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EAN : 9782352941491
313 pages
Bragelonne (28/02/2008)
3.99/5   111 notes
Résumé :
Saviez-vous qu'à Venise, qui vole des soupirs encourt la vengeance de la ville ? Connaissez-vous vos plus sensuelles métamorphoses, lorsque vous êtes loup, lorsque vous devenez lionne ? Avez-vous déjà pris un fleuve pour amant ?
Partez à la découverte des troubles secrets de l'âme et des lieux les plus hantés : une villa qui palpite de vies enfuies, l'océan dont certains ne reviennent plus tout à fait humains, ou encore ce train de nuit qu'empruntent ceux qui... >Voir plus
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Je lis ce recueil neuf ans après Serpentine, et je pourrais écrire à peu près le même prologue : je ne suis pas tellement fan de fantastique, mais la façon dont Mélanie Fazi utilise ce matériau brut pour bâtir des bijoux littéraires la qualifie en tant qu'artiste.

Mélanie Fazi est la maitresse du pronom « je ». Elle l'utilise pour vous donner l'impression que le personnage qui parle vous fait une confidence spéciale, de celles que l'on ne fait qu'à un ami très proche. Elle vous chuchote comment le fantastique peut s'emparer de votre quotidien.

Souvent, elle donne une conscience à des objets, à des choses qui en sont normalement dépourvus. Ici Venise qui refuse qu'on la pille des ses soupirs (La cité travestie), là une maison hantée, non pas pour l'horreur, mais pour l'art et le souvenir (Villa Rosalie), autre part un fleuve amoureux et manipulateur (La danse au bord du fleuve) et ailleurs la mer elle-même qui cherche à s'emparer d'un homme au grand dépit de son épouse (Noces d'écume).

Parfois la victime est totalement démunie et déclare forfait (En forme de dragon, où il faut se méfier de la musique). Parfois elle lutte farouchement, quelquefois l'emporte (Fantômes d'épingle, où il vaut mieux éviter d'enfermer ses émotions dans une poupée de chiffon), quelquefois s'épuise (Le noeud cajun, où il faut chaque jour abattre son épouse pour neutraliser l'étrange enfant qu'elle porte).

Mes nouvelles préférées ? le train de nuit – ou comment fuir ses responsabilité, se faire oublier et s'oublier soi-même dans un étrange train qui ne passe en gare que la nuit – est superbe, et le noeud cajun. Quant à la nouvelle éponyme du recueil – Notre-Dame-aux-Écailles – elle n'évoque pas une église, comme je le pensais, mais plutôt une statue qui m'a rappelé La Vénus d'Ille, de Mérimée.

Même si le fantastique n'est pas votre tasse de thé, je ne peux que vous encourager à essayer de lire la voix de cette auteure, un jour.
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Sur la quatrième de couverture, les éditions Bragelonne ont inséré un extrait d'une critique de Jean-Claude Dunyach pour L'Express. La voici: "Il y a chez Fazi une petite musique poignante, extrêmement lucide, et surtout un art de la fêlure qui transcende la moindre de ses histoires."
Trop souvent, je ne retrouve pas dans les textes des auteurs ce que les critiques y ont vu (surtout lorsqu'ils présentent X ou Y comme le nouveau Untel). Or, en ce qui concerne Mélanie Fazi, je ne puis qu'appuyer les propos de Monsieur Dunyach.

Notre Dame aux Écailles est le second recueil que je lis d'elle, après Serpentine. J'avoue que je craignais que le charme n'opère pas de la même manière puisqu'il n'y avait plus les prémices de la découverte. Heureusement il n'en est rien et j'en ressors avec le désir d'entamer son troisième volume denouvelles.

