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René Solis (Traducteur)
EAN : 9782743618391
269 pages
Payot et Rivages (13/03/2008)
3.71/5   24 notes
Résumé :
"En bon Mexicain, Héctor Belascoaràn Shayne n'était pas du genre à s'effrayer devant l'absurde. Il était mexicain et borgne, de sorte qu'il voyait la moitié de ce que voyaient les autres, mais de façon plus nette... Le pays était un vaste centre commercial pillé par des cavaliers de l'Apocalypse bidons et plus ou moins narcos, un supermarché dirigé par un Friedrich Nietzsche plus que bourré où tout n'était qu'apparence. "Tout commence le jour où Monteverde, fonction... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'avoue que j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire car celle-ci est en faite double.
D'un côté, le lecteur rencontre le personnage d'Hector Monteverde, résidant à Mexicio, qui fait appel aux service d'un détective privé, un autre Hector répondant au nom de Belascoarán car il reçoit, depuis quelques temps déjà des messages téléphonique de la part d'un mort : Jésús María Alvarado. Les deux hommes se sont bien connus durant leur vivant puisqu'ils ont été compagnons de cellules durant leur peine de prison, injustifiée d'ailleurs, et jusqu'à ce qu'Alvarado soit assassiné plus de trente ans plus tôt.
De l'autre, nous avons affaire aux zapatistes dont le repère est basé dans l'état de Chipas. L'un d'eux, Elías Contrarios, se distingue lorsque « Le Sup'» fait appel à lui afin qu'il aille enquêter à Mexico sur un certain Morales qui serait l'auteur de nombreuses monstruosités et serait également coupale du meurtre du fameux Jésús María Alvarado pour ne citer que lui.

C'est donc ici que nos deux affaires se rejoignent mais avant d'aller plus loin dans ma critique, il faut d'abord que je vous apporte quelques précisions afin de faciliter votre compréhension. Ce n'est qu'après recherches que j'ai moi-même appris que l'armée zapatiste est un mouvent de gauche basé à Chipas qui se donne pour mission de combattre les injustices commises par les partis de droite et d'extrême-droite et de défendre les droits des populations indigènes habitant au Mexique. Attention, ne vous-méprenez pas, le mot « indigène » n'est absolument pas employé dans un sens péjoratif mais distingue simplement, pour ne citer que, les indiens des mexicains.


Roman assez complexe car il mêle un trop grand nombre de données à mon goût, certaines qui relèvent d'un véritable documentaire et d'autres qui ne sont que pure fiction. L'écriture n'est pas toujours évidente à comprendre en raison du langage parlé et non écrit qu'utilise souvent l'auteur mais je dois tout de même reconnaître quelques qualités à cet ouvrage, à savoir d'une part, qu'il est extrêmement riche en ce qui concerne l'histoire du Mexique, souvent méconnue et que cela m'a poussé à en savoir plus sur cette dernière et, d'autre part, que le lecteur ne s'attend pas du tout à une tournure dans le roman de ce genre là. Je n'en dirais pas plus sinon cela gâcherait tout le plaisir de la découverte mais, si vous êtes motivés et que vous êtes sans arrêt en quête d'instruction, au niveau politco-historique, alors je vous recommande fortement cette lecture. J'avoue que la politique n'étant pas trop mon fort, c'est certainement ce qui justifie la note que j'ai octroyé à ce livre que j'ai également trouvé un peu trop cru par moments. Une lecture qui restera pour moi enrichissante cependant !
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Ce livre a été écrit à quatre mains par Taibo II et le sous-commandant Marcos. Marcos est le chef de l'Armée Zapatiste de Libération nationale et lutte notamment auprès des indiens du Chiapas pour plus de justice. Il a également rejoint les mouvements altermondialistes. Dans ce récit, les chapitres sont écrits alternativement par Taibo et par Marcos.

L'intrigue est essentiellment basée sur la rcherche d'un homme nommé Morales qui aurait trahi le mouvement zapatiste pour rejoindre l'extrême-droite. Les zapatistes veulent donc envoyer un des leurs à Mexico pour faire cette recherche et se faire aider par Hector, détective. Hector, de son côté, travaille sur une affaire qui rejoint Morales. En effet un certain Jesus Maria Alvarado, mort depuis longtemps, laisse des messages sur son répondeur et met en cause un certain nombre d'hommes politiques au pouvoir. Alvarado a été autrefois compagnon de cellule de Morales et il semble qu'il donne des informations de plus en plus précises... Pourquoi... On le saura plus tard... Mais une fois de plus c'est bien le pouvoir politique mexicain et sa corruption qui est en cause et ce livre est une dénoncation des malversations, des emprisonnements arbitraires et des assassinats qui ont parsemé le Mexique tout au long du siècle dernier.

