AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Monica Kristensen (105)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'expédition

J'étais loin de me douter que l'Arctique était matière à fiction, et pourtant, sous la plume de Monica Kristensen, cette vaste étendue de glace traversée par les vents et les ours polaires, se révèle être un formidable terreau pour la littérature. La promesse d'inconnu, la lumière aveuglante, le froid qui s'infiltre rapidement dans les vêtements si on n'y prend pas garde, le danger de la dérive des floes, et le sentiment que l'aide d'urgence n'arrivera probablement pas à temps si une mésaventure devait arriver suffisent à donner une tonalité inquiétante à n'importe quel type de récit se déroulant sur ce territoire hostile à l'homme.

Monica Kristensen l'a très bien compris puisqu'elle a imaginé une route inédite pour une expédition pour le Pôle Nord menée par quatre citadins d'Oslo depuis le point le plus septentrional de la Norvège_le Svalbard. Mais avec une écriture qui insiste sur tous les éléments qui concourent à renforcer la perception des manques, des troubles et des états fuyants de ses protagonistes, l'auteure norvégienne offre à ce périple encore moins de perspective rassurante. Les gps et instruments de mesure ne sont là que pour indiquer une tragédie.

Et la présence de deux narrateurs en observateurs avisés et attentifs dans un mouvement de balancier entre présent et passé fait apparaître une croûte purulente de failles, de dissimulations et de sombres desseins.



Roman d'aventures, polar, drame, la tension est bien au rendez-vous même si elle n'a pas le visage qu'on lui prête dans les récits à suspense plus académiques. Ici, Monica Kristensen parvient à retranscrire un univers sans concession avec une construction qui isole chacun des narrateurs afin de laisser germer des idées pernicieuses qui s'insinuent partout.

Mais l'idée la plus manifeste est certainement celle qui veut que sur un territoire où la nature peut réduire l'homme à néant, la menace la plus dangereuse ne vient pas forcément de l'extérieur, mais des recoins insoupçonnés de notre âme. Le pire ennemi de l'homme demeure lui-même.

Roman captivant. L'exactitude des évocations donne une incroyable dimension à cette histoire, la qualité de glaciologue de l'auteure n'y est certainement pas étrangère.

Commenter  J’apprécie          613
Le sixième homme

A Longyearbyen, dans l’archipel du Svalbard, au nord du nord de la Suède et de l’Europe, les enfants ne craignent ni le Père Fouettard, ni le Croquemitaine. Non, ce qu’ils craignent, c’est le sixième homme, celui qui hante les galeries de la mine de charbon qui fait vivre le bourg. Aussi quand la petite Ella disparait du jardin d’enfants, ses petits copains savent que le sixième homme n’est pas étranger à cet enlèvement. Mais la police, plus terre à terre, cherche plutôt du côté du père de l’enfant, le nouvel ingénieur de la mine, en froid avec sa femme qu’il voudrait effrayer et punir en s’emparant d’Ella.

Malgré les recherches, père et fille restent introuvables et dans la nuit polaire qui n’en finit pas, les langues se délient et mettent à jour les secrets d’une communauté qui vit repliée sur elle-même durant ces longs mois d’hiver. La nuit éternelle, les tempêtes et les températures glaciales n’empêchent ni les jalousies, ni les adultères, ni la contrebande. Les habitants s’épient, les commérages vont bon train mais pour la police locale, aidée par le Kripos de la capitale, la priorité est de retrouver la fillette saine et sauve.



Ambiance glaciale pour un polar qui tire son originalité non pas de l’intrigue -une disparition d’enfant dans le cadre d’une famille dysfonctionnelle- mais plutôt des lieux de l’action, la ville minière de Longyearbyen : une nuit sans fin, qui peut rendre fou, une nature hostile et menaçante, la mine et ses traditions, ses conditions de travail difficiles, ses légendes. Monica Kristensen nous offre une immersion dans cette petite communauté où la vie peut devenir oppressante entre la nuit qui n’en finit pas, l’isolement et le manque de divertissements. Là-bas comme ailleurs, on ment, on trompe, on épie son prochain et on pille les richesses de la nature. Malgré les dangers d’un environnement hostile, c’est toujours de l’homme que viennent les pires méfaits…

Si le suspense n’est pas haletant, Le sixième homme mérite un détour dans le Grand Nord, ne serait-ce que pour découvrir cet archipel perdu de l’océan Arctique. A lire au coin du feu.

