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Citations de Nikolaï Leskov (42)


Comment peut-on, dans des instants terribles, critiques, penser à des choses qui n'ont rien à voir avec la situation ? Cela échappe à l'entendement. p. 177
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Nikolaï Leskov
“The house, to be sure, was a strictly pious one, where they prayed in the morning, oppressed and robbed people all day, and then prayed again in the evening.”
(Deathless Golovan)
"C'était une maison pieuse sans aucun doute, où ils priaient le matin, persécutaient et volaient les gens toute la journée, et priaient à nouveau le soir" ( Immortel Golovan)
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- Va t'en, a dit Katerina Lvovna une demi-heure plus tard sans un regard pour Sergueï; elle arrangeait ses cheveux en désordre devant une petite glace.
- Et pourquoi donc que je m'en irais à c't'heure? a répondu la voix heureuse de Sergueï.
- Mon beau-père va fermer les portes.
- Ah bah, mon coeur, mon coeur! Quelles sortes d'hommes tu as connus, pour qui la porte est le seul chemin pour entrer et sortir de chez une femme? Moi, pour venir à toi ou pour te quitter, je trouverai des portes partout, a répondu le jeune gars en désignant les poteaux qui soutenaient la galerie de bois.
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L'important pour celui qui entreprend un voyage c'est d'avoir un bon compagnon : avec un homme intelligent et bon on supporte plus aisément et la faim et le froid.
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- L'esprit, monsieur, répond Louka, n'est pas toujours d'accord avec l'intelligence. [...]
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Eh! dans notre village, on s'apprete en ce moment a celebrer la Nativite: on plume des oies et des canards, on tue des cochons, on cuit du chtchi bien gras, bien onctueux. Accompagne des sacristains et des seminaristes, le pere Ilia, notre desservant, un bon, un excellent petit vieillard, ira bientot chanter des noels chez ses paroissiens. Tout le clerge sera gris, le pere Ilia lui-meme ne sait pas porter la boisson: chez le seigneur, le majordome lui offrira un petit verre; l'intendant, a son tour, le regalera. Au sortir de la, le pere Ilia aura deja beaucoup de peine a se tenir sur ses jambes. Dans la premiere maison du village il boira bien encore un peu d'eau-de-vie, mais a partir de ce moment il aura son compte et, partout ou il ira ensuite, il versera le contenu de son verre dans une bouteille qu'il porte sous sa chasuble. Jamais, en effet, il n'oublie sa famille, et, pour la nourriture, c'est la meme chose: s'il apercoit quelque friand morceau, il dit: Mettez-moi cela dans un journal, je le rapporterai a la maison. D'ordinaire, on lui repond: Nous n'avons pas de journal, batuchka. Il ne se fache pas, il prend tout bonnement l'objet, le fourre tel quel dans sa poche, sans l'envelopper d'aucun papier, et le rapporte ainsi a sa femme...
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Aussitôt les anglais d’exhiber toutes sortes de stupéfiances et d’expliquer ce qui est à la mode d’employer chez eux sur les théâtres militaires : bavomètres maritimes, mantonneaux en drap Madère des régiments à pieds, et impermouillables goudronnés pour la cavalerie
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Les femmes, nous sentons les choses qui échappent aux critiqués patentés.
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... et moi j'ai tenu bon, peut-être parce que j'avais mis une pièce de deux kopeck dans ma bouche. Ça me soulageait rudement, je la rongeais pour étouffer la douleur, et je comptais les coups, histoire de me distraire.
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Les ouvriers apprécient bien sûr les bienfaits apportés par les applications pratiques de la science mécanique, mais ils se souviennent toujours du temps jadis avec amour et fierté. C'est leur épopée à eux, et une épopée riche d'«âme humaine».
