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Critiques de Paco Ignacio Taibo II (102)
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Des morts qui dérangent

Celui-ci, je ne vous le recommande pas, sauf si vous êtes mexicain ou avez une maitrise en sciences politiques mexicaines. C'est tellement bourré de références à des affaires mexicaines (principalement des scandales liés à de la corruption ou des assassinats, ça a l'air d'un pays sympa quand on est homme politique/journaliste/militant, dites donc) que c'en est incompréhensible pour le lecteur français banal...L'écriture n'étant pas d'un niveau permettant de rattraper cet énorme défaut, j'ai dû lutter pour le finir. Franchement frustrant, donc.

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Archanges, 12 histoires de révolutionnaires s..

Toute l’âme politique, sentimentale, humaine de Paco Ignacio Taibo II est sans doute résumée dans ce recueil de … ? Récits ? Nouvelles ? Témoignages historiques ? Tout cela à la fois en un mélange plein d’humanité.

Russie, Mexique, Allemagne, Chine… le début du dix-neuvième siècle n’a pas été avare en révolutions. Certains ont avorté, d’autres ont accouché de monstres. Dans toute cette fureur, des destins ont traversé la nuit de l’Histoire comme des météores ardents. Des destins bien souvent oubliés aujourd’hui et que PITII a voulu ressusciter, non pas dans leur seule dimension historique, politique, voire littéraire, mais aussi tout bêtement humaine.

« On découvre qu’une personne n’est pas une personne, mais les échos de cette personne. Que la seule manière de la capturer, c’est de fixer les dizaines d’échos qu’elle laisse derrière elle. »

Et ces destins parfois abandonnés à la nuit du passé, PITII s’en fait le chantre, l’artiste aux couleurs chaleureuse, luttant contre l’oubli à coups de couleurs et de chansons.

lire la suite sur mon blog
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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Le Trésor Fantôme

C’est à une période particulièrement complexe de l’histoire de son pays que s’attaque dans Le trésor fantôme, Paco Taibo. L’expédition du Mexique, menée entre 1861 et 1867 par Napoléon III qui voulait installer Maximilien de Habsbourg sur le trône du Mexique avec l’aide de conservateurs mexicains opposés à Benito Juárez, tient en effet autant de la guerre coloniale que de la guerre civile et chacun des deux camps voit en son sein s’affronter différentes factions.

Et donc, c’est dans ce contexte que Taibo lance ses personnages, réels ou fictifs sur les traces de ce trésor fantôme dont, longtemps, on se demandera ce qu’il est (sceau de la nation, or, tableaux…) et, en effet, s’il est tout simplement réel. Pour faire la lumière sur cette affaire, il dresse toute une galerie de portraits – généraux-poètes, chroniqueurs, aventuriers, mercenaires, indiens, peones investis d’une mission d’ordre patriotique… – et autant de récits qui se répondent, entrent en résonnance, s’entrecroisent ou s’enchevêtrent. Ce faisant, Paco Ignacio Taibo II nous détaille cette période de l’histoire vue du côté des libéraux mexicains et construit une ode aux idéaux portées par sa nation à sa naissance (ou plutôt à l’une de ses naissances).



Il s’agit là d’une œuvre ambitieuse tant dans son objet que dans sa structure qui voit donc se succéder sans répit les points de vue en essayant de conjuguer la fiction et les faits historiques et même les écrits historiques, puisque Taibo réemploi dans son récit les textes de l’un de ses personnages réels, le chroniqueur Guillermo Prieto en les mêlant à sa propre prose où il imite le style de Prieto.

Mais si l’on ne peut que s’incliner devant le travail engagé par l’auteur, il n’en demeure pas moins que le lecteur à bien du mal à s’y retrouver. De fait, les allers-retours entre les personnages parfois protéiformes et les multiples détails livrés sur le déroulement de la guerre qui voient s’accumuler les détails, les noms de villes ou de personnes que l’on ne croisera plus, ont tôt fait de nous égarer, en particulier dans les deux premières parties du roman, ce qui nous mène, tout de même, aux alentours de la page 300.

