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Critiques de Michel Ciment (38)
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Kubrick

Quelques semaines voire quelques mois après ma lecture de ce livre, je veux écrire dessus.



Face à un livre d’une telle densité, par où commencer ? En disant que mon désamour du cinéma de Kubrick ne m’a pas contraint à déprécier une monographie à sa gloire. À la première vision, rares sont les films de ce cinéaste à me paraître justes, toujours engoncés dans une voyeuse philosophie essentialiste risible, cadenassés par ses impératifs spectaculaires, désincarnés du fait de son regard macroscopique … Je ne vais pas non plus m’étendre, il s’agit d’un écrit sur le bouquin de Ciment, et non l’œuvre de Kubrick.



Soyons concrets et matérialistes. La mise en page est agréable, les blocs de texte sont aérés par de nombreuses photos, lesquelles sont également illustratives. Voilà, commençons par dire que du fait de l’édition, ce livre est loin d’être indigeste malgré tous les thèmes qu’il charrie. C’est important de commencer par le plus simple, l’impression première, l’induction initiale.



Passons au cœur du sujet. On va relever la seule erreur de jugement grossière : la comparaison entre À bout de souffle et les débuts de Kubrick dans le cinéma. Aucun rapport esthétique et aucune similarité d’impact, on dirait juste un bon mot pour faire réagir, une impensée qui ravira les thuriféraires de Kubrick et fera bondir le reste.



Cela dit, je dois que ce livre est extrêmement bien pensé. En fait, si je devais être plus précis, je dirais que son développement est brillamment pensé. Peu de fois, on perd le fil. Tout est toujours appuyé, concrétisé par des images. Il ne perd jamais de vue son objet.



Et ce qu’il en dit m’a paru très pertinent. Je dois bien dire que, à ma connaissance, il s’agit du seul défenseur de Kubrick suffisamment intéressant pour presque arriver à me faire croire que c’est ne serait-ce qu’un bon cinéaste. Puisque c’est un livre à thèmes, on peut constater que ces films dont il est commun de dire qu’ils sont éclectiques sont en dernière instance assez ressemblants.



On peut regretter un discours à portée uniquement panégyrique (seuls les courts-métrages sont égratignés, et, en même temps, ils sont tellement mauvais que…). Je pense, en particulier, à la critique de Full Metal Jacket, le problème qui semble se poser est le suivant : comment est-il possible d’aimer à la fois ce film et le cinéma ? Non, plus sérieusement : puisque un argument esthétique est réversible, comment ne pas tomber dans des louanges ridicules ? Cette critique induit, a posteriori, cette question en moi. Je n’ai pas la réponse.



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Le Crime à l'écran, une histoire de l'Amérique

Un livre lu avec un mélange singulier de plaisir et de tristesse.

Plaisir car le livre est passionnant, accessible et érudit. De Griffith à De Palma, Michel Ciment retrace avec clarté les liens entre crimes et histoire du cinéma aux Etats-Unis. Le livre est certes un peu vieilli et sans doute daté, pour certaines de ses réflexions ici ou là, mais il demeure remarquable et d'ailleurs très typique de cette collection, nouvelle alors, Découvertes Galimard.

Et puis tristesse bien sûr car Michel Ciment vient de nous quitter et avec lui un incroyable passeur dans le domaine du cinéma. Il parvenait à m'envoyer au cinéma en quelques phrases et il est sans doute celui qui m'a le plus permis de goûter les cinéastes dont il est ici question.

J'ai eu plaisir à apprécier son écriture simple, sons sens des titres. Ainsi "crimes en silence" pour aborder son sujet à l'époque du muet, c'est tout de même pas mal !

Mais en le lisant difficile de se dire que l'on ne l'entendra plus critiquer les films avec l'intelligence qui était la sienne....
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Le Crime à l'écran, une histoire de l'Amérique

Epopée criminelle



A travers le récit de ces films noirs, c'est aussi une histoire de l'Amérique que nous fait découvrir Michel Ciment.



