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Citations de Michel Tremblay (478)


CARLOTTA : Pis parle-moi en français! Tu le sais que j'comprends rien en anglais pis que j'veux rien comprendre!
JOHNNY, la prenant par le poignet Aie! J'vas te parler dans la langue que je veux pis tu vas toute comprendre, okay? Tu commences à me tomber sur les nerfs! Tu vas toute comprendre c'que j'te dis, même si je parle en chinois! Qui c'est qui mène, icitte?
CARLOTTA, se dégageant Les chiens!
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LOLA LEE : C'est ça, la piasse! Toujours la piasse! On dirait que vous faites c'te métier-là rien que pour la piasse, vous autres!
UNE FILLE : Ben certain!
LOLA LEE : À votre âge, moé, à votre âge, j'faisais dix fois moins d'argent que vous autres pis j'travaillais dix fois plus fort!
UN GARÇON : Tiens, v'là le long playing qui recommence!
LOLA LEE : Pis mes shows, j'les faisais proprement.
UNE FILLE : Ça, on n'était pas là pour le voir…
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JEAN-MARC : J'ai acheté tous ces souvenirs-là pour les empêcher de sombrer dans l'indifférence générale.
MATHIEU, tout bas : Pis pour les ressusciter?
JEAN-MARC : En tout cas, pour m'aider à essayer. J'aurai pas assez de tout un été…
MATHIEU : T'es sûr de pouvoir passer deux mois tout seul ici?
JEAN-MARC : Non.
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Et l’heure qui va suivre sera déterminante dans la vie du trop jeune néophyte qui ressortira du P.J.’s non seulement conquis mais transformé à jamais
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C’est un drôle de mot , succomber. C’est un mot qui fait honte après, qu’on trouve laid, mais qui est tellement différent pendant que ça se passe! Succomber quand t’es pas mariée, ça fait peur avant, t’as honte après, mais si t’es en amour, c’est tellement magnifique pendant!
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Mais elles avaient été élevées par des mères issues d'une société renfermée sur elle-même depuis trop longtemps, des femmes qui se méfiaient de tout ce qui était différent de ce qu'elles connaissaient - surtout les étrangers - et qui éduquaient leurs enfants dans les principes stricts d'une religion étouffante qui abusait du mot charité sans en avoir la moindre notion.
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C'est une chanson qui fleure bon le foin frais coupé, la soupe aux légumes et le café qui percole. C'est une chanson qui a aussi une odeur de nostalgie, les souvenirs imprécis qu'on arrive pas à retrouver, un manque inexprimable là, dans la région du coeur, une privation cuisante qu'on soupçonne d'être définitive et qui vous rend inconsolable. Avant, elle était privée de sa mère; maintenant...
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Noyer sa peine, Maria. Ça s'appelle noyer sa peine. La boisson, c'est un lac qui n'a pas de fond, pis qui pardonne pas. Mais qui soulage.
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La légende veut que lorsque le Grand Manitou a eu terminé de dessiner la Saskatchewan à l'aide d'un morceau de fusain - quelques coups de crayon en guise d'horizon plat, une élévation ou deux pour briser la monotonie, un groupe de nuages dans le ciel parce que c'est plus joli - , il se serait rendu compte que tout ça était bien vide et aurait décidé d'inventer les céréales. Pour ajouter de la couleur et du mouvement. Le blé, l'avoine, le seigle et les autres graminées seraient donc apparus et, en dernier, le majestueux blé d'Inde qui peut monter jusqu'à huit pieds de haut à la fin août et, avec l'aide du vent, imiter à s'y méprendre le bruit de la mer qu'il n'a pourtant jamais connue.
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CARABOSSE : Ah! Que ne sommes nous assez puissants pour retrouver ces moments de grâce, ces havres de pureté éblouissante! Tu vois, je suis devenue une vieille cocotte en chasse perpétuelle et toi un nécrophage indécrottable.
LOUP : Non, pas nécrophage, Bobosse… Je n'attends pas que les enfants soient morts pour les manger. Je les gobe tout vivants!
CARABOSSE : C'est mieux?
LOUP : J'ai moins l'impression d'être seul… à cause des hurlements.
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LE NARRATEUR : Ai-je besoin d'ajouter que la menace de l'École de Réforme a plané sur moi pendant toute mon enfance?
NANA : C'est là qu'y prennent les insignifiants comme toi, les têtes folles, les têtes fortes, les têtes brûlées, les naïfs, les suiveux, qu'y leur rasent la tête, qu'y leur passent un pyjama fait avec une poche de patates, pis qu'y les mettent aux travaux forcés!
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MARCEL : Allez-vous me reprendre avec vous autres? Allez-vous recommencer comme avant? Thérèse berce son frère.
THÉRÈSE : Ça me fait peur quand tu parles comme ça, Marcel! À qui tu parles comme ça?
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MME L'HEUREUX : A vient de fermer son blind... Joseph, la folle d'en face a encore fermé son blind vénétien...
MME GINGRAS : Y doivent préparer une bataille, c'est comme rien... (Toutes les femmes s'installent pour mieux voir. Les visages sont empreints d'une curiosité malsaine.)
TOUTES LES FEMMES : (Très lentement.) Y doivent préparer une bataille, c'est comme rien..
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C'est la même famille, mais la vraie cette fois-là, avec les noms de mes frères et de ma mère et de mon père. [...] Donc vous allez voir les mêmes personnages, mais tels qu'ils étaient vraiment, enfin... avec la transposition littéraire.
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Aussi invraisemblable que ça puisse paraître, ce qui suit est absolument véridique.
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Pourquoi vous projetez pas son nom sur l'écran... Écrivez queque'chose, là, comme: MICHEL TREMBLAY, TA MÈRE T'ATTEND POUR LE SOUPER..
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- Il se dégageait de ce bureau une atmosphère d’évident je m’en foutisme distillée par des années de routine et de laissez-aller.