Et l’on reprendra là les mots de Paco Ignacio Taibo II dans un entretien accordé à la revue 813 dans son numéro 112 : « Je ne fais pas de fiction quand je fais de l’Histoire, je fais de l’Histoire. Mais l’Histoire, encore faut-il la raconter. Le problème survient lorsqu’un historien est un mauvais narrateur : même s’il a réalisé une investigation rigoureuse, de très haut niveau, elle sera gâchée. Or, si l’Histoire est mal racontée, tu n’arrives pas à transmettre l’information, tu la perds ». Il faut croire que les choses ne sont pas aussi simples que cela. D’évidence, Taibo a réalisé une investigation rigoureuse et, indéniablement, il est aussi un excellent narrateur. Pourtant, la sauce ne prend pas.

On ne pourra pas dire pour autant que l’on n’était pas prévenu : le trésor fantôme du titre est bel bien fantomatique et demeure une quête finalement annexe qui apparait en filigrane durant une grande partie du roman avant de revenir, si ce n’est au premier plan, au moins au centre de l’intrigue dans la seconde moitié du récit, plus enlevée.



Finalement, donc, on ne sait plus trop ce que l’on a lu. Un condensé d’histoire mexicaine pour lequel on manquait de connaissances de bases qui nous auraient permis de mieux saisir certains passages ? Un tortueux roman d’aventures auquel on n’a pas tout compris faute d’avoir réussit à bien discerner les lieux et les personnages ? On ressort de cette lecture un brin déçu et désorienté avec l’impression d’être passé à côté de quelque chose, d’un lieu où Taibo n’a pas réussi à nous mener.


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Des morts qui dérangent

Un certain Alvarado, récemment assassiné, téléphone d’outre-tombe pour accuser une sombre crapule d’extrême-droite, Morales, de crimes, trahisons et de nombre d’exactions tant à Mexico qu’au Chiapas. Le sous- commandant Marcos nomme un indien, Elias Contrarios pour mener l’enquête et retrouver Morales. Il sera aidé dans sa tâche par Hector Belascoaran, détective borgne qui « voit seulement la moitié de ce que voient les autres mais de manière plus nette » et héros récurrent des romans de P.I.Taïbo II, ainsi que d’un groupuscule zapatiste appelé « Personne ».

Improbable roman policier ne s’encombrant pas trop de vraisemblance, ce livre écrit à quatre mains avec le célèbre sous-commandant Marcos, personnage emblématique de la contestation indienne, devrait rencontrer le succès de curiosité escompté par l’éditeur. Il est bien évident que l’intérêt d’un tel bouquin n’est ni dans son intrigue peu élaborée, ni dans le style de ses auteurs (langage parlé pour Taïbo et rapport type comité central pour Marcos) mais dans la description apocalyptique d’une société mexicaine en proie à mille maux: corruption, prévarication, assassinats, trahisons, tueries et saccages en tout genre. Si l’on croit ce qu’on nous raconte, c’est pire que tout ce qu’on peut s’imaginer vu d’ici. Bien entendu, ce genre de texte relève plus de la propagande que de la littérature avec son côté manichéen (les gouvernements sont tous pourris, les zapatistes tous charmants) un tantinet agaçant à la longue.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Pancho Villa, roman d'une vie

Il s'agit de la biographie d'un très grand personnage de la révolution mexicaine, rédigée par un très grand auteur mexicain.



Paco avait déjà écrit une biographie très intéressante du Che, et a réussi cette fois-ci à combiner précision du biographe et légèreté de la plume d'écrivain. Tout est intéressant, sur plus de 800 pages.



Pancho Villa était un homme du peuple, sachant tout juste lire et écrire, qui est devenu un brillant stratège militaire à la faveur d'une révolution qui lui aura permis de prendre toute sa dimension.



