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Critiques de Mohammed Dib (89)
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Au café

Pour tous ceux ou cellesqui aiment la poésie ,précipitez vous ce

sur ce petit bijou ............un rayon de soleil illuminera votre jounée ou votre nuit!



Une découverte à faire!



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Au café

Ce recueil de nouvelles m'a semblé écrit en français de manière remarquable surtout en ce qui concerne les descriptions. Mais, puisqu'il s'agit essentiellement de dresser des éléments relatifs à la culture et au mode de vie en Algérie, sans doute y a-t'-il eu de la déperdition. Car, en effet, si le document avait été écrit en arabe et traduit en français, le génie de langue arabe aurait été traduit dans le génie de la langue française et c'est bien le génie de la langue arabe qui semble manquer. Sinon, les thèmes sont plutôt des complaintes de la faim, de la misère et du manque de démocratie.
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Au café

L ' auteur algérien , Mohammed Dib , au début de sa vie professionnelle a exercé diverses activités .Il fut instituteur ,comptable , interprète franco-anglais des armées alliées à Alger .Dessinateur de maquettes de tapis .Il exerça comme journaliste au journal progressiste Alger Républicain .Il écrit au journal Liberté du parti communiste algérien .Comme écrivain , il est l 'auteur de la célèbre trilogie : La Grande Maison , l''Incendie et le Métier à tisser .Il est à la fois poète ,romancier ,essayiste , dramaturge .Il est considéré comme l 'un des plus grands écrivains d 'expression française au Maghreb et même en Afrique francophone . Aragon disait de lui :" Cet homme

d'un pays qui n 'a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre , les fleuves de mes quais , les pierres de nos cathédrales , parle avec les mots de Vllon et de Péguy .

Au Café est un recueil de sept brefs récits .Il fut publié en 1955 , période où La Révolution Algérienne a éclaté , il y a un an .Ces brefs récits évoquent l 'état de l 'Algérie sous le joug colonial .Le premier récit " Au Café" est le titre éponyme du recueil .

Certains personnages et situations se retrouvent dans

d 'autres oeuvres de Mohammed Dib , ainsi Aini et ses trois enfants dont Omar , dans la nouvelle "L 'Attente" et

un "Beau mariage" sont les protagonistes du roman : La

Grande maison" ( 1952 ) .

Dans "Terres interdites", un vieux vagabond arrive , harangue et soulève la population contre le régime colonial car les autorités empêchent ,matériellement et par les armes , le déroulement d 'élections libres .

Dans "Au Café" , le narrateur père de famille au chômage

qui attend au café l 'heure d 'affronter la faim de ses enfants , rencontre un homme qui lui fait part de ses réflexions sur la vie en Algérie , rendue difficile pour tous

par le régime colonial .

Les autres nouvelles même si elles sont un peu différentes mais elles sont de la même veine .

Mohammed Dib un grand classique de la littérature algérienne décrit avec une grande lucidité ce que vivent les Algériens sous le joug colonial .Un très beau recueil bien écrit , on y trouve la poésie et la limpidité de l'écriture . Un grand talent !











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Au café

Les sept nouvelles qui composent le recueil de « Au café » ont été écrites en 1955 à une époque particulièrement troublée, celle des « Evènements » comme on dit pour parler de la guerre d’Algérie.

Du chaos et de la violence de ce conflit insurrectionnel est miraculeusement née une littérature extrêmement riche dont Mohammed Dib fut l’un des pères fondateurs, celle des écrivains maghrébins prenant le français pour support artistique.

Il fut, avec Kateb Yacine, l’un des écrivains algériens contemporains les plus prolifiques de cette génération d’auteurs qui ont permis l’émergence de la littérature maghrébine s’exprimant en langue française.



Bien que les nouvelles de « Au café » aient été rédigées dans un climat particulièrement lourd et tendu, aucune d’entre elles ne désigne explicitement le conflit qui se joue.

C’est ce qui fait sans doute la force de ces histoires, cette façon de ne jamais nommer mais plutôt de suggérer, de laisser deviner et se borner à décrire sobrement les conditions de vie des algériens dans ces années-là.

