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Critiques de Olivier Barrot (43)
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La vie culturelle dans la France occupée

Dans la très pratique collection « Découvertes Gallimard » ce volume est consacré aux heures sombres de l’Occupation vues sous l’angle culturel ce qui permet de constater que malgré la dureté des temps et la présence de l’occupant , une activité artistique se maintenait . Le livre passe en revue après un rappel de la situation (Chap 1 La France occupée) les différents domaines de la culture ( 2. L’air du temps 3.L’imprimé.4.Images et sons 5. Le spectacle vivant) pour finir par l’Epuration dans ces milieux spécifiques (6.L’heure des comptes) . L’ensemble vaut principalement par l’abondance des documents produits , le texte est parfois un peu superficiel (format oblige) mais constitue une bonne introduction à une étude plus approfondie (Bonne bibliographie à la fin).
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Vaisseau-fantôme

Ils étaient partis, eux les privilégiés de ce monde, fendant les flots sur un luxueux paquebot, nourris, logés, abreuvés de culture: "Croisière Patagonie et terres Australes, Argentine – Uruguay – Malouines – Chili. Embarquez à bord du MS Zaandam (700 cabines seulement) pour une croisière inoubliable au bout du monde, sur les traces des plus grands explorateurs, à la conquête de ces terres préservées, riches de leurs cultures éclectiques, de leur faune variée et de leurs paysages impressionnants, de l’Argentine au Chili en passant par Ushuaia, le détroit de Magellan et le cap Horn."

Et paf, le Covid.

Et le bateau, devenu maudit, de quêter de port en port une escale où être accueilli, tandis que tous les pays le rejetaient au large; passagers enfermés dans leurs cabines, luxueux immigrés, indésirables, craignant pour leur vie.

Ah oui, mais, un malheur n'arrivant jamais seul, Olivier Barrot est à bord. Il était conférencier; au chômage technique, il se fait le chroniqueur de cette nef des pestiférés.

Alors, des trucs improbables j'en ai compulsé; mais un machin pareil, jamais. Je me suis dit, en l'ouvrant, que j'allais lire un roman métaphysique. Et Barrot, clairement, avait l'ambition de l'écrire. "Un jour, j'ai rencontré la vérité." assène-t-il. C'est l'incipit. On frémit.

On a tort. La vérité, il l'a peut-être rencontrée, mais, pas folle, elle ne s'est pas attardée. Elle a dû se carapater vite fait. Alors que les passagers, eux, n'ont pas eu cette chance: certes confinés, mais dans l'incapacité d'échapper aux chroniques de l'auto-proclamé moraliste en chef, déversées par la radio de bord.

Et que raconte-t-il au fil des dites chroniques? Sa vie. Qui est fort passionnante parce qu'il a beaucoup voyagé, beaucoup lu, et, pour notre malheur, beaucoup retenu. Par exemple, à l'approche des côtes argentines, il raconte avoir rencontré à Buenos Aires un journaliste sportif du nom de Victor Hugo, dont il décrit la compagne, fort pertinemment surnommée par lui Juliette Drouet et qu'il compare à Liv Ullmann, parce qu'il est aussi beaucoup allé au cinéma.

Barrot ne sait donc parler que de lui et lui-même n'est rien de plus qu'un fond inépuisable de souvenirs livresques ou cinématographiques. Il y a des manchots aux îles Sandwich, paf, il dégaine Le Pingouin de Kourkov (On ne peut même pas savoir s'il l'a lu au-delà du titre). L'orchestre à bord lance une valse? Schlack, on apprend qu'elle a été composée pour un film de Duvivier. On approche du Chili? Zoum, Barrot liste tous les Chiliens de France, dont Emilfork, un comédien mis notamment en scène par Chéreau, ce qui nous vaut cette délicieuse précision: "Chéreau, avec qui j'eus la chance de converser en public, un soir, au Théâtre du Rond-Point". On a là la quintessence du Graal selon Barrot: échanger deux mots avec une célébrité, et surtout, être vu! Gloria.