Commenter  J’apprécie          460
L'expédition

J'adore les récits d'explorations polaires et tous les romans dont les ingrédients principaux sont la neige, le vent vif, le froid mordant, les icebergs, les manchots, les ours et des scientifiques perdus au milieu d'immenses étendues glacées.

Ajouter à cela de la jalousie, de l'ambition, du mystère, des bruits inquiétants, le froid qui paralyse, des accidents en série... et vous obtenez un roman qui se lit d'une traite et avec passion.

C'est pourquoi j'ai particulièrement aimé ce roman qui relate une exploration polaire catastrophique et ce, pour plein de raisons différentes.

Dès le début, le suspense nous prend aux tripes car tout commence par un appel de détresse, et, à partir du moment où les secours sont en route, tout va encore plus mal pour les membres de cette expédition.

Par un jeu de va et vient entre le présent et le passé, nous apprenons à connaître les différents membres qui composent cette équipée, et leur personnalité éclairera bien des choses ensuite, lorsque tout ira de travers.

L'auteur est glaciologue et elle est la première femme à avoir dirigé une expédition en Antarctique, elle connaît donc bien son sujet.

Etant par ailleurs un très bon auteur de polar, elle réussit à capter le lecteur de bout en bout, l'entraînant hors de sa zone de confort, au coeur des glaces, dans un endroit où la survie se joue à des détails oh, combien importants.

Commenter  J’apprécie          464
Vodka, pirojki et caviar

Imaginez que vous soyez un inspecteur de police fatigué et avec une grosse gueule de bois, envoyé sur une île isolée tout au nord de la Norvège dans une petite cité minière, pour y faire la lumière sur un accident suspect.



Vous arrivez dans un lieu moribond où vous êtes l'unique client d'un hôtel désert et glacé.

Il y a des pannes d'électricité donc il fait nuit, froid et vous n'avez plus la possibilité de communiquer avec le continent.

Vous ne parlez pas le russe, qui est la langue en vigueur car l'exploitation minière est dirigée par la Russie et l'interprète ne semble pas très coopératif.

Et dehors les ours polaires affamés rôdent dans la ville.



Les habitants sont tous anxieux car outre l'accident mortel qui vient d'avoir lieu, les conditions de travail à la mine sont encore plus difficiles que d'ordinaire, faute d'approvisionnement en matériel et en vivres.

Pour corser le tout, une histoire de sabotage d'usine électrique et de trafic des quotas de pêche vient s'ajouter aux ennuis du moment.

L'inspecteur Knut se retrouve donc totalement seul pour essayer de démêler cette affaire qui va s'avérer bien compliquée.



J'ai beaucoup aimé cette immersion totale dans un univers nouveau et très dépaysant, sans compter que l'enquête tient bien la route et que l'inspecteur Knut est un type vraiment pas ordinaire.

Commenter  J’apprécie          354
Le sixième homme

Après avoir vécu en été au Spitzberg avec Zona Frigida de Anne B. Ragde me voici de retour sur l'archipel du Svalbard mais cette fois-ci en hiver avec Le sixième homme de Monica Kristensen.



Donc installation immédiate à Longyearbyen, gros village de 2000 habitants. Ici, la principale activité économique continue à être l'extraction du charbon et il faut attendre l'été, avec ses flots de touristes pour croiser des visages nouveaux.



Le 23 février, une petite fille, Ella Olsen disparaît du jardin d'enfant alors même que sa mère y travaille.



La population locale est sous le choc, dans cette communauté restreinte où tout le monde se côtoie, se frôle ou s'épie un enlèvement semble invraisemblable.



Face à ce drame inattendu et las de recherches infructueuses, la brigade locale réduite à peau de chagrin ( "- Avec un gouverneur, un chef de la police et deux agents, on ne peut pas dire qu'on soit trop nombreux", commenta Knut) malgré l'aide de l'équipe de secours de la Croix-Rouge et celle des pompiers n'a plus qu'une alternative: solliciter l'intervention de la KRIPOS d'Oslo.



L'intrigue de ce polar arctique permet de nous familiariser avec le quotidien de ce village du bout du monde à travers une palette d'activités sociales qui nous y est présentée (préparation de la fête du retour du soleil, chorale,...) et qui permet à ses habitants de surmonter la longue nuit polaire.



