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Critiques de Orson Scott Card (766)
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Enchantement

Cette “relecture” du conte de la Belle au Bois Dormant n’a que peu de points communs avec l’histoire telle qu’on la connaît, et c’est bien évidemment cela qui participe à son charme. Si le récit reste classique, on se retrouve néanmoins rapidement pris dans les filets de l’auteur, qui n’hésite pas à manier franchement l’humour.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Enchantement

Une lecture assez décevante malgré de bons éléments. L’histoire est très lente à se mettre en place, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’action (assez peu présente par ailleurs). Les personnages m’ont plutôt laissée de glace, je n’ai rien senti en particulier pour eux, tous un peu caricaturaux ou mièvres. Pourtant tout était là pour le plaire : une ambiance slave et onirique, une partie plus médiévale, une quête… Seuls les passages avec Baba Yaga et son Ours, truculents, m’ont totalement séduites, ainsi que les passages où Ivan se frotte aux décalages des valeurs des pays slaves du huitième siècle.
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Enchantement

Bien, mais quelques longueurs m'ont vraiment gêné. Le début était vraiment lent. Par contre, j'ai beaucoup aimé le personnage de Baba Yaga une sorcière qui veut s'emparer du monde de Katerina, la princesse. Le personnage de Ours, le maris de Baba Yaga est intéressant, lui aussi. Le début était vraiment lent. L'idée de base était intéressante, mais trop de descriptions, il y en avait. Mais quand Katerina vient dans son monde à Ivan, était un peu plus intéréssant. Le point le plus positifs comme je le dit : c'est Baba Yaga. Mais le plus négatifs : les longueurs. Le début était vraiment lent. Il y avait un débat sur les juifs. Et cela est pendant quelques pages.





Une ressemblance aux conte original ?

Si vous l'avez deviné, la réecriture de conte de ce livre est La belle au bois dormant. La ressemblance, c'est que la princesse est endormie dans les bois. Par contre, dans le conte original, il n'y a pas de Baba Yage, ni d'ours. Sinon, il n'y a pas trop de ressemblance.
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Ender : l'exil

Ender : l'exil est un livre ajouté à la série par la suite et qui se situe entre le premier et le second tome de Le Cycle d'Ender. Je vais finir par m'y perdre avec tous ces ajouts ! L'auteur a d'ailleurs ajouté une post-face pour expliquer la rédaction de ce tome un peu hors-norme. Il y explique même avoir beaucoup sollicité sa communauté de fans pour ne pas se perdre dans les méandres de sa propre histoire, c'est vous dire…



Il précise certaines choses, en éclaircit d'autres, invente carrément des détails pour combler une ellipse faite dans le tome 1.



C'est bizarre comme façon de procéder. Néanmoins, j'avais tellement apprécié Le Cycle d'Ender que ça a été une joie de me replonger dans l'histoire. Retrouver Ender juste après La stratégie Ender, c'était génial. J'avais clairement été déstabilisée pour ce gouffre temporel entre le premier et le deuxième tome du cycle.



J'aurais préféré que ça ait été prévu dès le début cependant.
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Ender : l'exil

J'adore !
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Ender : l'exil

J’ai un beau largement critiqué les défauts du cycle Ender, cela ne m’a pas moins empêché de sauter de joie, lorsque j’ai découvert qu’il y avait plus ! L’auteur a par la suite écrit ce volume supplémentaire, qui en réalité se déroule entre le premier et le second tome. Cela est peut être dû à la prise d’expérience d’Orson-Scott Card, mais je l’ai trouvé plus équilibré que ses prédécesseurs.

Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/2014/04/orson-scott-card-ender-lexil-ender-in.html
Lien : http://www.bizzetmiel.com/20..
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Ender : l'exil

Or donc, alors que je cherchais de quoi occuper quelques heures de voyage en train, voilà que je tombe sur « L'Exil », le dernier paru du Cycle d'Ender d'Orson Scott Card[1].



Re-or, re-donc, cette lecture intervient après l'écoute de la formidable émission quotidienne de Philippe Colin & Xavier Mauduit cet été sur France Inter, « Les persifleurs du mal », consacrée à « une brève histoire du mal en 25 épisodes, avec l’espoir de souligner combien nous sommes définis par cette dualité. », et plus particulièrement, ce jour-là, à la définition du mal [5] avec l’intervention de Michel Puech[4], maître de conférence en philosophie à l'Université Paris-Sorbonne, en charge d'un cours sur la philosophie du mal.







