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Critiques de Mizuki Tsujimura (109)
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Le château solitaire dans le miroir

Kokoro est une petite fille japonaise qui vient de faire son entrée en 6ème. Malheureusement les choses sont compliquées et certaines camarades la terrifient. Tout cela prend une telle ampleur que Kokoro ne peut plus aller à l’école, tordue de douleur rien qu’à cette idée, elle reste à la maison bien consciente que cette situation ne pourra pas durer éternellement. Les jours mornes s’enchaînent et se ressemblent, jusqu’à ce qu’un jour son miroir illumine la pièce d’une drôle de lumière et qu’elle passe de l’autre côté du miroir, découvrant un château et sa gardienne, la mystérieuse Melle Loup. Elle est très vite rejointe par d’autres enfants, tous déscolarisés. On comprend vite que l’histoire tourne donc autour du harcèlement scolaire, de la phobie scolaire et de la déscolarisation. A moins que ce livre ne soit plus complexe qu’il n’y paraisse ?



Au fil des pages se dévoile une histoire aux multiples facettes et dont les problématiques abordées sont bien plus vastes que ce ne laissait présager le début du livre. L’amitié, la communication, les secrets, les non-dits, les relations avec les autres sont au cœur de tout. Une aura de mystère plane dans ce château plutôt énigmatique, dont la présence de la très mystérieuse Melle Loup, ne fait que renforcer ce sentiment que quelque chose nous échappe. Le lecteur n’a pas pleinement conscience de l’ampleur de l’histoire dans laquelle il s’est embarqué.



Ce livre, très émouvant, s’adresse normalement à un public de jeunes ados. Pourtant j’ai trouvé qu’il parlait à la fois à mon âme d’enfant et au parent que je suis devenue. Les relations ado-adultes sont ici abordées de manière différente, ce que j’ai trouvé enrichissant. Puis il y a cette impression d’attendre quelque chose, un dénouement, pas LE dénouement, non l’autre, celui qu’il faudra deviner entre les lignes.



La fin est à la hauteur de cette attente et fait s’emballer les cœurs. Ce livre est très poétique, aussi doux et cruel que les contes de notre enfance. Une lecture douce amère qui m’a charmée.



Petit bonus, l’avis de ma fille (13 ans)  : C’est super, j’aimerai trop vivre une aventure comme ça. Et avoir des copains comme ça ! On ne sait pas ce qui va arriver, je n’ai rien deviné, pourtant j’ai cherché. J’ai appris plein de choses sur le Japon en plus. Et le livre est trop beau !

Pour être clair, elle ne l’a pas lu, elle l’a dévoré : emmené au collège pour les heures de perm, lu dans son lit le matin avant de se lever, lu le soir avant de se coucher...
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Le château solitaire dans le miroir, tome 1

Club N°53 : Manga non sélectionné mais acheté sur le budget jeunesse

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Un vrai coup de cœur pour cette rentrée !



SitTitou

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Très bon manga sur le harcèlement à l'école, pour preuve : il vient d'être adapté au cinéma !



Aaricia

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Le château solitaire dans le miroir

Ai-je déjà dit qu’il fallait se méfier des quatrièmes de couverture 😉 ? « Le château solitaire dans le miroir » en est un exemple parfait. Si l’on se fie au résumé au verso du roman, on se trouve clairement dans le roman d’aventures fantastiques : Kokoro, attirée par le scintillement soudain de son miroir, traverse celui-ci pour se retrouver dans un château digne des meilleurs contes de fée. Accueillie en compagnie de six autres adolescents par une étrange petite fille portant un masque de loup, elle apprendra qu’ils ont tous un an pour trouver une clé qui permettra à celui qui la détient d’exaucer son vœu le plus cher… À eux de faire preuve d’ingéniosité et d’esprit d’équipe pendant les heures d’ouverture du château, entre 9 et 17 heures. Et gare à celui qui dépasserait cet horaire !

Un scénario typique des meilleurs romans d’aventures pour adolescents, donc. Sauf que l’ouvrage ne s’attarde guère sur cet aspect – il ne sera d’ailleurs pas vraiment exploité – pour se concentrer sur un autre : Kokoro ne va plus à l’école en raison du harcèlement scolaire qu’elle a subi en début d’année, conduisant à développer en elle une profonde phobie pour cet environnement, voire même sociale, puisqu’elle n’arrive plus vraiment à sortir de chez elle. Ses parents comprennent son état, sans toutefois en prendre pleinement la mesure tant Kokoro n’arrive pas à s’ouvrir à eux, et principalement à sa mère, qui cherche par tous les moyens une alternative à l’école, passant par « L’école du cœur » (« cœur » se disant « kokoro » en japonais), une sorte d’institut pour enfants déscolarisés ou en difficultés, dont le principe attire Kokoro sans qu’elle réussisse néanmoins à se décider.

Le château derrière le miroir représente donc rapidement pour Kokoro une échappatoire au réel assez plaisante : là-bas, elle réussit à lier une amitié avec les six autres adolescents, deux autres filles (Aki et Fûka) et trois garçons (Masamuné, Ureshino et Rion), grâce à leurs profils similaires et à la grande camaraderie qui s’installe très vite entre eux, mais même, peu à peu, à s’ouvrir aux autres. Le château lui permettra-t-il de prendre du recul et de panser ses plaies ?

