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Critiques de Oyinkan Braithwaite (129)
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Ma soeur, serial killeuse

« Ayala me dIt avec ces mots-Korede je l'ai tué .

J'espérais ne plus jamais entendre ces mots, encore une fois »......

“ Trois meurtres ou plus.....tueur en série”, dit Wiki. Eh bien ici, on y est.



Lagos, Nigeria .

Deux soeurs de bonne famille.

Ayoola, très belle fille, sans scrupules, attire les hommes comme des mouches.

Elle tue, et à Korede l'aînée ne reste qu'à se charger du reste, de la sale besogne de nettoyer ( ses recettes semblent très efficaces 😄 ) et de faire disparaître les corps. Non qu'elles font du business à deux, mais la première ne pouvant freiner ses envies meurtrières, appelle à son secours l'aînée, ne lui laissant aucun choix.

“ Les soeurs aînées s'occupent de leurs petites soeurs “ a inculqué leur mère à Korede, qui endosse la co-responsabilité de ces crimes qui commencent à devenir sérieusement une habitude. Alors que la prochaine victime pourrait être un être cher à cette dernière, une victime totalement inconsciente de ce qui l'attend, surpriiiiiise !.......



Un polar ? Non, le titre est trompeur, un roman où la relation puissante entre deux soeurs est au coeur de l'histoire. Teinté d'une critique acerbe de la société nigériane, sa corruption, ses différences de classes, son machisme....., servi d'une langue très simple, un récit qui me fait vaguement penser à du Yves Ravey avec son humour placide et pince-sans-rire, sauf qu'ici mine de rien psychologiquement c'est fouillé. Écrit en anglais (langue officiel du Nigeria) dans un style “rat-a-tat” parsemé d’expressions de la langue locale, ce roman franchement pas moral est un délice.

L'écrivaine dit parlant de la création littéraire :” J'aime m'amuser “,(“I like to have fun.”), eh bien ça tombe bien, moi aussi comme lectrice !

Quel talent ces écrivains nigérians ! Vive La Littérature nigériane !
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Ma soeur, serial killeuse

Ambiance nigériane pour ce récit singulier, qui, sur une ambiance générale légère et humoristique raconte une histoire sordide.



Korede est la narratrice. Infirmière dans un hôpital, elle est secrètement amoureuse d’un beau docteur, et confie ses pensées les plus intimes à un comateux. Elle lui parle beaucoup de sa soeur Ayoola, la belle Ayoola, qui fait tourner toutes les têtes masculines qu’elle croise, et dont les liaisons finissent toutes dans le sang…pas le sien, celui de ses amants.



Au coeur du roman, la relation entre les deux soeurs , rendue complexe par une histoire familiale dramatique, par les différences qui les opposent, (l’une est belle, l’autre non), par l’amour qui malgré tout les unit. Quels que soient les méfaits commis par Ayoola, Korede la protège, et tente de protéger également les victimes potentielles de sa folie meurtrière, pour s’entendre dire qu’elle agit par jalousie!



Alors quand rit-on? Essentiellement à l’hôpital où les relations entre collègues sont à peine caricaturées. De la vente de chaussures bon marché aux rivalités pour un technicien de surface odorant, les situations drôles ne manquent pas.

L’aveuglement de la mère qui veut caser ses filles à tout prix, avec une mauvaise foi étonnante, peut aussi prêter à sourire.



Un sujet grave sur un ton léger, sans doute pas le livre de l’été mais lu sans désagrément , en essayant de garder à l’esprit qu’il s’agit d’une écriture au second degré.



Prochainement adapté au cinéma.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Ma soeur, serial killeuse

Il est confirmé qu'un livre m'a emballée quand, ne pouvant attendre le soir, je le termine au petit-déjeuner, devant mon café. Après, naturellement, avoir donné à manger à mes chats, vu que, eux, jugeraient d'une inconvenance inacceptable de passer après qui ou quoi que ce soit.



Vous l'avez donc compris : ce bouquin m'a séduite.

