AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Myriam Chirousse (115)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L’Homme au perroquet vert

Dans une écriture toute en délicatesse , Myriam Chirousse nous raconte une histoire d'espoir et de désespoir dans la France des débuts des années 20 , en milieu rural.

André un jeune garçon de dix-sept ans orphelin déjà de père perd aussi sa mère. N'ayant comme tout bagage et possession son certificat d'études, il prend la main que lui tend le « Diable », le forgeron bossu du village, pour lui apprendre un métier. Entre rêves d'Amazonie et frustrations envers la riche famille du village, les Jourdan, et leur luxueux manoir, où sa mère fut autrefois employée et d'ailleurs fort maltraitée, arrivera-t-il à se délivrer de son malheureux et misérable destin ? le « Diable » l'y encouragera , « T'as tes bras. T'as tes jambes. T'as ta fichue tête de mule. C'est assez pour se forger une bonne vie. ». Mais lui il aimerait aller plus vite et plus haut surtout qu'un imprévu s'y présente. Bien que la richesse dont il rêve comme celle des Jourdan lui semble aussi inaccessible que les sources du Nil pour qui n'y est pas né, il va y tenter sa chance….



La vie est pleine de surprise. On peut toujours réaliser ses rêves nous souffle l'optimiste Myriam Chirousse, même si le destin peut totalement modifier les voies qu'on prévoyait pour les atteindre et pas des meilleures 😁. Un petit conte, bien écrit, bien ficelé, d'une écrivaine française dont je ne connaissais même pas le nom, donc une belle surprise, une belle rencontre à renouveler. Une très agréable lecture de qualité, qui se lit très vite.



Un grand merci aux éditions Buchet-Chastel et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce livre.

#Lhommeauperroquetvert #NetGalleyFrance

Commenter  J’apprécie          11215
L’Homme au perroquet vert

Myriam Chirousse, avec L’Homme au perroquet vert, m’a captivé tout au long de l’histoire tellement émouvante d’André Izard. Ce garçon, portant, grâce au curé, des bottes dépareillées, presque neuves, récupérées sur deux soldats morts au cours de la guerre qui vient de se terminer, ce garçon m’a ému, surpris, fait trembler, inquiété, bouleversé et donné beaucoup d’espoir. Je n’ai pu qu’admirer son courage, sa volonté, son amour pour la nature et… pour Suzanne.

Sa mère fut une servante dévouée et exploitée, au service de la famille Jourdan dont le manoir trône dans un parc, à l’écart du village. Ce village montagnard est frontalier et on y vit pratiquement en autarcie.

Mine de rien, André a obtenu son certificat d’études mais l’extrême pauvreté de sa famille ne lui laisse aucun espoir. De plus, il est mal vu et seule la misère semble être son lot définitif. Après n’avoir essuyé que des refus, André est finalement embauché par Maître Simon, le forgeron. C’est un travail très dur, physiquement épuisant, mais avec courage et obstination, André réussit à apprendre le métier.

Alors que sa situation matérielle ne s’améliore pas - il peut seulement payer le loyer de la masure où il loge – André est hanté par le souvenir de sa mère dont il va fleurir la tombe régulièrement. Or, ce souvenir lui rappelle la fortune de Mme Jourdan qui vient très souvent fleurir le monument aux morts sur lequel les noms de ses deux enfants, morts durant la Première guerre mondiale, figurent tout en haut. Comme les Jourdan ont financé le monument, le poilu sculpté dans la pierre ressemble étrangement à leurs fils. Précision importante, pour porter une fleur sur la tombe de sa mère, André n’hésite pas à en prélever une sur la magnifique couronne déposée par Mme Jourdan au pied du monument. Celle-ci doit bien cela à la mère d’André qui a laissé sa santé et sa vie au service de ces bourgeois !

Heureusement pour André, il y a Suzanne, la fille du porteur d’eau, un homme qui le déteste. Je n’en dis pas plus car le récit de leur idylle est un immense régal dont la sensualité et l’érotisme sont une réussite.

De son écriture très agréable, soignée et fluide, Myriam Chirousse réussit donc à m’attacher à la vie d’André, à ses souffrances, ses vexations, ses humiliations, ses espoirs, ses rêves et surtout ses rares moments de bonheur.

Au fait, pourquoi ce titre qui ne semble guère coller à la réalité du récit ? L’Homme au perroquet vert, c’est d’abord un souvenir d’enfance pour André quand un petit cirque avait fait étape au village. Ce perroquet vert ne cessait de répéter « Libertá, libertá, libertáàà… » Enfin, ce souvenir hantant l’esprit d’André ne devrait pas rester dans les limbes… attendez la surprise finale avec des espoirs de Brésil, d’Amérique du Sud !

Tout au long de ce roman bien maîtrisé par Myriam Chirousse, j’ai été charmé par d’agréables moments de poésie et même d’humour.

Les descriptions sont précises, sans concession et tellement vivantes, comme pour Mme Jourdan. Lorsqu’André enfourne des cerises bien mûres dans sa bouche, impossible de ne pas saliver mais il faudra attendre patiemment la fin du mois de mai pour ce régal annuel…

Grâce à Babelio et aux éditions Buchet/Chastel, j’ai pu lire à nouveau Myriam Chirousse, après Une ombre au tableau, et je me suis à nouveau régalé ! Merci !