De "Scarface" de Howard Hawks à "Chinatown" de Roman Polanski en passant par la trilogie des "Parrains", c'est une multitude de chefs-d'oeuvre que revisite l'auteur. Cela permet de redécouvrir de nombreux réalisateurs ainsi que leurs interprètes.





Michel Ciment nous raconte l'évolution de ces films noirs en mettant en parallèle la mutation de la société américaine.



De l'époque de la prohibition où les héros de ces films sont les gangsters qui bravent l'interdiction et osent défier la bien-pensance, au retour à l'ordre moral après la chute de grands mafieux tel Al Capone, le héros devient inspecteur ou détective privé. L'auteur fait remarquer d'ailleurs que ce sont souvent les mêmes acteurs, les Humphrey Bogart, James Cagney et autres Edward G. Robinson qui interpréteront les deux types de rôles. et connaîtront le même succès.



Puis viendra la guerre avec ces films patriotiques : peu de place pour le film noir sauf pour les espions et les traîtres.



Il faudra attendre les années 60/70 pour voir de nouveau des criminels à l'honneur avec des films tels que "Bonnie and Clyde" et bien sur "Le Parrain"



La fin de l'ouvrage est consacrée à des témoignages et des documents sur des acteurs de la meilleure période des films noirs, celle des années 30/40 avec un portrait de Edward G. Robinson et surtout un retour sur la conception de films tels que "Le Faucon maltais" de John Huston.





Un petit livre qui se lit comme un roman, d'une traite sauf si l'évocation de tous ces films vous donne envie de les découvrir ou de les revoir, ce qui j'en suis sûr, ne manquera pas de vous arriver...



Juste pour vous tenter... Comment résister à l'envie de revoir les films déjà cités ainsi que "Quand la ville dort" de John Huston ou encore "Le grand sommeil" de Howard Hawks et pourquoi pas "La soif du mal" d'Orson Welles.



Cet ouvrage est un pousse au crime… !!!
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Le cinéma en partage. Entretiens avec N. T. B..

Livre d’entretien. MC est interrogé par un des confrères de Positif, NT Binh, sur les films, les réalisateurs, la critique. MC a une formation littéraire très solide, il a fait des études d’anglais, s’est spécialisé sur la civilisation américaine. Il a vu et mémorisé tous les films de tous les pays. Il est la tête pensante de Positif depuis des années, il a participé à des jurys de grands festivals, son expérience est complète et très variée.

Son père était juif hongrois, il est attiré par la période faste de Vienne. Il connait personnellement les grands réalisateurs dont certains ont lu ses livres sur Kazan ou d’autres (Tarentino, Frères Coen). Il est curieux des autres arts, de la peinture, le cinéma étant un art pictural. Il est rarement négatif, ce qui peut être parfois un peu ennuyeux.

Son enthousiasme, son côté positif quoique peuvent aussi parfois frôler le pontifiant. La description de ses entretiens et rencontres avec Fellini, Losey, Kubrick est passionnante.

Un livre qui élargit les horizons.

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L'Odyssée de 2001

— Ovni cinématographique, "2001" est boudé par les critiques à sa sortie mais devient un succès pour un public conquis par la contre-culture et la singularité du film. Sa portée universelle s’explique par un scénario cryptique, à l’image du monolithe noir extra-terrestre indéchiffrable. Le silence joue un rôle essentiel, accentuant le vide infini et l’angoisse de la mort. La disparition de Franck, provoquée par HAL, l’ordinateur maléfique, est marquée par ce silence, synonyme d’absence de vie. "L’Odyssée" nous transporte dans un espace sans coordonnées : celui de notre propre conscience. Le vaisseau Discovery véhicule une quête de soi dans les limbes.
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Passeport pour Hollywood

Six rencontres exceptionnelles avec des légendes, menées par un des plus grands journalistes et historiens de l'usine à rêves.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Jane Campion par Jane Campion

Trente-cinq ans d'entretiens avec Michel Ciment brossent un portrait charpenté et intime d'une cinéaste essentielle.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Le cinéma en partage. Entretiens avec N. T. B..

Intéressant.