« Le château solitaire derrière le miroir » est un roman pour adolescents qui a connu un grand succès au Japon avec son million d’exemplaires vendus. Attirée par le résumé et parce qu’il a été classé par ma bibliothèque parmi les romans adultes, une fois que je m’en suis rendue compte je m’en suis d’abord méfiée car la littérature pour adolescents n’est pas celle vers laquelle je me dirige spontanément, et parce que les succès au Japon ne m’ont pas toujours conquise (je pense à « Tant que le café est encore chaud » qui a été une déception pour moi). Les explications un peu simplistes de Kokoro et les nombreuses répétitions de certaines d’entre elles, mais surtout la mise en place très lente de l’intrigue m’ont un peu déroutée au début. Cependant, une fois que celle-ci s’est bien installée, que l’on a fait connaissance avec ces sept adolescents à la personnalité bien transcrite et développée, que l’on comprend le lien qui les unit tous et que l’on finit par s’y attacher, un certain charme opère et le page-turner qui a été vanté se révèle enfin. J’ai ainsi dévoré ce roman, même si j’avais compris une partie du twist final, et la fin se révèle vraiment touchante. J’en ai appris plus sur le système scolaire du Japon, et en particulier celui du collège, moins connu que le fameux lycée et ses concours d’entrée, ainsi que sur les mentalités des jeunes du pays, assez écrasés au final par les conventions scolaires et le formalisme entre autres (notamment celui de la politesse, sur lequel Kokoro revient sans cesse, y lisant en plus une marque de tendresse ou pas en fonction des suffixes employés !). En somme, un joli roman surprenant.

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Le château solitaire dans le miroir

Le titre et la jolie illustration de couverture, la quatrième, tout conduisait à un récit fantastique. Et c'est effectivement le cas. Mais pas seulement, loin de là. Le thème majeur de ce roman adolescent est la descolarisation de collégiens, à l'image de Kokoro, douze ans, la narratrice. Élève de première année au collège, elle n'a pu y rester que quelques semaines avant de se replier dans sa chambre, dans l'incapacité de vivre une vie "normale". Victime de harcèlement, elle n'arrive pas à surmonter peur et malaise.



Alors oui son miroir se met à luire un jour et en passant à travers, elle se retrouve dans un château de contes de fée de type occidental avec une petite fille portant un masque de loup. Elle découvrira dans cet univers fantastique la présence de six autres collégiens japonais qu'elle devine descolarisés également vu qu'ils sont là en journée.

Finalement ce château, ses règles et sa quête de la clé permettant de réaliser un vœu, servent surtout de prétexte à la réunion de ces adolescents mal dans leur peau et avec les autres. C'est l'occasion pour le lecteur d'en apprendre plus sur le système scolaire au Japon, sur les phénomènes de harcèlement et de brimades (ijime). Le sujet n'est certes pas nouveau mais il est traité ici en profondeur grâce notamment à la narration à la première personne de Kokoro.



Au-delà du harcèlement, c'est également la hiérarchisation sociale nippone qui se révèle problématique dans les relations. En effet, même enfant et ado, on ne s'adresse pas de la même façon à quelqu'un de plus jeune ou de plus âgé (ne fut-ce que d'un an). De même, pas question d'appeler quelqu'un d'emblée par son prénom. Pas évident dans ces conditions de pouvoir parler facilement, encore moins à cœur ouvert.

Difficile aussi de se sentir ou d'être jugé différent dans un pays où existe le proverbe, ô combien évocateur, "le clou qui dépasse appelle le marteau". Et les professeurs, le plus souvent de renforcer ce système en insistant auprès de l'élève en mal-être pour qu'il fasse plus d'efforts pour s'adapter...



Voilà donc un roman intéressant qui pointe les défaillances du système et explicite les souffrances ressenties par ces ados déscolarisés. Je me suis attachée à leur histoire, leur personnalité, leurs pétages de plomb parfois. L'auteur met également en avant les vertus de la compréhension mutuelle, de l'entraide et, surtout, de l'amitié. Ensemble on est plus fort, bien sûr. Et, en l'occurrence, moins seul, moins relégué dans une solitude faite principalement d'exclusion. Surtout que l'image des parents apportée par les histoires individuelles de chaque personnage se révèle trop souvent accablante.



Enfin, l'ambiance générée par le monde de l'autre côté du miroir multiplie les clins d'œil aux contes de Grimm, Andersen ou Perrault.



Un livre dont je ne peux que recommander la lecture, aux adolescents comme aux adultes. Lecture agréable et qui donne aussi à réfléchir. Car déscolarisation et mal-être des jeunes ne se limitent certainement pas aux frontières japonaises. Ça permet de mieux appréhender des souffrances qui passent encore trop souvent inaperçues.
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Le château solitaire dans le miroir, tome 1

Kokoro Anzaï ne va plus au collège et vit recluse dans sa chambre, souffrant régulièrement de maux de ventre. Sa mère l'a inscrite dans un institut spécialisé pour enfants déscolarisés mais une fois encore, Kokoro est incapable d'y aller. Un jour, une lumière émane de son miroir dans lequel Kokoro est attirée. Elle arrive dans un lieu étrange, un manoir, où elle est accueillie par une jeune fille portant un masque de loup : "Mademoiselle Loup". Mais Kokoro n'est pas seule : six autres collégiens sont également présents. Mademoiselle Loup leur explique que dans le manoir se trouve une pièce scellée : la chambre à souhaits. Les sept collégiens, tous réunis là pour une raison particulière, doivent découvrir où se trouve la clé qui ouvrira cette chambre. le premier qui la trouvera pourra alors formuler un voeu...



"Le château solitaire dans le miroir" est une très belle surprise. Adapté d'un roman best-seller au Japon (que je n'ai pas lu), puis mis en image en animé (que je n'ai pas vu), ce manga est bien plus qu'un simple shojo. Il en dépasse les frontières habituelles pour nous faire découvrir l'histoire bouleversante de Kokoro, un personnage qui nous touche en plein coeur. La raison de son mal-être est très clair dès le début : la jeune fille a été victime d'harcèlement scolaire et il faut arriver à la toute fin du manga pour avoir les détails de l'agression qui l'a finalement mise à terre. Cette thématique est souvent abordée dans les mangas mais elle est ici traitée avec un réalisme très fort qui nous fait partager les souffrances de Kokoro : incompréhension, tristesse, terreur, repli sur soi.