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          1063
Miel et vin

Il est rare que je lise des romans historiques. Ce qui m'a attiré dans ce livre, c'est le titre. Que rapport avec l'histoire ? Je n'en est trouvé aucun. Même le livre refermé et la dernière phrase lue, je reste perplexe.

Que dire de cette lecture ? Dans un contexte de révolution et d'après-révolution, on découvre l'histoire de 2 âmes tourmentées qui se trouvent, se perdent, se cherchent, se retrouvent. Leur relation est à l'image de l'Histoire. C'est une époque que je ne connaissais pas. Pour moi, la révolution avait juste été la fin de la monarchie. Cette partie de l'Histoire de France est donc pour moi une découverte que je ne regrette pas, une période de guerre, et de grandes difficultés pour les citoyens. J'ai lu le livre avec plus ou moins d'entrain. Il est dense, tant dans le style que dans le contenu. Intéressant. Prenant. Parfois interminable. Contente de l'avoir lu, mais également contente de passer à autre chose.

Bref, un livre qui ne m'aura pas laissé de marbre certes, mais qui ne m'a pas touché au point d'être inoubliable et indispensable.
Commenter  J’apprécie          722
Une ombre au tableau

Une couverture en papier glacé ,superbe : des carreaux de terre cuite et un morceau de piscine bleu Hockney, je crois très fort à l'été et je plonge dans ce roman ...

Il fait chaaaaud...

Greg Delgado, employé de banque sur la Cote d'Azur, se rêve plus beau , plus grand , et voilà que la chance lui sourit. Un client, agent immobilier lui propose une sublime villa avec piscine et à un prix avantageux dans un hameau privé avec gardien ...

Vous allez me dire : il y a un hic ?

Oui, le hic est énorme... Les précédents propriétaires revendent cette maison parce que leur petit garçon est mort noyé dans la piscine , au cours d'une réception. Vous feriez quoi, vous ?

Greg Delgado va choisir de ne rien dire à sa femme , car leur fils a le même âge que la victime.

Aménagement, présentation aux voisins , compromissions : il fait chaud ...

Non-dits, secrets, canicule, bruissements, clapotis , Myriam Chamrousse décrit à la perfection et avec une virtuosité poétique un été sur la Côte d'Azur, on s'y croirait...

Son écriture est très belle , mais il m'a manqué un peu d'action...

Elle suggère plus qu'elle ne dit, je me suis demandée tout du long , si j'avais bien compris, si les personnages avaient vraiment fait ce qu'elle avait l'air de dire qu'ils avaient fait.. A chaque ligne , je pensais que l'auteur allait s'orienter vers le roman à suspens, que quelque chose d'énorme allait arriver et puis non, la vie continue pour les personnages nonchalamment , ...

Ce roman est semblable à une agréable sieste au soleil , un peu comme quand les bruits vous proviennent de l'extérieur, comme assourdis, . Vous êtes somnolents, , il fait trèèèès chaud, des odeurs d'huiles solaires et de monoî vous titillent agréablement les sens , une légère brise vous effleure une seconde , c'est la canicule ...

Je remercie les Editions Buchet-Chastel et Babelio pour cette Ombre au tableau ..." Impression soleil levant "

Il fait chauuud, , d'ailleurs j'ai presque entendu les cigales ...
Commenter  J’apprécie          500
La paupière du jour

Une femme : Cendrine Gerfaut .

Une cible : le petit village de Barjouls .

Une mission : rechercher et détruire l'assassin de son fiancé .



Vu comme ça , la similitude avec Rambo , 12e du nom mais loin d'être le moins poétique , pourrait s'avérer trompeuse .

Dix-huit longues années . Une éternité qu'elle navigue à vue depuis le décès de son compagnon resté dans la bijouterie pour acheter leur bague de fiançailles et assassiné par un vil malfrat . Cendrine s'en est sortie , elle est dehors mais elle a pris perpet' . Peine de douleur incompressible .

Cendrine avec un c , parce que née le jour des cendres comme elle déteste qu'on le lui rappelle , ne vit que pour une vengeance libératrice qui ne saurait pourtant effacer l'ardoise .

Son tortionnaire vient d'être relâché . Ni une ni deux , sous sa couverture de botaniste , Cendrine intègre Barjouls avec un seul objectif en tête , éliminer sa proie ancestrale , Benjamin Lucas .



Superbe couverture granuleuse , récit à l'unisson .

Myriam Chirousse , que je découvre , gagnerait vraiment à être plus connue . Elle l'est ? Au temps pour moi .