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La femme de Safronyth n’avait pas abandonné son pochard de mari .. elle lui donnait 50 kopecks par jour de ce qu’elle recevait de l’allemand. Safronyth n’en faisait qu’un seul usage : au bistro et rentrait la nuit par la fameuse échelle de la palissade. Aucun stade d’ivresse ne le détournait de ce chemin original, Dieu, qui selon la croyance populaire protège les bébés et les ivrognes, accordait à Safronyth toute sa miséricorde dans l’obscurité, la pluie, la neige et le verglas
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Lui qui détestait le thé fort prétendait l’aimer furieusement, et donc jour après jour, chacun lui en versant jusqu’à plus soif, cette boisson si répandue chez les russes se transforma pour lui en un supplice. Mais il s’obstinait à ingurgiter sa dose de théine en guise de thé, jusqu’au beau moment où il piqua une crise de nerfs
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Aucun des autres passagers se fut encore aperçu de sa présence. Jusqu’à ce moment il avait gardé le silence et nul n’avait fait la moindre attention à lui, mais alors tous le regardèrent, surpris, sans doute, de ne l’avoir pas remarqué plus tôt. D’une taille colossale, cet homme avait un teint basané, un visage ouvert et d’épais cheveux frisés auxquels l’âge avait donné la couleur du plomb. Il portait la soutanelle des novices, avec la large ceinture de cuir en usage dans les monastères, et sa tête était coiffée d’un haut bonnet de drap noir. Était-ce un novice ou un profès ? Il aurait été impossible de le dire, car, en déplacement et même chez eux, les moines de ces îles sont loin de porter toujours la calotte et se contentent le plus souvent du bonnet. Notre nouveau compagnon de voyage qui, comme la suite nous l’apprit, était un personnage fort intéressant, paraissait avoir dépassé de quelques années la cinquantaine, mais c’était, dans toute l’acception du mot, un hercule : son extérieur rappelait le héros naïf et débonnaire des légendes russes, le vieil Ilia Mourometz, tel que celui-ci figure dans le beau tableau de Verechtchaguine et dans le poème du comte A.-K. Tolstoï. Il ne semblait guère fait pour porter la soutane ; on se l’imaginait plutôt chevauchant à travers bois, des chaussures de tille aux pieds, et humant paresseusement « l’odeur de la résine et de la fraise dans la sombre forêt de pins ».
Mais, nonobstant cette bonhomie et cette simplicité, il ne fallait pas être fort perspicace pour découvrir en lui un homme ayant beaucoup vu et, comme on dit, « beaucoup vécu ». Parfaitement à l’aise en société, son attitude était aussi exempte de timidité que de sans-gêne, et ce fut d’une agréable voix de basse qu’il prit la parole :
— Tout cela ne signifie rien, laissa-t-il négligemment tomber, mot par mot, de dessous ses épaisses moustaches retroussées à la hussarde. — Je n’admets pas votre opinion que les suicidés ne seront jamais pardonnés dans l’autre monde. Et quant à croire qu’il est inutile de prier pour eux, c’est aussi une erreur, car il y a un homme qui peut, de la façon la plus simple et avec la plus grande facilité, améliorer leur position.
On lui demanda quel était cet homme qui savait améliorer les affaires des suicidés après leur mort.
— Je vais vous le dire, répondit l’hercule en soutane. — Il y a dans l’éparchie de Moscou un petit prêtre de campagne, — un fieffé pochard qui a été sur le point d’être interdit, — eh bien ! c’est lui qui s’occupe d’eux.
— Comment donc savez-vous cela ?
— Mais je ne suis pas seul à le savoir ; la chose est connue de tout le monde dans l’arrondissement de Moscou, attendu que l’éminentissime métropolite Philarète a lui-même été mêlé à cette affaire.
Il y eut un instant de silence, puis quelqu’un observa que tout cela était assez sujet à caution.
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Elle m'embrasse de nouveau et j'ai la même sensation que la première fois : une goutte de poison qui me brûle le sang jusqu'au cœur.
