Nathalie Rheims

Nathalie Rheims rend un double hommage enlevé à son père adoré et à Gaston Leroux, jadis auteur du Fauteuil hanté, roman ayant pour cadre le Quai Conti.
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Interview de Nathalie Rheims : "Tout du long, je me suis dit : il y en a assez de cette histoire du fauteuil 32. Quoi qu'il arrive, que Weyergans fasse ou non l'éloge de mon père, cet éloge existe aujourd'hui grâce à mon livre."
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Emprunter le chemin des sortilèges, remonter dans le temps, ces dix années passées comme un souffle à se perdre dans l’oubli, c’est que tente l’héroïne de cette étrange histoire.

Un jour, l’homme qui la suivait de loin depuis sa petite enfance, un psychanalyste ami de sa mère, disparaît brutalement.

La vie sans lui est… difficile. Un secret pèse comme un couvercle sur toute son existence. Quelque chose doit être dit..

Elle le retrouve dix ans plus tard, comme par magie, isolé dans une maison perdue au milieu de nulle part, une maison qui ne lui ressemble pas, lui l’homme sociable par excellence, et qui pourtant reflète quelque chose de mystérieux, de profond bien qu’impalpable…

« Ma mère l’avait aimé et je ressentais dans sa maison tout l’amour qu’il avait eu pour elle. Aussi loin que remontaient mes souvenirs, il était présent, assis en face de moi. »

Il est là, à nouveau, un peu vieilli mais toujours aussi étonnamment séduisant. Il l’écoute, et parle peu.

« (…) Il semblait attendre que je parle. J’étais dans cette maison pour cela, il le savait. Il me connaissait mieux que personne. »

Comme un jeu, un parcours initiatique, le vieil homme pose sur son lit tous les jours un nouveau livre, un livre de contes… Dans un coin de la chambre, un rouet, en tous points identiques à celui de la Belle au Bois dormant, comme une invitation à s’évader dans le sommeil et ses cauchemars de petite fille.

(.......)

L’enfance reparaît, et avec elle le manque terrible qui l’étranglait. Et tandis que le passé englouti remonte à la surface, tout dans la maison devient de plus en plus étrange… Ce que la narratrice avait tout d’abord perçu comme un havre de paix ressemble de plus en plus à une maison hantée de fantômes de souvenirs, de revenants…

Nous plongeons à sa suite dans le fantastique, accrochés fièvreusement tout comme elle à la poignée d’une porte, le levier d’un passage secret, un cagibi dérobé où une vieille femme, aux allures de sorcière, tisse sa toile…

Emportée par les contes comme dans son propre passé, le voyage de la jeune femme est envoûtant, effrayant et captivant.

J’entendrai longtemps le chant de cet enfant quelque part perdu dans la maison. L’enfant qui n’a jamais été, Le petit oiseau blanc de J.M. Barrie, en tout cas il lui ressemble, comme un frère...



Vous l’aurez compris, j’ai été totalement sous le charme de ce livre qui mêle très poétiquement fantastique et quête d’identité.

Le chemin des sortilèges… Ou comment traverser le miroir ou tout simplement y reconnaître enfin son reflet….
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Voilà plus d'un an que ce livre m'attendait blottit au fond d'un carton... vu le peu d'intérêt que j'avais pris à la lecture du dernier roman de Rheims... j'hésitais encore à le lire...



et puis voilà, bien envie de lire Lehane, dont l'un des romans se situe justement à Meggido... alors, en attendant, je me suis rabattue sur celui de Nathalie Rheims.



70 pages lues hier soir, et finalement pas si mal...
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Autant le dire, si j'avais pas reçu ce bouquin à titre gratuit, je l'aurais pas lu. Du tout.



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