Certes, je pourrais citer nombre de romans dont l'écriture est nettement plus léchée que celui-ci. Mais ce que j'ai aimé dans "Ma soeur, serial killeuse" est le déroulement inattendu de l'histoire. Et l'étonnement est aussi un des plaisirs que je retire de la lecture.



Alors, bien sûr, je pourrais faire une analyse psychologique ou sociologique de ce livre. Il y aurait, en effet, matière à épiloguer sur ces points. Mais je ne m'y hasarderais pas plus qu'Oyinkan Braithwaite ne l'a fait elle-même.

J'ai reçu ce livre tel qu'elle nous l'a livré et j'y ai pris un grand plaisir.
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Ma soeur, serial killeuse

Quais du Polar ouvre ses portes dès ce vendredi, on risque d'en parler encore pas mal cette semaine .... avant un billet récapitulatif le jour de son ouverture , on vous parle de nos derniers coups de cœur pour les auteurs invités dont une épatante et audacieuse romancière qui nous vient du... Nigéria !!



Ceux qui pensaient que les tueurs en séries ne commettaient leurs actes délictueux uniquement aux USA et venaient de la frange masculine seront surpris de lire le premier roman l’auteure nigériane Oyinkan Braithwaite. qui nous montre dans un roman court et jouissif qu'il y en existe également à Lagos- capitale du Nigéria et que ce sont parfois des femmes, et même de très jolies femmes.



Dans Ma soeur, sérial killeuse , farce aussi mordante que drôle qui interroge le rapport de sororité entre deux soeurs si différentes et si complémentaires, une jolie poupée au minois éclatant, Ayoola qui passe son temps sur les réseaux sociaux en tenue légère sur son lit, a la facheuse manie de liquider un prétendant un peu trop déplaisant à son goût .



Heureusement, elle peut compter sur sa soeur Korede, qui a bien plus la tête sur les épaules et qui va faire le sale boulot pour effacer les traces des meurtres et éventuellement graisser les pattes des flics qui auraient tendance à mettre un peu trop le nez dans ces affaires pas trop catholiques.



Une jeune écervelée aux crises de sauvageries irréfléchies et sa soeur méthodique et reconnaissante, l'équilibre tient bien a barre jusqu'à au jour où Ayoola jette son dévolu sur Tane, que Korede aime en secret.



On connait très mal la littérature nigérienne, et on est ravis de voir à quel point l'auteur nous plonge avec délectation dans une société africaine tiraillée entre coutumes ancestrales et modernité liée à mondialisation, voire à l’occidentalisation et dans laquelle le matriarcat ne vaut pas forcément mieux que le patriarcat traditionnel.



La farce est saupoudrée de ce qu'il faut , d'humour noir, d'immoralisme et d'ironie savamment dosée, sans être trop chargée et trop absurde pour ne pas perdre le lecteur , son écriture est limpide et finement ciselée, bref, Oyinkan Braithwaite trousse ainsi un un premier roman fort réussi, drôle , féministe et jubilatoire de bout en bout.. un des gros coups de cœur de cette livraison quais du polar 2019.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ma soeur, serial killeuse

Un gros coup de coeur pour un livre choisi au hasard !

Une très belle découverte d une plume africaine qui me fait clairement sortir de ma zone de confort.

J ai adoré. le style, l histoire , l humour, la cuisine et surtout Korede la narratrice.

Issue d une bonne famille, korede est l aînée. Elle travaille comme infirmière dans un hôpital où elle est appréciée pour son travail méticuleux. Dans sa vie privée aussi, korede est méticuleuse. Il le faut bien pour faire le ménage après les meurtres de sa petite soeur Ayoola . 1 meurtre ca passe pour un accident, 2 c est vraiment pas de chance, 3 purée l étiquette serial killer apparaît. Mais korede se sent le devoir de protéger sa petite soeur. La belle Ayoola, la préférée de leur mère, qui jette son dévolu sur le médecin que Korede aime en secret. Comment korede va t elle se sortir de cette situation?