Bref, les malheureux voyageurs, on le conçoit, ne pouvaient être entre de meilleures mains. Pour "combattre l'esprit défaitiste qui a manifestement saisi certains", Barrot parle de Londres sous les bombardements allemands et demande à chacun de se tenir ("Please behave!"), tout entier au bonheur d'être devenu Churchill.

Sinon, on n'apprend rien de plus que ce que n'importe quel journal avait déjà raconté, à l'exception notable d'un scoop qui pourrait avoir des conséquences dramatiques : un couple avoue être à bord à l'insu de leurs conjoints officiels respectifs, Barrot les assure de sa discrétion... , après avoir donné des noms, des âges et une description qu'on espère fictifs - il est vrai que l'auteur lui-même ne peut décemment croire que son livre sera lu (Je suppose qu'il en a envoyé un exemplaire dédicacé à chaque participant, ce qui expliquerait sa présence dans ma médiathèque préférée).

Décidément, il y a du Candide dans cet homme-là, qui voyage en proférant les paroles d'un autre que lui, décidé à se protéger du monde derrière la muraille d'une érudition frivole, snob et inoffensive.

Mais peut-être est-ce là le secret pour revenir sain et sauf de tous les voyages.
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Vaisseau-fantôme

Un petit livre pour parler d'un sujet qui visiblement a fait les unes des journaux pendant la pandémie mais que je n'avais pas du tout capté à ce moment ou j'étais resté le plus possible avec le minimum d'information.

Invité chez Sonia Devillers sur Inter, j'ai voulu lire cette histoire reflétant je trouve notre monde moderne rempli de contradiction assez futile.

L'auteur est très savant, il y a beaucoup de références et finalement heureusement, vu ce qu'il y avait à dire de ce bateau de luxe avec conférencier, que le livre ne soit pas aussi long que cette croisière qui ne se termine plus !
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Gueules d'atmosphère : les acteurs du cinéma fr..

J’ai eu le bonheur de rencontrer à plusieurs reprises les deux auteurs de cet ouvrage, chaleureux amoureux du cinéma. Et la collection des découvertes Gallimard leur a offert le support parfait pour relater plus qu’évoquer les acteurs qui firent le cinéma français de ces quatre décennies.

L’ouvrage bénéficie d’une abondante illustration : photos de films et d’acteurs, affiches et publicités, couvertures de revues… Mais aussi témoignages ou extraits de biographies d’acteurs (Dalio, Jean Marais, Edwige Feuillère…)

Il ne faut pas s’attacher au titre « Gueules d’atmosphère » car ce sont bien tous les acteurs de ces époques qui sont ici rappelés à notre bon souvenir et non ce que l’on a tendance à nommer des gueules uniquement. Ainsi Jeanne Boitel, André Lefaur, Lucien Coedel côtoient Jouvet, Fernandel ou Bardot.

Enfin, les auteurs s’impliquent, donnent leur opinion et bien souvent avec pertinence et humour.

Ainsi pour Raimu : « Bien inspiré, il grimpe au firmament, mal conseillé, il s’ébroue comme un phoque, se dandine, ne pense qu’à écraser ses partenaires. »

Un ouvrage réussi et parfaitement maîtrisé qui trouve toute sa place parmi les grands livres d' Histoire du cinéma français.
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Gueules d'atmosphère : les acteurs du cinéma fr..

Petit portrait rapide de 30 ans de cinéma français



Depuis la naissance du cinéma parlant jusqu'à l'aube de la Nouvelle vague, Olivier Barrot et Raymond Chirat passe en revue 30 ans de cinéma à travers les acteurs.



