pour avoir des rendez-vous, ce qui fait que les personnes qui peuvent se le permettre se tournent souvent vers le privé où le diagnostic n’est pas pris en charge mais peut être obtenu plus rapidement (et par cela j’entends, en une année environ au lieu de trois…). Cela n’empêchait pas du tout l’intérêt que j’avais pour la lecture de ce livre.



Ce que j’ai le plus apprécié, c’est la démarche d’introspection que l’autrice entreprend. Avec cette possibilité de diagnostic, l’autrice passe en revue certains de ses souvenirs, de ses intérêts, de ses interactions sociales réussies ou non pour voir si un TSA permet une nouvelle lecture de tout cela. L’exercice me semble assez complexe à faire, déjà sans avoir à le documenter, mais Mélanie Fazi ne rechigne pas à se remettre en question et à partager ses doutes. J’ai trouvé le tout très courageux de sa part et cela soulève aussi l’importance de connaître ses propres comportements et besoins – qu’on soit neuro-atypiques ou pas – pour éviter les frustrations et mieux appréhender le quotidien.



Je recommande chaudement ce livre, d’autant plus si vous vous demandez si un diagnostic TSA pourrait vous correspondre, mais même si ce n’est pas le cas, L’année suspendue est une fenêtre dans le fonctionnement, les doutes et les atouts de Mélanie Fazi et vaut la lecture pour cela. Enfin, ce livre rappelle l’importance d’un diagnostic, le soulagement et la possibilité ensuite de communiquer plus facilement à son entourage (même si, évidemment, on devrait pas avoir besoin d’une « validation » médicale pour pouvoir se livrer à son entourage, dans les faits c’est souvent plus facile et mieux reçu…).
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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