Mais l'originalité de ce polar tient surtout au cadre, au décor: la présentation et l'exploration de l'univers de la mine (mais aussi son histoire) dans lequel les protagonistes travaillent et évoluent ( le père Illa Olsen y est ingénieur).



Ici comme ailleurs, les crapules côtoient les honnêtes gens, et Monica Kristensen pointe du doigt les trafics illicites dans cette zone particulièrement protégée mais difficile à surveiller.



Une lecture prenante avec des flash-backs réguliers ballottant le lecteur d'un point de vue à l'autre et lui permettant d'appréhender la chronlogie des événements.



Un polar sociologique et soft.



Alors si Le sixième homme vous tente, il vous attend et vous pourrez vous faire un avis: est-il une légende locale ou une réalité?











Commenter  J’apprécie          270
L'expédition

Quoi de plus rafraîchissant, en pleine canicule, que la lecture du récit d'une expédition polaire? L'excellent roman de Monica Kristensen nous emmène au Svalbard, un archipel appartenant à la Norvège et situé à 600 km au nord de ce pays, archipel souvent appelé à tort "Spitzbeg", qui n'est que l'île principale de cet archipel, où vivent la quasi totalité de ses 3 000 habitants. Un statut de neutralité permet à n'importe quel pays d'exploiter librement les ressources de cette région.

Nous retrouvons dans ce roman le policier norvégien du Svalbard, Knut Fjeld. Un appel au secours en provenance du 87 ème parallèle nord lui parvient. Il est émis par un groupe de Norvégiens souhaitant atteindre le Pôle Nord en partant du Svalbard, ce qui constituerait une première. Cette expédition est menée par deux juristes quadragénaires, Mads et Karsten, qui se lancent dans l'aventure plus par romantisme et besoin de se prouver aux yeux de leur entourage que par envie de réaliser un exploit sportif.

Très vite il s'avère que l'expédition est mal préparée: l'équipement est vieillot (réchauds à pétrole, tentes pyramidales..) et peu performant, la date choisie pour partir paraît peu réaliste (février). Deux attelages la composent, huit chiens et quatre hommes. Le musher est mal en point et devra être rapatrié d'urgence vers la capitale du Svalbard: Longyerbyen. Il s'avère que les chiens ont été empoisonnés. Dès lors, Knut peut démarrer l'enquête qui va s'avérer difficile compte tenu des tensions très fortes qui existent dans l'équipe.

Il fallait être spécialiste des expéditions polaires pour parler du Svalbard et y imaginer des enquêtes policières. Monica KRISTENSEN l'a fait. Elle est norvégienne, née en Suède en 1950. Elle est glaciologue et a été la première femme à avoir dirigé une expédition polaire en antarctique.

Monica Kristensen a séjourné six ans au Svalbard. Elle y a imaginé une série de romans policiers. Ces fictions sont également un témoignage sur les conditions de vie dans ce milieu extrême. Elle montre sa connaissance très poussée de ce milieu difficile et des conditions de vie des habitants. Le récit tient plus du roman d'aventures que du polar. En tout cas, il se lit très bien et donne des sueurs froides, tant les conditions de l'expédition semblent insurmontables....
Commenter  J’apprécie          260
L'expédition

La quatrième de couverture m’a donné très envie de me plonger dans ce polar nordique qui laissait pressentir de nombreux frissons, quelques nuits blanches et des palpitations cardiaques inquiétantes.

Au lieu de cela, ce fut le calme plat du Grand Nord qui a envahi mon quotidien l’espace de cette lecture.

Certes, les descriptions des paysages sont superbes (ce qui justifie mes 3 étoiles) et l’intrigue promise au début est alléchante. Mais il manque franchement d’action, de suspense, de dynamisme et de crédibilité aux personnages tout au long du roman.

Je suis restée sur ma faim. L’ours polaire ne m’a pas fait peur. La cohabitation en huis-clos ne m’a pas intriguée. L’ennui s’est infiltré insidieusement. Je n’ai pas été transportée.

Une lecture déjà presque oubliée…

Commenter  J’apprécie          192
L'expédition

Sur la banquise, au delà du 87ème parallèle, une expédition norvégienne pour le Pôle Nord tourne au cauchemar...