J ai passé un très bon moment de lecture.
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Ma soeur, serial killeuse

Quand Ayoola tue son petit ami Femi, elle devient une serial killeuse : c'est son troisième meurtre ! Mais pourquoi Korede, sa soeur aînée, infirmière modèle à l'hôpital St Peter, se sent-elle obligée, chaque fois, de sortir sa cadette du pétrin ? Et puis tout bascule : Ayoola rend visite à sa soeur à l'hôpital, et Tade, le docteur dont Korede est secrètement amoureuse, tombe immédiatement sous le charme de sa beauté ; sans confident, Korede confie ses états d'âme à Muhtar, un patient dans le coma depuis des semaines, qui a la mauvaise idée, un jour, de se réveiller. Les deux femmes vont-elles sombrer ? Quel est ce secret qui les lie aussi irrémédiablement ?



Oyinkan Braithwaité nous livre un roman noir, très noir, qui nous interpelle sur les liens familiaux et la sororité dans le traumatisme. L'histoire est certainement improbable - peut-on imaginer que la police nigériane soit aussi niaise - mais elle n'est que le prétexte à une forme d'étude de moeurs.



Ayoola est une sorte de monstre, mais un monstre tellement candide qu'il en devient attachant. Korede est la soeur presque parfaite, au point qu'elle s'en oublie elle-même, se sacrifiant pour sa cadette. Quand à la famille, quel portrait vitriolé !



Ce roman est écrit comme un polar, avec beaucoup de rythme, de ruptures et de relances, et pourtant sans véritables rebondissements - dès que Tade rencontre Ayoola, on peut presque prédire la fin. Mais ce n'est pas vraiment un polar, plutôt un roman noir psychologique, centré sur la personnalité des deux soeurs et les failles de l'enfance qui les unissent en opposition à leur environnement.



L'écriture est rapide, sèche, sans trop de fioritures, mais très belle. Elle concourt parfaitement à l'intérêt de cette lecture : une vraie symbiose entre le sujet et la façon dont il est traité.



Un très bon moment de lecture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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Ma soeur, serial killeuse

“Let’s say for argument’s sake that one knew someone who had committed a gross crime. Someone dear to one. What would one do?”



Voilà toute la problématique avec laquelle se débat Korede, parfaitement résumée dans ce titre oxymorique : « My sister, the serial killer ». Ayoola est jolie comme un cœur – et puis, la famille, c’est sacré, elle est sa petite sœur, et après tout, qui peut se dire complètement innocent ? Bon, c’est quand même le troisième petit ami qu’elle exécute en toute « légitime défense » et dont il faut faire discrètement disparaître les traces, cela commence à faire beaucoup. La loyauté de Korede est plus que jamais mise à l’épreuve lorsqu’Ayoola jette son dévolu sur Tade, le charmant médecin dont elle était elle-même secrètement amoureuse…



Voilà une excellente petite lecture d’été ! Un roman aussi morbide que… drôle. Cette relation sororale est racontée avec un mélange décapant de lucidité, d’ironie et d’autodérision. Les dilemmes moraux des personnages sont assez fascinants. Avec ce premier roman, Oyinkan Braithwaité, née à Lagos, révèle une plume vive et incisive, avec des dialogues savoureux.



« I stand up and rinse the gloves in the sink. Ayoola is looking at my reflection in the mirror.

“We need to move the body,” I tell her.

“Are you angry at me?”

Perhaps a normal person would be angry, but what I feel now is a pressing need to dispose of the body. »



La narration, par Korede, nous plonge dans le doute : Ayoola est-elle aussi psychopathe que cela ? Les relations entre sœurs étant ce qu’elles sont, Korede ne force-t-elle pas un peu le trait ? Les femmes occupent le devant de la scène, reléguant les hommes aux rôles secondaires. Mais l’ombre d’un père violent n’en plane pas moins sur tout le roman. Qui parle, de façon plus subtile qu’il n’y paraît, de l’ordre patriarcal, des injonctions adressées aux femmes et de la façon dont elles restent trop souvent réduites à un ornement.