Ils ne sont pas nombreux, les révolutionnaires à pouvoir s'asseoir dans le fauteuil présidentiel, le temps d'une photo, sans accepter de prendre le pouvoir. Il y a chez cet homme une intégrité qui tranche avec son passé de voleur, avec les exécutions parfois rapides qui ponctuaient les fins de bataille.



Pour donner une idée du rayonnement de cet homme, des bataillons entiers de federales, les soldats des "traîtres à la république ",ont déserté parce qu'ils refusaient de se battre contre lui.



Au final, il est difficile de conclure sur un avis tranché, comme tous les grands hommes celui-ci était complexe. Mais il a par moments porté sur ses épaules le poids de l'avenir d'un pays, et son assassinat a probablement contribué à créer la légende Pancho, de son vrai nom Doroteo Arango, qui participe de l'identité du pays.

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Cosa fácil

Une belle découverte du Mexique, une histoire ou plutôt, des histoires entremêlées et qui fonctionnent à merveille.
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68

Le poète espagnol Angel Gonzalez a écrit :



Un autre temps viendra distinct de celui-ci

Et quelqu’un dira

Tu aurais dû conter d’autres histoires

La phrase fut peinte telle quelle pendant le

mouvement de 68 sur la porte d’une des salles

du premier étage de la faculté des sciences

politiques. Pendant des années je me suis

demandé : « Mais y avait-il d’autres histoires

à raconter ? »



Écrit dans le même style que les romans noirs que l’auteur affectionne. Des petits chapitres aux titres parfois intrigants « Parfois, nous préférons croire aux vertus informatives de l’air ambiant », « Quand on se rappelle ces jours de gloire, on oublie toujours qu’ils duraient quatorze heures » ? « Où l’on rappelle à ceux qui ont perdu la mémoire comment ébrécher le blindage d’un tank avec un tube » ou « Mêmes les menteurs connaissent la vérité » et toujours une dimension questionnant soit la littérature soit notre construction.



« Si nous sommes tous des personnages d’un roman qui s’écrit sur une putain d’Olivetti sans bande, si nous vivons en essayant d’être fidèle au personnage que nous nous sommes inventés, il n’y a aucun doute que son caractère principal s’est forgé en 68, que ses meilleures attitudes (s’étirer le bras à s’en rompre les muscles, sortir dans la rue malgré la peur qui paralyse, vivre le collectif, se découvrir une vocation à l’insomnie) se sont fabriqués ici, et nous avons vécu en l’imitant avec plus ou moins de bonheur. »



Une lumière plus que chaleureuse sur un pan de l’histoire de la non-acceptation, de la révolte contre l’ordre existant, sans oublier les rêves d’émancipation au Mexique. « Qu’il y a des amours qui durent même pour ceux qui ne les ont pas vécus ».



Un livre aussi pour ne croire pas que nous sommes les ‘uniques’ « On baisait toujours plus avant, là-bas, de l’autre coté, à une autre époque, dans la tribu voisine, en Suède. Mais je suppose que les Suédois disent la même chose de nous et que ceux d’aujourd’hui disent la même chose de ceux que nous étions, de même que ceux que nous sommes aujourd’hui le diront de nos contemporains. »
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A quatre mains

Ouhlà! Paco est habitué du fait, mais avec cette histoire c'est carrément virtuose, cette façon de faire des noeuds de marin avec les histoires de personnages qui, on le sait, vont finir par se croiser.



Pas tout suivi, ce coup-ci ... malgré tout, voir une cellule super pro de la CIA se prendre les pieds dans le tapis est assez jouissif, surtout quand le taon qui fout tout par terre est un vieux révolutionnaire échappé de la guerre d'Espagne.



A relire si je veux un jour tout comprendre, mais est-ce vraiment nécessaire? Le charme de Paco s'affirme quand on accepte de lâcher le bord et de se laisser emporter au milieu du bassin. Reste le vertige du tourbillon et l'amusement pour l'impertinence.
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Mexico Noir

12 nouvelles pour représenter Mexico dans ce que la ville a de plus sombre.