Quand un ours polaire affamé rôde auprès des quatre membres de l'expédition, ceux-ci lancent un SOS à Longyearbyen, capitale du Svalbard, d'où est partie l'expédition. Un policier, Knut Fjeld les rejoint en hélicoptère et découvre que l'expédition est en pleine déroute, bien qu'ils n'aient pas été attaqués par l'ours, l'animal semblant avoir disparu. Mais les huit chiens de traîneaux sont mystérieusement morts ou mourants, et leur musher est atteint d'un mal inconnu. Knut décide de faire évacuer le musher et de rester avec les trois derniers membres de l'expédition pour comprendre ce qui s'est passé et les convaincre de renoncer à rejoindre le Pôle Nord. Mais les trois hommes accueillent assez mal le policier et refusent d'évacuer. Une tempête se prépare, les floes qui se disloquent menacent d'engloutir les tentes, l'ours réapparait... mais Knut comprend que la pire menace vient sans doute de ces trois hommes...



Monica Kristensen, en glaciologue et chef d'expédition polaire confirmée, maîtrise parfaitement son sujet et le lieu de son intrigue : l'hostilité extrême du milieu arctique est parfaitement restituée et l'auteure ne nous épargne pas les horreurs et angoisses auxquelles vont être confrontés les membres de cette expédition ratée. Ce polar glaçant et angoissant se lit d'une traite, en quasi-apnée, avec une tension qui va crescendo à la lecture des explicites têtes de chapitre annonçant la prochaine calamité qui va s'abattre sur ces hommes piégés sur la banquise.



Challenge mauvais genres 2022

Challenge multi-défis 2022

Challenge plumes féminines 2022
Commenter  J’apprécie          172
L'expédition

Si vous avez prévu de passer vos vacances dans les confins septentrionaux , lisez attentivement ce roman avant de partir , d'autant plus que Monica Kristensen étant glaciologue, elle en connait un bout sur la banquise ...



Le policier Knut Fjeld est appelé à la rescousse sur le lieu de campement d'une expédition dont le musher est tombé malade et que  ses chiens sont morts sauf un .



L'hélicoptére  rapatrie le malade et laisse Knut sur place avec les autres membres bien décidés malgré tout à continuer leur périple et atteindre le pôle Nord . C'est pour eux une question de sauvetage financier indispensable d'une expédition montée avec le plus grand amateurisme soutenue par un journal .



Difficile cohabitation entre les membres de l'expédition et Knut en attendant le retour de l'hélicoptère qui est retardé et on se rend compte rapidement que l'amateurisme , la mauvaise foi et l'absence de bon sens quand les enjeux autour de l'argent tournent au drame !

Knut est persuadé que ni la maladie du musher ni la mort des chiens ne sont naturelles et le climat de suspicion qui s'instaure devient pesant dans ce huis clos glacé alors qu'un ours affamé les suit, prêt à profiter de leurs faiblesses.



Ce récit fait bien frissonner et pas que de froid , il y a une véritable angoisse qui prend le lecteur à la gorge , bien difficile de lâcher le roman et bien soulagé quand le périple se termine .



Excellent moment de lecture , qui fait réfléchir quant à ses envies d'aventures ... 

Commenter  J’apprécie          170
Le sixième homme

Encore une histoire de disparition d'enfant et pour moi, il faudrait de très solides arguments pour que ce thriller sorte du lot.



L' atout principal est le lieu de l'intrigue : l'archipel du Svalbard tout en haut de la Norvège à une époque de l'année où la longue nuit polaire commence à marquer le pas, avec quelques lueurs préfigurant sa fin et motivant les habitantes de la petite capitale du Svalbard à préparer la fête du soleil, ainsi que l'activité des mines de charbon dont vit la région avec son lot de drames entrainant la fermeture des plus vieilles mines et une vigilance angoissante quant au taux de gaz dans celles qui sont exploitées .



Ella, une petite fille de 6 ans n'est pas avec ses camarades à la sortie de l'école alors que normalement les enfants ne peuvent pas ouvrir les portes ( mais c'est mal connaitre ces chers petits ... ) . L'archipel étant d'accès difficile en hiver et toute la population se connaissant, on pense d'abord que la fillette s'est cachée et par les températures glaciales tout le monde part rapidement à sa recherche .