Tout le talent de l'auteur est ensuite de mêler ce problème de société à un univers fantastique. le fameux manoir où vont se retrouver les sept collégiens va devenir un refuge pour chacun car bien sûr, tous ont vécu une expérience traumatisante. Kokoro parvient à nouveau à faire confiance, à nouer des relations amicales avec ces jeunes déscolarisés comme elle. Elle n'est donc pas seule et réussit même à s'ouvrir aux autres.

Le mystérieux personnage de Mademoiselle Loup est de son côté intriguant. Qui est-elle ? Pourquoi chacun doit-il scrupuleusement respecter les horaires du manoir ?

Beaucoup de questions demeurent donc à la fin de ce premier volume qui m'a véritablement séduite. C'est plein de poésie et d'émotion inattendues.

Un vrai coup de coeur pour ce manga qui mêle réalité et fantastique avec brio, servi par un graphisme qui rend fidèlement les émotions des personnages.
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Le château solitaire dans le miroir

Mais quel méga coup de cœur je viens d'avoir ! Pour moi, ce livre a vraiment tout pour réussir.



L'objet-livre, déjà. Il est absolument superbe. La couverture est rigide, très belle, avec un léger relief. La tranche est verte, elle s'accorde au thème de la couverture. J'ai l'impression de tenir un trésor entre les mains et j'aime cette sensation.

A l'intérieur, la police d'écriture choisie est un régal pour les yeux.



L'écriture est rythmée, dynamique, on ne s'ennuie à aucun moment. Pour tout dire, je suis ravie d'avoir eu 24h de tranquillité devant moi pour lire à loisir car je n'avais pas envie de lâcher l'histoire.



Le choix narratif sied complètement à l'atmosphère du roman. Kokoro la narratrice a 12 ans, elle fait vivre à son lecteur, mois par mois, tel un journal de bord, son année scolaire qui débute par son entrée au collège. L'histoire se passe au Japon, une note en début de livre nous precise que le collège commence à 12 ans et que l'année scolaire démarre en avril jusqu'à fin mars de l'année suivante.



Quant à l'histoire...wow! J'ai été complètement immergée dedans! Il s'agit d'un récit fantastique, ce n'est pas mon genre de prédilection, mais cette fois, j'ai été embarquée dès les premières lignes.

Un mois après la rentrée, la pauvre Kokoro est en phobie scolaire. La faute au harcèlement qu'elle a subi depuis le début de l'année. Ses parents lui proposent de l'inscrire à l'institut pour enfants déscolarisés, mais le matin de sa rentrée dans cet établissement, elle a très mal au ventre ; elle n'arrive plus à sortir de chez elle. Ses parents ne la forcent pas. Elle va donc continuer à passer ses journées dans sa chambre, avec la télé en bruit de fond, et les rideaux tirés dès qu'elle entend des bruits d'enfants dans la rue. Mais pourtant ce jour-là, alors qu'elle est dans sa chambre, le grand miroir ovale bordées de pierres roses, qui lui appartient, se met à briller. Quand elle approche sa main, celle-ci se fait comme "aspirer". Kokoro la retire. Mais intriguée, elle finit par y passer tout son corps et se retrouve ainsi "derrière le miroir", dans un château. Ainsi débute pour elle une nouvelle aventure faite de découvertes, d'énigmes, d'amitié et de décisions à prendre. Kokoro nous entraîne avec elle dans les différentes péripéties qu'elle vit au fil des mois quand elle passe "derrière le miroir". Je vous laisse découvrir la suite, qui vaut vraiment le coup, je me suis régalée !



Pour moi, ce roman est avant tout à lire comme un roman divertissant. On peut aussi y voir une porte d'entrée pour aborder la notion de harcèlement scolaire, sous différentes facettes : les rôles de chacun (victimes, harceleurs, témoins), les conséquences du harcèlement, la difficulté pour la victime de parler, le bien que cela fait, pourtant, quand la parole se libère enfin...

Les notions de bienveillance et d'entraide sont au coeur du roman.



C'est un roman "hors du temps" qui m'a vraiment plu. Je me suis totalement évadée, et ça fait du bien.

J'ai évidemment versé ma larme à la fin...
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Le château solitaire dans le miroir

Le harcèlement scolaire a toujours été le fléau des écoles. Encore plus aujourd'hui où les brimades et les agressions ne s'arrêtent plus au pas de la porte à cause des réseaux.



Alors j'ai été intriguée par ce roman dont c'était le sujet principal.



La dissection des angoisses des victimes est très réussie et elle permet de mieux les comprendre.



Malheureusement, j'ai été déçue par le décor. Son château n'est exploité qu'à la toute fin. C'est trop décoratif, l'action aurait tout aussi bien pu se dérouler dans une maison, un théâtre ou un parc.



Enfin, la narration ne m'a pas convaincue. Les dialogues sont souvent sans intérêt, certains passages manquent de clarté et on devine la chute de l'intrigue avant la moitié.

En vérité, je pense que le support n'est pas adapté. Plutôt qu'un roman, je le vois mieux en manga.

À voir si le tout est plus digeste dans le film d'animation qui sort ce mois-ci en France.
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Le château solitaire dans le miroir, tome 4

Je m’étais un peu lassée du sujet du harcèlement dans le manga, trouvant qu’il était un peu toujours traité de la même façon. J’y reprends vraiment goût avec la mélancolie poétique et fantastique de ce titre !