L'auteure déroule son histoire tranquillement , au rythme des saisons qui s'égrènent , tout en instaurant un climat de suspicion tendu à l'extrême . Tout le monde , dans ce petit hameau montagneux du sud de la France , se connait et pratique joyeusement le bal des faux-culs . Mais de lourds secrets , trop longtemps enfouis , refont surface en sa présence . Ici point de chasse à l'homme haletante mais le recoupement patient et minutieux d'indices sans avoir l'air d'y toucher . Qu'elle est fine la bougresse ! Dixit maitre Capello en connaisseur . Un loup dans la bergerie , voilà ce qu'elle est , pour s'apercevoir très rapidement qu'il n'est pas d'agneau sacrificiel .Une galerie de personnages savoureuse à défaut d'être sympathique . de magnifiques paysages aussi rugueux et arides que les protagonistes de ce superbe récit aux allures de poupées gigognes . Si le rythme est loin d'être effréné , il convient parfaitement à cette quête d'authenticité forgée dans le courage et l'entêtement . Rien n'est jamais tout blanc ou tout noir . La vérité d'hier pas forcément celle d'aujourd'hui...

D'une écriture accrocheuse , l'auteure ferre un lecteur conquis par une histoire labyrinthique et une narration faisant la part belle à une nature aussi hostile que les rugueux acteurs qui l'habitent . Dépaysement assuré !



Merci à Babélio et aux éditions Buchet – Chastel pour cette jolie découverte .



La Paupière du Jour : nuit blanche presque assurée .
Commenter  J’apprécie          480
L’Homme au perroquet vert

C’est un petit village, au fond d’une vallée, encore traumatisé par la Grande guerre. C’est ici qu’a grandi André, entre un père ouvrier agricole et une mère domestique chez les Jourdan, les riches châtelains du village. Il a dix-sept ans, presque dix-huit, quand il enterre sa mère, emportée par la maladie, faute de soins, faute d’argent. Déjà orphelin de père, il se retrouve seul dans la vie avec un loyer à payer. Son offre de services ne trouve d’écho que chez Maître Simon, le forgeron. Le petit homme, bossu, difforme, est le seul à lui tendre la main, à le prendre sous son aile. Mais André rêve de fortune et d’ailleurs. Enfant, lors du passage d’un cirque, il a pu voir un perroquet vert, sublime oiseau exotique qui lui fait entrevoir un avenir loin du village, une possibilité d’explorer le monde, de devenir riche, de fouler les terres d’Amazonie. Mais au village, il y a aussi Suzanne, la fille du porteur d’eau. Pour sa chevelure de feu, ses yeux couleur de mousse et sa langue bien pendue, il pourrait envisager de rester, d’être forgeron, de faire d’autres rêves…



Bilan mitigé après la lecture du dernier roman de Myriam Chirousse.

Certes l’écriture est très belle, sensuelle et poétique, les personnages bien troussés, mais l’histoire n’a rien de bien original. C’est la France rurale du début du XXè siècle…La misère côtoie l’opulence. Les riches vivent dans leur tour d’ivoire et toisent les pauvres qui, s’ils en ont la force, rêvent d’une vie meilleure.

On s’ennuie malgré le peu de pages et la fin, rocambolesque, est bien décevante.

Conte de fée ou roman du terroir, quoi qu’il en soit, L’homme au perroquet vert ne renouvelle pas le(s) genre(s). Dommage.



Je remercie tout de même Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour cette Masse critique privilégiée.

Commenter  J’apprécie          451
L’Homme au perroquet vert

Je suis ravie de renouer avec Myriam Chirousse, dont j'avais apprécié, il y a un certain temps déjà " La paupière du jour". Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel de m'avoir donné l'occasion de chroniquer ce dernier roman d'elle.



C'est la France rurale de 1920 qui sert de décor à l'histoire. André, 18 ans, très pauvre, vient d'enterrer sa mère, à laquelle il était fort attaché. Son père ivrogne est mort depuis longtemps. Que faire pour survivre, alors qu'on a un rêve fou et flou, formé depuis la vision d'un gitan, un perroquet vert sur l'épaule: aller tenter sa chance en Amazonie?



L'auteure sait nous rendre les débats intérieurs d'André, la fougue éteinte par sa situation précaire. C'est un personnage attachant, que l'on sent plein de désirs, en dépit de sa pauvreté, en devenir. Prêt à tout pour quitter ce village où il s'englue. Avec la jolie Suzanne... En attendant de réaliser son rêve, il a trouvé un travail chez Maître Simon, le forgeron. Et il entretient une haine contre la riche famille des Jourdan, qui ont exploité sa mère comme bonne à tout faire.



On comprend assez vite vers quel événement dramatique sont entraînés André et le lecteur . Et on ressent la déception de se diriger vers une fin prévisible . Cependant, l'auteure nous surprend agréablement par un épilogue inattendu, peu crédible quand même, je trouve.



Les descriptions de la nature sont souvent poétiques, sensuelles. J'ai néanmoins trouvé certaines d'entre elles un peu artificielles, autre bémol à ma lecture. Un livre en tout cas original et prenant.



Commenter  J’apprécie          442
L’Homme au perroquet vert

1920 dans une région montagneuse de France, André, jeune homme de dix-huit ans doit assister à l'enterrement de sa mère emportée par une maladie pénible dans la pauvreté sans un médecin pour l'aider.

Le jeune homme est privé de son père mort quand il était petit. Il est seul au monde.

Cependant, dans le village, il y a Suzanne la jolie jeune fille rousse , fille du porteur d'eau ayant dû quitter l'école pour accompagner son père. Quant à lui, André a son certificat d'études. C'est déjà un avantage de savoir lire à cette époque.