12 quartiers, 12 regards, 12 histoires.



Trafics, drogue, meurtre, enlèvement, pollution.

Des gens aussi, isolés, à la rue, voisins, artistes, employés, qui tentent de survivre.

Et à la jonction, des affaires illégales, la corruption, des polices parallèles.



Des écritures urbaines, percutantes, ciselées, aux dents acérées. Des nouvelles qui sentent le désespoir, la sueur et le bitume.

Retirez les barbelés, faufilez-vous dans le chemin devant vous et plongez-vous dans les bas-fonds de Mexico.



L'anti-visite se termine en musique, avec une bande-son proposée en fin d'ouvrage, plutôt bien trouvée.



Asphalte n'aime pas les textes édulcorés, ça détonne et c'est plaisant aussi, de lire des maisons d'édition qui ont des convictions. Dans la série des "villes en noir", nous avons déjà eu droit à Londres, Los Angeles, Rome... La prochaine fois, je m'aventurerai dans des rues que je connais davantage, dans un Paris Noir... il me tarde.



Avec des nouvelles de Eugenio Aguirre, Oscar de la Borbolla, Rolo Diez, Bernardo Fernandez, F.G. Haghenbeck, Victor Luis Gonzalez, Juan Hernandez Luna, Myriam Laurini, Eduardo Monteverde, Julia Rodriguez, Eduardo Antonio Parra et Paco Ignacio Taibo II.
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La vie même

Quand un écrivain à succès devient chef de la police municipale du jour au lendemain, que peut-il en sortir de bon?!



Beaucoup de voltiges littéraires, entre les lettres d'amour à sa femme qui avait mis leur couple dans la balance ("C'est ce poste ou moi"), les notes prises par le nouveau flic quand il se souvient de son ancien métier, et les étrangetés de cette petite ville mexicaine.



J'y ai lu la plus belle lettre d'amour qu'il m'ait été donné de lire, alors ça vaut bien le maximum d'étoiles!



Et mine de rien, dans ce bordel ambiant, l'histoire est toujours bien ficelée, on peut se laisser emporter sans crainte par le trublion mexicain qui sait où il nous mène.

Ce sont un peu les montagnes russes de la littérature, et j'adore.
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Des morts qui dérangent

J'avoue que j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire car celle-ci est en faite double.

D'un côté, le lecteur rencontre le personnage d'Hector Monteverde, résidant à Mexicio, qui fait appel aux service d'un détective privé, un autre Hector répondant au nom de Belascoarán car il reçoit, depuis quelques temps déjà des messages téléphonique de la part d'un mort : Jésús María Alvarado. Les deux hommes se sont bien connus durant leur vivant puisqu'ils ont été compagnons de cellules durant leur peine de prison, injustifiée d'ailleurs, et jusqu'à ce qu'Alvarado soit assassiné plus de trente ans plus tôt.

De l'autre, nous avons affaire aux zapatistes dont le repère est basé dans l'état de Chipas. L'un d'eux, Elías Contrarios, se distingue lorsque « Le Sup'» fait appel à lui afin qu'il aille enquêter à Mexico sur un certain Morales qui serait l'auteur de nombreuses monstruosités et serait également coupale du meurtre du fameux Jésús María Alvarado pour ne citer que lui.



C'est donc ici que nos deux affaires se rejoignent mais avant d'aller plus loin dans ma critique, il faut d'abord que je vous apporte quelques précisions afin de faciliter votre compréhension. Ce n'est qu'après recherches que j'ai moi-même appris que l'armée zapatiste est un mouvent de gauche basé à Chipas qui se donne pour mission de combattre les injustices commises par les partis de droite et d'extrême-droite et de défendre les droits des populations indigènes habitant au Mexique. Attention, ne vous-méprenez pas, le mot « indigène » n'est absolument pas employé dans un sens péjoratif mais distingue simplement, pour ne citer que, les indiens des mexicains.