A un tome de la fin, les autrices nous offrent ici une lecture vraiment dense, riche en hypothèses et contre-hypothèses, recherches et frayeurs, émotions et solitudes. Il y a vraiment un très beau travail à la fois sur l’ambiance étrange de cette histoire et sur les aspects psychologiques réels en lien avec les troubles que ces jeunes personnages ont vécu dans leur vie. Ça me touche, ça me parle.



Après leur rencontre ratée dans le monde réel afin d’aider Masamune, il est temps pour eux de se remettre en question, c’est ce qu’ils font dans une partie un peu longuette qui entame cette lecture, où chacun raconte comment est le monde dans lequel il vit, ce qui les fait aboutir à une drôle d’hypothèse. J’ai trouvé ce début un peu lourd et je n’ai pas été convaincue par leur théorie qui prenait bien trop de place dans la lecture. Heureusement les autrices n’en restent pas là et repartent ensuite sur ce qui fait le sel de la série : les troubles de chacun. C’est vraiment là-dedans que je m’épanouis personnellement et non pas tellement dans les mystères de ce lieu singulier.



J’ai tout de même aimé l’association des deux ici. J’ai aimé voir ces enfants chercher enfin des réponses mais savoir aussi s’en écarter pour chercher leur propre bonheur, eux qui s’en voient un peu dépouillés dans le monde réel. En suivant la figure de Kokoro, on décortique vraiment bien les mécanismes du harcèlement scolaire, de la position de chaque partie : victime, harceleur, enseignants, parents. Tout est écrit avec justesse et une belle forme de recul, notamment quand il est évoqué les émotions de chacune des filles, le fait que la harceleuse ne va sûrement pas bien, mais que ce n’est nullement à la victime de s’en préoccuper, ou encore que certains adultes ne parviennent pas à procurer les bons messages, à trouver la bonne voie, et qu’il faut parfois faire appel à quelqu’un d’extérieur. C’est éclairant et assez moderne. On voit qu’ils ont évolué sur la question par rapport à sa représentation passée. J’ai clairement beaucoup aimé cette phase introspective.



Mais j’ai également beaucoup aimé les éléments fantastiques de l’histoire à ce stade. Il y a certes une introduction bien trop longue mais c’était amusant de suivre la théorie de Masamune. Cependant, c’est le final qui donne ses lettres de noblesse à ce tome avec un retournement brutal, qui va bousculer les paradigmes établis (et confirmer, j’ai l’impression ma propre théorie), dans une ambiance stressante à souhait où enfin la dimension conte horrifique, conte psychologique, prend toute sa place. J’ai adoré l’exploitation faite des contes de Grimm dans leur dimension réflexive mais aussi graphique avec un côté vraiment effrayant. Enfin on touche à l’essence du titre et tout s’y marie à merveille.



Parfait modèle de ce que doit être un avant-dernier tome, il fait monter la tension, nouant et dénouant des noeuds de l’intrigue, mettant en exergue les troubles de chacun avec un beau travail psychologique, le tout dans un cadre fantastique – merveilleux reposant sur les contes de notre enfance parfaitement exploité dans sa dernière partie. Certes le début un peu maladroit dans sa narration mais la suite rattrape largement le reste et augure d’un final plein de sensibilité âpre. J’ai hâte !
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Le château solitaire dans le miroir, tome 3

Série discrète qui ne paie pas de mine, je trouve pourtant qu’elle gagne en puissance et intensité au fil des tomes, offrant une plongée onirique dans le quotidien d’enfants ne parvenant plus à aller à l’école juste saisissante.



De tome en tome, j’aime de plus en plus cette série et ses personnages. Les auteurs parviennent à énormément me toucher par ce mélange d’esprit de groupe qui naît entre les enfants de l’autre côté du miroir et leurs histoires dramatiques personnelles. Le thème du harcèlement mais aussi des violences domestiques et des familles éclatées sont importants mais j’ai parfois ressenti une lassitude dans leur traitement. Ici, les auteurs ont trouvé la juste formule avec cette touche de fantastique et j’adore.



La dynamique est pourtant toujours un peu la même de tome en tome, mais elle gagne en intensité. On continue à voir évoluer nos jeunes héros dans ce château derrière le miroir et on prend plaisir à les voir nouer de vrais liens d’amitié et à y passer de bons moments. Ce tome se déroulant en grande partie en décembre, c’est Noël qui est au coeur avec une belle fête partagée entre eux qui exploite à merveille ces sentiments. Mais cela ne s’arrête pas là, il y a aussi la recherche de la clé qui se poursuit, car même s’ils aimeraient toujours rester là, le compte-à-rebours tourne. Et bien sûr, on continue de les voir se livrer avec émotion.



Avec ce mélange de mal être et d’amitié, les auteurs nous concocte dans ce tome la scène parfaite : celle d’un retour commun dans le lycée / collège où ils semblent tous aller, pour ainsi se soutenir dans leur envie d’avancer. Une belle idée mais qui va susciter encore plus de questions et de mystères, ainsi que d’émotions à fleur de peau. Avec une Kokoro toujours en personnage principale, les auteurs remettent une couche sur le harcèlement scolaire et le font très bien. On assiste à un très joli mais douloureux instant confession avec sa mère, à sa terrible confrontation avec son professeur, horrible portrait du prof qui a pris parti et n’écoute pas les deux partis, puis un retour qui fait tout exploser. C’est beau, c’est émouvant. J’ai adoré sa relation extraordinaire avec sa mère, le rappel de leurs souvenirs et relation passés pour souligner tout ce que cet incident a changé en elle. C’est très bien écrit et réaliste. C’est ça le harcèlement. C’est fait parfois par des groupes parfaitement intégrés qui ne semblent pour pouvoir être « les méchants ». C’est souvent mal écouté et ça transforme totalement les gens. Bravo pour cette peinture émouvante et pas dans l’excès comme trop souvent.