On peut dire qu'il ne démarre pas dans la classe des nantis.

Il avait pu observer et envier la famille des châtelains pour leur richesse mais il pourra constater que la pauvreté des sentiments existe aussi.

Lorsqu'il voit un chapiteau de cirque replier bagage et s'éloigner, il commence à rêver de voyage et d'Amazonie.

Il travaille cependant chez le forgeron . Est-ce là son destin ?

Partir à l'aventure est un rêve mais une fois confronté à la réalité du voyage, elle peut se révéler tout à fait différente.

Je ne connaissais pas Myriam Charousse . On pourrait dire que l'histoire comporte une trame classique mais sa qualité d'écriture imagée et poétique élève son roman au-dessus des récits traditionnels.

Non seulement, on suit les aventures d'André mais aussi les mots joliment tournés de l'auteur qui nous livre un court roman de grande qualité.



Je remercie les éditions Buchet-Chastel et la masse critique privilégiée pour m'avoir permis de découvrir une romancière de qualité.
Commenter  J’apprécie          442
Une ombre au tableau

La côte d'azur: ses villas de luxe, ses piscines bordées de dalles claires,ses pins parasols aux troncs fuselés, ses palmiers légendaires , ses pelouses impeccables, sa chaleur écrasante,........

Grégoire Delgado, conseiller bancaire à l'agence LCL de la rue d'Antibes et sa femme Melissa, ostéopathe, adepte des ouvrages de développement personnel, emménagent dans une villa somptueuse au sein d'une résidence privée qui domine le massif de l'Esterel .

Ils ont un petit garçon Clément , âgé de quatre ans .......

Mais un danger se tapit dans un air étouffant .......gorgé de brume de chaleur , Au milieu du parc, la piscine attendait . ........

Les anciens propriétaires ont vendu cette maison car leur petit garçon s'y est noyé l'an dernier .

Greg ne l'a pas dit à Mélissa .

Est- elle dupe ?

N'a - t- elle pas elle aussi certaines choses à cacher ?

Je n'en dirai pas plus .

L'ambiance est étrange, pesante ,exhale un malaise diffus , le rythme très lent , nonchalant comme si la chaleur ralentissait l'action ........

L'écriture est vraiment belle, douce, fluide, très colorée, pétrie d'images de lumière, de transparences .

Les contrastes bien choisis abondent : entre la chaleur intense de la côte d'azur, la nonchalance étudiée, magnifiée,le ciel liquide, les eaux éblouissantes comme nimbées de nacre des piscines transparentes , la délicate lumière dorée qui poudrait les rosiers et l'ombre obscure des cyprès , la fraîcheur que l'on cherche , le parfum du jasmin et les grands pins parasols .........

L'auteur excelle dans les descriptions poétiques , chacun cherche son plaisir ou son intérêt dans la chaleur caniculaire ........

J'ai été un peu déçue par les errances mentales de Melissa, le manque de profondeur et de matière des personnages (ils me semblent un peu stéréotypés ) , il n'y a pas de coup de théâtre , la fin est plate.

La lecture est tout de même très agréable !

Je ne connais pas l'auteur, on m'a prêté ce livre .

Commenter  J’apprécie          389
La paupière du jour

Quand Cendrine Gerfaut arrive à Barjouls, petit village des Alpes du Sud, ce n'est pas, comme elle l'affirme, pour recenser les plantes de la région, mais pour honorer une promesse, la promesse de venger Aymeric, son fiancé mort par la balle d'un braqueur fou dans une bijouterie de Bordeaux. Il avait à peine 18 ans et pour lui tout s'est arrêté par la faute de Benjamin Lucas qui vient d'être libéré sur parole après presque 20 ans d'incarcération. Cendrine n'a pas l'intention de le laisser profiter de sa nouvelle liberté, elle est venue pour tuer celui qui a brisé sa vie. Mais l'assassin est insaisissable et à Barjouls les langues peinent à se délier. Derrière les rideaux en dentelle, se cachent sombres secrets, drames familiaux et rancunes tenaces.





Dans un village montagnard replié sur lui-même, on se méfie de l'étrangère, on doute de sa parole. Et si son travail de botaniste n'était qu'une couverture, qui serait prêt à lui livrer l'enfant du pays sur un plateau ? Personne sans doute, mais son intrusion dérange et fait resurgir des secrets trop longtemps gardés, des rancunes qui sont devenues haines, des comptes qui n'ont pas été réglés. Myriam CHIROUSSSE dévide le fil de son récit au rythme lent d'une saison, la tension monte, le drame est latent. Du maire débonnaire et serviable à l'original qui attend la fin du monde prophétisée par les Mayas, de la secrétaire de mairie manucurée au simplet qui guette la chute des pierres, les villageois savent, se taisent, patientent. Et pendant qu'anciennes légendes et rumeurs nouvelles circulent, Cendrine parcourt inlassablement la splendide montagne, soulevant chaque pierre, à la recherche d'un assassin. Mais parfois, les faits cachent des vérités plus sombres et n'est pas toujours coupable celui qu'on croit...

Un climat délétère, une ambiance oppressante, des personnages très travaillés, la nature admirablement décrite...Une belle réussite que ce récit captivant qui navigue entre polar noir et roman du terroir. A découvrir.



