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Citations de Michaïl Lermontov (169)


Où l'on chante on est heureux.

Qui t’a appris cette chanson ?

Personne. Je chante ce que j’imagine. Entendre quelqu’un, c’est l’écouter. Si l’on ne veut pas l’entendre, il ne faut pas l’écouter.
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Je mourais d'envie qu'il me raconte ses histoires, un désir naturel chez tous ceux qui voyagent et écrivent.
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Je partis de Tiflis en voiture de poste ; tout mon bagage se composait d’un seul petit porte-manteau, à moitié rempli de mes écrits sur mes excursions en Géorgie. Par bonheur pour vous, ami lecteur, une grande partie de ces écrits fut perdue, mais la valise qui contenait les autres objets, par bonheur pour moi, resta tout entière.
Déjà le soleil commençait à se cacher derrière les cimes neigeuses, lorsque j’entrai dans la vallée de Koïchaoursk. Le conducteur circassien fouettait infatigablement ses chevaux, afin de pouvoir gravir avant la nuit la montagne, et à pleine gorge, chantait ses chansons. Lieu charmant que cette vallée !… de tout côté des monts inaccessibles ; des rochers rougeâtres d’où pendent des lierres verts et couronnés de nombreux platanes d’orient ; des crevasses jaunes tracées et creusées par les eaux et puis plus haut, bien haut, la frange argentée des neiges ; en bas l’Arachva qui mêle ses eaux à un autre ruisseau sans nom, et qui, se précipitant avec bruit d’une gorge profonde et obscure, se déroule comme un fil d’argent et brille comme un serpent couvert d’écailles.
En approchant du pied de la montagne de Koïchaoursk, nous nous arrêtâmes auprès d’une cabane. Là étaient rassemblés une vingtaine de Géorgiens et de montagnards. À proximité une caravane de chameliers s’était arrêtée pour passer la nuit ; nous étions en automne et il y avait du verglas, aussi fus-je obligé de louer des bœufs pour traîner ma voiture jusqu’au haut de cette montagne, qui est à environ deux verstes de la vallée.
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L'Ange
Dans les cieux aux heures de minuit, un ange planait
Et il chantait un chant doux.
Et la lune, et les étoiles, et les nuages en foule
écoutaient la chanson divine.

Il chantait les extases des esprits immortels
À l’ombre des jardins du paradis...
Il chantait le Grand Dieu ; et sa louange
N’était pas feinte.

Dans son étreinte il portait une âme jeune
Au monde de tristesse et de pleurs,
Et l’empreinte de son chant est restée sans paroles
Dans l’âme jeune ! mais vivante.

Longtemps dans ce monde elle languit.
En proie au désir merveilleux
Et les chansons ennuyeuses de la terre
Ne purent remplacer les sons célestes.
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"Tout est trop petit pour moi : je m'accoutume facilement à la tristesse aussi bien qu'au plaisir, et ma vie devient de jour en jour plus vide."
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Tout est sans importance. La nature est une folle, la destinée, une dinde, et la vie ne vaut pas un kopeck.
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Je venais en poste de Tiflis. Tout le chargement de ma voiture consistait en une valise à moitié pleine de notes de voyages sur la Géorgie. Heureusement pour vous, la plus grande partie de ces manuscrits est perdue ; et, heureusement pour moi, j’ai conservé la valise avec les autres objets qu’elle contenait. 
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Dans une société restreinte, où une conversation intelligente et variée remplace les danses (raouts mis à part), où l’on peut parler de tout sans craindre la censure des duègnes, et sans avoir affaire à des jeunes filles excessivement sévères et inabordables, -dans un milieu de cette sorte il aurait pu briller et même plaire, parce que l’esprit et l’âme, en s’extériorisant, donnent aux traits physiques vie et jeu et font oublier leurs imperfections ; mais de sociétés de ce genre, il en est peu chez nous en Russie, moins encore à Pétersbourg en dépit de la qualification qu’on lui donne de ville parfaitement européenne et de souveraine du bon ton. 
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Voilà, rien qu'une fois, commettre une imprudence!
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Que la nouvelle valse est belle! Et moi, grisée
Je tournoyais, toujours plus vite, et une espèce
D'élan m'emportait loin; et moi; et mes pensées,
Mais mon cœur se serra; était-ce la tristesse,
La joie?... Sacha, le livre, ici, donne-le-moi....
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Je te conterai des contes,
Chanterai des chants;
A qui dort la nuit est prompte.
Dors, mon bel enfant.
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Le Démon



