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Citations de Mohammed Dib (352)


Je sais des chemins qu'ils ne trouveraient même pas en plein jour.
[...]
Chaque fois que la nuit tombe, reprit Ba Hamida, le pays redevient nôtre... Il nous revient.
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« J'ai su du premier coup que vous n'aviez rien.
— Mais alors !
— Mais alors ? Je me suis fait une règle de ne jamais contredire quelqu'un qui se croit malade.
— Une règle, vous rendez-vous compte de ce que vous dites ?
— La maladie est souvent notre dernier refuge quand toutes les autres issues se ferment et que nous ne savons pas plus à quel saint ou à quel diable nous vouer. Il serait maladroit, peut-être dangereux, de frustrer les gens de cette consolation. »
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Étranger

Si ce n'est pas ce froid, qu'est-ce qui me signale ?
Le rêve mal dissous, l'ombre noire et la voix
Qui font pleurer l'enfant, ou la brume hivernale ?
C'est moi... moi, l'importun qui vous barre la voie.

Je ne suis mort ni vif, ailleurs est mon domaine.
L'enfer du ferrailleur est moins que moi rongé,
Moins diffus le retour inquiet d'une âme en peine ;
Le regard qu'on lui jette éloigne l'étranger.

Il est une pâleur, il est une couleur
Et sombre et claire, un jour vague entre chien et loup :
Le croirez-vous, je suis fait de cette douleur.

Je viens d'ailleurs, que vaut l'objet qu'on porte au clou ?
Et voici que grandit en moi l'incertitude,
Que s'approfondit plus encor ma solitude.

.
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l'arbre a`dires
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Mohammed Dib
[a beau lit]
reverdis, charme alarmé, vers l'aine
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Et dit-elle encore: notre homme, lui, ne pense pas toujours à faire ses dévotions, assis à longueur de journées comme il est, assis là-bas dans la grande pièce de réception où il se plaît à rester en tête à tête avec lui-même. A longueur de journées en face d'une porte ouverte par tous les temps. Il n'y songe pas souvent. A moins qu'il ne rende ses devoirs à Dieu d'une manière dont lui seul a le secret. Je n'en serais pas surprise, c'est bien de lui, une manière qui nous échappe à nous, sa femme, qui avons tout de même passé sous son toit le temps d'une existence.
Et dit-elle encore: les gens lui donnent du hadj, par conséquent c'est une affaire qu'il traite avec son Créateur. Que Merzoug soit un mauvais homme et manque de cœur, il s'en faut de beaucoup. Simplement, il a un cœur de chardon bourru.
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Il en est passé, du temps, et hadj Merzoug toujours: protégé par ma djellaba de laine brute, face à la porte ouverte, je me borne à regarder. J'y passe des heures. Elles ne me servent à rien, ces heures. Elles n'ont qu'à passer. J'ai couru après la vie et maintenant je ne cours plus. Elle m'a malmené, la vie... autant qu'elle sait le faire. Je l'ai malmenée à mon tour et j'ai gagné, si avec elle on croit avoir gagné à un moment ou à un autre.
Et dit-il : j'ai gagné au moins l'indépendance de mon pays. Mais ça n'aurait pas suffi. Il fallait gagner aussi son pain, s'assurer contre les jours calamiteux, parer aux besoins de sa progéniture et à ceux de la fille d'Adam qui vous a soutenu au long de ce chemin de servitude.
Puis il dit: avec le temps, Djawhar, malgré ses quelque dix ans en moins, m'a rattrapé. Aujourd'hui nous portons, elle et moi, le même âge sur la figure, nous ne sommes plus qu'un couple de frère et sœur.
Il dit : cependant personne, pas même elle, ne sait, sauf celui qui sait tout, combien j'ai couru, combattu. Et si elle s'en doute, ça ne va pas plus loin. Mais quelle importance? A présent, il ne reste de moi qu'un homme assis.
Il dit: on m'appelle hadj Merzoug et je ne suis pas plus hadj qu'un âne dans son écurie. C'est à cause de mes terres, de mes troupeaux. Des terres, des troupeaux que j'ai affermés, mis entre les mains d'un khammès finalement. Ainsi ne suis-je pas le seul à en vivre. On se détache peu à peu des choses de ce monde et on dit avoir appris la sagesse.
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Il faut qu'on s'identifie à quelque chose, qu'on se figure être quelqu'un. Autrement, il n'existe plus aucun motif ni aucune raison pour penser ce que l'on pense devoir penser, faire ce que l'on est censé devoir faire Aucun guide, aucun repère, on est sans défense.
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Mohammed Dib
Hadj Merzoug dit : à ma place habituelle, assis aujourd'hui comme hier. Assis comme chaque jour. Puisque c'est ma place et que j'aime y être, un poste d'observation d'où j'accompagne du regard les heures dans leur procession. J'en ai vu arriver et passer ! J'en verrai d'autres, je n'ai qu'à demeurer assis et à garder l'œil ouvert.