J'aime beaucoup les critiques de Michel Ciment sur France Inter, j'avais déjà lu son Kubrick et c'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers ce livre de souvenirs, de critique et d'analyse.

Le livre est intéressant, sans être bouleversant. Il permet de comprendre les grilles de lecture d'un critique important, de cerner ce en quoi cela peut consister une vie de critique (je signe de suite !), les festivals etc...

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Kubrick

Un Ciment fragile ?

Un livre qui a beaucoup compté pour moi car Kubrick est mon réalisateur préféré et aussi parce pendant longtemps les livres sur le cinéma n'étaient pas aussi nombreux qu'aujourd'hui. Il est en tout cas très intéressant car il offre une analyse poussée de l'oeuvre du grand réalisateur américain. De plus Michel Ciment est l'un de ceux qui ont contribué à le faire considérer comme un pur génie. Mes réserves tiennent davantage au livre lui même qui est un petit peu moche, disons le franchement, et c'est d'autant plus dommage si l'on considère qu'il est consacré à l'un des plus grands esthètes du 7ème art (si vous n'avez jamais vu Barry Lyndon vous pouvez ne pas vous en être rendu compte !).

En somme un livre-jalon dans l'histoire de la cinéphile française mais qui a vieilli et qui gagnerait à bénéficier d'une édition revue et embellie....
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Kubrick

Un livre a inclure dans sa bibliothèque si on est fan de cinéma. . Michel Ciment est l'un des rares journalistes au monde à avoir pu approcher Stanley Kubrick à diverses reprises et ses interviews, passionnantes et savamment menées. lèvent un pan du voile qui entoure la personnalité et la façon de tourner d'un des plus grands cinéastes du XXe siècle, jamais là où on l'attendait.
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Une renaissance américaine : De Woody Allen à R..

Un livre sur le cinéma-passion.





30 réalisateurs, 30 interviews qui nous font revivre 40 ans de cinéma.



30 interviews, certaines datent des années 1970, les dernières des années 2010 ( le livre est de 2014 ), avec pour chacune, en préface, un retour sur les principaux films du réalisateur mais aussi la présentation du film à l'origine de cet entretien.



30 réalisateurs avec pour commencer un retour sur leurs parcours, leurs origines, leurs études, leurs formations, leurs histoires, en fait, et surtout ce qui leur a donné envie de faire du cinéma ainsi que leurs références et leur connaissance qu'ils ont des metteurs en scène et des films qui les ont le plus influencés.



Puis, l'auteur aborde le processus de création , la genèse des films, les scénarios, le travail avec les acteurs, les répétitions, les choix de décors, les chefs opérateurs, tout ce qui participe à faire un film. Chaque réalisateur raconte sa propre vision du cinéma mais aussi les difficultés de financement, les échecs, les projets qui n'aboutissent pas, les rencontres avec les acteurs, les déceptions...



Michel Ciment maitrise parfaitement son sujet, connaît ses références cinématographiques par coeur, relance à travers ses questions intelligentes et pertinentes, les réflexions des interviewés sur leur métier, les oblige à des confidences .





Cet ouvrage est un vrai bonheur pour ceux qui aiment le cinéma, le grand cinéma fait par des auteurs et il met en valeur leurs oeuvres et leur passion pour cet art tout en restant accessible au novice qui souhaite découvrir.



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Jane Campion par Jane Campion

J'ai découvert le travail de Jane Campion en 2003, 10 ans après qu'elle ait obtenu la Palme d'Or pour La leçon de piano, et précisément en regardant ce film. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai visionné cette œuvre et écouté la magnifique bande originale composée par Michael Nyman. Si je devais choisir mon film préféré, ce serait celui-là. Et le réalisateur dont j'admire le plus le travail, ce serait évidemment Jane Campion. Toute son œuvre m'émeut, films et séries. « Elle sait aussi montre comme nulle autre le corps désirant d'une femme pour l'autre sexe. » (p. 8)