Mille mercis au éditions Buchet Chastel et à Babelio pour cette masse critique spéciale.
Commenter  J’apprécie          342
Une ombre au tableau

Sur la cote d'Azur, il fait toujours beau, il fait toujours chaud

Melissa est ostéo, elle est balèze pour faire craquer les os.

Greg, employé de banque  commence à brasser pas mal d'argent.

Ils ont un enfant en  bas âge qui a fait ses dents

un couple ma fois bien ordinaire

mais ils n'ont pas encore trouvé leur niche dorée...

Une opportunité se présente

Greg saute dessus..

sans dire à sa moitié toute la vérité,

qu'un drame a eu lieu récemment dans la piscine...

On a affaire à un thriller psychologique chaud très chaud

Ne vous détrompez pas, il n'est pas autant question de sexe

de corps moites qui craquent et qui s'entrelacent

que de chaleur du sud pesante, étouffante comme l'atmosphère du roman

A mon avis, les personnages manquent de consistance

idem pour l'écriture façon thriller un poil trop lisse

Je l'ai descendu sans accroc pour voir où allait nous mener Myriam Chirousse...

pas bien loin dommage...

Je remercie les éditions Buchet Chastel, Masse critique et Babelio et pour l'Ombre au tableau.
Commenter  J’apprécie          330
La paupière du jour

Je découvre cette romancière, qui est aussi traductrice, au style fluide et fort agréable. Le livre tient à la fois du roman policier et de l'étude sociologique.



Cendrine Gerfaut est toute entière dans le désir de vengeance. Botaniste, elle prétend recenser des espèces végétales mais en fait recherche jusqu'à l'obsession l'assassin de celui qu'elle aimait.



Les descriptions poétiques des Alpes de Haute-Provence et la finesse d'analyse des tourments de l'héroïne sont pour beaucoup dans le charme de cette histoire terrible et angoissante. Dans ce microcosme social trouble de lieux isolés , on se demande si Cendrine va pouvoir se venger. En cela, le livre réserve des surprises: les secrets du village provençal , au coeur duquel elle enquête , vont l'entraîner très loin de son but...



Le titre magnifique , qui peut sembler étrange aussi, est en fait tiré d'un vers du poète persan Omar Khayyam:" La nuit n'est peut-être que la paupière du jour"...
Commenter  J’apprécie          323
L’Homme au perroquet vert

Proposition d'une masse critique particulière chez Babelio ! Alors quand on connait déjà l'auteur et que l'a beaucoup aimé son écriture et bien on tente !



Je l'avais découverte en janvier 2017 (déjà 7 ans !) avec la lecture du très bon roman :



" Miel et vin " qui était monté sur le podium de mes 3 meilleures lectures de l'année 2017.



Ce livre est beaucoup plus petit mais néanmoins efficace et bien écrit.



On suit le narrateur, André, un jeune homme de 18 ans qui est orphelin. Celui-ci est au tout début de sa construction d'homme.



L'histoire a des allures de conte et j'ai aimé cette écriture qui sait décrire tourments et désirs.



Si au départ j'ai eu peur de l'emploi des métaphores avec un peu d'exagération, je suis rentrée avec plaisir dans l'écriture agréable de l'auteure. Les descriptions sont très bien faites.



Je me suis attachée à ce jeune homme et j'ai espéré qu'il puisse avoir un avenir meilleur.



Si j'ai un petit bémol à apporter c'est que la fin de cette histoire arrive un peu vite à mon goût. Il aurait été bien agréable de suivre un peu plus de cette vie là... Mais c'est peut être la volonté de l'auteure de laisser la lectrice que je suis inventer tout un pan de cette histoire tout juste après avoir laissé André en fâcheuse posture...



Je remercie Babelio et les éditions Buchet Chastel pour ce partenariat privilégié !



Quant à vous je vous invite à découvrir le destin d'André et



de cet homme au perroquet vert !




Lien : https://imagimots.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          310
L’Homme au perroquet vert

Nous sommes en 1920, dans les Alpes ou les Pyrénées, et la famille d'André est tellement pauvre que son unique paire de godillots est dépareillée. On a récupéré des chaussures de tailles différentes sur deux soldats morts.

Lorsque sa mère est emportée par une maladie, André se retrouve seul à dix-sept ans. Que faire ? Rester et travailler avec le charbonnier dans la forêt ? Qui peut avoir besoin de lui, ici ? Partir sur les routes et rejoindre le monde magique des forains, comme il en a vu dans son enfance ? Voire pousser jusqu'en Amazonie, où vivent des perroquets verts et d'autres oiseaux aussi fabuleux ?

.

De Myriam Chirousse, j'ai lu et beaucoup aimé 'La Paupière du jour', dont j'ai tout oublié (même en relisant mon billet de 2013, rien ne me revient). L'atmosphère de 'Miel et vin' m'avait paru très différente (idem, je relis mon billet d'alors), mais j'avais beaucoup appris sur les replis violents & sanglants en province qui ont suivi la révolution française.

.

Cette fois, j'ai eu l'impression de relire pour la énième fois un conte triste que je connaissais déjà - via les 'romans du terroir' de mes parents que je lisais ado, ou plus récemment, avec la nouvelle vague de polars ruraux façon Franck Bouysse.