Chacune d'entre elles, dans Notre Dame aux Écailles, détient une étincelle de pure magie qui répand ses mystères et son atmosphère dans l'esprit du lecteur. Qu'ils soient homme ou femme, ses narrateurs sont bien incarnés et offrent de beaux portraits. Ce qui me touche particulièrement chez cette auteure, c'est l'humanité qui émane de ses récits. Il s'agit d'êtres, parfois plus ou moins humains, dotés de sensibilités et d'une lumière singulière qui éclaire les ombres qui hantent les recoins de ses histoires. Son fantastique a cette note de douce mélancolie qui donne, pour reprendre les termes du critique de L'Express "une petite musique poignante". En ce sens, "Mardi gras", qui évoque à travers le carnaval de la Nouvelle  Orléans les ravages de l'ouragan Katrina, en est un magnifique exemple.
"Le train de nuit" également avec ces wagons qui accueillent les fatigués de l'existence.

Mélanie Fazi laisse dans son sillage une melopée douce amère, animée avec un style d'une grande élégance. Elle maîtrise l'art si difficile de la nouvelle, genre parfois boudé et pourtant si riche de promesses. En l'occurrence, Mélanie Fazi lui offre ses lettres de noblesse, tout comme au domaine de la littérature fantastique. Une femme écrivain à suivre avec attention.
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Après « Serpentine », voici le second recueil de nouvelles de Mélanie Fazi, jeune auteur et traductrice de romans de fantasy qui bénéficie déjà d'une certaine réputation dans le monde des littératures de l'imaginaire. « Notre-Dame-aux-Écailles » nous apporte une preuve supplémentaire de son talent grâce à ses douze magnifiques nouvelles dans lesquelles l'auteur met en scène des personnages touchants de vulnérabilité évoluant dans des décors familiers qui prennent pourtant des allures fantastiques et inquiétants sous sa plume. Venise s'y fait ville jalouse de ses soupirs dont elle punie sévèrement les voleurs, des mortelles y prennent des Fleuves pour amants, une maison y est capable de contenir les âmes de ses anciennes propriétaires... Tout au long de ce recueil, Mélanie Fazi nous donne ainsi à voir des paysages connus et parfaitement ordinaires qu'elle éclaire pourtant sous une lumière différente afin de leur donner un peu de magie, de mystère. Et le résultat est remarquable.

Dans tout recueil ou anthologie certains textes se font généralement plus marquants que d'autres, or force est de constater que ce n'est pas le cas ici, chaque nouvelle étant d'une qualité rare. Quelques unes ont tout de même davantage remporté mon adhésion, à commencer par celle qui donne son nom au recueil, Notre-Dame-aux-Écailles, nouvelle récompensée en 2009 par le Prix Masterton et ayant pour thème la maladie. Je me contenterais d'en citer quatre autres : « Noces d'écume », narrant le combat d'une femme se disputant son mari avec la maîtresse la plus impitoyable qui soir, la mer ; « Les cinq soirs du lion », texte très bref où une jeune fille se voit forcer de revenir sur ses épreuves passées afin d'acquérir son familier ; « Villa Rosalie », mettant en scène une maison pas tout à fait comme les autres, chaque pièce y renfermant l'âme de son ancienne occupante ; et enfin « Noeud cajun » mettant en scène le calvaire d'une famille en proie à une bien étrange malédiction.

Avec « Notre-Dame-aux-Écailles », Mélanie Fazi nous offre un recueil d'une beauté et d'une poésie remarquable et nous fait porter un regard différent, plus attentif peut-être, et surtout plus émerveillé, sur les choses et les gens qui nous entourent. Une magnifique découverte.
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Notre-Dame-aux écailles . Deuxième recueil de nouvelles de Mélanie Fazi paru en 2008 aux éditions Bragelonne.
Fantastique. registre fantastique. Écriture fantastique. Serpentine, le premier recueil de nouvelles de Mélanie Fazi paru en 2004 m'avait enchanté. Ce second recueil m'enchante tout autant que le premier , si ce n'est plus, et il me propulse littéralement dans un champ littéraire de haut niveau.