extrait 4

Oui, par le premier jour du monde,
Par l’effroi de son dernier jour,
Par la honte du crime immonde,
Par le victorieux retour
De la Justice et de l’Amour ;
Par l’épouvante de la chute,
Par l’immense orgueil de la lutte,
Et par ma brève ambition
Et mes espoirs d’une minute ;
Par l’immortelle vision
Que j’eus au temps de l’innocence,
Et qu’évoqué en moi ta présence ;
Par la redoutable imminence
De notre séparation ;
Par le sort de mes anciens frères,
Par tous les Esprits conjurés ;
Par mes vigilants adversaires,
Les archanges, par leur bannières,
Et par leurs glaives acérés ;
Par le ciel, par l’enfer, je jure,
Et par ce que vous adorez,
Vous, les tremblantes créatures ;
O Thamar, je jure par toi,
Par ta sainteté, par ta foi,
L’haleine de ta bouche pure,
Les vagues de ta chevelure,
Tes premières larmes, et par
L’éclair de ton dernier regard ;
Par mon bonheur, par ta souffrance,
Je jure enfin par mon amour
Que j’ai renoncé pour toujours
À mon orgueil, à ma vengeance.
Je ne sèmerai plus jamais
Le venin de la flatterie.
J’apprendrai comme on aime et prie ;
Avec le Ciel je veux la paix !
Je veux croire au bien ; vois, j’efface
D’une larme de repentir
Sur mon front foudroyé, la trace
Du feu céleste. — II va fleurir
Dans une paisible ignorance,
Le monde que par ma science.
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Quand on a longtemps nourri un dessein et beaucoup sacrifié pour lui, il est difficile d'y renoncer, et si à ce dessein sont attachés les derniers espoirs d'une jeunesse qui se fane, c'est impossible.
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Les gens changent en franchissant les barrières de Pétersbourg aussi bien que de Moscou, parce que s'ils ne changeaient pas ils s'ennuieraient beaucoup
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Je crois qu'il n'est pas de livre qui puisse apprendre à être heureux. Oh, si le bonheur était une science, ce serait autre chose
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L'amitié est la clé du vrai bonheur
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- La richesse n'est pas le bonheur !
- Elle en est tout de même plus proche que la pauvreté
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Le Voilier

Ce voilier tout blanc, solitaire,
Qui dans le brouillard bleu s'enfuit
Qu' a-t-il besoin d'une autre terre?
Qu'abandonna-t-il après lui?

Son mât sur l'onde vagabonde
S'incline et grince dans le vent
Hélas! point de bonheur au monde
Ni derrière lui ni devant

Pour le porter la mer est belle
Le soleil brille au firmament...
Mais lui réclame, le rebelle,
L'orage, cet apaisement.
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Si j’en crois mon espérance


Non, si j’en crois mon espérance,
J'attends un meilleur avenir.
Je serai malgré la distance
Près de vous par le souvenir.

Errant sur un autre rivage,
De loin je vous suivrai,
Et sur vous si grondait l’orage,
Rappelez-moi, je reviendrai.
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Une Voile

Une voile seule se découpe en blanc,
Dans la brouillasse bleue de la mer
Que cherche-t-elle dans un pays étranger?
Qu'a-t-elle laissé là-bas, en pays natal?

Des vagues jouent ... Le vent siffle...
Et le mât courbe et crie ...
Hélas! Elle ne recherche pas le bonheur,
Ni elle ne quitte pas le bonheur.

Au-dessous d'elle brille un jet éclairant l'azur,
Au-dessus d'elle luit un rayon d'or du soleil...
Mais elle, rebelle, cherche l'orage,
Comme si l'orage peut lui donner la quiétude.
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