Une autrice que je continuerai à suivre !
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Ma soeur, serial killeuse

Au Nigéria, Korede est appelée par sa sœur Ayoola : elle vient de tuer son amoureux et elle veut de l'aide pour se débarrasser du corps. En bonne infirmière, Korede fait disparaître proprement le corps et toutes les traces laissées... Mais quand Ayoola s'intéresse d'un peu trop près à Tane, le collègue médecin de Korede, cette dernière essaye à tout prix de l'empêcher le prévisible d'arriver...

Le titre et la couverture laissait présager d'un mélange de genres : le côté policier juste assez présent pour connaitre la personnalité de cette meurtrière, le côté humour pour présenter une jeune femme un peu écervelée, qui ne pense qu'à poster des photos sur les réseaux sociaux, le côté social pour comprendre cette société nigériane, les rapports entre hommes et femmes, entre sœurs, entre collègues. J'ai aimé l'humour noir même si on décèle derrière des fissures de cette société nigériane...

Dommage, la fin qui manque un peu de style à mon goût ; le côté famille devient trop important mais c'est sans doute pour rester cohérent sur les personnages...

Ça reste tout de même une belle découverte !
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Ma soeur, serial killeuse

“ Les soeurs aînées s'occupent de leurs petites soeurs “ et Korede prend son rôle très à coeur. Il vaut mieux d'ailleurs avec une soeur pro du couteau 😀. En effet, Ayoola, sa benjamine, a la fâcheuse manie de se débarrasser plutôt brutalement de ses amoureux et c'est Korede bien sûr qui fait le ménage...

Un roman drôle, ironique, critique acide (et réussie) de la société nigériane, entre tradition et modernité. Le style est efficace, les chapitres courts. C'est sûr : l'autrice manie aussi bien le crayon que son héroïne le couteau 😉
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Ma soeur, serial killeuse

MA SOEUR, SERIAL KILLEUSE

de Oyinkan Braithwaite



Traduit par Christine Barbaste



Éditions Delcourt



D'habitude, j'évite les thrillers et autres romans du même genre, alors un livre ayant pour titre "Ma soeur, serial killeuse" aurait dû me faire fuir... Sauf que, petit a), celui-là est publié aux éditions Delcourt et, petit b), j'adore les éditions Delcourt... Alors au diable le titre !



"Ma soeur, serial killeuse" !



C'est vrai qu'avec un titre comme ça, on s'attend à un simple thriller surtout que, dès la première page, on surprend Korede, la soeur aînée, l'éponge à la main, essayant de faire disparaître les traces de sang qu'Ayoola, la soeur cadette, a laissées en poignardant son petit ami...



Pourtant, ce titre est trompeur... car ce livre est bien plus que ça.



Tout d'abord, il y a la relation entre ces deux soeurs qui n'est pas aussi simple que cela peut le paraître. Korede, qui est disgracieuse, intelligente et responsable, est tout le contraire de sa sœur Ayoola, une fille très belle, égoïste et effrontée. Pourtant, malgré les défauts de cette dernière, Korede se sent toujours obligée de prendre la défense de cette soeur, qu'elle n'apprécie pas tant que ça, tout en se demandant constamment ce qui cloche chez sa cadette.



Ensuite, sous des aspects de légèreté, ce livre aborde la maltraitance et le sexisme que doivent supporter les femmes nigériennes de la part des hommes, car la société du Nigéria est extrêmement patriarcale et certaines pratiques ancestrales n'ont pas disparues.



Les chapitres sont courts avec des titres qui leurs donnent un éclairage précis. L'écriture est concise, efficace et va droit au but. Il n'y a aucun mot superflu. Le texte est dégraissé et travaillé comme pour une nouvelle ce qui donne un rythme du tonnerre à ce roman.



Bref, j'ai adoré ! Adoré ! Adoré !
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Ma soeur, serial killeuse

Korede l’ainée, depuis son enfance, s’astreint à protéger sa sœur Ayoola des coups de canne du père, des coups du sort de la vie, de tous les coups.