Tout en restituant l'état d'esprit, l'atmosphère, du cinéma lors des différentes époques, notamment celle très clivante de l'occupation, les auteurs nous font revivre les grands classiques et les acteurs principaux, les « emblèmes du cinéma » comme ils aiment à les nommer, avec pour chacun une petite biographie.



Le parcours de certains est étonnant, d'aucun sombrant dans l'anonymat, ne résistant pas à l'arrivée du parlant, d'autres, au contraire, saisissent leur chance mais les places en haut de l'affiche sont très rares et la guerre vient brouiller le jeu de carrières prometteuses.



Là, où le livre devient très intéressant, c'est lorsque les auteurs évoquent les seconds rôles, les "sans-grades" si indispensables au cinéma.

Une formidable pléiade d'actrices et acteurs qui, pendant un demi siècle, n'auront joué que des seconds rôles, parfois jusqu'à 300 pour certains. Ces hommes et femmes avec lesquels le public s'identifiera, se reconnaîtra et finalement les adoptant de films en films sans souvent connaître leurs noms.



Un petit ouvrage qui fait revivre de grands et petits films et surtout nous remémore ces actrices et acteurs, aujourd'hui pour la plupart, disparus. Quel plaisir, au fil des pages, de retrouver ces interprètes et de se les remémorer à travers leurs personnages, de concierge, de policier, d'assassin, de victime ou de simple commerçant et de se souvenir un instant de ces illustres oubliés.
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Mon Angleterre : Précis d'anglopathie

Les carnets du Major Barrot ?

Voici un livre très réjouissant qui accompagnera parfaitement les scènes du goûter après avoir revu les images du jubilé de la Reine !

Enfin si on le souhaite car pour moi je l'ai picoré chapitre par chapitre. C'est ultra-élégant, souvent ironique. les chapitres sont thématiques et abordent la pluie, le théâtre, l'humour...Ce n'est pas du tout scolaire on sent que l'auteur est porté par une passion très vice pour son sujet.

Un livre vraiment brillant que je recommande vivement à tous les anglophiles (Barrot préfère anglopathes)....Vous vous reconnaitrez !

A noter : le livre est très facile à lire, mais il est porté par une érudition brillante et vous donnera envie de lire d'autres livres par ricochet car Olivier Barrot a la passion communicative !
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Sacha Guitry : L'homme-orchestre

Cette collection "poche illustrée" permet souvent de découvrir une personnalité, un sujet, une époque, grâce un à survol "images à l'appui". Cet ouvrage sur Sacha Guitry ne fait pas exception : on y découvre le parcours atypique de cet amoureux des mots et de la vie.
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Les voyages de Feininger

Trop peu ou pas assez. Cette biographie de L. Feininger ressemble trop à un listing jumelé à un agenda. Je caricature à peine, moi qui pourtant souhaitait en apprendre davantage sur ce peintre talentueux, expressionniste, du mouvement Bauhaus, qualifié de "dégénéré" et honnis par les nazis, à la fois compositeur, peintre bien-sûr et photographe. Pour ma part, livre trop concis, pas d'émotions ni de détails de rencontres ou autres pensées - un manque de romanesque peut-être ; et même si l'on comprend très vite que les voyages de l'auteur ont dû être presque aussi nombreux que ceux de Feininger. Pour les initiés. Reste de superbes tableaux à regarder encore et encore.
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Les voyages de Feininger

Un petit ouvrage précieux pour faire connaître un peintre étonnant, Lyonel Feininger, que j'apprécie depuis un certain temps…Grâce à Olivier Barrot, admirateur fervent de longue date, je découvre en détails , cet artiste au parcours incroyable…et si complet, dans des périodes historiques terribles… où il fut tour à tour encensé ou classé par les instances nazies dans les « artistes dégénérés » !