La plume est belle mais le rythme est lent et on voit tout venir -

En lisant ce roman, j'avais en tête le joli titre 'La Paupière du jour', de cette auteure. Est-ce pour cette raison que j'ai remarqué à quel point l'oeil était présent, ici ? Yeux, regards, pupilles, iris... sont évoqués à chaque page, ou presque.

Et la couleur verte, dans une moindre mesure, ainsi que le feu, la couleur rousse, flamboyante...

.

Déception et ennui, alors que le roman est court (200 pages) et très aéré.

.

Merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel pour cette MCS.
Commenter  J’apprécie          313
La paupière du jour

Cendrine a perdu son fiancé le jour où Benjamin Lucas l’a tué d’une balle de fusil. Près de 18 ans après, cette balle n’en finit pas de résonner aux oreilles de la jeune femme, d’autant plus que Benjamin Lucas vient d’être libéré pour bonne conduite. Cendrine décide alors de tenir la promesse qu’elle a formulé des années auparavant : elle va venger son fiancé. C’est à Barjouls, petit village perdu du sud-est de la France qu’elle s’installe, au plus près de là où le meurtrier a trouvé refuge après la prison. Pour dissimule son identité et son projet, elle se fait passer pour une botaniste chargée de recenser les espèces végétales de la vallée. « Benjamin Lucas lui-même ne pouvait pas deviner qu’elle était la fiancée de l’homme qu’il avait tué. » (p. 43)



Patiemment, Cendrine pose des questions, collecte des informations et suit des sentiers dans les montagnes à la recherche du criminel. Mais plus son séjour se prolonge, plus les réponses paraissent vaines ou incomplètes. Et toujours point de Benjamin Lucas à l’horizon. Cendrine doit-elle abandonner sa quête vengeresse ? « Quand j’étais petit, le curé disait que le diable était en chacun de nous… Mais ici, le diable, quand on le cherche, c’est toujours dans la montagne qu’on va. » (p. 176) Barjouls regorge d’affaires sordides et de secrets : vols, viol, dépossession, folie et mensonges composent l’histoire du village. Cendrine perd pied dans cet univers qui, sans être franchement hostile à son encontre, n’est pas vraiment accueillant. Il n’y a qu’Hugo, isolé dans sa bergerie dans l’attente de la fin du monde, qui se montre attentif et amical envers elle.



Voilà que des lettres anonymes sont clouées sur les portes : un mystérieux corbeau évoque de déplaisants souvenirs et trop de chats rôdent dans les rues, rappelant la Masca, cette femme trop belle, trop sorcière. Cendrine le sent, Barjouls est et a été le théâtre de nombreux drames : cela peut-il expliquer le geste de Benjamin Lucas ? « Voilà qu’elle se mettait à ressentir les tragédies des autres, comme si elle n’avait pas assez de la sienne. » (p. 443)



De Myriam Chirousse, j’ai vraiment apprécié le premier roman, Miel et vin, flamboyante histoire d’amour et de famille sous la Révolution. J’ai été un peu moins conquise par ce second opus, mais La paupière du jour reste un excellent roman, à la fois sombre et profond. L’auteure s’y entend pour faire d’un charmant village perdu un gouffre retentissant de haines et de malheurs. Les victimes ne sont jamais celles que l’on croit et certaines blessures ont forgé des volontés hors normes. Finalement, sous la plume de Myriam Chirousse, la vengeance est un plat qui ne refroidit que les tièdes.

Commenter  J’apprécie          294
Une ombre au tableau

Une bonne petite lecture en ce temps ensoleillé, la couverture donne envie avec cette piscine bleu azur en couverture. Et il va en être question de cette piscine car Greg décide d'acheter cette maison sans parler à sa femme Mélissa de la noyade qu'il y a eu dans celle-ci.



Tout commence avec cet achat, mais ce livre parle également des relations de voisinages, des secrets concernant la vie passée, du travail, de la vie en couple.



J'ai aimé cette lecture mais il m'a manqué un peu de matière les personnages sont intéressants mais mériteraient d'être plus étayées et les sujets plus étoffés.



Un bon moment de détente tout de même bien rafraichissant avec ses 190 pages.
Commenter  J’apprécie          260
Le sanglier

Le sanglier de Chirousse est une espèce rare de sanglier découvert dans les Alpes en septembre 2016. Il n’est ni cochon, ni phacochère, ni quartanier, ni ragot, ni tiers-an, mais plutôt du genre gibier, un peu bête noire et surtout solitaire.

« Le soir ressemble tellement au matin qu’elle croirait être tombée sur cette mystérieuse case du jeu de l’oie qui fait revenir plusieurs pas en arrière. Un trou de ver du quotidien. Et demain sera pareil. »

A la page 136, cette pensée de Carole, l’un des deux personnages du livre le Sanglier, résume parfaitement le roman de Myriam Chirousse. Un roman court – 156 pages – que j’ai pris énormément de plaisir a lire.

Le récit servi par son écriture, précise, réaliste, incisive, conduit le lecteur à vouloir aller jusqu’au bout de l’histoire, à vouloir savoir comment cela se termine.