- Maintenant il avait cinquante-cinq ans et il était incapable de faire face à son passé.

- Puis le résultat final dont il avait été fier. Et qui avait été sa perte.

- Il avait toujours préféré les déprimes post-marijuana aux lendemains de veille d’alcool; pourtant il avait plus bu que fumé.

- François Villeneuve est de retour! Une bouteille de Beefeater à la main. Ou un joint. Ou un condom.

- Il devient presque l’auteur du seul "Petit comique" et ça le rend fou. Il est devenu l’esclave d’un coup de tête.

- S’il voulait absolument boire. Au point de vouloir mourir. Après avoir écouté jusqu’au bout ce qui restait de son année de gloire.

- Il se rend compte que l’alcool a déjà commencé à embrumer son cerveau.

- Des chansonnettes! Mes chansons, des chansonnettes!

- Ben oui. Il avait failli. Comme lui, François avec sa naïveté et sa grand gueule.
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Fais pas l'hypocrite, tu sais très bien que c'est toi qui décides de tout ce que je fais. Si chus là, c'est parce que tu m'as appelé, parce que t'avais besoin d'un bras autour de tes épaules. Pis quand j'vas m'en aller, tout à l'heure, ça va être parce que tu vas l'avoir voulu.
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« Duplessis ! Duplessis ! » Déjà pomponnée comme pour sortir malgré l'heure matinale, Marie-Sylvia se tenait sur la première des trois marches de ciment qui menaient à son restaurant. « Duplessis ! » Été comme hiver, aussi bien à la Saint-Jean-Baptiste qu'aux Rois et même le Vendredi saint, Marie-Sylvia, dès sept heures du matin, portait pierres du Rhin aux oreilles et perles de verroterie au cou. Son rouge à lèvres qui tachait ses dents et lui donnait une haleine sucrée était célèbre dans toute la rue. Les enfants disaient que Marie-Sylvia sentait le bonbon. Les femmes disaient que Marie-Sylvia sentait. « Duplessis ! » Elle portait sa robe du samedi. Oui, elle possédait une robe pour chaque jour de la semaine. Une seule. Elle ne variait jamais. On pouvait baser son calendrier sur les robes de Marie-Sylvia. Et certains le faisaient. Si Marie-Sylvia s'était acheté une robe neuve, non seulement toute la rue aurait-elle été au courant, mais quelques-uns de ses habitants n'auraient plus su quel jour on était. Exaspérée, Marie-Sylvia rentra dans son restaurant, traînant ses savates à moitié défoncées sur le plancher de bois franc. Car Marie-Sylvia n'était coquette que jusqu'aux genoux. Elle n'avait jamais pu endurer de souliers qu'elle appelait d'ailleurs « des tuepieds». « Des suyers?
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«Je l'ai vu à telle heure, il allait dans telle direction, portait tel vêtements et avait l'air de penser telle chose. » D'où ce surnom de « senteuse de caneçons » que la grosse femme lui avait donné. Elle passa près de son fauteuil sans même le regarder et s'engagea dans le court corridor qui menait à l'arrière de la maison. Elle déboucha dans la minuscule cuisine qui fleurait encore bon le café frais. « J'vas le tuer! Trois jours qu'y est parti ! Trois jours ! » Elle ouvrit la porte qui donnait sur la ruelle. « Duplessis ! Duplessis ! »
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