Les chapitres sont divisés en jours et remontent quelques semaines avant le drame mettant en avant peu à peu les différents accrocs dans ce microcosme , secrets adultères, contrebande etc ...



Ce fameux sixième homme que les mineurs évoquent existe t'il vraiment ou est-ce une légende comme le croient certains ?



Monica Kristensen connait visiblement bien la région et j'ai trouvé ce livre plus intéressant sur le plan documentaire que par son intrigue .
Commenter  J’apprécie          160
Vodka, pirojki et caviar

Un polar froid qui se déguste avec des canapés!

*

Vous avez vu cette couverture? Un ours polaire bien menaçant. Quelle belle entrée en matière.

Je vous déçois peut-être, il n'y a pas un seul ours dans ce polar et pourtant l'histoire se passe au Svalbard, l'archipel norvégien près du cercle arctique, où justement aucun animal et plante ne résistent hormis l'ours...

*

L'hiver là-bas, ça ne rigole pas.

Tiens, il se passe des choses étranges: un accident à la mine dirigée par les Russes (à Barentsburg), un trafic illégal sur des bateaux de pêche...

Un inspecteur norvégien de la ville voisine est dépêché là-bas en hélico. Il doit essayer de résoudre cette histoire somme toute banale pour les Russes -qui veulent vite expédier cette affaire, comme c'est bizarre. Mais accompagné d'un interprète à l'humeur changeante, il a beaucoup de mal à communiquer avec les habitants. Une tempête, une fête cachée dans l'hôtel (qui ferait penser à celui de "Shining"), quelques vodkas de trop, des jeunes dames au comportement mystérieux, un téléphone presque déchargé....

*

L'atmosphère est glaciale autant dans les extérieurs que dans les rapports entre le policier et les habitants.

L'immersion est rapide. On met vite sa parka et chapka. Et on aimerait goûter ces fameux pirojkis, caviars et vodka!

*

J'ai un peu moins aimé la façon dont procède Knut l'inspecteur. Il soupçonne l'assassin seulement vers le dénouement. Peut-être que je n'ai pas l'habitude de lire des polars scandinaves. Mais j'aurais voulu un peu plus d'énigmes à résoudre (surtout avec tous les indices que l'auteur nous met à disposition). Un polar divertissant à lire bien emmitouflé.

Commenter  J’apprécie          160
Opération Fritham

J'ai rencontré au Salon du Polar 2016, à Villeneuve-lès-Avignon, MONICA KRISTENSEN, une éminente glaciologue norvégienne (première femme à avoir dirigé des expéditions en Arctique et Antarctique). Elle est aussi une talentueuse écrivaine et ses romans policiers s'inspirent de ses expériences scientifiques, notamment des opérations menées dans l'archipel le plus septentrional du continent européen le Svalbard.

Nous avons échangé quelques mots en anglais, en français et elle m'a aimablement dédicacé ce livre.

L'intrigue démarre en 1941 en Norvège. Ottar et Nils, deux jeunes norvégiens ont intégré les Waffen SS. Mais ils vont vite déchantés et désertent. Ce sera le début d'une cavale sanglante, la découverte et le vol d'une icône russe de très grande valeur. Soixante ans plus tard, les Vétérans qui ont combattu dans cette zone géographique, amis et ennemis d'alors , décident de se retrouver au Svalbard , une dernière fois.

Le récit joue sur de nombreux analepses pour nous permettent de connaitre ce qui se passa en 1941, de progresser dans l'histoire en découvrant ce qui va advenir lors de ces retrouvailles .

Outre l'intérêt du récit , j'ai découvert une facette très intéressante de la guerre 39/45 en Norvège, une Histoire qui présente certaines similitudes avec celle de la France : invasion et occupation de la Norvège par la Wehrmacht, capitulation de l'armée norvégienne, mis en place d'un gouvernement collaborationniste , fuite en Grande-Bretagne du roi Haakon VII refusant de se plier aux injonctions de l'Allemagne nazie , constitution d' un gouvernement d'exil , organisation d'une Résistance…

C'est cela aussi l'intérêt d'un bon livre !

Et puis il y a aussi quelques descriptions de paysage magnifique, le soleil de minuit....

Commenter  J’apprécie          143
Le sixième homme

Un homme surveille le jardin d'enfants de l'autre côté du chemin, et lorsque la petite Ella disparaît, pour les autres enfants il s'agit du Sixième Homme, une légende pour faire peur aux tous petits.