J’ai donc lu ce tome avec envie et émotion. J’ai été charmée par l’amitié qui se nouait entre ces enfants malheureux. J’ai été intriguée par les mystères du château et les pistes que je vois se dessiner. J’ai été bouleversée par l’histoire de Kokoro, sa mère et ses persécutrices, mais aussi celles qui l’aident à s’en sortir. C’est poignant et passionnant à lire. Il faut parler plus de ce titre qui le mérite !
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Le château solitaire dans le miroir, tome 1

Fraichement entrée au collège, Kokoro Anzai est une jeune fille timide qui vit recluse dans sa chambre depuis quelques semaines et refuse d'en sortir. Malgré les efforts de ses parents pour l'inscrire dans un institut spécialisé, son anxiété sociale est un véritable frein pour elle, sortir de chez elle est une épreuve. Jusqu'au jour où son miroir se transforme en portail vers un curieux château...



Bien qu'ayant entendu parler du roman et du récent animé, c'est par la voie du manga que j'ai décidé de découvrir cette histoire. Il faut bien avouer que la jolie couverture attire l’œil, et les dessins sont agréables.



Concernant l'histoire, les mangas qui traitent de harcèlement scolaire ne sont pas rares tant il s'agit là d'un fléau, mais j'ai été touchée par la manière dont ''Le château solitaire dans le miroir'' aborde le sujet. Bien que la mise en place de cette violence quotidienne soit classique, de même que le personnage de Kokoro, j'ai trouvé que ses réactions - notamment vis-à-vis de sa maison - sonnaient très justes. Il s'agit d'une jeune fille attachante, et l'histoire bien construite retrace bien la montée de la violence qui s'abat sur elle jusqu'à totalement la pétrifier. Concernant les parents, j'ai également trouvé que le manga les présentait avec beaucoup de subtilité. Ici, pas de parents moqueurs, qui rejettent leur enfant ou qui s'en moquent. Au contraire, on voit que les parents de Kokoro sont paumés, qu'ils ne comprennent pas forcément tout, mais qu'ils essayant d'être ouverts d'esprit et de trouver des solutions. Là-dessus, j'ai trouvé que les relations familiales étaient très bien traitées.



Mais si Kokoro est victime de harcèlement, c'est aussi le cas de six autres collégiens, tous très différents moralement et physiquement, et j'ai hâte d'en découvrir davantage. Certains ont l'air attachants, d'autres un peu moins. Le mangaka semble en tout cas prendre son temps pour nous les présenter un à un, et je trouve que ce rythme assez lent colle bien à l'ambiance presque feutrée du château.



Et parlons du château justement ! Pour le moment, nous n'en savons que très peu sur lui, sur Mademoiselle Loup, sur cette mystérieuse clé. On devine d'ors et déjà la revisite de certains contes, mais sans encore savoir où cette histoire nous mènera. Le château va-t-il demeurer un simple décor, ou va-t-il être exploité davantage ? Impossible de le savoir pour le moment, et j'avoue que j'ai hâte d'en découvrir plus pour mieux cerner cette histoire à la fois triste et mignonne.
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Le château solitaire dans le miroir, tome 1

"Le château solitaire dans le miroir" est une histoire sensible, forte, touchante, mystérieuse, joliment dessinée et mise en scène. Nous avons envie d'en découvrir plus sur chacun des protagonistes, sur les énigmes de ce château et de cette fille-loup. Il faut suivre des règles, trouver la clé pour exaucer son vœu mais à quel prix ? Et veulent-ils vraiment trouver la clé tout de suite ? Ils sont passé dans le miroir et ont découvert un tout autre monde. Ce monde serait il leur salut ou le contraire ? Et pour leurs rencontres ?

Nous sommes majoritairement du point de vue de Kokoro et la suivons dans ces épreuves, ces doutes, sa découverte de ce château en traversant le miroir. Le tome aborde dans la fin

ce que l'on peut appeler le point de rupture. Et quelle histoire les autres ont à nous raconter ? Vivement la suite.

Le manga est édité par Nobi Nobi et sera en 5 tomes, il est adapté du roman du même nom de TSUJIMURA Mizuki, ce qui fait prendre vie en images par TOMO Taketomi. Le roman est même disponible chez les éditions Milan. Pour finir, un film a vu le jour au Japon fin 2022 et il est prévu en France pour septembre 2023.

Cette histoire agit sur moi comme un aimant, rien qu'en tombant sur chacune de ses annonces, elle m'a directement attirée.

La mise en scène du début est très belle, ensorcelante, un brin ténébreuse et happante. Kokoro aurait voulu que tout aille bien, aller à l'école, avoir des amis, mais c'est plutôt son ventre qui lui fait mal. Kokoro n'arrive plus à aller à l'école. Alors même qu'elle semble venir d'en changer. Mais des évènements peuvent marquer au fer blanc.

La situation est difficile à vivre pour sa famille. C'est bien retracé, le mal de ventre, les peurs, la nausée, ne pas y arriver malgré l'envie de bien faire, la gorge nouée, si bien que par moment elle bloque même pour parler à ses parents. Le besoin de s'isoler, d'avoir son refuge est aussi présent.

D'ailleurs, nous verrons des moments où ça avait l'air d'aller mieux, et nous mettrons tout le tome a vraiment revivre avec elle ce point de rupture qui l'a brisé.

Mais un jour, c'est comme si un peu de fantastique s'introduit dans sa vie. Au-delà du miroir, une fille-loup, un château. Kokoro Anzai y a été invitée. La fille-loup lui promet même qu'elle pourra réaliser un vœu. Mais au départ Kokoro est catastrophée. Nous ne pouvons nous empêcher de penser à d'autres histoires ou contes.