Au fond, l'émission radiophonique et les romans se répondent l'un l'autre, abordant chacun à leur façon le sujet de la violence et de sa justification. Les remarques de Michel Puech m'ont aidé à poser des mots sur le fond des idées développées notamment dans « La Stratégie », premier roman du cycle.







Comme je n’ai peur de rien, je vais tenter de démontrer d'une part que le cycle d’Ender participe d’une vision très « étasunienne » du monde en général et de la confrontation entre les peuples en particulier et d'autre part, que les thèmes abordés s'intègrent dans un débat philosophique autour de la définition du mal et des techniques pour s'en défendre. (Et tout cela, armé seulement d’une année d’introduction à la philo en Terminale S, il y a 15 ans de cela, de ce que j’ai compris d'une émission de radio, et des notes d'un cours de philosophie, autant dire que la tâche sera rude.)
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Ender : l'exil

Un roman qui est très différent du premier tome. Alors que La Stratégie Ender était une SF militaire, avec plein de combats, des duels à mains nues aux batailles spatiales, le monde est en paix et colonise les planètes abandonnées par les « formiques ».



Intrigues et stratégies politiques, manipulations de masse et diplomatie, pour toutes sortes de raisons, Ender ne pourra pas retourner sur Terre avec sa famille. Pour résoudre son cas, on le nomme gouverneur d’une colonie, tâche pour laquelle Ender montrera autant de talents qu’il en avait montrés au combat.



Le voyage spatial pour s’y rendre prend 40 années terrestres, mais pour les passagers du vaisseau, il ne dure que deux ans. Ender sera accompagné par sa sœur Valentine alors que son frère Peter travaille toujours à devenir « Hégémon », maître du monde.



Ender traine sa culpabilité pour les morts qu’il a causées et surtout pour la disparition de l’espèce intelligente des doryphores. La colonisation de la planète donnera lieu à des travaux et des découvertes sur la biologie et les espèces de la planète. Il sera aussi question de la famille et de la paternité, de l’importance du bien et de la bonté.



Un tome qui est venu s’insérer chronologiquement entre le premier et le deuxième, mais qui a été écrit beaucoup plus tard. Je n’ai pas lu les autres, mais j’ai bien aimé celui-ci qui, en plus de l’aventure sidérale, présente un bon niveau de réflexion sur le monde et les relations humaines.



Quelles surprises me révèlera le vrai tome 2 ? À voir la couverture, je pense qu’il s’agit d’un livre cochon…

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Ender : Préludes

Préludes regroupe des nouvelles sur l'univers de le Cycle d'Ender. Il fait partie des 3 volumes Hors-Collection si l'on peut dire avec "Ender Wigins. Premières rencontres", "Ender : L'exil".

Ds ce volume, on s'attache plus à des personnage du premier volume donc de la période "Ecole de Guerre", à savoir Mazer Rackham, Bonzo (Bonito), Han, Zeck et du frêre de Ender, Peter.

Soyons honnète, le recueil n'apporte pas grand chose au premier volume qui est bcp plus militaire. Orson S.Card - comme à son habitude ? - se concentre sur la psychologie, le comportement et les pensées des héros.

Pour ma part, j'ai trouvé plaisir à me remettre dans l'univers d'Ender en y grapillant encore de nouveaux détails. Mais pour les novices du cycle d'Ender, le premier volume, "la stratégie Ender" est absolument nécessaire et pourra se suffire à lui-même.

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Ender : Préludes

Critique constructive (ou pas):



Je vous le dis d'emblée, je n'ai PAS FINI CE LIVRE (car j'ai sauté certaines nouvelles). Recueil de nouvelles, plutôt. Si vous êtes un fan inconditionnel d'Orson Scott Card, vous retrouverez l'imaginaire foisonnant et le style brut de l'auteur de SF. J'ai personnellement détesté la lecture du tome 1 du cycle d'Ender, et lire ces nouvelles m'ont aidée à apprécier l'univers futuriste d'OSC pour les intimes.