Roman assez complexe car il mêle un trop grand nombre de données à mon goût, certaines qui relèvent d'un véritable documentaire et d'autres qui ne sont que pure fiction. L'écriture n'est pas toujours évidente à comprendre en raison du langage parlé et non écrit qu'utilise souvent l'auteur mais je dois tout de même reconnaître quelques qualités à cet ouvrage, à savoir d'une part, qu'il est extrêmement riche en ce qui concerne l'histoire du Mexique, souvent méconnue et que cela m'a poussé à en savoir plus sur cette dernière et, d'autre part, que le lecteur ne s'attend pas du tout à une tournure dans le roman de ce genre là. Je n'en dirais pas plus sinon cela gâcherait tout le plaisir de la découverte mais, si vous êtes motivés et que vous êtes sans arrêt en quête d'instruction, au niveau politco-historique, alors je vous recommande fortement cette lecture. J'avoue que la politique n'étant pas trop mon fort, c'est certainement ce qui justifie la note que j'ai octroyé à ce livre que j'ai également trouvé un peu trop cru par moments. Une lecture qui restera pour moi enrichissante cependant !
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Mexico Noir

« Ne vous attendez pas à lire une anthologie subventionnée par l’office du tourisme de Mexico.»



Tout est dit….



Il s’agit d’un recueil de 12 nouvelles de 12 auteurs se déroulant dans 12 quartiers différents de Mexico.

12 déclinaisons sur la corruption et la violence dans cette mégapole qui s’articulent autour de trois thèmes : au-dessus des lois, des morts qui marchent et la ville de l’asphyxie.



Des styles et des modes narratifs différents, mais une noirceur généralisée.



Les nouvelles sont parfois trop brèves ce qui peut nuire à leur compréhension et donne un goût d’inachevé : le lecteur reste souvent sur sa faim et inactif… mais alors ?... et alors ?...



Une mention particulière pour « j’suis personne » (le personnage du clochard est saisissant et attachant) et « le brasier de Judas » (et sa chute vertigineuse).



J’ai aimé l’idée de la playlist que j’ai bien entendu écoutée en parallèle de ma lecture.



Cet ouvrage fait partie d’une collection abordant les grandes villes actuelles : Los Angeles, Londres, Brooklyn, Rome et Paris… j’ai très envie de lire celui sur Paris….

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Mexico Noir

Petit opus reçu dans le cadre de "masse critique", regroupant 12 nouvelles de 12 auteurs différents avec, comme thème central, Mexico, la ville tentaculaire et ses quartiers si différents. Une préface, signée Paco Ignacio Taïbo II, nous met en bouche en signant une préface qui donne un aperçu de cette ville dingue et déjantée où la police, corrompue jusqu'à la moelle, est plus dangereuse à fréquenter que la pègre elle-même. Chacune de ces petites perles sont ciselées à souhait et très différentes selon la sensibilité de chacun des écrivains, tous reconnus en leur pays. Chacun a eu à coeur de dénoncer et de souligner les aberrations d'un système totalement incontrôlable." Ne vous attendez pas à lire une anthologie subventionnée par l'office de tourisme de Mexico" nous prévient Paco Ignacio Taïbo II mais je vous recommande vivement ce petit livre qui vous fera, peut-être, découvrir de nouveaux auteurs de talent.
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Mexico Noir

Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de septembre 2011.

Mexico Noir est un recueil de nouvelles présenté par Paco Ignacio Taïbo II.

Tous les textes portent sur Mexico, une mégalopole ou règne la violence ordinaire.

Une bonne introduction de Paco Ignacio Taïbo II, nous met directement dans l'ambiance à travers des faits divers ayant pour thème la corruption de la police et du pouvoir, le chantage, les enlèvements, les malversations, les meurtres... Tous ce qui fait le "charme" de Mexico.

