Vous aussi ça vous est déjà arrivé d’avoir une envie insatiable de lire un style de livre alors qu’il ne fait pas parti de vos genres de prédilection?! Et bien ça a été mon cas. J’ai eu une envie irrésistible de relire de l’urban fantasy à 3h du matin lors d’une insomnie. Ayant du coup entendu parler de Chasseuse de vampires et en lisant la 4ème de couverture, je me suis dit que ça allait être intéressant. Et bien ça l’a été dans le bon sens autant que dans le mauvais.
Commençons d’abord par ce qui est positif. L’auteure a créée un univers d’urban fantasy assez intéressant avec une véritable mythologie. Dans le monde que nous connaissons, les Archanges contrôlent le monde. Chacun contrôle sa région mais ne serait pas contre de conquérir la région d’un autre Archange (qui a dit qu’il n’y avait pas de complots chez les anges?!). Pour les aider à assurer ce contrôle, ils sont secondés par des Anges. Et tout en bas de cette hiérarchie, nous avons les vampires. Esclaves, ils sont au service des êtres divins. Afin de protéger les humains de toutes ces créatures et d’éviter tout débordement, une guilde de chasseurs a été créée. Elena, notre héroïne, est chasseuse pour cette guilde et c’est la meilleure. Mais cette série de roman porte mal son nom car, point de vampires rebelles dans ce premier tome mais un Archange qui sème le chaos derrière lui. Si l’histoire sur le papier est plutôt intéressante, à la lecture, c’est une autre histoire.
Poursuivons avec ce qui ne va pas ! On attend d’un roman de style urban fantasy ou romance paranormale qu’il y ait un minimum d’action ou que l’enquête avance tout le long du livre. Ici rien, nada, nothing. Si pardon ! Tout se passe dans les 150 dernières pages sur un roman qui en contient presque 500. Vous allez me dire : « mais alors que se passe-t-il durant les deux premiers tiers du roman? » Et bien l’histoire se concentre surtout sur le jeu de séduction, façon jeu du chat et de la souris, entre la belle Elena, chasseuse de vampires et Raphaël, le bel archange. Je n’ai rien contre la romance, sinon je n’aurais pas lu ce livre, mais quand j’entend le mot « romance » cela signifie que cela doit revêtir une certaine élégance, mais ce livre je le définirais plutôt comme un porno « chic » façon Cinquante Nuances de Grey. Et encore Cinquante nuances est plus subtil, là ou Chasseuse de vampires est vulgaire.
Après si seulement les personnages permettaient de nous intéresser à l’histoire, ces désagréments pourraient être anecdotiques mais ce n’est pas le cas. Il sont caricaturaux au possible. Elena est décrite comme une belle femme, avec un caractère bien trempé. Elle est assurément une combattante mais elle cache une blessure provenant de son passé. Pourquoi toutes les héroïnes doivent cacher un passé trouble ou une blessure familiale ? Surtout qu’ici ça la rend agressive plus que ça ne la rend combattante. C’est pour ça que dès que Raphaël va l’approcher, la séduire, elle va se fermer comme une huître, le repousser et monter dans une colère noire. C’est pour ça que je parlais de jeu du chat et de la souris alors qu’elle a pourtant des sentiments pour lui. Vous pouvez comprendre que lorsqu’ils font ça trois/quatre fois dans le roman, vous avez envie de vous arracher les cheveux et crier au scandale. On veut de la romance pas de la fuite en avant.
S’agissant du personnage de Raphaël, comme tout être possédant du pouvoir, il est imbu de sa personne et pense que tout lui est dû. C’est une autre des nombreuses raisons pour lesquelles Elena le repousse. Elle ne veut pas être un trophée à son tableau de chasse. D’ailleurs, parfois j’ai eu un peu d’empathie pour Elena car la manière dont Raphaël drague cette dernière, cela ressemble plus à du viol qu’autre chose. Il y a autre chose qui m’a dérangé, c’est le fait que cette humaine instille une humanité à cet être divin, j’ai trouvé ça pathétique. Cette histoire remonte à la nuit des temps où la belle transforme la « bête » en un être humain. Ça manque cruellement d’originalité.
Et c’est pareil, j’ai détesté Raphaël à chaque fois qu’il freinait l’enquête d’Elena en ne lui donnant aucune des informations qu’il avait en sa possession. A travers ce stratagème, l’auteure créé un faux suspense sur l’intrigue alors qu’on devine facilement au début du livre ce qu’il se passe avec cet Archange renégat.
Autre point négatif (oui j’ai pas fini!) et cela gâche énormément la lecture, c’est la traduction de l’oeuvre. Parfois j’avais l’impression de lire une traduction mot à mot. Je ne suis pas bilingue ni expert en linguistique mais là on pouvait sentir un travail approximatif et le résultat donne que certaines phrases sont inintelligibles. Ce qui me rend encore plus dingue c’est que la traduction est faite par une personne diplômée en étude anglophone. Comme quoi la traduction c’est un métier, tout le monde ne peut pas être traducteur sous prétexte qu’il parle anglais.
Vous l’aurez compris, je n’ai pas apprécié le livre mais ce dernier se terminant sur une fin plutôt surprenante, il m’a donné envie de découvrir la suite. Vous allez dire que je suis masochiste, et bien vous n’avez pas forcément tort mais c’est surtout que j’ai acheté l’intégrale des trois premiers tomes car il était moins cher que l’achat au détail de chaque tome. Donc il faut que je rentabilise mon achat. Mais je vais attendre un peu avant de lire la suite.
Au final, malgré tout ce que je vous ai dit, si vous avez envie de lire ce livre, allez-y ! Peut-être que vous aimerez. Et ça a été le cas de beaucoup de lectrices (oui le public est plutôt féminin). Pour les autres, passez votre chemin !
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