AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.7/5 (sur 70 notes)

Nationalité : Corée du Sud
Né(e) à : Séoul , le 09/11/1947
Biographie :

Oh Jeong-hui est une auteure sud-coréenne.

Oh Jung-hi, au lendemain de la colonisation japonaise, traverse les différentes étapes déterminantes de l’histoire coréenne : guerre de Corée (1950-1953), coup d’État en 1961, « rénovation » du président Park Chung-Hee…

Avec la guerre de Corée en toile de fond, elle se concentre plus sur les personnages que sur le contexte historique.

En France, deux recueils de nouvelles, l’Âme du vent et le Chant du pèlerin sont disponibles en poche aux éditions Picquier qui ont également publié en 2004 un court roman intitulé La Pierre tombale.

Son roman "Sae", traduit en une dizaine de langues dont le français ("L’oiseau", le Seuil, 2005) a reçu le prix Liberatur en Allemagne.

Source : Editeur
Ajouter des informations
Bibliographie de Jung-Hi Oh   (5)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de
Serge Safran - Rentrée littéraire 2014 .
Serge Safran vous présente sa rentrée littéraire 2014 : Isabelle Minière "Je suis très sensible". Parution le 21 août 2014. http://www.mollat.com/livres/miniere-isabelle-suis-tres-sensible-9791090175204.html Mikhaïl Elizarov "Les ongles". Parution le 21 août 2014. http://www.mollat.com/livres/elizarov-mikhail-les-ongles-9791090175211.html Béatrice Castaner "Aÿmati". Parution le 4 septembre 2014. http://www.mollat.com/livres/castaner-beatrice-aymati-9791090175228.html Jung-Hi Oh "Le quartier chinois". Parution le 4 septembre 2014. http://www.mollat.com/livres/oh-jung-quartier-chinois-9791090175242.html Notes de Musique : deef/Beat Scene Routine/04 nostalgia of an ex-gangsta-rapper. Free Music Archive.
+ Lire la suite

Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Clarinette ? J'ai répété ce mot que je n'avais jamais entendu ; c'était comme si une petite chaîne d'argent tintinnabulait quelque part au fond de ma gorge.
Commenter  J’apprécie          190
Uil tressaute violemment. Il doit encore rêver qu'il vole. Son visage est tendu, ses lèvres serrées. Les mouvements rapides de ses yeux font frémir les minces paupières. Je soulève doucement son corps. Je voudrais bien voler moi aussi dans le ciel sombre de cette nuit. Je me déshabille et je me colle à lui pour entendre les battements de son coeur, sentir son haleine et le mouvement de ses intestins qui gargouillent dans le silence. Je suis rassurée. C'est bon de s'assoupir dans le calme et la nuit. J'entends un train. Une rumeur venant d'un lointain passé, en route pour un lointain avenir que je ne connais pas.
L'eau coule en venant de très loin. Elle est soyeuse et chaude. Elle recouvre mes chevilles, mes mollets, mes genoux. Elle monte en immergeant les sinistres murmures et les sanglots étouffés de l'autre côté du mur.
Commenter  J’apprécie          150
A l'Aube, il fut réveillé par la voix de son père.
- On parle de réformes foncières. Il est aussi difficile de se procurer du riz que des étoiles. Surtout avec l'argent rouge des Ruskofs.Il paraît que les propriétaires préfèrent franchir le 38e parallèle plutôt que de se voir confisquer leurs terres et d'être envoyés en Sibérie ou dans les mines.(p.77)
Commenter  J’apprécie          140
Moi ce que je voulais, c'était devenir adulte le plus rapidement possible. Bien sûr les adultes que je voyais autour de moi avaient tous l'air de l'être devenus malgré eux, et pas particulièrement heureux du résultat ; bien sûr la vieille propriétaire et notre grand-mère maternelle allaient répétant qu'elles espéraient mourir vite pour quitter ce monde de misère ; mais malgré cela il m'arrivait d'avoir peur d'avoir onze ans toute ma vie.
Commenter  J’apprécie          130
J'ai emmené Uil dans le grand immeuble pour prendre l'ascenseur. On a monté et descendu plusieurs fois les quatorze étages, mais il ne voulait pas s'en aller. Il a appuyé sur tous les boutons et a couru dans l'escalier pour faire la course avec l'ascenseur. Je craignais de tomber sur l'assistante sociale.
- Je me demandais pourquoi il mettait si long- temps à venir, mais c'était vous, les enfants! Vous n'êtes pas d'ici, hein ? Faut pas venir faire les quatre cents coups chez les autres ! Je me demandais toujours qui est-ce qui pissait, crachait et faisait des graffiti sur les murs, c'était vous ! Qu'est-ce qu'il faut vous faire pour que vous compreniez ? a grondé une dame très fâchée qui était montée au rez-de-chaussée.
En descendant au sixième, elle nous a toisés et nous a dit de déguerpir.
- J'ai envie de faire pipi, grande sœur.
Uil se contorsionnait en grimaçant.
- T'as qu'à pisser là.
À ces mots, il a baissé son pantalon et a uriné dans l'ascenseur.
Commenter  J’apprécie          122
Vivre, c'est comme jouer à la dînette. Quand on s'est bien amusé après avoir étalé plein de trucs par terre, c'est bientôt le coucher du soleil. Alors, chacun laisse ses jouets et rentre chez soi. La vie, c'est exactement ça.
Commenter  J’apprécie          130
Une personne qui marche solitaire sur un chemin désert a toujours l'air d'être plongée dans de profondes pensées. Elle semble toujours vouloir dissimuler un cœur qu'elle n'a pas envie de dévoiler aux autres.
Commenter  J’apprécie          130
De petits oiseaux s'envolaient dans le ciel qui sombrait. Saisie par l'impression d'avoir oublié quelque chose, je me suis arrêtée, j'ai regardé le sol à mes pieds, puis mes mains vides que j'ai levées devant mon visage. Où ai-je mis la cage ? Où est l'oiseau ? ai-je dit à haute voix en regardant autour de moi. Je n'arrivais pas à me souvenir. Il faisait plus sombre à chaque pas. Mon père avait dit que si l'on suivait la voie ferrée, on pouvait aller n'importe où dans le monde. C'est par là qu'il avait dû partir. Le mari de madame Yônsuk aussi était parti par là en abandonnant sa femme.
"Uil, Umi !" J'ai cru entendre quelqu'un appeler et je me suis retournée. Un appel mêlé au bruissement des herbes sèches qui se caressaient dans le vent le long de la voie ferrée, au murmure de l'eau du ruisseau invisible dans la pénombre.
Madame Yônsuk disait que ce qui naît ici-bas ne disparaît jamais ; tout comme on voit maintenant la lumière d'une étoile qui déjà n'existe plus, tout ce qui a été laisse une empreinte qui se matérialise à nouveau, même longtemps après, devant qui attend.
Un jour, quelqu'un avait imaginé deux prénoms : Umi pour celle qui devait être la plus belle fille du cosmos, Uil pour celui qui serait l'homme le plus formidable du cosmos, et une voix les avait murmurés. Sans doute cet appel me disait-il toute l'espérance qui avait habité cette voix.
Commenter  J’apprécie          90
Je m'en fiche que ce soient les grands- nez, les Ruskofs ou les Chinois qui s'emparent du pays et le mettent en pièces.
À la remarque de la grand-mère, Hyôndo avait lancé d'un ton sec :
- Non, grand -mère .Pourquoi notre terre devrait-elle être gouvernée par les autres ?
La grand-mère avait souri tristement.
-C'est vrai, on dit que les enfants sont des exemples pour les adultes et tu as raison.( p.72)
Commenter  J’apprécie          100
Ceux qui ont quitté leur pays natal ne peuvent pas se fixer à un endroit. Parce qu'ils ne peuvent pas se faire à l'idée que c'est là qu'ils vont mourir.
Commenter  J’apprécie          101

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jung-Hi Oh (104)Voir plus

Quiz Voir plus

Des sports cérébraux

C'est le bazar !

Mots mêlés
Mots brouillés

10 questions
236 lecteurs ont répondu
Thèmes : sport , jeux de motsCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}