Pour Ayoola, en revanche, tous les coups sont permis, un petit coup de couteau ne peut pas faire de mal, non ?

Innocente et perverse, elle fait onduler ses dreadlocks, pour elle les hommes sont des jouets,(un jouet on joue avec et on le casse) elle est sûre que sa sœur va l’aider à éliminer : ce sera elle qui nettoie le sang, aide à descendre le cadavre, le troisième, et à l’entreposer dans sa voiture, se compromet et permet ainsi que les rôles puissent être confondus. La vraie « killeuse » ne se sent pas coupable, la coupable, c’est celle qui l’aide.

Ironie du titre, avec féminisation française d’un mot anglais , ironie de l’histoire, qui se complique lorsque Ayoola met le grappin sur le médecin qui plait tant à Korede, celle-ci imaginant le corps de celui qu’elle aime nageant noyé au milieu des poissons, sur le plancher de l’océan.

Qui se complique encore plus quand la beauté d’Ayoola mène le médecin par le bout du nez ( pour ainsi dire).

L’ainée est prête à tout pour aider, nettoyer les dégâts à répétition de sa cadette, cependant elle en a gros sur la patate, cherche à se décharger de ce poids dont elle n’est pas responsable ( quoi que, vu la version d’Ayoola, elle pourrait être bien la première inculpée, qui peut le dire ?) : il lui faudrait un psychanalyste, ou un prêtre, mais non, ils la cafteraient.

Elle essaie bien de prévenir le futur poignardé, en lui expliquant que Ayoola fait un break, que ses histoires n’ont jamais duré, et que toutes ont toujours mal fini : il en conclut que « les mecs peuvent être de vrais crétins » Sauf lui, bien sûr.

Enfin, l’hypothèse qu’Ayoola, qui « vit dans un monde où tout doit toujours aller dans son sens.( c’est une loi aussi immuable que celle de la gravité ) se fasse prendre ? En ce cas, elle convaincrait aisément la cour qu’elle s’est simplement défendue d’une horrible ( enfin trois, mais on ne va pas compter !) agression , et qu’elle a agi « comme n’importe quelle personne raisonnable et sublime l’aurait fait. »

Alors, puisque Korede est infirmière elle se confie à un comateux déjà passé dans l’autre monde, couché dans son lit d’hôpital, elle imagine ses réponses…. Et je n’en dirai pas plus.

La cadette est aussi belle que la photo de la couverture, les dialogues aussi jouissifs que le sourire de la belle, l’innocence, ah, l’innocence de cette actrice qui séduit même les flics venus enquêter, sa manière d’enrubanner ses charmes, d’emmieller les mecs, de se vautrer dans la vie facile, et, mine de rien, de tuer !

Drôle, par la manière de camper la mère, aussi embobadée que les différents mecs qu’elle voit passer, d’évoquer le père, aimé par une qui s’approche de Korede, le jour de l’enterrement : « c’était un homme extraordinaire ! »

Oui, pense tout bas Korede, il a été extraordinaire pour plein de femmes, il nous disait « « il faut engraisser la vache avant de la conduire à l’abattoir ».

Drôle, ce livre, racontant une histoire triste, pas seulement les meurtres de la sœur, mais l’emprise qu’elle a sur tous, leur inspirant amour impérissable à tous, y compris à l’ainée, et puis, en filigrane, les embouteillages de Lagos, la vie à l’hôpital, entre ceux qui dorment, ceux qui flirtent et ceux qui ne font rien.

Pour la manière simple et tellement efficace d’écriture, pour nous conter à la première personne les affres de Korede, pour nous faire entrer de plein pied dans un drame à la Racine, pour toutes ces raisons il faut lire le premier roman d’Oyinka Braithwaite. : Ma sœur, serial killeuse.

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Ma soeur, serial killeuse

Et voilà que mon aventure dans le Club Sang VIP sur BePolar.fr commence réellement avec mon premier avis sur un livre reçu grâce à eux et à la maison d’édition, Delcourt Littérature. Pour une première : elle est totalement REUSSIE car j’ai beaucoup aimé ce premier roman de Oyinkan Braithwaite (retenez bien ce nom!).