Cette femme produit des œuvres avec des femmes – devant et derrière la caméra –, mais pas des films de femmes ou pour les femmes. Il n'y a pas de guerre des sexes sur ses pellicules, mais des recherches profondes et existentielles. « La femme est au centre de la vie et de l'œuvre de Jane Campion. Chacun de ses films a en son centre une protagoniste qui lutte pour son autonomie psychique et sensuelle et qui est en quête de sa subjectivité. » (p. 8)



Ce très beau livre rassemble des analyses détaillées de Michel Ciment sur chacun des courts-métrages, films et séries de Jane Campion. Suivent des interviews avec la réalisatrice, riches d'anecdotes sur sa réflexion et ses motivations. « Un homme aurait pu mettre en scène cette histoire, parce qu'il aurait pu imaginer ce qu'une femme ressent, mais moi, je le sais. » (p. 154) Le tout agrément de clichés pris pendant les tournages ou d'images extraites des films. Je garde cette somme cinématographique à portée de canapé, pour la sortir quand je rerereregarderai un film de Jane Campion. Et il est prévu qu'elle adapte prochainement Le pouvoir du chien, nouvelle qui me réjouit au plus haut point.
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Kazan par Kazan

Après avoir évoqué les origines de sa famille, son arrivée en Amérique, l'auteur nous raconte sa jeunesse qui influencera toute sa vie et le conduira jusqu'à son choix d'adhérer au parti communiste.



Nous accompagnons Elia Kazan dans son parcours depuis ses premiers pas en tant qu'acteur, ses débuts dans la mise en scène de pièces de théâtre à Broadway , la création de l'Actors Studio en 1947, repris par la suite par Lee Strasberg, mais d'où Kazan fera émergé Marlon Brandon, Karl Malden et beaucoup d'autres qu'il emmènera à Hollywood.



Viendra ensuite le succès avec des films comme " Un tramway nommé désir", " Sur les quais", " A l'est d'Eden" (avec James Dean) et tellement d'autres encore.



Kazan ne cachera rien de ce qui le conduit, en pleine "chasse aux sorcières", à dénoncer des gens dont certains sont de ses amis devant la commission des activités anti-américaines. Il apporte un début d'explication à son acte sans pour autant se chercher aucunes excuse.





Au fil de ces échanges, nous rencontrerons les personnes qui ont travaillé avec Elia Kazan et qui lui ont permis d'avoir le parcours que l'on connait et l'on peut citer entre autres écrivains Arthur Miller, Tennessee Williams, John Steinbeck et James Baldwin .



On apprend également beaucoup sur sa façon de travailler les scénarios, les décors, le choix des lieux de tournage , toutes les parties techniques qui font un film mais aussi comment ils travaillait en amont des tournages avec les acteurs ( très beau passage sur sa collaboration avec De Niro).



Ce livre d'entretiens est absolument passionnant. Le cinéaste se livre totalement et avec sincérité quitte à parfois être sans concession avec certaines personnes mais aussi avec lui même.

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Kubrick

Quel personnage ! Un cinéaste tout à fait hors normes, comme le reconnaissent ses collègues Spielberg ou Scorcèse. Un technicien méticuleux en plus d’une immense culture cinématographique et littéraire. L’auteur met en lumière son travail de puis la recherche d’un sujet, la plongée dans la documentation, la préparation le tournage et enfin le montage. Rien ne lui échappait, il s’était donné les moyens de sa politique. Les témoignages et interviews, les siens et ceux de ses collaborateurs viennent ajouter un éclairage supplémentaire. Cela donne envie de revoir ses films.
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Une vie de cinéma

Le directeur de la publication de Positif signe deux ouvrages, dont une anthologie d’entretiens, de reportages et d’essais. Le temps d’un regard rétrospectif sur sa passion pour le cinéma.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Dictionnaire du cinéma