Mais pourtant l'auteur nous invite quand même à venir y passer des vacances. Pas sûr qu'en lisant les différents textes, se soit une destination très réjouissante.

Le livre est très court. Il fait 168 pages pour 12 nouvelles. Et c'est vraiment le gros défaut de ce recueil. Les nouvelles sont très courtes, de 7 à 22 pages. De ce fait les histoires ne sont pas très prenantes. On n'a pas le temps de rentrer pleinement dans le récit. A peine commencé, déjà fini.

Les textes sont très classiques, ils manquent de nerfs, de punch et d'humour noir. C'est vraiment dommage.

Il y avait tout pour faire un très bon recueil noir mais cela reste basique.

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La bicyclette de Léonard

Sympathique Paco, auteur haut en couleurs et au langage libre, qui donne à ses personnages une vie peu commune. Il y a dans cet art un peu de la magie latino-américaine, un sens inné de la séduction par le récit de contes fabuleux.



Ici, l'histoire est totalement improbable, Paco Ignacio lui-même le sait et en joue puisqu'une partie du récit est écrite au conditionnel, la langue de tous les possibles.



Où il est question à la fois du génie de Léonard de Vinci, inventeur de la bicyclette quelques siècles avant sa concrétisation, d'un grand-père anarchiste dans le Barcelone des années 20 et de son sympathique camarade Amador, d'un auteur de la cinquantaine (notre humble serviteur) qui tombe amoureux d'une jeune joueuse de basket américaine vue à la télé.



Mais sans en avoir l'air, le récit est remarquablement construit, derrière le plaisir de se laisser emporter par une histoire un peu folle, la main de l'auteur nous guide vers sa conclusion rafraîchissante : puisque Léonard a pu inventer la bicyclette, alors rien n'est impossible.
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Rêves de frontière

Ce roman signe ma première rencontre avec Hector, le détective mexicain. S'il accepte cette enquête, c'est autant pour aider une adolescente désemparée qu'en souvenir d'un ancien amour. Souvenir seulement, Hector est lucide, pour ne pas dire désabusé.

D'une écriture sobre et concise, ce roman montre la société gangrenée par la corruption, et les rêves, brisées.

Rêves de frontière est une oeuvre douce amère, un roman policier désenchanté.
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A quatre mains

Greg Simon, l'américain, et Julio Fernandez, le mexicain, sont deux journalistes free lance associés, toujours à la recherche du scoop, sur tous les fronts, en première ligne, notamment des conflits sud-américains. Julio voudrait qu'ils écrivent un roman à quatre mains. En attendant, ils sont en train d'élaborer un article sur le roman policier que Trotski a tenté d'écrire durant son exil.

Mais là ne s'arrête pas l'histoire, car Paco Ignacio Taibo II met en scène de multiples personnages au fil de chapitres assez courts et nerveux, avant de mêler tous ces destins dans un final parfaitement orchestré, un point de rencontre fugace avant que chacun ne retourne à ses affaires.

Le romancier mène son histoire de main de maître, passant en revue de nombreuses révolutions du XXème siècle, y compris romanesques avec "Adieu à Mompracem" de Emilio Salgari réimaginé par l'un des personnages alors qu'il est en prison (bel hommage au passage à la littérature populaire et au pouvoir de l'imagination).

Paco Ignacio Taibo II possède une écriture mordante, souvent teintée d'ironie, et parvient à merveille à mettre en scène ses personnages.
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Jours de combat

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu cet auteur, et je découvre le premier de la série, qui nous plonge dans l'univers sombre du Mexique, avec des allusions fréquentes à d'autres formes de violence, accidents, conflits armés, règlements de compte... qui font bien plus de dégâts que les crimes du tueur en série. Un peu de machisme aussi, mais une étudiante qui s'impose comme secrétaire pleine de charme...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Pancho Villa, roman d'une vie

Révolutionnaire mexicain né à San Juan del Río, Durango, en 1876 – mort à Parral, Chihuahua, en 1923.



