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Citations de Nancy Mitford (162)


-Tu crois que tu peux empêcher les parachutistes d'atterrir ? demanda Sophia. C'est la seule chose qui me dérange. Les bombes, les gaz, tout ce que tu voudras. Ce qui me donne la chair de poule, c'est l'idée de ces sinistres silhouettes grises qui n'ont que le devant de la tête qui passent en flottant devant ta vitre comme des flocons de neige.
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" Il importe, expliquait -il, de se réchauffer les glandes en les secouant. Rien de plus dangereux, pour le corps humain, que de s'acagnarder dans une petite vie tranquille; une telle pratique vous conduit tout droit à la vieillesse et à la mort. Secouez vos glandes, forcez-les à réagir, à rajeunir, gardez-les sur le qui- vive, anxieuses de ce que vous allez leur faire subir : alors elles resteront jeunes et vigoureuses, prêtes à répondre à toute attaque ! "
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"...parce que c'est un fait bien connu que les femmes enceintes peuvent influencer les traits de leurs enfants si elles regardent trop longtemps quelque chose. J'ai une tante qui voyait de son lit une reproduction de la Monna Lisa et ma pauvre cousine est exactement comme elle - tout à fait ce sourire idiot et ce teint brouillé - très déprimant pour elle, pauvre petite."
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Il faut avoir des relations dans la vie ; tout en dépend en ce bas monde, et je crains qu’il n’existe pas d’autre moyen d’arriver à ce qu’on désire.
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"Britanniques ! En vérité ce jour est proche. Un nouvel esprit souffle à l'étranger, un vin nouveau qui ne sera pas versé dans ces outres anciennes. Les Britanniques reviennent enfin à la raison, le lion s'apprête à rugir, la noble attitude que nous appelons social-unionisme va tirer le pays de son apathie honteuse. Bientôt vos rues résonneront sous le pas des bataillons de l'Union Jack, bientôt seront balayés ces politiciens au coeur en pâté de foie... Et maintenant, Britanniques, continua-t-elle, avez-vous des questions à poser ? Si oui, je consacrerai dix minutes à vous répondre."
Les quelques péquenauds présents se dandinèrent d'un pied sur l'autre. Puis l'un d'entre eux ôta un brin de paille de sa bouche et déclara qu'ils avaient tous beaucoup apprécié le discours de miss Eugénia, c'était sûr, et monsieur le duc souffrait-il toujours du rhume des foins ?
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" A l'école et à Oxford ils avaient été des garçons intelligents avec des dons littéraires et la passion des humanités. Seule leur entrée prématurée dans la politique avait réduit leurs capacités intellectuelles au niveau de celles de l'école primaire." (p.103)
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Quelques jours plus tard il avait téléphoné. Oncle Matthew avait répondu et, sans poser le récepteur, avait crié à l'attention de tante Sadie "C'est ce cochon de Merlin qui veut te parler". Lord Merlin, qui avait sûrement entendu, n'en fût nullement troublé. Excentrique lui-même, il avait de la sympathie pour les lubies des autres.
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Elle poursuivit du ton ennuyé et détaché de ceux à qui on a appris que n'importe quelle conversation vaut mieux qu'aucune.
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Tous les miroirs étaient assiégés par les femmes qui se poudraient le nez, une action qui apparemment ne manque jamais de rafraîchir le courage et l'énergie des femelles de l'espèce humaine.
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Les enfants pouvaient ou non se distraire avec les raids actuellement en cours, mais qu'une enfant ne soit pas surexcitée à l'idée d'un bombardement, voilà qui etait incompréhensible pour Linda, et elle ne pouvait imaginer cmment elle avait enfanté une fillette pareille.
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les gens de gauche sont toujours tristes, parce qu'ils se font beaucoup de souci pour leurs causes et celles-ci vont toujours mal.
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Une abominable vague d'acier déferlait sur la France, roulait vers l'Angleterre, avalant tout sur son passage (.. .). A Londres, les gens pleuraient ouvertement dans les autobus, dans la rue, pleuraient sur l'armée anglaise qui était perdue.
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Juin 1950
Une campagne en faveur de la politesse bat son plein en ce moment (...) le canard enchaîné a lancé une "quinzaine de la muflerie" en déclarant que "Dieu merci, la quinzaine de l'amabilité, c'était roucouler pour mieux sauter".
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L’enfant: "M. l’abbé me raconte des histoires formidables sur les Romains de l’Antiquité et j’ai une nouvelle idée pour Nanny. Si on la mettait dans une arène avec un ours particulièrement féroce?
Réponse de la mère, pratique: "Oh, la pauvre! Où trouveras-tu un ours?"
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Les maisons sont tout autres quand nous les connaissons bien. Le premier contact les rend encore plus trompeuses quant à leur véritable caractère, que les êtres humains. On ne peut avoir qu’un sentiment général.
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Sophia versa le thé et lui demanda des nouvelles de ses iris lesbiens.
"ils n'étaient pas ce qu"ils semblaient, dit-il, vilaines choses. J'ai rapporté des racines de Lesbos, comme tu sais, et quand ils sont sortis de terre, qu'est-ce que c'était ? De simples pensées. Trop mortifiant.
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Peut-être , mais les enfants , c'est comme les chiots. Si tu ne t'occupes pas de ton chiot, si tu le confies au palefrenier ou au garde-chasse, il deviendra forcément embêtant et inintéressant. Les enfants, c'est exactement la même chose. Il faut s'y consacrer de tout son cœur si on les veut réussis.
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Pendant trois heures, ce jour-là, il n'y eut plus pour moi que mon corps et celui de mon poney. Je galopais, je peinais , je pataugeais, j'escaladais des collines, je glissais en redescendant, je retenait mon cheval, je le poussais, je me donnais à la terre et au ciel, j'oubliais tout. C'est à peine si j'aurais pu dire mon nom. C'est sans doute ce qui explique l'immense emprise de la chasse sur les gens, et surtout sur ceux qui ne sont pas intelligents (…)
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Oncle Matthew croyait dur comme fer – c’était une de ses superstitions favorites – que si vous écriviez le nom de quelqu’un sur un morceau de papier et enfermiez le papier dans un tiroir, la personne visée ne manquait pas de mourir au cours de l’année. Les tiroirs d’Alconleigh étaient plein de petits débris de papier, portant le noms des créatures dont mon oncle souhaitait débarrasser l’univers : personnes du voisinage ou hommes célèbres tels que Bernard Shaw, de Valera, Gandhi, Lloyd George et le Kaiser (…) et si, de temps à autre, quelques-unes de ses victimes mourraient des suites de leur grand âge, mon oncle montrait, pendant un jour ou deux, le visage d’un homme tout à la fois repentant et satisfait.
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-A quand le baptême, Sally ?
- Eh bien, si la pauvre petite est encore parmi nous, nous avons songé à mardi en huit - cela vous convient-il ?- mais elle est terriblement malade aujourd’hui, elle fait sans cesse ce genre de bruits que fait Walter quand il a passé une nuit dehors, vous voyez.
- Croyez-vous qu’elle va survivre ? dit Paul. Parce que dans le doute, peut-être pourrais-je utiliser votre téléphone, Amabelle, et appeler le bijoutier pour voir s’il est encore temps d’interrompre la gravure de cette timbale. C’est un modèle très couteux, et je ne veux pas dépenser d’argent en vain.
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