J'ignorais , entre autres, ses multiples talents ; dont ceux de « photographe » , de « caricaturiste »[moins par goût que nécessité alimentaire ], sans oublier sa passion pour les trains [Tant ,qu'il fabrique des modèles réduits de locomotives en bois, qu'il commercialise], et j'allais omettre sa première formation , de musicien, violoniste … qu'il tenait de son père. Artiste aux multiples talents qui fut aussi un enseignant hors pair, très aimé. Se dégage de ce livre la personnalité aussi talentueuse que bienveillante de Lyonel Feininger…Olivier Barrot nous fait rencontrer également les nombreux amis-artistes de Feininger, dont Paul Klee, avec qui il partage aussi sa passion de la musique ...



« Lyonel n'enseigne plus mais conserve sa qualification de Formmeister, de "maître". Au reste, ses lettres l'attestent, il se considérait davantage, lui l'introverti, comme le Soul Doctor, le "médecin des âmes" de ses étudiants, qui l'avaient surnommé "Papileo", que comme le dispensateur d'un savoir. "Extraordinaire impression qu'il faisait sur les élèves grâce à ses qualités humaines, écrira Gropius, modestie de l'attitude, empathie aimante mettant en mouvement leurs forces créatrices" (p. 63) »



Olivier Barrot, comme il le dit si bien, déambule dans le monde, les musées, les archives… en quête d'une oeuvre, d'informations complémentaires, pour nourrir son admiration pour Lyonel Feininger. Cette « fréquentation » de très longue date le fait d'ailleurs nommer « son artiste fétiche » par son simple prénom…au fil du texte.



« Je me suis de longue date avancé sans précaution ni méthode dans le continent-Feininger, multicolore et polymorphe. J'ai marché sur ses traces, chemins aisés à repérer même si peu fréquentés. (p. 68)”



Une mine d'informations sur l'histoire artistique allemande, française, et américaine pendant la seconde guerre mondiale, la création du mouvement du Bahaus, ainsi que l'émergence de l'expressionnisme…Une lecture-déambulation des plus instructives et éclairantes sur des pans très

Essentiels de l'Histoire de l'Art du XXe…

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« Le Théâtre de Boulevard » est paru en 1998 dans la collection « Découvertes Gallimard ». Olivier Barrot et Raymond Chirat répondent donc aux contraintes de la collection : construire une synthèse en 128 pages, avec des illustrations annotées qui encadrent, coupent.. le texte, et en final, 30 pages, des témoignages et documents d’époque, un index… Les auteurs présentent un panorama chronologique du Théâtre de Boulevard depuis Napoléon aux années 1990. Le lecteur assiste à une promenade littéraire qui égrène les noms, les œuvres, les lieux… Les contextes historiques, l’analyse sociale ne sont guère abordés. Les témoignages nuancent (en partie) cette observation. La documentation est variée, intéressante , mais à la limite de l'abondance, les annotations surchargent certaines pages. Ce volume permet de mesurer l’importance du succès populaire du théâtre de Boulevard. Mais l’énumération des auteurs et des noms manque de recul et d’analyse. Une entrée en matière donc….

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Gueules d'atmosphère : les acteurs du cinéma fr..

Un chouette panorama du cinéma français d’avant-guerre, avec des personnalités fortes qui ont émaillés le grand écran et fait le bonheur de nos grands-parents. Arletty, Louis Jouvet, Raimu, Elvire Popesco, Viviane Romance, Michel Simon, Jules Berry, Gabin, Morgan... - et ses seconds rôles - Robert Le Vigan, Jeanne Fusier-Gir, Margo Lion, Saturnin Fabre, Alerme, Alice Tissot ou Carette étaient les vedettes de ces drames ou de ces comédies en noir et blanc devenues des classiques. Un livre qui réveille la madeleine de Proust et qui fait du bien. Pour celles et ceux que la chose intéresse, la plupart de ces titres sont disponibles en DVD René Chäteau, un exhumateur.
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Le fils perdu