Le registre fantastique n'est pas mon domaine de lecture privilégié. La science fiction n'est pas non plus le genre littéraire vers lequel le choix de mes lectures me conduit instinctivement.
Question de culture...générationnelle ? Faux ...et vrai - à la fois.
Faux parce que le fantastique existait déjà eu 19e siècle. Donc il n'est pas l'enfant spontané d'une nouvelle génération.
Rappelons nous ...Poe, Hoffman , Huysmans, Verne, Nodier, Villiers de l'isle Adam, et puis... et puis…. la liste est très longue.
Le 20e siècle ne nous a t il pas également offert l'honneur de lire l'immense fantaisie d' Italo Calvino ?
Le 18e, ne nous a t il pas livré le micromégas de Voltaire ?
Question Culturelle ? Plutôt vrai. Ma génération a été élevée dans un culture de désarticulation de langages. Là où nous convenions d'un chat nous émettions le chant d'un strapontin.
Façon post- surréaliste de décrire un quotidien post ou pré apocalyptique.
Nous triturions la grammaire celle des mots celles des images, celles des idées également.
Désarticuler un langage c'est déjà le désarmer , ce n'est pas le démembrer.
Ma génération est celle qui fut conçue par des enfants de la guerre. Ma génération n'est pas unique et malheureusement partout dans le monde notre famille s'agrandit….
Nous avons été élevés, éduqués , presque formatés par des adultes qui avaient tous joué un rôle durant la seconde guerre mondiale. Rôle de témoin, rôle de victimes ou rôle de meurtrier. Actif ou passif ils avaient tous été mis en scène lors de la seconde boucherie du 20e siècle.
Le rapport me direz vous ? le rapport c'est que pour comprendre un peu ce qui s'était passé il a bien fallu se regarder les uns les autres.
S'interroger, se percuter, s'affronter, se pardonner, se bercer, de laisser aller, et même se suicider parfois. du moins tenter.
Il aura fallu chercher dans les images, les phrases, et même les silences , les indices, les traces, les empreintes de ce qui allait advenir.
Le passé est symbolisé par l'enfance, la famille était pour nombreux le terrain d'investigation par excellence. L'origine. Nous sommes arrivés à vouloir écrire le film ou le livre des origines. Une horreur à couper le souffle nous avaient presque littéralement retirer le devoir d'imaginer.
Irai je jusqu'à dire que le nombrilisme a rempli nos espaces littéraires ? Cela serait exagéré, et faux sans doute. Mais il me plait d'évoquer cette éventuelle dérive.
Disons que parfois -reconnaissons le - il nous plait de nous reconnaître dans le nombril d'un autre.
le nombril étant de forme sphérique, peut être que le registre de certains romans tourne court face à notre oeil rond.
Et puis un nombril est plus léger qu'une poutre, et aucun nombril n'a envoyé un matelos à la mort, ce qui n'est pas vrai d'une paille, surtout lorsqu'elle est courte.
Mais là, je m'écarte...d'un pouce.

L'imagination fut reléguée au rang du registre « jeunesse ». de l'évasion ludique, du « pas tellement sérieux tout ça » , de la détente, du jeu.
Le jeu.
Comme si le jeu ne contenait pas toutes les arcanes des modèles éducatifs possibles.
Le jeu fait parti du domaine cognitif, on l'oublie trop souvent.
On apprend en jouant.
Il suffit d'observer tous les jeunes mammifères pour le comprendre.
Pas sur qu'un loup arriverait à se nourrir correctement sans avoir appris la ruse en jouant avec ses frères et ses soeurs…

Fantastique : science fiction, policier, science-fiction horreur, contes, romances, aventures ou encore merveilleux, tous les genres de ce registre peuvent être des terres fécondes de très belles et remarquables écritures.

Vous me pardonnerez le cheminement long et parfois tortueux de ma pensée, mais je souhaite avec vous tenter de comprendre pourquoi le registre fantastique est si rarement transmis par les voies académiques à nos enfants.

Pourtant très souvent on trouverait dans ce registre énormément de bases éducatives interessantes : tolérance, respect des différence, multiculturalisme, divers études psychologiques, technologiques, de bio-éthique, d'économie, de politique, de stratégie etc….La liste serait très, très, très longue.