Pauvre paysan, orphelin et ayant reçu très peu d’éducation quand éclate la Révolution mexicaine en 1910, Francisco Villa, dit Pancho Villa, se réfugiait depuis plusieurs années dans les montagnes après avoir assassiné le propriétaire de la hacienda où il travaillait.



Dès le début de la Révolution il rallie les rangs se Madero dans sa lutte contre la dictature de Porfirio Díaz, et fait preuve d’une grande habileté dans l’art de la guerre.



Profitant de sa connaissance du terrain et des paysans, il forme sa propre armée dans le nord du Mexique, avec laquelle il contribue au triomphe du mouvement révolutionnaire.



En 1912 il est fait prisonnier, en soupçonnant le général Victoriano Huerta de participer à la rébellion de Orozco dans la défense des aspirations sociales des paysans, que Madero avait ajourné.



Il parvient à s’échapper aux Etats-Unis et, après l’assassinat de Madero, il revient au Mexique et forme une nouvelle armée révolutionnaire, la Division du Nord (la División del Norte) en 1913.

Avec ses troupes il soutient la lutte de Venustiano Carranza et Emiliano Zapata contre Huerta, qui s’est imposé comme dictateur. Ensemble, ils le font tomber en 1914 ; mais après la victoire de cette deuxième révolution, Villa et Zapata se sentent trompés par Carranza et reprennent les armes contre ce dernier.



Cette fois, la chance n’est pas de son côté : Álvaro Obregón défait les troupes de Villa et Carranza consolide son pouvoir, obtenant la reconnaissance officielle de son gouvernement par les Etats-Unis.



Dans sa tentative pour démontrer que Carranza ne contrôle pas le pays, et dans le but de liguer contre le dictateur le président américain Wilson, il attaque le territoire nord américain du Nouveau Mexique et assassine 16 citoyens américains (1916).



Wilson envoie une armée sous le commandement du général Pershing au nord du Mexique pour en finir avec Pancho Villa ; mais la connaissance du terrain et le soutien de la population paysanne permettent à Villa et ses troupes de résister durant quatre années, dans une guerre à mi-chemin entre la guérilla et le banditisme.



A la chute de Carranza en 1920, le nouveau président Adolfo de la Huerta lui offre l’amnistie et un ranch à Chihuahua, en échange de l’arrêt de ses activités guerrières et de son retrait de la vie politique. Villa accepte, mais meurt trois ans plus tard, assassiné dans son ranch pour des raisons politiques, pendant la présidence de Obregón.

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Nous revenons comme des ombres

Au Mexique, en 1922, un Chinois anarchiste, un journaliste spécialisé dans les affaires criminelles, un avocat dont les meilleures clientes étaient des prostituées, et un poète virtuose dans l’art du slogan publicitaire se retrouvaient au bar d’un hôtel pour jouer aux dominos.



Paco Ignacio Taibo II faisait son entrée (remarquée) dans le roman noir avec Ombre de l’ombre (Rivages/Noir n° 124).



Voici de nouveau les mêmes personnages. Nous sommes en 1941.



Le Chinois est en train de construire une route dans la jungle du Chiapas.



Le journaliste est contacté par trois écrivains allemands et un rabbin qui lui expliquent que l’ascension de Hitler est le résultat d’une conspiration ésotérique.



Le poète, lui, travaille comme agent secret pour le ministère de l’Intérieur et déjoue les projets des sympathisants nazis du gouvernement.



Quant à l’avocat, réfugié dans un asile, il convoque ses anciens amis à une partie de poker avec Hemingway.



Impossible de résumer un roman où gravitent aussi de nombreux personnages réels car, comme le dit Paco Ignacio Taibo, « le roman n’est pas né pour plaire aux amoureux de l’ordre. Il est là pour distraire par le vertige, pour mettre le bordel, pour en jouir, pour le remuer. »


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