La première nouvelle est vraiment intéressante, avec Mazer Rackham et le lieutenant Graff. Cette nouvelle fait vraiment écho à la Stratégie Ender, et il m'a permis de visualiser un peu mieux ce que c'est d'être un militaire là-bas, là-haut, loin de sa famille, à des années lumières de la vie normale.



Par contre les nouvelles sur Bonito et Zeck m'ont laissée muette, et insensible aux aventures des deux garçons.



Seule la nouvelle avec Han Tzu a trouvé grâce à mes yeux et celle autour d'Ender (de son frère) évidemment, même si ces deux histoires sont très sombres et très cruelles.



Chaque nouvelle tourne autour de gamins paumés mais doués d'intelligence hors du commun, et voués à des destins tracés dramatiques ou grandioses.



J'ai bien aimé mais pas assez pour être emportée.



Note : 2.5/5
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Ender : Préludes

Préludes est un recueil de nouvelles sur l'univers de Le Cycle d'Ender. On y parle de personnages déjà croisés dans le premier tome, et elles complètent les infos qu'on a sur eux.



La plus perturbante a été celle consacrée à Peter, où on voit ce qu'il se passe dans la famille d'Andrew Wiggin après son départ pour l'école de guerre. J'avais eu de l'empathie pour Ender qui subissait la maltraitance de son frère au début de Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender, mais maintenant, j'ai également de l'empathie pour ce frère, qui a aussi eu sa dose de maltraitance. Disons que comme dans chaque histoire, c'était bien d'avoir le second son de cloche.



La première est celle consacrée à l'homme qui a empêché les doryphores de détruire l'humanité. Les autres nouvelles sont aussi touchantes que celle-là, incluant d'autres garçons que la guerre contre les doryphores a impactés.



Très chouette hors-série.
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Ender : Préludes

Je ressors mitigée de cette petite lecture lue avant la relecture des tomes 1 à 4.

Comme son nom l'indique, il devrait s'agir de "Préludes" donc des petits chapitres à lire au préalable avant l'histoire. Je m'attendais de ce fait à une entrée en matière, à une histoire pré-Ender. Ce sont plus des chapitres comme des petites nouvelles détachées sur des personnages dont l'histoire s'est déroulée avant le premier tome. Néanmoins, il me manque l'émotion. Ce sont vraiment des pièces détachées sans grand intérêt pour moi.



Un petit "bof" donc, il n'était pas nécessaire d'acheter ce petit livre pour me plonger dans l'oeuvre de la Stratégie Ender. J'attaque le tome 1 à présent.
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Ender Wiggin : Premières rencontres

une nouvelle qui précède le livre la stratégie ender (la première nouvelle), et décrit la rencontre et la sélection des parents d'ender par un gouverenement en train de répendre son influence sur terre. la dernière nouvelle raconte l'histoire d'ender (après la stratégie ender et avant la vois des morts) quand il rencontre "jane", une conseillère virtuelle qui deviendra ensuite une compagnie pour lui. on se perd un peu dans le temps et les voyages d'ender et sa soeur, mais chaque nouvelle aventure , sur une nouvelle planète a son lot de surprise et d'innovation de science fiction. l'avantage est de pouvoir lire les romans de façon chronologique quand on les découvre tard...
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Ender Wiggin : Premières rencontres

J'ai beaucoup aimé Ender Wiggin : Premières rencontres. L'univers créé par Orson Scott Card a vraiment tout pour me plaire et tout ce qu'il écrit le concernant est toujours un petit bijou. Alors évidement, l'ensemble de l'oeuvre est éparpillé en tomes, avec ajout de tomes au milieu d'anciennes séries, imbrication de recueils de nouvelles concernant ou le personnage principal ou des personnages secondaires. Mais j'ai fini par m'y retrouver (plus ou moins).



Ce recueil contient 4 nouvelles en 200 pages, pratiquement calibrées à 50 pages chacune. Chacune s'intéresse à des personnages clefs, dont une est pratiquement mot pour mot une partie capitale du premier tome de la saga le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender. Il vaut donc mieux lire le recueil par la suite pour éviter de s'auto-divulgâcher.