Pourtant, dans chacune, on sent bien toute l’âpreté, la misère et la pauvreté de la terre d’Algérie sous le joug des colonisateurs.

C’est notamment la faim qui tenaille les ventres, le chômage et la pauvreté, qui transparaissent dans les récits de Mohammed Dib.

Une misère qui mène inexorablement à l’insoumission, à la révolte et à « l’insurrection des fellaghas ».

« Ce n’est pas toi qui est pourri, c’est le monde. On dirait un abcès qui n’arrive pas à crever », « quand nous aurons assez bu de cette lie, c’est nous qui vous supprimerons » dit l’un des deux personnages de « au café » la nouvelle qui donne son titre au recueil.



Qu’il prenne pour cadre un bistrot enfumé de la ville, un coin perdu de montagne, une cour de ferme ou un hôpital, Mohammed Dib s’emploie à montrer toute la tragédie d’un peuple qui peine à vivre et dont le sentiment, entre soumission et désir de révolte, se teinte d’amertume et de désolation.

« Pourquoi me prive-t-on de pain ? » s’interroge le petit Omar dans « Un beau mariage » tandis que dans « La petite cousine », la vieille Mansouria voit en l’hôpital où elle a pu manger et dormir le paradis sur terre…

C’est cette réalité des gens ordinaires d’Algérie que nous donne à voir Mohammed Dib, la réalité d’un pays qui voit des groupes de noirs policiers faire régner la terreur.



Le réalisme éloquent de sa plume s’enrichit de surcroît d’une poésie lumineuse et intense dans la description des lieux et particulièrement des cadres naturels.

Poète, Mohammed Dib sait parfaitement, en quelques mots puissants, en traits évocateurs, chanter la beauté des montagnes, la félicité des bois, l’éclat de la lumière ou le sentiment mystérieux qui pénètre l’âme au contact des choses de la nature.

L’inspiration de cet homme exilé, qui quitta sa terre en 1959 pour n’y jamais revenir, puise sa source dans les souvenirs d’enfance, dans la grande ville d’Alger aussi bien que dans les campagnes arides du relief algérien.

Pressenti pour le Prix Nobel de littérature en 2003, Mohammed Dib mourut cette même année, laissant une œuvre réfléchie et pure, empreinte d’humanisme.

Une bien jolie découverte.
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Au café

Ces sept admirables nouvelles racontent l’histoire d’une rencontre. Une rencontre simple, fortuite, produite au hasard et/ou produit du hasard, entre deux hommes ; entre un algérien et un français, dans un café. Comme le hasard fait bien les choses, surtout dans les lettres, cette rencontre révèle à quel point l’humanité simple peut s’accorder sur les choses de la vie, sans préjugés et sans rancœurs. Cela voudrait-il dire que la rencontre de l’Algérie et de la France, si jamais elle survienne, serait-elle comme Dib la laisse entendre dans le sens et la moralité de la nouvelle ? Ce hasard est surprenant car la rencontre de deux hommes, de deux existences humaines, aux destins fondamentalement opposés et différents, restent cependant semblables et identiques ! Les deux hommes qui se rencontrent dans ce café, au hasard encore, parviennent à la même conclusion : «"Voilà un homme qui a réfléchit ! Il est arrivé à une conclusion que je ne peux pas réfuter sans me contredire" Je resterai muet. Lui, comme s’il ne le remarquait pas, déclara encore une fois tout haut : "- Chienne de vie…"»

Au café est l’histoire d’un homme en mal de vivre qui se retrouve dans un café surpris par la nuit, comme replié sur lui-même, arrache «quelques heures» à la durée pesante du temps, «prolonge» un moment de répit, rien qu’une nuit. Au bout d’un certain moment, il est interpellé par un «inconnu», fraichement sorti de prison. Il s’en méfie, s’en éloigne. Puis, l’inconnu le surprend et le laisse écouter son histoire pour arriver enfin à une même conclusion. Le café, le lieu d’une halte, de refuge pour le narrateur qui s’y trouve par contrainte, alors que l’autre vient savourer une joie ! L’humanité simple n’est-elle pas justement, comme dans cette rencontre fortuite, faite de contrainte et de joie ? L’écriture dépouillée d’Au café, non seulement pour les besoins du genre, puise dans cet humus semblable à ces strates primitives de l’humanité commune ; commune aux deux itinéraires qui se croisent cette nuit, dans ce café ; humanité simple au point de nous laisser croire qu’un monde possible peut exister, à l’abri de préjugés, rien qu’une nuit, quelque part ; un monde fait de contraintes et de joies !