Un récit dans lequel le journaliste de télévision et animateur de l'émission un livre un jour : Olivier Barrot nous emmène dans un voyage littéraire et cinématographique à la découverte des œuvres qui l'ont marqués. Un ouvrage assez intéressant mais sans plus. Je trouve que parfois l'auteur n'a pas développé certains paragraphes et le livre a été trop court à mon goût mais dans l'ensemble ça reste une lecture à découvrir.
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Mitteleuropa

Olivier Barrot me fait songer à ces grands esprits qui devaient briller dans les salons du temps de Proust ou Flaubert, étalant leur culture universelle, captivant l'auditoire par leurs savoureuses anecdotes. Tout l'esprit dit français se retrouve dans cette capacité à entourer un propos superficiel d'un style admirable.

Reconnaissons que la lecture de Mitteleuropa a au moins la vertu de nous mettre en appétit et de nous donner envie de découvrir ou redécouvrir les grands auteurs de l'Europe centrale. Mais lesquels? C'est la question que l'on se pose après avoir fermé le livre une fois terminé. Une avalanche de noms ne nous fournit hélas pas les clefs pour aborder leur oeuvre. Si l'on aborde Mitteleuropa comme un guide de découverte de la culture de l'Europe centrale, on est déçu. Mettons que son auteur a voulu surtout se faire plaisir.

Pour découvrir l'Europe centrale, mieux vaut débuter par des ouvrages comme Danube de Claudio Magris ou Mitteleuropa (oui le même titre) de Milo Dor par exemple.

L'Europe centrale est plus passionante sous la plume de ceux qui en viennent que sous celle d'un critique parisien, dont les racines familiales dans cette région semblent un peu trop ténues pour qu'il puisse réellement se revendiquer comme mitteleuropéen.
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Un livre un jour, un livre toujours : Les 2..

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque, j’ai découvert pleins de trésors dont certains que je ne connaissais pas . Un livre à lire à savourer sans modération.
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Un ouvrage qui se tient sur le théâtre de boulevard, mais qui survole allègrement le sujet. La faute à la conception-même de la collection Découvertes Gallimard ? Sans doute en partie. Autant les illustrations nous mettent dans l'ambiance aux premiers chapitres, notamment avec l'ouverture sur une excellente peinture de Daumier, Le Mélodrame, représentant des spectateurs ébahis devant une scène... mélodramatique, autant le nombre de dessins et photos qui se succèdent ensuite apportent, peu à peu, de moins en moins au contenu.





On aurait aimé plus de texte. Parce que tout de même, on passe un peu vite sur la carrière d'Eugène Scribe, sur la carrière boulevardière de Sarah Bernhardt, ou encore, pour l'époque contemporaine, sur Jacqueline Maillan dont on ne mentionne que vite fait le nom, en ajoutant dans un coin qu'elle fut "l'actrice fétiche" du boulevard dans la seconde partie du XXème siècle. De même, les collaborateurs de Labiche sont bien nommés, mais on ne précise pas, justement, qu'il écrivit avec eux, ni même qu'il écrivit très souvent (toujours?) en duo, voire en trio.





À cela s'ajoute que le livre démarre sur les chapeaux de roues, ne précisant pas le contexte, ni même le terme "boulevard du crime" et son origine. On définit les genres d'alors après avoir présenté bien d'autres choses au lecteur, alors qu'il eut été logique de commencer aussi par là. Passons. C'est tout de même une mine d'informations lorsqu'on ne connaît pas grand-chose au boulevard, et même quand on connaît un peu. Tout un monde, toute une ambiance, une multitudes d'auteurs et d'acteurs aujourd'hui oubliés resurgissent, et si le cas Labiche est un peu agaçant (on pense donc qu'il écrivit je ne sais combien de pièces seul), la pratique de l'écriture en collaboration est, et ce n'est qu'un exemple, bien exposée. On peut se faire facilement une idée générale de ce que fut le boulevard au XIXème. Le chapitre consacré à la fin du XXème s'avère moins intéressant, sans doute pas à cause des auteurs, mais parce que le boulevard (et le théâtre en général), alors, n'est plus un spectacle dans l'air du temps comme il le fut auparavant.