J'ai beaucoup aimé assister à la rencontre des parents d'Ender. Je vous laisse le plaisir de découvrir quels autres personnages se rencontreront pour la première fois dans le livre qui nous occupe.
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Ender Wiggin : Premières rencontres

Un livre qui fait partie de la série sur Ender et ses amis. On y lit la rencontre des parents d'Ender, surdoués tous les deux; on y lit la rencontre d'Ender et Jane, l'entité virtuelle qui l'accompagnera dans se voyages stellaires.

Pour fans de la série.

Sinon, il faut lire la "stratégie Ender" et sa suite d'abord!



A partir de 15 ans
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Ender Wiggin : Premières rencontres

ça fait un bon moment que je voulais me plonger dans l'univers d'Ender alors avant de me lancer dans la saga, j'ai commencé par lire ces deux textes qui retracent les origines familiales d'Ender Wiggin. Nous sommes transportés dans une Terre qui en proie à une invasion extraterrestre. Une histoire très intrigante et assez passionnante. J'ai vraiment hâte de me plonger dans la stratégie Ender et cette saga d'Orson Scott Card
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Ender Wiggin : Premières rencontres

Deux critiques un peu faiblardes et dépourvues d'arguments, ce recueil de novellas méritait mieux. Que ce soient les deux sur le père d'Ender ou la première version de sa fameuse "Stratégie" ou encore un interquel dans les étoiles, les sciences y sont décrites de manière simple et terriblement efficace, aussi bien la sociologie que la tactique. Cru mais quasiment sans violence (aux antipodes du film qu'ils ont sorti, donc), avec un brin de romance absolument pas chiante et plutôt bien amenée, on y découvre un futur d'anticipation d'un réalisme et d'une précision fascinantes pour ensuite se tourner vers les étoiles avec les complications spatiotemporelles avec tout le bazar qui va de paire. Le seul truc majeur qui m'ait fait tiquer était bien sûr l'utilisation de l'ansible sans justification scientifique. Je sais qu'Orson Scott Card est fan de ce petit instrument, mais à la base, il relève plus de la science fantasy, non ?

Sinon, style maîtrisé à défaut d'être exceptionnel, psychologie raffinée, et bon sang ! même les thèses scientifiques deviennent passionnantes là-dedans ! Et les intrigues ne font pas non plus dans la facilité sous prétexte qu'il s'agit d'un simple livre annexe. Autant dire que le cycle principal (ainsi que les autres, surtout "La saga des Ombres") va être le bienvenu dans ma bibliothèque.
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Ender Wiggin : Premières rencontres

J'adore !
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Espoir-du-cerf

Ce roman est d'une grande noirceur par la violence, la vulgarité et l'immoralité qu'il contient quasiment de bout en bout.

A deux scènes de viols dont l'un d'une jeune fille de 12 ans, s'ajoutent une scène de relation sexuelle entre une femme et un jeune adolescent et de nombreux passages violents.

On se retrouve à errer dans la Rue de la Merde ou la Rue des Putains, à sentir les odeurs d'urines ou de vomi, à voir des gens déféquer et se nettoyer avec la main et j'en passe.

Même lorsque l'auteur décrit la lumière ou le soleil, il est difficile de sortir de la noirceur et la pesanteur dans laquelle le lecteur se trouve. 

Dans ce contexte, s'attacher à un personnage est compliqué, à l'exception peut-être d'Orem, jeune héros malgré lui et plus à plaindre qu'autre chose.

La fin du roman reste ouverte laissant au lecteur le soin d'imaginer ce qu'il adviendra. 

On sort de ce roman avec un goût amer en bouche. C'est dommage car l'intrigue en elle-même n'est pas dénuée d'intérêt et dispose d'un réel potentiel imaginaire.

Au final ce fut une lecture désagréable.
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Espoir-du-cerf

Le conte noir et cruel qu’aurait pu écrire une Ursula Le Guin passée du coté Obscur de la Force



Avant de vous expliquer pourquoi vous pourriez aimer ce roman, je vais commencer par vous détailler pourquoi vous pourriez bien ne pas l’aimer :



Vous n’allez pas aimer ce roman parce-que…



- Vous aimez la Sword & Sorcery ? Vous allez être déçu. Du côté Sorcery, pas de problème, le bouquin en est rempli, et c’est de la plus noire des sorcelleries dont il s’agit. Du côté sword par contre, vous n’aurez rien à vous mettre sous la dent, et le héros n’a absolument rien d’un Conan. Il a du mal à tenir une épée, elle est trop lourde pour lui, c’est tout dire.