Nous sommes intrigués, surtout que très vite 6 autres enfants sont présents. Tous sont collégiens, pas forcément au même niveau. Il y a des règles à respecter pour tout le monde, le château fermera ses portes définitivement à une date butoir, et fermera jusqu'au jour suivant tous les jours à 17 heures. C'est un peu comme des horaires d'école.

Tous ont été choisis pour une raison précise, mais pourquoi eux ? Quelle est l'histoire de chacun ? Comment vont-ils vivre ensemble au château ? Est-ce que Kokoro arrivera à s'intégrer et avoir une place avec eux ?

Nous noterons également une mention spéciale à un des enfants qui met en avant est-ce que l'école est vraiment si utile ? Cela rend compétent pour la vie active ? etc.

Nous aurons sans doute d'autres réflexions sur celle-ci ainsi que la société.

Ce sera à vous d'aussi passer ce miroir si vous l'osez pour découvrir cette histoire très prometteuse.
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Le château solitaire dans le miroir

Quel bel ouvrage !

Mon premier roman japonais, et je dois dire que j’ai beaucoup aimé.

Nous apprenons une culture tout à fait différente de la nôtre, une très belle découverte.

Le Japon, un pays qui semble si féerique, un respect incroyable pour autrui dans leur façon de parler, on est loin de la France !



Nous sommes ici avec une jeune fille de 11 ans, Kokoro, qui ne PEUT pas retourner au collège, jusqu’à s’en rendre malade.

Nous comprendrons au fil de la lecture la raison.

Elle passe ses journées seule, allongée sur son lit… c’est alors que son miroir s’illumine et elle est alpaguée dedans.

Elle y découvre un mystérieux château et sa gardienne, ornée d’un masque de loup, cachant son visage.

Kokoro rencontrera ses 6 autres compagnons : Aki, Fûka, Masamuné, Ureshino, Subaru et Rion.

Mlle Loup leur annonce alors qu’ils ont une année scolaire pour trouver une clé laissant ouvrir la Chambre des Souhaits, afin de faire un vœu, mais un seul, pour une seule personne.

Ils se rendent vite bien compte qu’ils sont là, dans le château, en pleine journée, uniquement pour la même raison : ils sont probablement tous déscolarisés pour différentes problématiques.



C’est un roman bouleversant, attendrissant, très humain, un réel coup de cœur (et coup au cœur !).

Il s’adresse plus particulièrement à nos jeunes, mais étant parent, je n’ai pas ressenti l’âge en question, comme s’il m’était aussi destiné.

Ce petit groupe va me manquer, on se rend bien compte que, dans la vie, chacun a sa petite histoire désolante, mais que très peu l’annonce à haute voix, une très belle morale dans cette fin.

Chacun sa vie, chacun ses problèmes, chacun ses sourires empêchant les larmes de couler.

Beaucoup d’émotions se sont accumulées à ma lecture.

Je le conseille vivement.
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Le château solitaire dans le miroir, tome 1

Kokoro Anzain vient d'entrer au collège. Mais a cependant vite subit du harcèlement scolaire. Choquée, elle n'arrive plus à aller à l'école.

Un matin, son miroir se met à rayonner. D'abord effrayée, elle découvre un château derrière le miroir et six autres collégiens, tous invités par mademoiselle Loup. Leur mission est de trouver la clef de la chambre à souhaits qui exaucera leur vœu le plus fou.



Une lecture très concluante pour moi. J'ai trouvé le design des personnages très beau. Les visages sont plutôt identifiables.

L'arrière-plan est peu détaillé mais présent.

La série est annoncée en 5 volumes et traite les sujets de la phobie scolaire, du harcèlement et de l'amitié, pour l'instant.

J'ai beaucoup accroché. Pas de latence. Les scènes s'enchainent bien.

Je me suis vite laissée immergée dans l'univers et eu beaucoup d'empathie pour la pauvre Kokoro.



Bref, ce fut un coup de coeur !

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Le château solitaire dans le miroir, tome 1

Ce manga en 5 tomes est l’adaptation d’un roman best-seller au japon. Il traite avec originalité du thème du décrochage scolaire et du harcèlement. En effet, à la frontière du conte et du fantastique, Le Château solitaire dans le miroir, raconte comment sept ados qui ne vont plus à l’école se retrouvent propulsés dans un château tenu par une mystérieuse fille-loup au chaperon rouge… Ils ont une année pour découvrir une clé. Celle-ci permettra à celui qui la découvre de réaliser son voeu.

L’histoire est intégralement vue du point de vue de Kokoro, une jeune fille qui est en phobie scolaire à la suite d’un violent harcèlement. Au sein du château, elle va découvrir des camarades qui partagent ses angoisses. On est extrêmement touché par son histoire mais aussi par celle que chaque personnage porte en eux et que l’on découvre peu à peu.

Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce manga c’est son ambiance fantastique et étrange mais aussi tout le mystère qui entoure le château et son occupante permanente. D’autres questions émaillent la lecture : pourquoi ces sept ados précisément ? Quel est leur point commun ? Quelle est l’histoire de chacun ? Comment vont-ils vivre ensemble au château ? Est-ce que Kokoro parviendra à s’intégrer et avoir une place avec eux ? Ce suspense nous tient en haleine.

Il se crée au fur et à mesure de la lecture un lien fort entre les personnages et on prend plaisir nous aussi à les retrouver. J’ai beaucoup aimé découvrir ce groupe d’enfants différents au mal être évident dont l’auteur parle avec beaucoup de tendresse.

En conclusion, ce manga et son environnement onirique déstabilisant mais fascinant est une belle façon d’aborder la douleur des victimes de harcèlement et de parler de phobie et décrochage scolaire.
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Le château solitaire dans le miroir

Ne vous fiez pas à la couverture ainsi qu'au résumé du livre, l'histoire est bien plus profonde que se que l'on pense. L'histoire est certes amenée en douceur et semble belle et idyllique mais ce n'est pas le cas, le sujet est bien plus profond car on y parle de harcèlement scolaire. Chacun des personnages est touchés par le harcèlement scolaire et c'est la toute la subtilité de ce livre chacun vient d'une époque différente. Chaque personnage va avoir son rôle à jouer dans l'histoire des autres.



