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Citations de Mohammed Dib (352)


Mohammed Dib
«Ce qui me fait le plus de mal, c'est l'aptitude des Algériens à faire leur propre malheur»
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Mohammed Dib
Je n’ai eu,à nouveau,que tout guide que ma liberté.Mon ambition était d’atteindre une vie lumineuse,délivrée du triste joug du travail quotidien,ce bagne du labeur qui guette l’existence humaine.Loin de toute atteinte sacrilaige, cet idéal brûlait comme une flamme vers laquelle je courais sans fin.
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« Je vais recommencer à chercher du travail, me dis-je. J’irai en demander partout. De nouveau je serai tenté de voler, si je n’en trouve pas. Quand la faim devient trop forte… » De nouveau, des idées bizarres me tournent autour. « Je peux tuer encore n’importe qui », souffle quelqu’un dans ma tête. Ou : « N’importe qui peut me tuer !… » Il me semble, dès lors, que le monde se vide, encore, et toujours plus ; de la foule que je côtoie, il ne subsiste qu’une armée d’ombres inconsistantes, irréelles.»
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Mais quoi ? Qu’est-ce qu’il y a donc ? me disais-je sans cesse ; un homme respire, accomplit sa tâche ; j’arrive, je lui donne un coup – et plus d’homme ! Qu’est-ce que c’est ? Où est donc la vie ? Dieu l’a créé, et moi je l’ai tué. Ainsi je n’ai pas eu pitié de son âme, ni de son effort, ni de sa misérable existence, ni de la sueur de son corps, ni de la femme qui l’a mis au monde… C’est comme si on m’avait donné un mouton et qu’on m’eût dit : Égorge-le. Il est pareil à moi, et moi, je le tue comme si c’était un animal.
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En général, même un assassin n’est jamais un être irrémédiablement perdu. Pour ces gens, qui sont considérés communément comme le rebut de la société, ce qu’il y aurait plutôt à craindre, c’est précisément un châtiment trop lourd qui pourrait bien éteindre en eux l’étincelle humaine, tuer dans leur cœur les aspirations généreuses, et les transformer en bêtes féroces. Sinon... sinon... nos bras poussent et s’allongent de plus en plus. Quand nous aurons assez bu de cette lie, c’est nous qui vous supprimerons.
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Comme la plupart de ceux qui étaient là, je laissais passer les heures. Je savais pourtant que mes enfants m’attendaient, que ma femme m’attendait. Eh quoi ! Depuis plusieurs jours je ne leur avais pas porté à manger, depuis plusieurs jours, pas un sou n’était tombé dans ma poche. Alors je préférais rester au café. (....) Patiemment j’attendais, moi aussi ; j’attendais que la fatigue terrasse mes enfants, ferme leurs yeux qui posaient une interrogation muette et terrible, toujours la même, dès qu’ils me voyaient rentrer. J’attendais que le sommeil défasse leurs pauvres membres étiques, pose sur leurs petits visages gris, et comme couverts de cendres, une expression enfin reposée. J’attendais que ma femme, lasse de veiller, se couche. J’attendais.
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Mohammed Dib
CE QUI EST FACILE, C'EST DE PROCLAMER DES IDÉAUX ! MAIS QUAND IL FAUT PRENDRE LE TAUREAU PAR LES CORNES, C'EST UNE AUTRE HISTOIRE. ON S'APERÇOIT QUE LA VÉRITÉ RÉSIDE DANS L'AUTORITÉ, L'AUTORITÉ SEULE, ET LE RESTE - TOUT LE RESTE - N'EST QUE DU VENT.
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Mohammed Dib
IL Y A DES MOMENTS OÙ LE COEUR N'EST PAS À L'OUVRAGE, LES MAINS SAVENT QUOI FAIRE, MAIS L'ESPRIT EST AILLEURS : ALORS L'INQUIÉTUDE MONTE EN NOUS. LA PATIENCE NE NOUS SATISFAIT PLUS.
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Mohammed Dib
LA LANGUE FRANÇAISE EST CRUELLE PAR SA RIGUEUR. MAIS CEUX QUI SAVENT SE SERVIR DE CETTE CRUAUTÉ, À QUELS SOMMETS DE L'ART NE SE HAUSSENT-ILS PAS !
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Ça


Ça ne savait rien faire.
Que dormir dans les coins.
Ça poussait des plaintes
Et ne savait que dormir.