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Au café

Lors de sa sortie en 1956 ce recueil de nouvelles a été d'une actualité brûlante. La guerre d'indépendance d'Algérie entrait dans sa troisième année. Les nouvelles d'"Au café" offraient un pourquoi pour le conflit brutal. D'après Dib, les Algériens vivaient dans la misère et la révolte contre le pouvoir colonial semblait être leur seul espoir.

Les contes de ce livre sont sans exception puissants mais pénibles à lire. "Au café" la première établit bien le ton. Un père de famille chômeur passe ses soirs dans un café parce qu'il a honte de se présenter devant ses enfants sans manger pour eux. "Le compagnon" décrit le meurtre d'un rebelle par les forces de l'ordre. Des passants qui ont t la mauvaise chance de se trouver près de lui au moment où la police sont battus et jetés en prison. Dans "La petite cousine" une jeune femme tuberculeuse pense qu'un bon docteur francais lui veut du bien mais quand les lits manquent à l'hôpital, il accepte que l'on l'expulse afin de faire place pour un blanc et elle meure dans son appartement pouilleux. "Dans un beau mariage" les pauvres invités à un mariage font tout leur possible de ne pas se jeter sur la nourriture afin de cacher leur grand faim.

Il y a des gens qui vont dire qu'"Au café" est à nouveau très actuel. Les gazaouis vivent sans espoir et s'insurgent. Donc c'est le temps de le lire. L'actualité est finalement une bonne qualité littéraire.

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Au café



Une collection de nouvelles de l'auteur algérien mohamed dib écrite en 1955, durant la colonisation française de nos terres.

L'auteur souligne les conditions de vie des algériens à l'époque, la faim qui les tenaille, les maladies qui les terrassent. Il dépeint avec tact la misère et le besoin mais surtout la fierté de chacun.

Je l'ai déjà dit, je n'aime pas les nouvelles. Je trouve qu'elles sont trop courtes.



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Au café

On le connaît père de Omar et Aouicha. On l’a rencontré avec Solh et Faïna, on a déambulé avec lui dans Tlemcen et la veille médina. On a également erré avec lui sur les sentiers poétiques… et là nous le découvrons nouvelliste dans un recueil Au café. Le talisman. C’est toujours avec un réel plaisir que de lire ou relire Mohamed Dib depuis l’incontournable trilogie faisant désormais corps avec la culture algérienne et la littérature universelle. Et cette publication en question, découverte, un peu tard certes, au gré des passages dans les librairies, bien que remontant à 1955 et 1966, a immédiatement fait amitié avec nous.

Le premier récit qui a donné son titre à la première partie du recueil Au Café, est la rencontre entre un père de famille au chômage depuis trois ans et un homme à peine sorti de prison. Il pleut et il fait froid dehors. A l’intérieur du café, l’atmosphère est plus réconfortante, il y règne « une sensation de chaleur ». Deux pauvres hères, l’un fuyant le regard de ses enfants affamés, l’autre à la recherche d’une écoute voulant échapper au remords. Deux hommes dans cette Algérie des années coloniales, dans un arrière-pays malade de misère. Cinq ans de taule pour avoir tué sans intention de donner la mort, un pécule en poche, une liberté dont il ne sait que faire, notre inconnu s’impose afin de se délester de son lourd fardeau : « tu penses que j’ai tué vieux frère ? Que je suis un être sauvage ? Non je ne suis pas ce que tu crois. » D’emblée l’étranger met à nu sa blessure, raconte son désarroi d’homme seul. C’est une suite de confessions avec un homme « normal », pas comme ces êtres de misère pétris par l’enfermement et l’isolement qu’il a côtoyé cinq ans durant. Se tissent alors, des liens éphémères autour de théières remplies de breuvage chaud et bienvenu en cet hiver. L’un se confie, l’autre tend une oreille attentive non sans ressentir de la crainte face à un compagnon d’une nuit au bord de la folie. Sinon déjà fou.