Mais revenons à Notre Dame aux Écailles et à son auteure.
Ce qui m'impressionne peut être le plus chez Mélanie Fazi c'est réellement la construction de ses nouvelles et la qualité de leur écriture.
« La cité travestie » est une fabuleuse contre marche sur Venise. « En forme de Dragon « explore l'angoisse de la création artistique. « Le train de nuit » : la mort, le suicide, « Le langage de la peau », » les cinq soirs du lion « , la danse au bord du fleuve » : des appels et un éveil des sens. Mélanie se sert du merveilleux registre élémentaire qui est en nous , autour de nous pour nous faire traverser le miroir.
Cette sensualité est toute poésie. Rien ne paraît anormal dans les nouvelles de Mélanie Fazi. Tout paraît possible, imaginable, parce qu'elle sait regarder et dire la terre des hommes.
Leur chair, leurs pierres, le bout de leur chemins, leur peau, leur courant, leurs espaces, leurs saisons, leurs tanières, leurs ventres lourds et ronds, leur peur, leur soif, leur terreur, leurs bestiaires, Aussi bien concerant « Notre Dame aux Ecailles », ou « Mardi gras » , peut on parler de science fiction ? Oui nous sommes ,nous les humains ,des bêtes à fiction.
A rêver, à trembler, à espérer, à renaître.
Nous sommes phoenix, licorne, nous avons nos démons, nos anges, et nous y croyons.
Nous avons besoin de cela. Nous sommes fait de cette matière. de cette chair de possible.
Et plus nous sommes capables d'imaginer plus nous terrassons les dragons.
Si nous n'imaginons pas, nous n'inventons pas, nous ne créons pas.
Nous ne pouvons pas changer le court d' histoire. Si nous avons besoin de tellement de contes, d'histoires fantastques, c'est que nous avons besoin d'histoire à nous faire vivre debout, et non de prières à nous faire tomber à genou.
Je sais je parais excessive. Toujours. Sans cesse. Mais ce que je pense est peut être faux, mai je crois que c'est vrai. Vrai et juste.
L'imagination n'est pas le mensonge. le mensonge est une torsion de la vérité, l'imagination ouvre la possibilité de toutes nos projections. le mensonge tend toujours à la clôture du débat , l'imagination ouvre tous les débats.
Chacun a son idée, sa conception de la littérature. Pour ma part je crois que la littérature au delà de la qualité d'un style , est ce qui dans le domaine de l'écriture peut changer le court des choses. Changer la vie d'un homme, d'un peuple, d'une génération, changer les mentalités, les regards, changer la perception que nous avons des uns et autres, de tout ce qui nous entoure que cela soit animal, végétal, minéral, aérien, amphibien, sous terrain, céleste ou humain.
J'ai beaucoup aimé ce recueil. Par deux fois cette auteure m'a été recommandée par deux jeunes femmes, amoureuses de littérature et d'écriture.
Merci donc à Liza, pour Serpentine et merci à Anaïs pour notre Dame aux écailles.
Merci de m'aider à changer le court des choses. Découvrir un nouveau registre de littérature c'est un peu passer la porte des étoiles.
Lire Mélanie Fazi c'est faire de grands voyages.
Bonnes lectures !
Astrid Shriqui Garain

Lien : https://dutremblementdesarch..
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Livre lu en ebook, je l'ai dans ma pal depuis l'OP de Bragelonne de 2017. J'avais besoin de changer d'air après le tome 2 du sorceleur. J'avais ce roman dans ma liseuse et cela correspondait à mon envie de légèreté. Je connais l'auteur de nom mais ça sera mon premier d'elle. J'ai vu après coup qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles mais en 160p, ça devrait quand même aider.