On peut être agacé parfois par les citations d'auteurs ou de critiques qui se succèdent dans un seul paragraphe, ou par le style des d'Olivier Barrot et Raymond Chirat, un rien pompeux, et particulièrement sur la fin, lorsqu'ils cherchent à imiter lesdits auteurs ou critiques d'antan. Quitte d'ailleurs à se montrer parfois un peu langue de vipère... Et on peut déplorer qu'on ne nous explique pas pourquoi on nous parle parfois plus d'opéra-comique que précisément de théâtre (même si c'est tout à fait logique).





Le tout est organisé en cinq chapitres, les trois premiers étant consacrés au XIXème, le quatrième à l'ambiance propre au monde du boulevard - c''était une bonne idée, mais ça n'est pas complètement réussi -, le dernier au théâtre de boulevard actuel (je précise que le livre a été écrit en 1998). La partie "Témoignages et documents" complète bien le reste.





Je pense qu'il est préférable d'avoir une idée générale de l'histoire du théâtre en France avant de lire cet ouvrage, au risque d'être balancé dans le bain un peu brutalement et submergé à n'en plus finir par des noms inconnus. Pour ma part, je vais tenter le Que-sais-je ? de Michel Corvin et peut-être un manuel universitaire sur le même sujet, les titres ne se bousculant pas. L'intérêt de ce Découvertes Gallimard, c'est tout de même, malgré la profusion et ce que j'ai écrit en début de critique, de faire toucher du doigt une atmosphère pas forcément facile à faire passer sans illustrations.
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Je ne suis pas là

Allez, vite fait, cette petite note ! Depuis Georges Perec le « Je me souviens » est devenu, comme la nouvelle ou la fable, un genre littéraire à part entière. Ici Olivier Barrot s'essaie à ce genre court, et même très court ; 150 pages pour 30 textes, il y mêle le récit de voyage. Étant donné le pédigree de l'auteur, je m'attendais à mieux. Et puis ce titre, hein ! Si je ne suis pas là, c'est que je suis ailleurs, non ? Alors comme titre « Je suis ailleurs » s'eût été mieux. En voyage, on voit les choses à l'aune de sa propre culture ; le cinéma, la peinture et la musique, la littérature surtout, et même le sport ou que sais-je encore. Je ne sais pas précisément pourquoi, mais je suis plutôt bon public pour ce genre là ; la curiosité et la facilité peut-être ? Alors quand bien même ... : 3*. Allez, salut.
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Les excentriques du cinéma français

Excentrique : éloigné du centre. Comme tous ces acteurs des années 30 à 60, seconds rôles au mieux, le plus souvent comparses, mais capables de voler une scène au nez et à la barbe des vedettes consacrées. Les excentriques du cinéma français de Raymond Chirat et Olivier Barrot, jamais réédité depuis 1985, est devenu une référence pour tous ceux que le patrimoine cinématographique intéresse. Le livre est remarquable, croquant avec une verve précise et drôle le portrait de 150 hurluberlus qui ont tracé leur route entre chefs d'oeuvre de Clouzot, Becker ou Duvivier et navets onvaisemblables. Le style de Chirat est inimitable, chamarré et

enlevé, tout l'inverse d'un article wikipédia. Tous les acteurs et actrices présents en ressortent grandis y compris les obscurs et les sans grade. Bussières, Carette, Dalio, Debucourt, Dorziat, Dubost, Fabre, Frankeur, Grey, Larquey, Le Vigan, Roquevert, Tissier et tant d'autres, méconnus et incongrus, trouvent leur place, de façon thématique avec une belle iconographie en noir et blanc, évidemment. Un cortège d'anti-stars au talent parfois incertain mais à la personnalité affirmée. Ce livre, c'est du nanan !
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Lettres anglaises : Une promenade littéraire ..