Terres interdites, deuxième texte, est l’histoire d’un bourg perdu quelque part dans cette Algérie profonde. La « dechra » avec ses paysans et paysannes est entrée dans le militantisme nationaliste par le biais d’hommes de bonne volonté. Il flotte un mystère, il y a un secret que l’on ne doit pas trahir : les élections prochaines et un élu musulman pour défendre les intérêts de ses frères pour ne plus « courber l’échine ». Sadak le lion, l’intègre, intègre, l’incorruptible a fait un travail de pénitent pour sensibiliser les hommes de sa terre, ceux qui arrosent leurs maigres champs avec la sueur de leur front. La mission de porter la nouvelle est échue aux messagers de la belle parole. Ils partent de hameau en hameau, un homme est prêt à parler en leur nom, au nom de leur liberté.

La troisième nouvelle qui a retenu notre attention à savoir L’héritier enchanté, fait parler un trentenaire, père de famille. Un maître de domaine. L’écrit est à la première personne et nous pouvons écouter le narrateur raconter, se raconter. La maison familiale qui l’a vu naître et grandir est située au centre d’espaces boisés. Il ne peut se délier d’avec la demeure ancestrale, celle qui est pavée de souvenirs, d’odeurs et de voix du passé. C’est alors que nous entrons dans un univers fantastique et invraisemblable. C’est un être humain, un fantôme, une conscience errant entre le visible et l’invisible. La mort est en lui, le maître ne peut échapper à sa voix intérieure « mes ancêtres m’appellent… ». Un récit étrange, un vœu de résurrection des ancêtres qui viendront faire renaître, revivifier les murs de la vieille bâtisse qui ne veut pas disparaître dans l’oubli du temps.

Tandis que les oiseaux, encore un texte existentialiste. La vie n’est qu’amertume pour le maître tisserand. L’angoisse face à l’existence, face au lendemain et cet éloignement du souffle de vie qui s’éloigne du corps. La mort est perceptible. Puis vient le feu destructeur. Les flammes qui détruisent l’atelier, sont sa propre liberté. Les liens matériels nocifs à la sagesse, philosophie se réduisent en cendres.

Naéma disparue, un texte né de la guerre d’Algérie. Une mère absente, un climat de terreur et des enfants à qui il faut «panser» l’âme juvénile pour qu’ils ne sombrent pas dans les angoisses de la guerre : « des affiches collées partout montrent des hommes abattus. Les tribunaux proclament tous les jours des condamnations à mort. Les exécutions sommaires se multiplient et chaque matin s’accompagne de la découverte de corps mutilés… ». Un épisode de la guerre de Libération, le danger permanent et presque aucune possibilité d’y échapper si ce n’est que les personnes mortes ne sont pas parties en vain. Elles, seules savent « pourquoi elles sont mortes. » Le talisman, nouvelle qui couronne le recueil est également un texte sur la guerre d’Algérie. Des hommes face à l’armée coloniale. Les premiers, compagnons d’infortune, faits prisonniers, les mains vides, les dernières armes au poing et comportement arbitraire. Le prisonnier rebrousse chemin en pensée, non il ne regrette rien. Il a embrassé la cause de ses frères. Dans cette horreur personnifiée par la torture, il revient à un jeu qu’il avait inventé autrefois. Un autrefois heureux, peut-être bien celui de l’enfance. « …Graver certaines formules sur des objets… galets feuilles, morceaux de bois, os. » Le corps disloqué, la chair meurtrie par la torture, voici qu’il fait appel avec tout ce qu’il a de force intérieure au fameux jeu du talisman. Son porte-espoir.
Lien : http://www.elmoudjahid.com/f..
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Comme un bruit d'abeilles