La pendule qui berçait.
Ne savait rien d’autre.
Il n’y avait que ça. Ça
Et que lui, que sa mère.

Le jour pouvait rayonner.
Ou la lampe veiller, luire.
Que dormir, ça ne savait
Faire que ça. Rien d’autre.

La pendule parlait. Tiens
Et nous aussi, des fois.
Ça ne savait que dormir.
Ça ne se réveillait pas.
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Le jardin


Le jardin dormait noir
Et parfois soupirait.
Ce n’étaient que bruits
Noirs dans l’obscurité.

Et la maison elle-même.
Toute sacrifiée à la nuit,
Une dépendance noire.
Pourtant c’était là et

Qui allait, faisait halte.
Et repartait sans bruit.
Refaisait halte, attendait.
Écoutait peut-être. Écoutait.
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FEU QUI SE NOMME


être paille
devant la flamme
beau feu
en nourrir le feu
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de temps en temps…


de temps en temps
à genoux la traverser
parcourir la nuit
chargé de ses pavots
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Le visiteur


Il arriva. Il salua,
Ses fleurs à la main.

Je serai couché là
Dit l’enfant. Mais quand ?

Il les déposa. Resta.
Il dit, je reviendrai.

Il dit, de la maison
Non il n’y a pas loin.

Il revint, en redéposa.
Revint. En redéposa.

Il dit : toute la nuit
Qui me tiendra compagnie ?

Il se regarda autour.
Il dit : ces fleurs.
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Force commise


ouverte
de quoi

ombelle
de quoi
ta main

est-elle
chaufferie
secrète

de quoi
est-elle
bonheur
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La pomme


Il regardait la pomme
Dans le plat. Il écoutait.

Le temps s’en fut
Les yeux ailleurs.

Il s’en vint un autre.
L’enfant regardait la pomme.
Dans le plat.

L’enfer doit être aussi noir.
Mais la pomme l’éclairait.
Le gamin ferma les yeux.
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Tir


À travers la fenêtre
Il mit en joue.
Et de l’index il tira.
L’homme tomba.

La rue ne bougea pas.
Le silence ne bougea pas.
Le soleil ne bougea pas.
Le ciel regardait l’enfant.

L’enfant, de l’index
Le mit en joue.
Il ne bougeait pas.
L’enfant tira.
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Je m'arrête pour un temps de penser. Je vais me tenir tranquille. Je crois que ce sera mieux ainsi. Je me sens toujours soulevée comme par des vagues de mer et suspendue dessus et pas du tout rassurée par dessous, et qui serait sur le point de jaillir et de balayer le monde. Tous les papillons de mes pensées s'affolent autour de ma tête. Cela en vaut-il réellement la peine, que ces choses arrivent ? Quelle peine ! J'ai l'impression que je ne vois plus rien se produire sans être bouleversée.
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le mot des mots dont chacun se change en son voisin monte sur les épaules de son frère et vous construit des villes vous compose des vies vous offre à lire des livres qui commencent par la fin que vous reprendrez mélangerez jetterez au sol pour qu’il vous parle par des oracles
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Le secret ? Il n’y en a pas. Célébrer la fête. Sauter la barrière et courir. Que le cocon se dévide. Que m’arrive cette chose que je cesserai de sentir à mesure qu’elle m’arrivera.
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Mohammed Dib est originaire de :

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Tlemcen
Alger
Constantine

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