Malgré les traces de pas d'un enfant et d'un homme qui s'entrecroisent sur le chemin, c'est le père qui a du chercher l'enfant pour la police, le couple battant de l'aile il a du le faire pour inquiéter la mère qui travaille aussi à la garderie.



Pas de véritable enquête dans ce roman, seulement les recherches entreprises pour retrouver la fillette et son père qui demeurent introuvables. Le temps presse, la température dans cette région arctique laisse peu de temps à la fillette si son père l'a cachée dans un endroit retiré.



Plus qu'un roman policier c'est surtout un roman d’ambiance que nous livre l'auteur d'une petite communauté perdue dans le grand nord en nous livrant les petits secrets de chacun.



Le roman remonte quelques semaines avant le drame et on y découvre les adultères, les trafics,... et aussi les drames passées dans la mine la seule ressource du pays.



Malgré l'urgence de retrouver la fillette l'auteure ne parvient pas à faire ressentir la tension qui règne, elle retombe après quelques chapitres et ceci du à certaines longueurs et aussi que loin suit de loin les recherches.



Un policier somme toute assez moyen.
Lien : http://imaginaire-chronique...
Commenter  J’apprécie          130
Vodka, pirojki et caviar

Un de mes derniers rêves, découvrir l'archipel du Svalbard !

Cette aventure n'est pas prévue pour l'instant ....

Alors voilà, avec Monica l'occasion de faire une visite virtuelle !

Après avoir dévoré ses deux autres titres "le sixième homme" et l'"opération Frirham", je continue avec le numéro trois, le théâtre des opérations est le même, le Svalbard !

L'intrigue se passe à Barentsburg, minuscule ville (environ 500 habitants) avec quelques immeubles, un hôpital et une mine.

Nous sommes plongés au milieu d'une communauté russe, survivant par la mine avec l'exploitation du charbon dans des conditions plutôt arctiques, avec juste quelques petits arrangements avec la loi concernant le trafic de .....

L'autre invitée de ce spectacle glacé est la mer de Barents, ces expéditions polaires, ces chalutiers de pêche, avec juste ces petits arrangements avec la loi concernant les quotas de ....

Huit clos étouffant dans une atmosphère glacée, glaçante, au milieu d'individus tous plus torturés les uns que les autres....

Nous attendons nous aussi, le retour à un temps plus clément pour revenir dans la civilisation à

Longyearbyen qui a l'air d'une métropole confortable et accueillante !

Un comble sous ces latitudes !

Ce qui est le plus séduisant dans les romans de cette auteur, c'est que nous ne faisons pas du tourisme, nous vivons avec les protagonistes, nous partageons la vie d'une communauté et nous y sommes reçus comme ce que nous sommes, des étrangers qui essayons de comprendre les us et les coutumes tout comme l'enquêteur norvégien propulsé au milieu de cette colonie ukrainienne ( eh oui, la crise économique a fermé les mines ukrainiennes, la survie économique a poussé ces familles de mineurs à s'exiler dans ces contrées plutôt hostiles !)
Commenter  J’apprécie          130
Le sixième homme

Ce roman , , écrit par une glaciologue, est une façon originale de découvrir la vie difficile dans cet archipel du Svalbard, le plus septentrional d Europe. On y ressent le confinement de cette société basée sur le travail des mineurs, dans un climat hostile où chacun épie son voisin, dans lequel il est presque impossible de s installer et de se faire des amis.Une banale histoire d adultère peut engendrer des drames imprévus et détruire des vies.

Je vais me procurer la suite.
Commenter  J’apprécie          130
L'expédition



Monica !

Ce prénom confèrerait-il aux femmes le pouvoir de radicalement infléchir les destinées masculines?

Je ne suis pas présomptueux au point de comparer mon destin à celui d'un président américain et je n'aurai pas l'indélicatesse de laisser croire à l'existence de quelques attentions particulières à mon endroit de la part de Monica Kristensen.



Il n'en demeure pas moins que, son livre refermé, moi, l'inconditionnel des tropiques, des lagunes philippines, des pagodes birmanes, des pistes africaines et des jungles brésiliennes je n'ai plus qu'une envie, goûter à l'Arctique, me rendre à Svalbard.



Car c'est l'Arctique le personnage central de cette "expédition" et l'auteure s'entend parfaitement à nous y immerger.