Confession pour commencer : je n’avais jamais lu de livre issu de la littérature nigériane. Donc, ce livre était un double baptême du feu. Je connaissais ce livre par l’énorme publicité qui a été mise en place en vue de sa parution début du mois. Bien entendu, cela a tendance à titiller la curiosité des lecteurs. Mais pour moi ce qui m’avait surtout attirée était de pouvoir lire un bouquin venant d’un pays dont je ne connaissais aucun auteur ou livre aux premiers abords.



Bien m’en a pris car j’ai littéralement dévoré ce roman de comédie noire en même pas deux jours. Je me rends compte de la difficulté des traductions littéraires et de tout le travail que cela doit occasionner en amont, avant qu’on ne reçoive ces écrits entre les mains. C’est pourquoi il faut saluer le travail de la traductrice, Christine Barbaste, car pour en avoir découvert des petites phrases dans leur langue d’origine, la difficulté de cette langue doit être énorme. Pourtant, cela coule aisément et c’est tout à fait le genre de livre qu'on lit d’une traite.



Alors j’ai commencé ma lecture mais j’ai été très vite balayée par un doute : et si les prénoms et noms des personnages me faisaient perdre le fil de leur histoire? Vous le savez déjà si vous avez lu certaines de mes précédentes chroniques : j’ai des difficultés avec la littérature indienne et asiatique notamment, parce que les appellations sont trop éloignées avec ce que je lis habituellement, étant très fortement attirée par la littérature anglo-saxonne (l’exception qui confirme la règle : les termes nordiques sont souvent à rallonges et ne comprennent que peu de voyelles et pourtant là, je n’ai aucun souci ; cherchez l’erreur ;). Cette hésitation est aussi vite disparue qu’elle n’était apparue.



L’auteure a découpé son histoire en de très courts chapitres dont chacun est affublé d’un mot-clé le résumant parfaitement. Une fois chaque chapitre lu, j’en ai remarqué alors toute leur subtilité. J’ai aussi apprécié son choix d’aborder l’histoire du point de vue de son personnage principal, Korede, en employant la première personne du singulier. Cela offre beaucoup de facilité pour offrir et garantir un certain attachement à cette héroïne singulière. Il en est de même par les chapitres de réminiscence de son enfance avec sa sœur ainsi que la crainte que faisait régner leur patriarche.



C’est teinté d’humour noir, mais employé à juste dose et cela évite qu’on tombe dans le grotesque. Voilà encore un premier roman que j’ai aimé découvrir et dévorer et qui est plus que prometteur pour le futur de cette jeune auteure nigériane.
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Ma soeur, serial killeuse

La narratrice raconte sa sœur très belle qui tue ses amants qu’elle aide pour faire disparaître les corps. Le hic est le jour où elle se pointe à son travail et que le médecin, dont elle est secrètement amoureuse, va être subjugué par celle-ci. Une relation forte entre deux sœurs que les liens du sang, dans tous les sens du terme, rendent solidaires. Un roman visuel où l’on voit bien ces deux nigériennes, en tailleurs et talons, faire glisser un cadavre au milieu de la nuit. Une écriture qui aurait pu être plus façonnée et épicée pour un bon sujet anticonformiste.
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Ma soeur, serial killeuse

C'est l'histoire de deux sœurs, Ayoola, belle comme le jour et Korede. Laquelle est Serial Killeuse ?

Korede doit protéger sa petite sœur Ayoola, ça se complique quand celle-ci commence à tuer des hommes et séduit le beau médecin Otumu que Korede convoitait depuis des mois.

Jusqu'où peut aller Korede pour sauver Ayoola qui ne pense qu'à elle et son plaisir ?

En filigrane des aventures criminelles des deux sœurs, on suit la société africaine en complète ébullition où les femmes grignotent un peu plus chaque jour, le pouvoir aux hommes et c'est très jubilatoire. On s’immisce dans cette société, sa culture, les rapports des femmes entre elles, les rapports des femmes dans la fratrie et au reste du monde, la corruption politique et l'inefficacité de la police. C'est donc fascinant.