J’apprécie le livre rythmé, bien écrit et d’un phrasé artistique, stylé, travaillé, déroutant…

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Cours sur la rive sauvage

un bon texte de l'écrivain Mohammed Dib qui nous raconte l'amour d'une autre manière
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Cours sur la rive sauvage

Pour mieux le savourer, ce texte original de Maohamed Dib ne doit pas être lu comme un simple roman, mais avant tout comme un poème. Car l'auteur n'y essaie pas de monter une intrigue ou de peindre des personnages qui, d'ailleurs, ne sont que deux, mais de mener le lecteur dans son rêve , lui faisant vivre cette aventure unique d'exploration de langage qu'il avait déjà essayée dans " Qui se souvient de la ville". Dans ce texte, chaque mot a son but, et chaque phrase fait sentir son poids, sans pour autant avoir besoin de grandes scènes réalistes, mais seulement de flashes onirique embellis par le style raffiné de l'auteur. Un roman court mais intense, racontant l'amour d'une autre façon.
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Feu beau feu

Dans ce recueil de poèmes, le célèbre écrivain algérien Mohammed DIb nous enchante en louant les grâces du feu et des flammes.
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Formulaires

un petit recueil de poèmes bien écrit et qui parle de la vie
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Formulaires

J'affectionne en général les courts poèmes et le titre semblait m'annoncer une lecture qui me plairait.

Etrangement, je comprends chaque mot mais aucun des poèmes; l'une des raisons en est leur construction, des infinitifs surgissant sans que je n'en comprenne la raison ni à quel sujet ils correspondent; l'autre raison est que je ne saisis tout simplement le sens de ce qui est écrit.

Pour autant, quand je lis de la poésie, je ne me laisse pas abattre quand le sens ne me semble pas apparent et je me laisse alors aller à la sonorité des mots, à ce que certains évoquent en moi. Ici, rien à faire, je reste incrédule et perdue comme dans un labyrinthe, plusieurs idées se bousculent, pas forcément agréables.

Peut-être que les recueils plus anciens sont plus abordables, je ne pense pourtant pas réitérer l'expérience.

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Habel

Étrange roman, que cet Habel. Je ne peux pas dire que je l’ai aimé ni que je l’ai détesté. Dès les premières pages, on patauge dans le mystère mais, au lieu d’intriguer, ce mystère déconnecte. Je n’ai pas accroché, j’ai continué à lire sans trop savoir pourquoi, surtout sans trop y porter attention et, quelques dizaines de pages plus loin, j’étais perdu. J’ai essayé de me concentrer à nouveau sur cette lecture, avec un tout petit peu de succès. Mais ce narrateur, le fameux Habel qui a inspiré le titre du roman, je ne m’y suis jamais vraiment attaché. Je me moquais de lui, de ses amourettes avec Sabine puis avec Lily. Son passé compliqué avec « le Vieux » était trop énigmatique, si j’avais pu en percer un pan ça aurait attisé ma curiosité et ça m’aurait encouragé à continuer mais non. Pareillement pour cet « événement » qui a eu lieu il y a un certain temps, ce point noir dans le pasés du narrateur. Est-ce un crime ? L’a-t-il commis ou en a-t-il été témoin ? Aurait-il pu intervenir ? Pourquoi cet événement le hante-t-il ? Surement les réponses ont été dévoilées dans une des nombreuses pages où mon attention était ailleurs… Est-ce que, pour faire référence au récit biblique de Caïn et Abel, cette fois-ci, c’est l’autre frère (Habel) le coupable ? Du moins, je l’espère ! Je dois reconnaître que, si je n’avais pas vu le nom de Mohammed Dib sur la couverture, je n’aurais jamais cru qu’il était l’auteur de ce roman. Il m’a étonné. Le style me rappelait davantage les œuvres de Patrick Modiano, une atmosphère vague et nostalgique qui m’a accompagné tout le long de ma lecture (j’y suis fortement sensible) et qui m’a poussé à la continuer. Probablement le principal point positif de Habel, selon moi.
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Habel

Habel fait référence a Madjnoun Leila

Abel fait référence au mythe des fils d'Adan Abel et Caïn

Abel fait référence aux multiplicités de langues la tour de Babel (le bilinguisme )
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L'arbre à dires

Ce livre n'est ni un roman, ni un essai, ni une nouvelle mais plutôt un mélange des trois. A travers sa plume poétique et assez romanesque, l'auteur nous livre ses réflexions et ses émerveillements sur les civilisations et leur différentes cultures en parlant de la langue, du nom, de l'exil, de ses rencontres avec de célèbres auteurs.