J'occupe ma patience de ce qui se donne à voir. Je n'ai qu'à fixer mon attention sur les monts qui s'encadrent dans le cintre de cette porte et j'engrange tout le savoir du monde, ma poitrine se remplit de toute la science qu'un homme se doit d'acquérir, celle qui importe : connaître le temps qu'il fait et l'heure qu'il est.
Jour après jour, heure après heure, hadj Merzoug est là qui dit ou redit: sous la croûte de glace, on sent tressaillir la vie. Ils sont en train de rendre l'âme, les grands froids. Révolues même les nuits du berger.
Il dira encore: du nouveau? Chaque jour apporte son lot.
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Mohammed Dib
Et dit-elle encore: notre homme, lui, ne pense pas toujours à faire ses dévotions, assis à longueur de journées comme il est, assis là-bas dans la grande pièce de réception où il se plaît à rester en tête à tête avec lui-même. A longueur de journées en face d'une porte ouverte par tous les temps. Il n'y songe pas souvent. A moins qu'il ne rende ses devoirs à Dieu d'une manière dont lui seul a le secret. Je n'en serais pas surprise, c'est bien de lui, une manière qui nous échappe à nous, sa femme, qui avons tout de même passé sous son toit le temps d'une existence.
Et dit-elle encore: les gens lui donnent du hadj, par conséquent c'est une affaire qu'il traite avec son Créateur. Que Merzoug soit un mauvais homme et manque de cœur, il s'en faut de beaucoup. Simplement, il a un cœur de chardon bourru.
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Mohammed Dib
Il en est passé, du temps, et hadj Merzoug toujours: protégé par ma djellaba de laine brute, face à la porte ouverte, je me borne à regarder. J'y passe des heures. Elles ne me servent à rien, ces heures. Elles n'ont qu'à passer. J'ai couru après la vie et maintenant je ne cours plus. Elle m'a malmené, la vie... autant qu'elle sait le faire. Je l'ai malmenée à mon tour et j'ai gagné, si avec elle on croit avoir gagné à un moment ou à un autre.
Et dit-il : j'ai gagné au moins l'indépendance de mon pays. Mais ça n'aurait pas suffi. Il fallait gagner aussi son pain, s'assurer contre les jours calamiteux, parer aux besoins de sa progéniture et à ceux de la fille d'Adam qui vous a soutenu au long de ce chemin de servitude.
Puis il dit: avec le temps, Djawhar, malgré ses quelque dix ans en moins, m'a rattrapé. Aujourd'hui nous portons, elle et moi, le même âge sur la figure, nous ne sommes plus qu'un couple de frère et sœur.
Il dit : cependant personne, pas même elle, ne sait, sauf celui qui sait tout, combien j'ai couru, combattu. Et si elle s'en doute, ça ne va pas plus loin. Mais quelle importance? A présent, il ne reste de moi qu'un homme assis.
Il dit: on m'appelle hadj Merzoug et je ne suis pas plus hadj qu'un âne dans son écurie. C'est à cause de mes terres, de mes troupeaux. Des terres, des troupeaux que j'ai affermés, mis entre les mains d'un khammès finalement. Ainsi ne suis-je pas le seul à en vivre. On se détache peu à peu des choses de ce monde et on dit avoir appris la sagesse.
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Mohammed Dib
Un temps encore, long ou court, il n'importait. A l'instar de ces freux, si c'en étaient là-haut, autour de l'Azru Ufernane, de telles pensées lui tournoyaient autour de la tête ! Elle vivait, la petite, disait-il, puis elle a vécu, et les jours ont passé. Ainsi va la vie, tandis que vous en êtes encore à vous demander: «Que s'est-il passé qu'il n'ait pu en être autrement? » Ymran aussi est parti et les jours ont passé. Sa route ne devait pas finir chez nous. Et il est reparti. Ce n'est pas la première fois que nous nous trompons d'espoir. Nous l'avions, et il est retourné dans son monde où il est chez lui. C'est là-bas, le pays auquel il appartient et là-bas il se doit d'être. Quant à Safia, je l'ai portée moi- même en terre comme si je faisais partie des justes. Son père, dans l'état où il était, en aurait été de toute façon incapable. Puisque je l'avais trouvée, moi, cette morte quand bien même, elle m'appartenait, elle n'appartenait à personne d'autre. En l'épousant, Ymran aurait réparé. Par méconnaissance, il a offensé notre monde, n'empêche. Elle seule l'aurait lavé de sa faute. Elle aurait été pour lui l'eau des ablutions à l'heure de la prière. Pouvait-il demeurer, une fois elle partie ? Les gens n'auraient pas compris ; que ce soit à Tadart ou ailleurs, on lui aurait jeté la pierre et il serait parti à la fin. Il n'y avait plus place, ici, pour lui. Mais nous, qui demeurons parce que nous n'aurions su où aller, que dire de nous ?