L'intrigue policière sans être haletante est habilement construite et les personnages bien campés.



Je me suis régalé de cette incursion livresque en Arctique guidé par Monica Kristensen.
Commenter  J’apprécie          120
Opération Fritham

Attention, départ pour des lieux magiques.

Kirkenes, extrême nord de la Norvège tout près de la frontière russe. Ville à la limite de 3 mondes que tout oppose : les déjà européens, les russes et le peuple Sami, détenteur de ses propres valeurs.

Longyearbyen, grande ville du Spitzberg, (la plus grande île de l'archipel du Svalbard, à moins de 500 km de la pointe nord de la Norvège).

Particularité : depuis le 9 février 1920 toutes les îles situées entre 74° et 81° de latitude nord et 10° et 35° de longitude est sont sous souveraineté norvégienne et ces îles sont déclarées zone démilitarisée. Cependant, selon les termes du traité, les citoyens de divers pays ont le droit d'exploiter les ressources naturelles « sur un pied d'égalité absolu ». Curieuse situation !

Voilà le point de départ, une région isolée de tout, qui a été pendant quelques temps le lieu de batailles économiques liées à l'exploitation de mines de charbon, et surtout de base stratégique pour les études météorologiques. Le livre, respecte la grande Histoire. Monica nous promène dans ces temps troublés et troublants et, en même temps nous distille une intrigue qui nous entraîne dans ce grand nord avec une icône....

Après à nous de nous y retrouver entre ce qui c'est vraiment passé et ce que l'auteur a imaginé.

Les faits réels : la seconde guerre mondiale et ses expéditions dans l'arctique, le détournement d'un brise glace pour rejoindre le monde libre, l'évacuation de l'archipel, l'opération fritham, l'exécution des norvégiens mutins, ... L'intrigue retrace des événements incroyables et tragiques au Svalbard. Découverte d'un pan méconnu de l'histoire norvégienne.

Et la pure fiction : avec des meurtres, le vol d'un objet peut être précieux mais surtout symbolique d'une culture, d'un peuple qui a été oublié, qui n'est pas considéré comme existant, dont les valeurs sont piétinées. Rencontre avec des hommes invisibles, pour lesquels les frontières ne veulent pas dire grand chose !

Au milieu de tout ça une histoire humaine, la volonté d'être reconnu par ces pairs, la recherche de la résolution d'une énigme d'hier.

La reconnaissance est une valeur indispensable à une certaine qualité de vie et à une vraie estime de soi ... Passer sa vie à habiter des personnages auxquels on finit par croire, ce n'est pas une sinécure.

Plus qu'une visite virtuelle d'une région très peu touristique, nous allons à la rencontre d'une vie d'un autre temps dans un monde inhospitalier, avec des hommes qui un jour arrivent sur ces terres inconnues, qui pourtant y retournent encore et encore, la magie du grand nord, l'impression peut être de découvrir l'extrême, de se confronter à l'impossible, à chacun ses chimères et ses rêves !
Commenter  J’apprécie          120
Le sixième homme

Si vous rêvez d’immenses plages de sable blanc,

que le froid et le noir vous terrorise,

et pour sûr, atteint de claustrophobie … lisez le sixième homme.



Presque au sommet de la terre où tout est blanc et le soleil absent, là, habite le froid.

Quel voyage.

J’ai eu une envie presque irrésistible de le rencontrer. De le toucher. Juste une fois !



Il est donc facile de penser qu’ici l’hostile ce n’est que glace, froid, neige, vent, congères, iceberg si on est sur l’eau ou, peut être... un ours. Erreur. C’est encore l’homme.

Certains sont exploités dans des mines de charbon. D’autres, quelque part, pensent que la vie des premiers ne vaut pas grand chose. Alors naissent des rêves de richesses et d’amour pour avoir droit au bonheur. Berceau de jalousies, d’argent facile, tout le monde devient un peu trop sombre et suspect. Il y en a même qui rêvent de tuer et pas seulement les rênes.



J’ai eu froid sur les motos neige, espéré le soleil et j’ai eu très très peur dans les galeries de la mine avec Monica Kristensen.



J’y reviendrai, j’ai adoré.