J'ai beaucoup aimé ce livre, la manière douce ou sont amenés les choses, tout est fait de manière subtile, les échanges entre les enfants sont simples, l'histoire est belle; elle permet de traiter du harcèlement scolaire d'une manière simple mais aussi d'autres sujets bien plus profonds.
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Le château solitaire dans le miroir

J'ai été agréablement surprise par ce roman peu conventionnel. Le quatrième de couverture m'a fait redouter une compétition malsaine entre les héros, la thématique du harcèlement m'a fait redouter de tomber dans la bien-pensance prévisible, mais aucune de ces craintes n'a été justifiée.



L'histoire nous est racontée au présent par Kokoro (le coeur, en japonais, nom hautement symbolique), jeune fille de douze ans qui ne va plus au collège parce qu'une "leadeuse" du nom de Sanada Miori (le genre de nana malfaisante, mesquine et populaire qu'on a tous eu le malheur de rencontrer un jour) et sa bande l'ont harcelée. Le point culminant de ce harcèlement, catalyseur du refus scolaire de l'héroïne, a été lorsque ces filles sont venues dans le jardin de Kokoro dans le but de la "châtier".



La jeune fille passe ses journées à ne rien faire lorsque soudain, elle est attirée à travers son miroir, dans un mystérieux manoir. Là, elle rencontre six autres adolescents en refus scolaire (deux filles : Aki et Fûka, ainsi que quatre garçons : Rion, Masamuné, Subaru et Ureshino), avec qui elle commence doucement à se lier.



À l'introduction de ces six personnages, j'ai eu peur de ne pas me souvenir des noms, mais l'auteure réussit à développer des personnalités suffisamment distinctes pour qu'on s'y retrouve facilement. C'est un des grands bons points de ce roman : les personnages sont réalistes et nuancés, tout comme leurs situations et leurs relations. Les héros ne sont pas de parfaits anges victimes de la cruauté d'autrui. Ils sont victimes, certes, mais ils ont des failles, des défauts. Jamais le livre ne donne dans la guimauve de l'amitié, genre : "Ah la la la, nous sommes amis pour la vie, nous ne nous disputons jamais et nous resterons potes jusqu'à la maison de retraite !".



Ils sont précisément destinés à ne jamais se revoir, puisqu'une fois le souhait formulé, ils rentreront chez eux sans aucun souvenir du château et de leur aventure. Afin de remédier à cela (car ils ont quand même envie de voir un voeu être exaucé), ils tentent de se voir dans le vrai monde, mais s'aperçoivent que cela leur est impossible : c'est comme s'ils vivaient dans des univers ressemblants, mais différents en de petits détails...



La grande force de ce roman, c'est de nous faire ressentir des émotions fortes sans qu'il ne se passe grand-chose d'incroyable. C'est un récit qui sonne juste, qui ne simplifie pas : les héros ne s'en iront pas avec un happy end idyllique, la solution à tous leurs problèmes, la clef du bonheur, mais seulement avec "l'impression d'avoir été tirés très fort par les bras". C'est un récit qui donne de l'espoir quant à cette période difficile qu'est l'adolescence et cette chose compliquée qu'est la vie.



On découvre aussi certaines différences entre le Japon et l'Europe, sur l'organisation de l'année scolaire, mais aussi sur les mentalités ; c'est ténu, mais c'est présent.



L'intrigue n'est en soi pas palpitante, mais elle est soutenue par le développement des relations et des personnages, ce qui nous empêche de nous ennuyer. On est tout de même intrigué par ce château et, personnellement, j'ai trouvé la conclusion inattendue. Le côté "magique" n'est pas entièrement expliqué, mais bon, comment un groupe de collégiens pourraient élucider un tel mystère ? De plus, l'histoire peut être vue de manière allégorique.



En somme, un très bon livre, que je recommande non seulement aux adolescents, à qui il parlera sûrement, mais aussi aux adultes.
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Le château solitaire dans le miroir, tome 2

Avec l’actualité du moment, le harcèlement est vraiment un sujet phare (sans mauvais jeu de mots) mais ce n’est pas pour autant quelque chose facile à aborder avec les jeunes sans tomber dans le cliché et la pathos à l’excès, surtout du point de vue de l’adulte extérieur à cela. Je trouve donc vraiment pertinent que des titres aussi juste que Le Château solitaire existe pour se mettre à leur hauteur.



Peut-être l’un des meilleurs titres du catalogue de Nobi Nobi à l’heure actuelle, ce deuxième tome confirme et assoit tout le bien que je pensais de cette histoire où nous suivons un groupe d’ado qui se retrouve dans une drôle de grande demeure après avoir franchit un miroir. Leur point commun : leurs difficultés à l’école sous x ou y forme.



Après un premier tome introductif, je m’attendais à ce que le second développe les personnages encore peu vu, ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour à part Ureshino qui a droit à son chapitre et Kokoro qui continue à tenir le rôle de l’héroïne. Cependant, malgré tout, j’ai passé un très beau moment de lecture, émouvant à souhait, qui m’a serré le coeur. Comment ? En écoutant ce que ces ados avaient sur le coeur et le courage qu’ils mettent à aller de l’avant.