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Mohammed Dib
D'abord, composer avec la sorte de temps qui semble n'appartenir qu'à ceux de Tadart, une sorte de temps dont ils disposent d'une manière bien à eux. Je n'ai ni connu ni vécu ça. Et à présent que j'en fais l'expérience, je n'en vois que les lenteurs, pour ma part. Tu n'en vois que les lenteurs, mais tu finiras aussi par voir que leurs faits et gestes consomment, dans tous les cas, le plein de temps qu'il leur faut, guère plus, guère moins; l'exacte mesure.
Ymran dit : C'est ça ! Ni trop, ni trop peu. L'accomplissement fixe lui-même son temps et son terme. Pas les horloges. Les villageois si on veut, leur horloge c'est le soleil, vers lequel il leur suffit de lever les yeux pour savoir où ils en sont de leur journée, et de leur ouvrage, s'ils travaillent. Une horloge, avec son grand œil, de même nature que leur œil, qui s'ouvre dès que l'astre ouvre le sien et se ferme dès qu'il le ferme. Une sorte d'entente informulable.
Il n'a pas été long, d'instinct, à se débarrasser de la montre qu'il portait au poignet, une montre de prisunic d'ailleurs. Et, depuis, il se sent plus léger. A Tadart, hommes et femmes s'activent à longueur de jour sans que le temps les rende fous. Ils en gardent un bon peu pour eux. Pour vivre et, vivre, c'est parler aussi. P71
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Mohammed Dib
Couverte, bordée par une autre terre que la sienne, elle est couchée à présent dans ce cimetière où ils l'avaient conduite et laissée. Pas un brin d'herbe à l'entour, Zahra, toi qui as grandi au milieu des champs; pas un arbre non plus pour garder les tombes, recevoir les oiseaux, faire de l'ombrage aux morts. Des quartiers et des quartiers de pierre, sans plus, et leur mutisme: comme après un cataclysme quand les gens se sont vus ensevelir sous les décombres de ce qui a été leur foyer. On a mis un peu d'ordre dans ce territoire de ruines refroidies, balayé de-ci de-là, puis scellé le tout de croix.
C'était propre, c'était net, il n'y a rien à dire. Cependant sous ta dalle, Zahra, sans une croix comme les autres, toi, n'étant pas chrétienne, tu es tenue à l'écart. Mais prenant en tenaille votre lieu de repos, une autoroute et une voie ferrée te bercent d'un chant perpétuel. Aussi stable que la sérénité des tombes, un murmure propre à te rappeler les seghias de tes montagnes. Esseulée en compagnie de ces étranges étrangers avec lesquels tu ne t'es jamais découvert une langue commune et n'as jamais frayé, tu devrais feindre de dormir et tromper encore une fois ton monde puis, en secret, cingler vers les rivages où les morts se gardent jeunes. Tu serais alors chez toi.
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Mohammed Dib
Sur sa couche, la mère, étendue à même le sol parce qu'elle n'avait jamais accepté de dormir dans un lit. La mère. Celle qui ne s'accordait aucun repos, qui aurait été scandalisée si la pensée l'en eut effleurée, et que voici prenant ses aises au mitan du jour !
Mais c'était pour mourir. Sa famille ne la verrait pas se relever.
Ils allaient le vérifier et verser toutes les larmes qu'ils avaient épargnées dans leur exil, et les filles de surcroît se répandre en lamentations.
L'heure de la levée du corps vint toutefois à sonner. Si, étant ce qu'on est, il arrive qu'on émigre, on se préoccupe de sa fin, de sa disparition de ce monde, autant que d'une vieille paire de babouches. Il y a de l'immortel chez le migrant, ou des prédispositions à l'être.
Immortelle également était la pauvre Zahra, génitrice d'Ymran, de ses frères et sœurs, jusqu'au jour où elle ne l'a plus été. Personne dans la famille n'avait prévu la fatale issue. Ils n'en avaient tout simplement pas envisagé l'éventualité. Et que fallait-il faire d'elle alors? La renvoyer là-bas, où elle aurait dû être en cette circonstance? Il ne saurait en être question, ils ne possédaient pas le premier sou pour y songer et il en coûtait les yeux de la tête. Mais sinon quoi, l'enterrer sur place? Comment enterre-t-on les gens dans cette partie du monde ?