- Vous aimez l’Heroic Fantasy ? Le héros n’a rien d’héroïque justement, tout au long des 340 pages du livre il est un jouet ou un pion, celui du hasard, de personnes plus ou moins mal intentionnées ou de puissances occultes. Il est rare qu’il agisse de son propre chef et surtout avec une idée précise de ce qu’il y a à faire. Et si vous aimez la littérature pour « young adults » et ses héros adolescents badass qui savent tout (et tout faire) mieux que tout le monde, passez votre chemin, le héros est bien ado mais il ne sait rien, ne sait rien faire et surtout pas mieux que tout le monde.



- Vous aimez la High Fantasy et sa nette dichotomie entre le bien et le mal ? Vous risquez d’avoir du mal avec ce roman, les protagonistes sont moralement plus qu’ambigus, et sont autant des victimes que des bourreaux (ou l’inverse) tout au long de l’histoire.



- Vous aimez la fantasy toute jolie avec des elfes et des forêts enchanteresses ? Il n’y pas d’elfes (ou de nains, ou de dragons, ou autre chose d’ailleurs), et l’ambiance est souvent très crue et très réaliste, notamment quand on vous décrit la fange (au figuré comme au propre) dans laquelle pataugent les basses classes sociales de la capitale. De plus, le ton général est noir, désespéré, résigné, et certaines situations aussi cruelles que brutales : après tout, l’histoire commence sur un viol d’adolescente en place publique, et de l’infanticide au sexe en passant par l’humiliation et les difformités, rien ne vous sera épargné.



- Vous aimez les livres au style direct ? Vous risquez d’avoir du mal avec l’écriture, pas à cause DU style, mais à cause DES styles. La narration alterne sans cesse entre trois modes, le mode « standard », le mode « il était une fois », et le mode « le narrateur parle à un autre personnage ou au lecteur ». Je ne suis pas certain que tout le monde arrive à accrocher à ces changements de mode de narration (qui sont à vrai dire plus fréquents dans le premier tiers du roman mais qui persistent plus ou moins jusqu’à la fin) qui sont parfois assez abrupts.



En revanche, vous allez adorer ce roman parce-que…



Maintenant que j’ai expliqué pourquoi certains lecteurs ne vont pas aimer, nous allons voir ce qui fait la force de ce roman. Tout au long de sa lecture, je me suis retrouvé plongé dans le même genre d’ambiance qu’à la lecture de plusieurs textes d’Ursula Le Guin faisant partie du cycle de Terremer, de l’Ultime Rivage aux Contes de Terremer en passant par Tehanu. Du style, mélancolique, parfois très noir et cru (le martyr de Therru), à la dichotomie entre magie féminine et masculine (et à la façon dont les hommes craignent la magie féminine) en passant par l’emploi de la magie et par la façon dont les personnages sont nommés (par un nom commun ou un adjectif), énormément de choses rappellent l’Ursula Le Guin de ces romans. Etant donné que je voue un culte à Terremer, je ne pouvais qu’être séduit par Espoir-du-Cerf. Donc si vous aussi vous avez aimé ce cycle, vous risquez d’être intéressé par Espoir-du-Cerf. Mais attention, c’est le conte noir qu’aurait pu écrire une Ursula passée du côté obscur de la Force, tant il est sombre, cruel et désespéré. N’espérez pas un happy-end (enfin, pas vraiment), les pertes seront cruelles, les héros bien mal récompensés, les amis se joueront du protagoniste, et nulle destinée grandiose ne sera atteinte, sinon par hasard ou par manipulation.



Ursula Le Guin, donc… Et quelles sont donc les autres influences ? On pense à Marion Zimmer Bradley, par exemple, car le parfum général de l’univers évoque fortement l’univers Arthurien, avec sa foi antique (Douces Soeurs, dieu Cerf) qui se voit télescopée par le culte de Dieu (avec un grand « D ») et sa sorcière toute-puissante qui fait penser à Morgane ou Morgause. La thématique d’un monde ancien, polythéiste, qui se voit remplacé par un monde nouveau, monothéiste, est également en partie là. De plus, le roman est conçu comme un conte, avec sa morale et un mode de narration à l’avenant. On peut aussi penser aux contes de Grimm, et bien entendu à Card lui-même, puisque le héros est… un septième fils. Enfin, on peut penser à Terry Goodkind, mais je vais éviter de dire pourquoi, vous le découvrirez par vous-mêmes.