Un livre qu'il faut vraiment lire.
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L'arbre à dires

Profonde plongée philosophique et recherche de multiples interrogations... naturelles, humaines, universelles.



-Le nom, cet agent verbal qui nous "introduit" dans l'univers du langage.



-La traversée de culture à culture, une aventure passionnante qui, en réalité, n'est aucunement une "aventure" surhumaine.



- Le (s) "malentendu(s)", faute de communication et de compréhension.



- L'étranger et les autres... Mais, qui est donc l'étranger de l'autre ou le plus étranger ou le moins étranger.



- Le désert et le signe... qui semblent avoir conclu un pacte.



- La langue, le langage et la communication.



- La langue maternelle et la langue adoptive.



- L'exil (une "mort").



- Réflexion autour d'un dialogue sur les saisons avec sa "Lyyli Belle" : seulement quatre ? ou huit ? ou plus... pourquoi pas et sur "notre pauvre terre", pourtant encore si belle.



Un essai philosophique ? Pas totalement. Un roman ? Pas tellement. Des nouvelles ? Pas vraiment. Un peu de tout, de tout un peu. Un recueil de textes empruntant à tous les genres et en en créant même de nouveaux. L'auteur lui-même le reconnaît : "En fait, je me rends compte que je n'ai jamais eu le sentiment de m'être mis à écrire un livre et puis, ce livre achevé, d'avoir tiré un trait pour en commencer un autre. Dès le départ, j'ai su que j'écrirais quelque chose d'ininterrompu, peu importe le nom qu'on lui donne, quelque chose au sein de quoi j'évolue et avec quoi je me bats encore après cinquante ans d'écriture..." . Les génies ont tous les droits, ils font ce qu'ils veulent, non !

Avis : A mon avis, une œuvre philosophique complète qui reflète parfaitement le niveau intellectuel et l'état philosophique de M. Dib à un moment T de sa vie. Un immense "visuel", un grand "œil ouvert" sur le monde et sur la vie. Un arbre à dires (et non de simples "palabres") aux branches multiples mais à l'équilibre parfait et aux fruits si utiles.

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L'enfant-jazz

En trois parties, «Ici», «Ailleurs» et «La Guerre», Mohammed Dib nous donne à lire un recueil de poèmes qui ont en commun d’être brefs: des vers courts, octosyllabes tout au plus, majoritairement terminés par un point, et formant des strophes de trois ou quatre vers. Comme le titre le laisse prévoir, le thème de l’enfance caractérise l’ensemble du recueil. On y trouve des historiettes isolées, plus souvent des esquisses, avec force répétitions comme dans les comptines.
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L'hippopotame qui se trouvait vilain

Deux hippopotames mènent une vie paisible d'hippopotames ; leur plus grand plaisir est de passer leur temps à barboter dans un marigot. Mais un jour, le petit, car il s'agit d'un petit et de sa mère, rencontre un miroir et décrète qu'il est vilain. Il ne veut plus être un hippopotame. Ainsi il entame sans le savoir une série d'expériences qui l'aideront à faire son apprentissage. Il n'est pas au bout de ses surprises ! Un très beau conte d'Afrique où la magie et les sortilèges sont bien présents.

Les petits plus :



--> Puisqu'il ne veut plus être un hippopotame, la maman très patiente et très aimante du petit hippopotame le conduit à plusieurs reprises chez un sorcier. Ne ratez pas ses formules magiques. Elles sont fabuleuses !
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Mohammed Dib et son oeuvre

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