Une histoire de mœurs où la famille est au cœur du récit et où la société nigériane nous est dépeinte avec précision et drôlerie. C'est un roman dont les pages se tournent toutes seules. Un premier roman amusant, drôle, grinçant enlevé et déjanté qui nous amène une bouffée d'oxygène.

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Ma soeur, serial killeuse

Un premier roman qui nous emmène à Lagos ou l’on fait la connaissance de Korede et de sa jeune sœur Ayoola. Cette dernière est une jeune fille jolie, qui plait beaucoup aux hommes, qui aime les réseaux sociaux, les vêtements mais elle a aussi une autre particularité : elle est serial killeuse et vient de commettre son troisième meurtre. Mais comme toujours Korede est là pour tout nettoyer et arranger.



C’est un roman drôle mais surtout féministe. Oyinkan Braithwaite nous fait découvrir la société nigériane, la place de la famille et les relations homme/femme. Avec une écriture limpide et tranchante comme un couteau (sans mauvais jeu de mots), elle nous montre le quotidien des Nigériens. J’aurai peut-être aimé un peu plus de profondeur dans l’histoire ou dans la description des personnages, j’ai parfois trouvé que l’intrigue ou que certains passages n’étaient que survolés et auraient pu être approfondis. J’ai malgré tout passé un très bon moment et je suis contente de cette découverte.




Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Ma soeur, serial killeuse

Une belle couverture entre peinture et photographie, sert d'écrin à ce roman étonnant de maîtrise pour une première publication. OyinKan Braithwaite est Nigériane, elle a situé l'action dans son pays, cadre original, omniprésent et pesant sur le quotidien de son héroïne.

Les chapitres sont très courts, donnant un rythme soutenu, et ma lecture a été très rapide tant j'ai été happée par cette intrigue.

La narratrice est Korede. On apprend à la connaître pas à pas, dans toute sa complexité, ses forces et ses faiblesses. L'ossature du roman repose sur la relation avec sa petite soeur, aussi belle que Korede est quelconque, aussi talentueuse qu'elle est travailleuse, mais à qui elle est viscéralement attachée. Peu à peu se dessine une histoire familiale douloureuse, en parallèle du quotidien de Korede, entre chaleur moite et angoisse. De petites touches d'humour viennent surprendre dans ce roman que j'ai vraiment apprécié, tant par l'originalité de son univers, que par son suspens inusuel et plutôt surprenant

J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une masse critique, c'est une belle découverte. Merci à Babélio ainsi qu'à la maison d'édition Delcourt de nous faire découvrir des petites pépites inattendues.

NB : je suis bien contente d'avoir découvert une pile d'exemplaires de Ma soeur, serial killeuse à Cultura en y passant cet après-midi : il mérite cette exposition.

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L'Une ou l'autre

A Lagos, Nigeria, la pandémie du Covid-19 oblige les habitants à se confiner en 2020. Bambi, une jeune homme est mis à la porte par sa petite amie, son infidélité étant découverte. Il se réfugie dans la maison de son oncle mort récemment mais celle-ci est loin d'être vide, sa tante, son bébé et une jeune femme s'y trouvent encore...

J'avais lu Ma soeur, serial killeuse et je m'étais régalée avec l'humour noir de Oyinkan Braithwaite. L'une ou l'autre est différent, il y a un suspens qui s'installe petit à petit avec des mystères autour de la maternité du jeune Rémi et des deux femmes présentes dans la maison. Chacune des femmes a un comportement étrange et Bambi se retrouve à faire l'arbitre.

J'aurais aimé que le mystère s'épaississe un peu, la fin arrive trop vite, un peu surprenante (un peu moins après réflexion) mais il a manqué le twist final qu'on a dans le premier roman de l'auteure. Une lecture très fluide mais je suis restée un peu frustrée par la brièveté et la fin du roman.
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Ma soeur, serial killeuse

Soeur: du moyen français soeur, de l'ancien français suer, du latin soror

nom féminin: Personne du sexe féminin, ayant le même père et la même mère que la personne considérée.