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« On enterrait Fiodor Mikhailovitch Dostoievski. La journée était maussade et glaciale. J’étais souffrant et je dus me faire violence pour accompagner le cercueil jusqu’aux portes du monastère Nievski. Une bousculade générale eut lieu. Dans la cohue on entendait des gens gémir et hurle. Le dramaturge Averkiev apparut sur un tertre, d’où il dominait la foule, et cria quelque chose. La voix était forte, mais on ne pouvait distinguer les paroles. Il voulait rétablir l’ordre, disaient certains en l’approuvant, d’autres s’irritaient contre lui. Je fus de ceux qu’on ne laissa pas franchir l’enceinte, et ne voyant pas l’intérêt de demeurer là plus longtemps, je rentrai chez moi, bus, du thé chaud et m’endormis.. »
« .. Ma servante me dit qu’une inconnue était là qui demandait à être reçue. Les visites féminines chez nous autres, les écrivains âgés, sont une chose assez banale. Jeunes filles et dames viennent souvent chercher conseil pour leurs débuts littéraires ou quelque recommandation auprès d’éditeurs qu’elles ne connaissaient pas encore. Aussi la venue de cette dame et son obstination ne m’étonnèrent nullement. En outre, une telle insistance peut être due à un grand malheur ou un besoin impérieux. Je la fis conduire dans mon cabinet de travail et me préparai à la recevoir.. »

Bon, il s’enquit de l’objet de sa visite et la vit à la lumière. Son visage n’apparut clairement que dans la mesure où tout l’apparat qui coiffait sa tête resta sur sa tête, de même qu’elle conserva son manteau. Elle avait semble-t-il quelque chose d’important à exprimer à l’auteur qui se prend pour un vieux déjà mais ce n’est, semble-t-il, que pour les besoins de la rime aurait dit un poète quand un historien aurait parlé d’anachronisme ! Et c’est parti mon kiki !.. c’est drôle ça me rappelle une entrée en matière d’un certain Octave Mirbeau, mais la s’arrête la comparaison, car notamment à propos de la femme je ne vois franchement pas ce que Mirbeau et Leskof avaient en commun ….
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La vraie manière d’être riche réside dans la modération de nos désirs.
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-Non, tu es coupable, un homme qui ne sait pas garder un secret que lui a confié une femme est toujours coupable et n’a pas de justification...
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Liouba était tout feu tout flamme : pour la première fois on lui disait que les hommes la regardaient, et qui plus est, ces mots sortaient de la bouche d'un femme aussi sérieuse que la générale, qui attirait la jeune fille comme le soleil l'héliotrope. Il lui était agréable qu'Anna Lvovna la défendit ainsi. Dans un transport nerveux elle jeta son ouvrage, se précipita contre la poitrine de la générale et sanglota.
"Aidez-moi, balbutiait-elle, je vous obéirai en tout".
Anna Lvovna lui rendit ses caresses, continua de l'instruire et de la décider, et conclut en ces termes :
" Je n'ai qu'une crainte : peut-être Pavline te paraît-il en effet un peu vieux ?"
Liouba garda le silence.
" Peut-être veux-tu à tout prix un mari jeune ?
-Ah ! Je ne dis pas ça, l'interrompis Liouba.
- Eh bien, si tu ne le dis pas, c'est parfait. Alors que Dieu t'accorde le bonheur.
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Il y a de ça une vingtaine d'années, quand j'étais élève dans un lycée de Saint-Pétersbourg, j'habitais avec ma défunte mère et ma seour Olga Pétrovna, ma tante donc, dans la maison de mon autre tante - du côté paternel-, une femme riche. Elle n'est plus de ce monde, mais je ne donnerai pas son vrai nom. Nous l'appellerons Anna Lvovna. Sa maison, qui est toujours là, était à l'époque une construction imposante dans notre rue, mais aujourd'hui c'est une des moins grandes. D'énormes et récentes bâtisses l'ont étouffée et on ne la remarque plus comme jadis.

J'ai commencé mon récit non pas par les gens, mais par la maison ; Je dois donc être conséquent et vous dire quelle maison c'était. Eh bien, c'était une maison horrible, horrible sous de nombreux rapports. En pierre, à trois étages et trois cours qui communiquaient entre elles, de tous les côtés .."
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Nikolaï Leskov
(...) en ces temps anciens, où les pierres, dans les entrailles de la terre, et les planètes, au haut des cieux, se souciaient encore de la destinée humaine, et non point aujourd'hui, où, dans le ciel comme sous la terre, tout est devenu indifférent au sort des humains, où aucune voix, d'où qu'elle vienne, ne leur parle plus ni ne répond plus à leurs désirs. Les planètes autrefois inconnues ne jouent plus aucun rôle dans les horoscopes, et l'on a découvert aussi une foule de pierres, toutes mesurées et pesées, dont on connait exactement le poids spécifique et la densité, mais qui ne nous annoncent plus rien et ne nous sont d'aucune utilité. Le temps n'est plus où elles conversaient avec les hommes. (L'Alexandrite)
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