Ce dictionnaire et sa précédente édition m'ont longtemps accompagné lors de ma passion cinéphilique. Je ne saurais dire combien de fois je l'ai compulsé, jusqu'à l'usure. Les articles étaient aussi instructifs qu'agréables à lire. La joie de découvrir les réalisateurs, les acteurs, et tous ceux que l'on oublie généralement lorsque l'on voit un film : le chef op, le décorateur, le costumier… en fait, tous les métiers du cinéma. Combien de fois également, je me suis arrêté devant les multiples illustrations et photos extraites des films ? Malheureusement, (ou pas, selon les points de vue), ce genre de dictionnaire est devenu largement obsolète à l'époque d'internet, de wikipédia, d'Allociné… Mais ce n'est plus le même plaisir !
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Une vie de cinéma

A 80 ans passés, Michel Ciment rassemble ses voyages, ses rencontres, ses exercices d'admiration, et quelques philippiques (ah, sa vieille scie sur « le triangle des Bermudes » devenu, avec le temps, un pentagone des Bermudes) dans Une vie de cinéma.




Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Une vie de cinéma

Vivant, cultivé et curieux, celui qui est sans doute le plus grand critique du septième art rassemble des textes publiés tout au long de sa vie. Savoureux.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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L'Odyssée de 2001

Ce court ouvrage édité par Actes Sud est constitué d'une suite d'articles de spécialistes sur le chef d'œuvre de Stanley Kubrick.

Ce film extraordinaire et tellement en avance a profondément bouleversé les codes du film de science fiction en y faisant entrer la dimension philosophique et la métaphysique.

Les articles qui jalonnent cet ouvrage sont parfois hermétiques, bien plus que n'a pu l'être le film lui-même et il est quelquefois difficile de suivre le raisonnement de celui qui l'a écrit.

Néanmoins, il reste un bon ouvrage qui permet aux fans de Kubrick d'en apprendre davantage sur son œuvre et de trouver, pourquoi pas, des explications complémentaires pour éclairer les dernières scènes de 2001.
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Une renaissance américaine : De Woody Allen à R..

Trente entretiens avec des réalisateurs américains. Il vaut mieux avoir un souvenir assez vif des films évoqués, sinon c’est frustrant.

Avis mitigé, vu l’ancienneté de ces interviews, la plupart se situent dans les années 80.



Quelques notes de lecture et deux extraits :

- Le regard très pessimiste de Robert Altman, qui, à l’époque de l’interview (1979) était au creux de la vague

- L’interview de Kubrick (1987) évoque presque exclusivement le film Full Metal Jacket

- L’interview de Coppola (1982) focalisée notamment sur la technique appelée à l’époque cinéma électronique (=prévisualisation en vidéo ou storyboard en vidéo, il l’a expérimentée avec One from the Heart, considéré un flop)

- L’interview de Scorsese (1978) tourne autour de New York, New York et du film musical en général



***

Extrait d’une interview avec Michael Cimino (1979) au sujet de la guerre du Vietnam, a propos de Deer Hunter (Voyage au bout de l’enfer).

Q : Etes-vous allé au Vietnam vous-même ?

R : Non, j’étais dans l’armée, stationné au Texas, mais par chance on ne m’a pas envoyé au Vietnam, bien que j’aie redouté longtemps d’y être appelé.

Q : Y seriez-vous allé ou étiez-vous tenté par la possibilité de l’insoumission ?

R : On ne peut pas répondre après coup à cette question. Sur le moment nous avions trois options : partir au front en devançant l’appel, quitter le pays ou attendre d’être appelé. A l’époque le suspense était terrible, les gens étaient en pleine confusion, personne ne savait exactement que faire, l’angoisse régnait. Le film trahit cette inquiétude. P66



***

Extrait d’une interview avec Spike Lee (1991) au sujet de Do the Right Thing.

Q : Vous décrivez vos films comme des « tests au papier tournesol » (litmus tests). Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

R : Je peux dire que neuf fois sur dix, avec des films comme Do the Right Thing ou Jungle Fever [ ], vous pouvez être sûr que dans leurs papiers les critiques vont parler de la destruction de la pizzeria de Sal, une propriété blanche, mais dans leurs critiques de trois pages ils ne parleront pas de la mort de Radio Raheem. Et cela montre exactement ce qu’ils pensent des Noirs et de leur vie. Ils accordent plus d’importance à l’arrivée de la police de New York qu’au meurtre lui-même. P238.

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