Korede et Ayoola sont deux soeurs, qui certes ont les mêmes parents, mais que presque tout oppose : la première a un physique banal, la seconde est d'une beauté époustouflante. L'une a la tête sur les épaules, l'autre vit dans un monde bien à elle.

Leur père était un psychopathe maltraitant mais heureusement décédé avant le début du roman, quant à leur mère, elle a une nette préférence pour la plus jolie des deux, ce qui est toujours sympa à vivre pour la deuxième. La relation entre les deux sœurs va bien au-delà des relations classiques. De tout temps, l'ainée a protégé la plus jeune, et c'est encore le cas aujourd'hui. Korede a pris l'habitude de couvrir sa sœur lorsqu'elle élimine ses amants violents. Mais lorsque Ayoola tape dans l’œil du collègue dont Korede est secrètement amoureuse, l'histoire se corse et devient très compliquée...

Un roman bien écrit, facile à lire et original! A découvrir !
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Ma soeur, serial killeuse

Korede et Ayoola, deux sœurs que tout oppose mais porteuses d'un lien qui les unit à jamais. Korede, l'aînée est une jeune femme sérieuse, d'un physique plutôt commun, acharnée de travail tandis qu'Ayoola est reconnaissable par sa beauté et son oisiveté hors du commun. Un jour, Ayoola appelle sa sœur en lui disant : Korede, je l'ai tué. Et si ce n'était pas la première fois ?



Car sous ses airs angéliques et son corps frêle, la cadette de la famille a la fâcheuse tendance à tuer ses amants. Toujours sous couvert de légitime défense mais à part sa version, comment connaître réellement la vérité ? Et Korede, toujours au poste pour défendre sa petite sœur, devient sa nettoyeuse attitrée.



Ma sœur, serial killeuse est un roman très étonnant ! Dès le début, je me suis prise d'affection pour Korede, cette jeune femme discrète, parfois invisible. Il est vrai qu'elle ne sort pas vraiment du lot mais quoiqu'elle fasse, comment rivaliser avec sa sœur ? Ayoola que tout le monde adore, admire. Elle est arrogante, prétentieuse, fainéante, matérialiste et pourtant, elle a ce petit quelque chose qui rend fou le monde qui l'entoure. Honnêtement, c'est un personnage qui m'a tapé sur les nerfs plus d'une fois, avec l'envie folle de la mettre au pied du mur. Cependant, il existe un lien entre les deux sœurs qu'il est difficile d'expliquer. Parfois, cela agace, je ne vais pas vous mentir mais cette force entre elles est indéniable. Jusqu'où peut-on aller par amour de sa famille ?



Quant au style, de très courts chapitres qui rendent la lecture très fluide et nous plonge dans le piège du "allez encore un chapitre, juste un seul". Une lecture attachante, divertissante, émotionnelle que je conseille avec plaisir.
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L'Une ou l'autre

L'histoire de base aurait pu être originale : lors du confinement, au Niger, un homme se retrouve chez sa tante, la maîtresse de son oncle (décédé) et un bébé. Les deux femmes revendiquent être la mère, et lui au milieu de chacune d'elles, chacune faisant quelques crasses à l'autre, voire à mettre en danger le bébé. D'autant que si c'est l'une des deux, ça peut aussi être lui le père. Tout ça à huis-clos. A suivre les critiques et avis, c'est absolument génial. Non ! Soit c'est trop court (franchement trop court - prenons-le comme une nouvelle plutôt qu'un roman d'ailleurs). Soit c'est bâclé ! Ce qui revient grosso modo au même. En plus, les mères sont présentées comme des hystériques, ensorcelés et/ou menteuses... Quant à la fin, c'est sec ! Drôle mais sec (comme s'il fallait en finir). Et libre d'interprétation. En résumé, le style est bon (on le savait déjà), le suspens bien fait, mais je reste vraiment sur ma faim (oui de plus !)
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