J'ai lu en entier la première nouvelle « La cité travestie », elle m'a paru très bizarre. J'ai été tentée de l'abandonner plusieurs fois malgré ses 6p tant son univers est glauque et son narrateur insupportable. Je n'ai d'ailleurs pas trop compris l'histoire racontée. Dès le début de la seconde (« En forme de dragon »), je n'ai pas adhéré au style de l'auteur. Il m'a paru trop hermétique ou venant d'un univers trop abstrait, je ne sais pas comment l'expliquer mais même en lisant en diagonale, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. Je l'ai donc abandonné. J'ai essayé la troisième nouvelle mais pareil que pour les deux premières, je n'arrivais pas à rentrer dans son univers : trop de descriptions, peu de dialogues, un style bizarre… Moi qui m'attendais à une lecture légère sur fond de fantasy, je suis passée à côté de cette lecture. J'avais acheté Serpentine et un autre de ses livres, je verrais plus tard pour lire, afin de me faire un avis global sur cette auteur. C'est difficile à juger avec des nouvelles très courtes et très particulières.

Comme vous l'aurez compris, ce recueil de nouvelles a été une déception pour ma part. J'essaierai de lire un de ses romans, son style me sera peut-être plus accessible. Je vous conseille néanmoins de lire ce recueil pour vous en faire votre propre avis, tous les goûts sont dans la nature. Pour ma part, on verra plus tard pour un second essai mais peut-être pas avec Serpentine qui est également un recueil de nouvelles.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
La voix des morts ne s'éteint jamais. Ils sont partout et c'est eux que je traque. Elle est là, aussi, la marque de l'Histoire. Mais c'est sans doute le lot de toutes les grandes cités. Peut-on traverser les siècles et rester inchangée ? Venise, on l'a peuplé de millions d'âmes. On l'a prise pour confidente de milliers d’intrigues et de complots. Ses eaux ont caché des disparus par centaines. Il n'y a pas que les pierres qui se nourrissent du passé.
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Le temps qui passe et les jours qui se transforment en années. Arrive le moment où l'on se demande, un peu plus sérieusement, ce qu'on est en train de faire de sa vie. On commence son bonhomme de chemin, on accepte le premier boulot venu, "comme ça, en attendant", puis l'usure s'installe. On se persuade qu'on aura le temps de changer de trajectoire, mais ça rétrécit. Et ce chemin-là, il devient de pus en plus difficile d'en dévier.
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Il constatait alors que je ne lui avais pas menti en lui promettant 'un authentique soupir capturé sur le pont'.
Ma version personnelle du chant de la mer dans un coquillage. Chacun son type d'arnaque.
Mais je ne m'étais jamais soucié de ce que devenaient mes soupirs une fois échappés de leur boîte. Ils devaient s'enfuir par la première fenêtre ouverte et se disperser dans les airs, mais
ensuite ?
Retournaient-ils s'enchâsser dans le pont ou se perdaient-ils dans la nuit vénitienne ?

[La cité travestie]
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L’ange de pierre me couvait d’un regard bien­veillant. Les ailes sagement repliées dans le dos, mais légèrement écartées, comme sur le point de se déployer. Pour m’inviter dans leur étreinte accueillante. Pro­messe de consolation s’il refermait sur moi ces lourdes ailes. S’il baissait sur moi ce visage jumeau du mien. Comme s’il pouvait arrêter la progression de la bête invisible en moi, qui me rongeait déjà sous la surface.
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Je consacrais des heures chaque jour plus nombreuses à m'immerger dans l'eau. J'apprenais son contact sur ma peau. Je me découvrais des envies de traiter le courant de noms obscènes ou crus, mais rien ne me venait. Que des noms féminins : l'onde, toujours, et je m'interrogeais sur la symbolique des ondines. Pourquoi choisir des figures féminines quand le fleuve charriait une telle masse d'eau, avec une telle puissance ?
("La danse au bord du fleuve")
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Extrait du livre audio « Rythme de guerre, vol. 1 - Les Archives de Roshar, T4 » de Brandon Sanderson, traduit par Mélanie Fazi, lu par Lionel Monier et Clémentine Domptail. Parution numérique le 24 janvier 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/rythme-de-guerre-vol-1-les-archives-de-roshar-tome-4-9791035412210/
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