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Mohammed Dib
Mais un jour, le hasard lui en fit rencontrer une autre, qu'il reconnut pour être celle de son ancien professeur, M. Franc-Jamin. C'était bien elle et qui disait: la réalité excède les limites du monde des apparences au-delà de tout ce qu'on peut imaginer. Idée en soi guère originale; néanmoins elle commence à le devenir dès l'instant où on découvre que le monde des apparences est un monde fini alors que la réalité ne l'est pas et ne le sera jamais, que le monde des apparences est celui de la nécessité et de la contingence alors que la réalité c'est l'inalienable dans toute sa splen deur. Je dis bien toute sa splendeur. Mais l'homme, mauvais joueur, s'en accommode mal, qui invente la ratio en même temps que la folie. Celle-ci, portée par la ratio tel le bébé dans le ventre de sa mère, n'en est ni l'opposé ni la négation. Elle en serait plutôt l'inéluctable produit, l'aboutissement. Je dis bien, tel un bébé dans le ventre de sa mère, et arrivé à terme. En un certain sens, on est en droit d'affirmer que la psychanalyse, dans ses tentatives malheureuses de rationaliser la réalité, a créé la folie. Les théories scientifiques les plus assurées sur leurs bases, elles-mêmes, ne résistent un temps à l'épreuve de la réalité qu'en raison de l'obstination, l'aveuglement de savants toujours dépassés, toujours désavoués par leurs propres systèmes. L'esprit scientifique est cette part de l'homme qui ne trouve de repos qu'après avoir enchaîné la réalité dans des codes, comme il semble le croire.
Et M. Franc-Jamin se lançait dans des diatribes contre des gens qu'il appelait tantôt des polichinelles tantôt des matassins sans expliquer en quoi les uns étaient différents des autres. Mais régulière- ment, il concluait sur un ton sinistre par ce rappel :
- N'allez surtout pas ressortir ça devant un examinateur.
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Mohammed Dib
Le figuier, cet arbre aux fruits de jade et au cœur de braise, le figuier aux souples ramures emperlées de larmes sucrées qui affolent les oiseaux, et gare si on ne les cueille sans différer: rameutés, les martinets et autres volatiles seront par milliers à en vouloir, et en vouloir encore. Figuier dont le lait caustique nous guérit des verrues, figuier drapé de clair et de cette odeur de semence mâle quand, le vent plein les feuilles, tu te dépenses en gesticulations. Arbre de toutes les exubérances, arbre-jouvenceau dans ton éternelle jeunesse qui réjouit la vue et l'âme, garant es-tu de tous les soleils, de toutes les questions et de leurs réponses, quand tu prodigues à profusion tes fruits. Nous naissons de notre mère et de notre imagination, arbre-gardien. Tu as, de notre imagination, et la forme et la force, arbre- gardien.
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Mohammed Dib
Hadj Merzoug dit: le monde est vaste, il se peut. Mais, fraternel? Est-ce pour être aimé qu'on s'expatrie ?
Un moment, des moments ont passé, hadj Merzoug dit: le monde est vaste sans doute. Nous, il nous suffit d'être de chez nous. La bouchée de pain mangée ailleurs me deviendrait, moi, une bouchée de chagrin et la gorgée d'eau que je boirais, une gorgée de fiel. Je me dis ça, mais qu'ai-je à dire d'eux, qui sont partis, que vais-je me permettre de dire?
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Mohammed Dib
Dévidant sa pelote mais, cette fois, sans véhémence, tranquillement, elle-même, yéma Djawhar, s'adresse moins à hadj Merzoug qu'à des tiers bien présents encore qu'invisibles :
- Dans son pays étranger, avait-il mieux? Pas sûr. On n'y trouve pour se loger, dit-on, que des espèces de ruches. Des ruches, dit-on, hautes à toucher le ciel ! Entassé là, vous essayerez en vain de l'entrevoir, ce ciel. Vous ne quittez une chambre que pour accéder à une autre avec un plafond au ras de la tête. Sur mon âme, j'ignore comment ces malheureux parviennent à respirer.
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Et dit-elle encore: mais attention, la personne qui repérera un aigle pour la première fois devra pro- noncer: «Je t'ai aperçu, roi des airs, et je me tiens debout devant toi. » Elle peut alors, cette personne, en tirer un présage. Les yeux fermés, qu'elle ramasse donc une poignée de terre sous son pied droit et l'examine bien ensuite. Y découvrira-t-elle quelque poil d'animal, elle en observera la couleur: s'il est noir, c'est signe qu'elle achètera un âne ou un mulet noir. Mais que vous vous trouviez couché au moment où le rokhma vous apparaît, demandez à ce moment protection aux saints, c'est une annonce de maladie, ou pis, de mort. En revanche, si vous vous trouvez assis, vous n'aurez rien à craindre de tel.
Elle ajoute, lalla Djawhar après une pause: et non plus, si vous êtes surpris en marche, mais vous serez accablé de corvées toute l'année. Comme moi. Comme je le suis.
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