Commenter  J’apprécie          110
L'expédition

Sortez vos polaires, vos gants, votre chapka et vos boots, vous partez pour Longyearbyen, capitale administrative du Svalbard, deux mille kilomètres au nord de la Norvège. De là, direction le pôle Nord. Température moyenne : - 34°C. Question d’habitude, me direz-vous. Certes, mais quand même, j’aurais du mal. Et celle qui vous va vous raconter cette histoire s’y connaît car Monica Kristensen est glaciologue et elle est la première femme à avoir dirigé une expédition en Antarctique. Elle a travaillé comme directrice de station de recherche dans la région du Svalbard. Et franchement, pour dire vrai, je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie en lisant un livre !

Bon, allez, je trépigne, donc je vous le dis tout de suite : j’ai A-DO-RÉ ce livre ! J’ai été portée par un suspense haletant, une vraie angoisse qui vous tient tendu et frigorifié jusqu’à la dernière page. Impossible de m’arrêter, ce qui est gênant pour les activités quotidiennes… Je n’avais qu’une envie : retrouver l’expédition où je l’avais laissée, j’allais dire, dans l’état où je l’avais laissée, au beau milieu de nulle part sur la banquise arctique…

Quelques mots sur l’intrigue, sans rien dévoiler, promis. Mais, encore une fois, ne lisez pas la 4e de couv’, elle en dit trop !

Un hélicoptère norvégien porte secours à une expédition qui s’est mise en route pour le pôle Nord assez tôt dans l’année, trop tôt certainement, au mois de février. Un appel de détresse a été envoyé du 87e parallèle nord informant les autorités que le campement vient d’être attaqué par un ours polaire. Habituellement, dans ce cas, sont envoyés deux hommes : un policier - et ce sera un certain Knut Fjeld qui s’y collera - et un agent du service environnement. Or ce dernier, trop jeune et insuffisamment expérimenté, ne partira pas.

Sur place, le policier découvre un traîneau (il y en avait deux), huit chiens quasi morts, une toile de tente en lambeaux et des hommes endormis : morts ? Non, enfin dans un état second, méconnaissables, totalement désorientés, ayant à peine l’apparence d’êtres humains : le chef Karsten Hauge et trois autres membres : Mads Friis, Terje Kraemer et le musher (conducteur de traîneaux à neige tirés par des chiens), Svein Larsen. Ce dernier est vraiment dans un sale état. Qu’a-t-il bien pu se passer ? Qu’est-il arrivé aux chiens et à leur maître pour qu’ils soient dans cet état là ?

J’ai beaucoup aimé l’organisation du récit car, tandis que l’on suit de près l’évolution de ces hommes vers le pôle, certains chapitres racontés par la femme d’un des explorateurs mettent en lumière la personnalité de chacun de ces hommes et la façon dont ils ont conçu, programmé et financé cette expédition. Des zones d’ombres se creusent, toujours plus nombreuses et s’ajoutent à la terrible tension que nous font partager sur place ces explorateurs prisonniers des glaces et de bien d’autres dangers auxquels ils ne sont peut-être pas suffisamment préparés.

Vraiment, on s’y croirait tellement les descriptions sont réalistes et saisissantes de vérité, ce qui ne fait qu’accentuer le sentiment d’angoisse et la tension extrême qui règne dans ce huis clos glaçant, dans tous les sens du terme !

Préparez-vous au pire…


Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          100
Le sixième homme

Un auteur norvégien, première femme à avoir dirigé une expédition en Antarctique, qui a vécu six ans dans le Svalbard, une île au nord de la Norvège où il fait nuit tout le temps en hiver. Dans une petite ville minière, il y a les gens nés ici et d'autres qui s'installent pour quelques mois ou quelques années.

Une petite fille disparaît mystérieusement du jardin d'enfants, les habitants ne sont pas très nombreux, tout le monde se connaît plus ou moins, s'observe, se soupçonne, comme on peut le faire dans une petite communauté repliée sur elle-même.

La découverte de la région et de la façon de vivre est très pittoresque et n'est pas le moins intéressant dans ce roman.

C''est surtout une enquête policière, un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          82




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Monica Kristensen (352)Voir plus

Quiz Voir plus

1984 - Orwell

Comment s'appelle le personnage principal du roman ?

Wilson
Winston
William
Whitney

10 questions
2294 lecteurs ont répondu
Thème : 1984 de George OrwellCréer un quiz sur cet auteur

{* *}