Olivier Barrot et Bernard Rapp, bien connus des amateurs de bonnes lectures, proposent ici un parcours littéraires d'outre-Manche. Plus qu'une histoire de la littérature, il s'agit comme l'indique le titre d'une balade purement subjective au gré des grandes plumes anglaises. Depuis Shakespeare jusqu'à John Le Carré, en passant par Thackeray, Jane Austen, les soeurs Brontë, Thomas Hardy, Virginia Woolf et bien d'autres.



Chaque chapitre s'arrête sur un auteur. Les deux compères dressent sa biographie, replacée dans son contexte de l'époque et, bien sûr, s'intéresse plus particulièrement à son oeuvre. En quelques pages, on apprend ou révise avec plaisir des informations sur des écrivains qui nous tiennent à coeur. Et l'on en découvre d'autres, certes dont le nom n'est pas inconnu mais sans avoir rien lu de lui ou elle encore. C'était mon cas par exemple avec Thackeray et le duo Barrot-Rapp m'a donné envie de me plonger dans sa fastueuse Foire aux Vanités. Tout en m'incitant à relire Les Hauts de Hurlevent ou Tess d'Urberville.



C'est là le grand mérite de ce petit parcours littéraire britannique : susciter l'envie de lire et relire. Toujours intéressants, jamais pesant, le tandem sait y faire pour nous renvoyer tout droit vers nos classiques anglais pour s'y plonger encore et encore avec délectation. Messieurs Barrot et Rapp, à quand une promenade chez les auteurs russes ou allemands ou espagnols ou peu importe d'où? Vous en parlez si plaisamment qu'on en redemande!
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Lettres anglaises : Une promenade littéraire ..

Olivier Barrot et Bernard Rapp nous convient dans cette Promenade littéraire à découvrir, ou redécouvrir, 26 auteurs de langue anglaise. Ils expliquent dans la préface les critères retenus pour écrire cette anthologie très personnelle et subjective, notamment des auteurs qu'ils aiment, traduits en français et dont les oeuvres sont facilement accessibles car publiées en livres de poche.

Pour chaque auteur, nous découvrons en une petite dizaine de pages une brève biographie replacée dans la trajectoire historique et une présentation des oeuvres. Le résultat est jubilatoire.

Loin de nous proposer une encyclopédie pompeuse, Olivier Barrot et Bernard Rapp nous transmettent leur passion de la littérature anglaise et surtout leurs coups de coeur. Par exemple Narcisse ( de Joseph Conrad) l'un des romans favoris de Bernard Rapp. Et au détour d'une page, nous apprenons que Kipling a écrit Le Livre de la Jungle, mais également des romans d'aventures, des nouvelles et des textes autobiographiques. Et qui se souvient de nos jours de Evelyn Waugh à la personnalité si complexe ?

Cette Promenade balisée sans prétention m'a donné envie de relire ces auteurs. En cela, Olivier Barrot et Bernard Rapp ont réussi leur pari.
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Un livre un jour, un livre toujours : Les 2..

Ce livre contient la présentation des 200 classiques préférés de Olivier Barrot. Il permet de découvrir des romans que l'on ne connaissait pas ou de redécouvrir des œuvres que l'on a apprécié.

La présentation des différents ouvrages est très courte et joliment illustrée. On peut d'un coup d’œil découvrir le style du livre, son auteur, sa date de parution, l'estimation du niveau de difficulté de lecture de l'ouvrage...

Un livre selon moi a feuilleté de tant à autre afin de se trouver de nouvelles idées de lectures. Bien également pour les personnes qui veulent découvrir les grands classiques de la littérature mais qui ne savent pas par quoi commencer.

Les critiques sont intéressantes mais très peu approfondies. Pas de spoil sur les contenus des livres mais donc très peu de contenu.
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