N’allez pas croire pour autant que c’est un conte, noir ou pas, avec des personnages flamboyants et moralement très tranchés, voire caricaturaux (le méchant très méchant et le gentil très gentil). Certes, il y a de grands thèmes moraux (le pays est sous la coupe d’une Sorcière tyrannique, les Dieux sont emprisonnés ou neutralisés), mais tous les personnages ou quasiment sont dans l’ambiguïté, à la fois bourreaux et victimes. La description de la vie des basses couches de la capitale est crue, brutale, sans concessions. Les personnages principaux, à l’exception de Beauté, sont ridiculisés, déchus, désespérés, perdus. Ils n’ont rien (ou plus rien) de flamboyant. Et les personnages en apparence les plus sadiques peuvent agir selon une forme pervertie d’amour. Amour qui peut se transformer en haine, ou la haine en amour ou en pitié, au gré des circonstances.



Si comme moi vous êtes fasciné par la Magie dans les romans de Fantasy, notamment par sa théorie ou son mécanisme (l’énergie qui l’alimente par exemple), vous allez A-DO-RER Espoir-du-Cerf. Le roman propose un système complet expliquant la source du Pouvoir, ses variantes, la façon de l’augmenter, de le diminuer ou de le neutraliser complètement. Et autant le dire, ce n’est pas de la magie à la Harry Potter, on parle de la plus sombre des sorcelleries et de la plus immonde des nécromancies là.

De plus, ce n’est pas souvent que nous voyons une Sorcière d’une telle puissance, capable de tenir un immense pays et des dizaines de milliers de personnes sous sa coupe, de prolonger sa vie et celle d’autres personnes de plusieurs siècles, de contrôler le climat, et d’enchaîner ou de neutraliser tous les autres magiciens ou prêtres du monde et jusqu’aux dieux eux-mêmes !



Bien donc le roman est très noir, avec des protagonistes ambigus, il est bâti sur le modèle d’un conte ou d’une fable mythologique, il fait la part belle à la magie, il est très cru et sombre, et ? Et comme je l’ai déjà évoqué, la narration est assez spéciale. D’un mode « il était une fois », elle peut basculer sur une narration standard, puis brusquement (généralement en fin de chapitre), un narrateur (dont on n’apprendra l’identité qu’à la toute fin du roman) s’adresse au roi Palicrovol, aux autres personnages, ou au lecteur. C’est particulièrement vrai au début du roman, puis ça se « calme » ensuite, mais ces transitions (surtout qu’elles peuvent être assez abruptes) peuvent déstabiliser certains lecteurs habitués à des romans de fantasy au style plus direct ou pauvre.

Dans le même ordre d’idée, l’atmosphère alterne entre le quasi-onirique et le brutalement terre-à-terre (viol, crasse et agressions ou meurtres pour quelques pièces de cuivre), ce qui là aussi, peut déstabiliser certains.

Le rythme peut vous paraître trèèèèèèèès lent, et certains « rebondissements » inutiles, mais sachez qu’à la fin toutes les pièces du puzzle se mettront en place, et qu’aucune scène n’est inutile.



En conclusion



Un excellent conte (plus qu’un roman standard) cruel, quasi-mythologique, parfois onirique, parfois terre-à-terre, une forme très « dark fantasy » de Terremer d’Ursula Le Guin mâtiné de touches Arthuriennes, un formidable livre sur la magie noire, sur une sorcière assez puissante pour faire des dieux ses esclaves, sur les destins amers et cruels de personnages innocents et à la fois bourreaux et victimes; mais un roman difficile car très noir, brutalement cruel, au style narratif complexe, et aux protagonistes qui ne sont pas tant héros que pions, de forces extérieures ou de leurs propres sentiments (notamment de vengeance), bref qui nécessite un esprit ouvert. Si ce que vous recherchez est une histoire plus directe, des personnages plus héroïques, moins ambigus, un univers moins noir, et une narration plus simple / directe, ce livre risque de ne pas vous plaire.
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