J’ai trouvé très juste la façon dont les autrices traitent ici des problèmes psychologiques que rencontrent les adolescents. On ne pas encore tout, mais nous avons avec Kokoro quelqu’un qui a subi du harcèlement scolaire, avec Ureshima quelqu’un qui a subi des brimades, avec Rion quelqu’un que ses parents ont laissé seul, loin, en internat et avec Aki une collégienne qui sort avec un garçon bien plus âgé qu’elle. Tous ont des profils atypiques. L’occasion pour aborder la question douloureuse de la phobie scolaire et de la déscolarisation avec les deux premiers profils. Cela avait déjà était abordé en manga dans le poignant Cat Street, c’est à nouveau le cas ici, avec la même sensibilité, et la même célébration de ces institut permettant d’accueillir ces enfants pour qui l’école normale n’est plus adaptée.



Mais là où Cat Street montrait déjà la vie dans cet institut et comment ses « élèves » vivaient en dehors, nous sommes ici à l’étape précédente avec Kokoro qui ne parvient même pas à sortir de chez elle et j’ai trouvé cela encore plus poignant. Les autrices retranscrivent très bien ses peurs, l’impuissance de ses parents et le malaise qui gagne tout le monde. De la même façon, avec Ureshima, on est passé à l’étape supérieur avec un père l’obligeant à retourner en cours, ce qui est catastrophique vu que la violence escalade des deux côtés. Les mangakas montrent donc la difficulté à réguler ce phénomène.



Heureusement pour nous, il y a ce lieu refuge un peu hors du temps qu’est le château, tout n’y est pas rose, on y retrouve dans ce tome des tensions liées aux relations entre filles, d’autres liées au mal être de plusieurs d’entre eux qui imaginent ce que les autres pensent d’eux et spoiler : c’est négatif selon eux. Ce n’est donc pas simple non plus, cependant c’est un cocon et finalement, même par tout petit groupe, ils retrouvent peu à peu leur place et cela redevient un lieu d’échange et de repos pour eux. J’aime beaucoup la dynamique du groupe, qui bien que tiraillée parfois, finit par se ressouder et offrir une quête commune pour une sérénité retrouvée partagée.



Oeuvre de dénonciation et oeuvre de guérison également, Le château solitaire offre un espace de parole à ceux pour qui l’école traditionnelle et le groupe social qui y vit sont trop dur. Ce n’est pas chose aisée de le dire et d’en parler mais c’est fait justesse et finesse ici pour ne pas faire culpabiliser les victimes, ce qui est très important. Ainsi entre noirceur et lumière, les autrices élaborent un message d’espoir qui ne sera pas simple mais aura le mérite d’exister et de leur ouvrir un champ de possibles.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Le château solitaire dans le miroir

🪞 wouhaaa 🪞



Mais pourquoi les réseaux n'ont pas plus que cela parlé de cette pépite !



Un bon livre de fantasy comme j'aime avec les 10 dernières pages des bouleversements a gogo.



Je me suis beaucoup attachée aux divers personnages et l'histoire m'a emporté loin, très loin.



Ce livre parle de la souffrance des ado face a la phobie scolaire, le harcèlement, le racket mais dans un univers différent du nôtre car l'histoire se passe au Japon.
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Le château solitaire dans le miroir

Dans ce livre j’ai beaucoup aimé le thème qui est le « fantastique »

La couverture du livre est bien réalisée par rapport à l’histoire.

Il y avait beaucoup de personnages mais peu d’action au début du livre.

Il y avait beaucoup de vocabulaire que je ne connaissais pas et donc cela rendait la lecture plus difficile mais globalement compréhensible.

J’ai eu du mal à terminer le livre car cela devenait trop long et ennuyant.

L’histoire est intéressante mais reste compliquée à comprendre

Je ne conseille pas ce livre pour les petits lecteurs car ce livre est très gros.

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Le château solitaire dans le miroir

« Le Château solitaire dans le miroir » connaît un succès fou au Japon, avec plus d’un million d’exemplaires vendus. Il a remporté plusieurs distinctions, dont le prestigieux Japan Bookseller’s Award.



Coup de coeur pour ce roman.



Alors que le résumé laisse à supposer une histoire fantasy à mi chemin entre la quête et la compétition, il s’agit en réalité d’un roman concentré sur les émotions, avec une pléiade de personnages attachants. Autour de Kokoro (qui signifie « coeur » en japonais), gravitent six collégiens en rupture scolaire.



C’est là le thème principal: chacun est déscolarisé pour des raisons (et des blessures) qui lui sont propres. Il explique les conséquences du harcèlement sur les plus jeunes, tout en donnant des clés pour le combattre. A travers chaque histoire, sont pointés des défaillances de notre société envers les jeunes: les parents qui projètent leurs désirs sur les enfants, le harcèlement scolaire, les discriminations en tout genre, la solitude, voire même le deuil et le viol.

Chacun porte des masques (comme le fait Mademosielle Loup, la petite fille qui gère le chateau) pour convenir aux exigences de la société, des parents, des enseignants, des voisins… A travers l’amitié, ces enfants vont apprendre à se serrer les coudes et relever la tête.



Ce roman fait référence à de nombreux contes tels qu’Alice à travers le miroir, le Petit Chaperon Rouge, le Loup et les Sept Chevraux…. Il s’apparente donc à un conte moderne avec une problématique actuelle.

Je ne vous en dévoilerai pas plus pour ne pas vous spoiler, car ce roman est une pépite que je vous encourgae à lire!

Il existe également une version manga (en plusieurs volumes) et le film est disponible dans les salles françaises depuis le 6 septembre dernier.



A noter que le jour de la présentation de son long métrage en compétition au Festival international du film d’animation d’Annecy, Keiichi Hara a brandi une pancarte sur laquelle figurait le nombre 514. Il s’agit du nombre d’élèves de primaire ou de collège, qui se sont donné la mort au Japon en 2022. Un triste record depuis la création de cette statistique, en 1980.
Lien : https://asia4ever2.wordpress..
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