Et preuve que Myriam Chirousse n’est pas dénuée d’humour, la chute du récit vous surprendra. Elle boucle, et clôt le récit sur la thématique du sanglier. Je ne vous en dis pas plus.

L’idée du roman est simple. Un couple reconstitué (ah, le vilain mot, mais je l’assume !), Christian et Carole, après en avoir « bavés » chacun de leur côtés, famille pas très compassionnelle pour lui, couple bancal pour elle, se sont retrouvés et « décident » de vivre ensemble dans la vieille maison que Christian habite à la montagne.

Ils ont fait un choix difficile, peu satisfaisant et peu glorifiant, qui peut être parfois, pour l’être humain, une tentation face à l’hypocrisie et à la superficialité de notre société, de ses valeurs et des rapports de domination qu’elle impose. Ils choisissent de s’en exclure. De vivre.

Christian, en plus de son travail régulier a la scierie, se résout aux petits boulots, censés lui donner un complément de revenus,

Carole « une fois par mois va au dépôt-vente du Villard et achète des vieilleries. Elle les recoud, les brode, les peint, les transforme. Elle met ses créations en vente sur internet, dans une boutique virtuelle dédiée aux artistes alternatifs. »

Ce choix résume leurs contradictions. Au fond, Carole souhaiterait réussir et, « …ils se disent parfois que tout ça, la scierie, les vieux habits, c’est du provisoire, qu’ils vont faire autre chose. Ils s’inventent des projets. S’imaginent autrement, ailleurs, pendant que le vent souffle sur le toit de la maison. »

Là, réside leur fragilité. Ils sont en dehors du « système » et sont perçus comme tels. Au cours de ce samedi, la journée avant Noel au cours de laquelle ils vont faire les courses au Villard et rendent visite à la grand-mère de Carole, ils accumulent les bourdes, et perdent leur temps à les réparer.

Hésitations, peurs, paranoïa, disputes, sanglots, les éloignent de leur rêve d’une journée idyllique.

Le roman est à la fois un hommage aux deux personnages même si parfois l’auteur n’est pas tendre avec eux, mais eux-mêmes ne le sont pas non plus, et une dénonciation de la vacuité de notre société. Du moins l’ai-je en partie perçu comme cela.

Il se déroule sur une journée, il est court et compact, il se lit avec plaisir, le lecteur ne s’y ennuie jamais ; les descriptions des personnages, du contexte dans lequel ils évoluent, des seules personnes avec lesquelles ils échangent, commerçants, agents de la banque, automobilistes, clients des magasin, sont réalistes, sans esbroufe et, on s’y retrouve bien.

Le rythme de l’écriture induit le sentiment d’impuissance ressenti par Christian et Carole. Au fur et à mesure que la journée s’avance des évènements inattendus, qui seraient sans importance pour d’autres qu’eux, se produisent et les empêchent de jouir de cette journée qu’ils avaient imaginée comme une partie de plaisir.

Le lecteur se pose une question, est-ce que le roman a été écrit d’un seul jet. Ce que laisserait supposer l’écriture, nerveuse et enlevée. Ou bien, l’effet obtenu est-il le résultat d’un travail acharné et réussi sur le vocabulaire, les mots, les situations…

Peut-être, si Myriam Chirousse lit, par chance, cette chronique pourrait-elle y répondre.

Une seule remarque, qui n’enlève rien au plaisir pris à la lecture de ce roman, mais c’est mon côté pinailleur :

Page 130, au supermarché, Christian est au rayon des ampoules électriques, il a du mal à choisir. On peut lire « douille ou baïonnette » à mon sens il conviendrait de dire « vis ou baïonnette » - C’est vraiment pour dire…



Merci encore Babelio et Buchet-Chastel pour l’envoi de cet ouvrage dont je recommande la lecture.








Lien : http://desecrits.blog.lemond..
Commenter  J’apprécie          263
Miel et vin

Je t'aime, moi non plus. Should I stay or should I go (très loin) ? To be or not to be (in love/together) ? Tu veux ou tu veux pas (rester avec moi) ?... La vie sentimentale de Judith se décline ainsi.

On suit cette jeune femme fougueuse entre ses amours torturées et les massacres de la Révolution française, entre le Périgord noir et la ville de Paris à feu et à sang.



Le roman s'ouvre sur une atmosphère sombre, prometteuse. Ambiance inquiétante et envoûtante autour d'individus qui recèlent leur part de mystère et de noirceur, tout autant que les propriétés qui les abritent. Puis le récit se teinte de rose, un rose troublant qui m'a susurré que j'avais tort de bouder Harlequin - quel délice de suivre les tourments de ces deux amants ! Et puis hé, ho, ça va bien : trop d'attente et de tergiversations tuent l'appétit. La vie amoureuse de Judith n'en finit pas de se répéter à l'identique, mais heureusement pour le lecteur, le décor change : on quitte la vie encore paisible des campagnes à la veille de la Révolution française et on arrive à Paris, en première ligne. On assiste aux massacres perpétrés au nom de l'instauration d'une République, aux révoltes et aux répressions meurtrières dans tout le pays, pendant plusieurs années.



Ce roman m'a tour à tour captivée et ennuyée. Le contexte historique est intéressant mais je m'y suis parfois perdue. Judith m'a rapidement agacée, tandis que Charles m'a fascinée du début à la fin - personnage complexe et torturé qui me faisait penser au Marquis de Sade décrit par Mireille Calmel. La narration est adaptée à ce type de récit à la fois sentimental et historique, peut-être trop affectée par moments, quand même.

Beaucoup de « oui, mais » dans mon avis sur cette lecture, donc. Surtout que la fin... < attention spoil >



• de cette auteur, j'avais beaucoup aimé 'La paupière du jour', dans un autre registre (roman noir dont l'atmosphère, le cadre et l'intrigue rappellent Pierre Magnan)
Commenter  J’apprécie          252
Miel et vin

Une histoire sombre et néanmoins magnifique sous le fond historique de La Révolution Française.



Il y a deux personnages principaux dans cette histoire, un homme et une femme.



Elle, c'est Judith, une enfant trouvée dans les bois et recueillie par une famille noble du Périgord. Lui, c'est Charles il a grandi dans une famille Noble les De l'Eperai.



Leurs destins vont se mêler à tous les deux pour le meilleur et le pire et surtout le pire ....



Non, ils ne se marieront pas mais ils vont se séduire, se désirer, se haïr, se séparer et peut être enfin s'aimer...



Ma lecture a fait la jonction entre 2016 et 2017. Je pense qu'elle résonnera en moi longtemps.



Je me rends compte que ce que j'aime à chaque fois dans les livres c'est quand des histoires individuelles s'inscrivent dans la grande Histoire. La fiction mêlée à de la documentation !



Ici la Révolution Française est la toile de fond de l'histoire de ces deux personnages et leurs familles. Nous sommes ici au cœur de l'histoire de France , au cœur de sa grande Révolution.



Aussi bien à Paris en direct de La Bastille mais aussi en province dans le Périgord plus précisément.



Myriam Chirousse nous donne là une belle leçon d'histoire et nous place au centre des évènements de la Révolution, grâce à Charles et Judith qui évoluent dans ces évènements.



L'histoire des personnages est rocambolesque à souhait ... Cet amour contrarié par bien des obstacles (dont un m'a il est vrai un peu contrarié...) va faire lui aussi sa révolution...



Cette attirance inexorable nous tient en haleine, j'avoue que le beau brun ténébreux qu'est Charles m'a attiré ... diablement.



Les scènes d'amour sont délicieusement décrites. D'une sensualité brute et sauvage....



Les personnages secondaires sont tous intéressants, je mets des mentions spéciales pour :



- Philippe de Marbourg le mari-ami de Judith



- Guillaume de Salerac, l'oncle de Judith celui qui l'a trouvé dans la forêt, un homme scientifique un peu fou.



- Gaétan Lepailler, le libraire de Sarlat qui deviendra la père de cœur de Judith. Et Mariam sa femme marabout.



- Blanche l'amie de Judith qui sera toujours là.



- Antoine le fils de Judith et de Charles... L'enfant aux beaux yeux noirs.



Un roman avec de l'histoire, de l'amour, de l'amitié et de folles destinées.

Un roman où chacun fait sa Révolution.



Un roman que j'ai apprécié énormément

et que je vous invite à découvrir vous aussi.



Bonne lecture au cœur révolutionnaire !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          222
La paupière du jour

A Barjouls, village montagnard du sud de la France, 'les gens ne sont pas méchants mais ils s'ennuient'. C'est en effet ce que constate rapidement Cendrine, une Bordelaise qui s'installe dans ce village pour quelques semaines. Soi-disant pour y faire des recherches botaniques, mais en réalité pour retrouver l'homme qui a bousillé sa vie une vingtaine d'années plus tôt.



Le lecteur s'imprègne doucement de l'atmosphère de ce village : climat, paysage, population dont les familles se connaissent depuis des générations. Les anciens observent les nouveaux, médisent, entretiennent quelques légendes, étouffent les histoires sordides et les secrets bien gardés qui ont marqué les habitants, lâchent des bribes d'informations variables et contradictoires. La vérité est difficile à établir pour Cendrine et s'avère plus complexe qu'il n'y paraît. Il lui faut du temps pour apprivoiser certains, faire tomber les masques de ces gens méfiants, énigmatiques, hostiles.



Brillant ! Un récit sensible, à la fois sobre et plein de suspense. On pourrait presque le classer en 'roman du terroir' - le côté stéréotypé, outré et lourdement nostalgique en moins. J'y ai retrouvé avec plaisir des accents de Magnan, Courchay, Japrisot pour l'ambiance, les protagonistes et le type d'intrigue...



--- Un grand merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel (dont j'apprécie beaucoup la matière des couvertures) pour cette très belle surprise.



Je vais continuer à découvrir Myriam Chirousse avec 'Miel et Vin'.
Commenter  J’apprécie          222




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Myriam Chirousse (230)Voir plus

Quiz Voir plus

L'Odyssée

Comment s'appelle l'île sur laquelle vit Ulysse?

Calypso
Ithaque
Ilion
Péloponnèse

10 questions
2560 lecteurs ont répondu
Thème : L'Odyssée de HomèreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}