En plus des sujets évoqués, c'est bien sûr la construction du livre qui est originale. Paru d'abord en feuilleton au Mexique, puis dans Libération en août 2005, il obéit aux règles de ce genre avec ses côtés positifs et ses côtés négatifs ! Côté positif, le rythme est bien sûr vif et entrainant. On ne s'ennuie pas dans cette poursuite pleine d'humour qui fait de nombreuses digressions et évoque bien le côté foisonnant de la littérature sud-américaine. Côté négatif, on se perd quand même un peu dans toutes les allusions politiques à l'histoire du Mexique, à moins de suivre scrupuleusement les notes de bas de page qui donnent les explications ! Et sur le plan du style, si celui de Taibo est toujours impeccable, celui de Marcos semble plutôt être une retranscription d'un récit oral (j'ai lu en diagonale certains de ses chapitres...)

En bref c'est quand même un Objet Littéraire Non Identifié assez intéressant et qui donne beaucoup de clés sur ce Mexique contemporain où l'opposition se réfère toujours à Zapata et à sa Révolution.
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Celui-ci, je ne vous le recommande pas, sauf si vous êtes mexicain ou avez une maitrise en sciences politiques mexicaines. C'est tellement bourré de références à des affaires mexicaines (principalement des scandales liés à de la corruption ou des assassinats, ça a l'air d'un pays sympa quand on est homme politique/journaliste/militant, dites donc) que c'en est incompréhensible pour le lecteur français banal...L'écriture n'étant pas d'un niveau permettant de rattraper cet énorme défaut, j'ai dû lutter pour le finir. Franchement frustrant, donc.
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En 2004, le sous-commandant Marcos, figure emblématique de la rébellion zapatiste au Mexique propose à son compatriote Paco Ignacio Taibo II d'écrire à quatre mains un roman policier qui aborderait l'histoire contemporaine de leur pays. Les règles du jeu: chacun écrirait un chapitre en alternance, en réponse à l'épisode précédent. le résultat est fantastique: on retrouve le personnage fétiche de Taibo - Héctor Belascoaran Shayne et on fait connaissance de Elias Contrarios, personnage haut en couleur crée par Marcos.
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Un certain Alvarado, récemment assassiné, téléphone d'outre-tombe pour accuser une sombre crapule d'extrême-droite, Morales, de crimes, trahisons et de nombre d'exactions tant à Mexico qu'au Chiapas. le sous- commandant Marcos nomme un indien, Elias Contrarios pour mener l'enquête et retrouver Morales. Il sera aidé dans sa tâche par Hector Belascoaran, détective borgne qui « voit seulement la moitié de ce que voient les autres mais de manière plus nette » et héros récurrent des romans de P.I.Taïbo II, ainsi que d'un groupuscule zapatiste appelé « Personne ».
Improbable roman policier ne s'encombrant pas trop de vraisemblance, ce livre écrit à quatre mains avec le célèbre sous-commandant Marcos, personnage emblématique de la contestation indienne, devrait rencontrer le succès de curiosité escompté par l'éditeur. Il est bien évident que l'intérêt d'un tel bouquin n'est ni dans son intrigue peu élaborée, ni dans le style de ses auteurs (langage parlé pour Taïbo et rapport type comité central pour Marcos) mais dans la description apocalyptique d'une société mexicaine en proie à mille maux: corruption, prévarication, assassinats, trahisons, tueries et saccages en tout genre. Si l'on croit ce qu'on nous raconte, c'est pire que tout ce qu'on peut s'imaginer vu d'ici. Bien entendu, ce genre de texte relève plus de la propagande que de la littérature avec son côté manichéen (les gouvernements sont tous pourris, les zapatistes tous charmants) un tantinet agaçant à la longue.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
"Mais le Mal n'est pas une entité, un démon pervers et maléfique, à la recherche de corps à posséder pour en faire des instruments des maux, des crimes, des programmes économiques, des fraudes, des camps de concentration, des guerres de religion, des lois, des procès, des fours crématoires, des chaînes de télévision. Non, le Mal est une relation, une façon de se positionner face à l'autre. Se transformer volontairement en bourreau. Et transformer l'autre en victime."
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"_Tu vois, il y a comme de la haine contre ce qui est différent. Et cette haine, ce n'est pas seulement que tu es mal considéré, qu'on se moque de toi, qu'on fait des plaisanteries sur toi ou qu'on t'humilie et qu'on t'insulte. C'est quelque chose qui peut aller jusqu'au meurtre. [...], ils nous tuent juste parce que notre différence les rend fous. Et en plus, rien que parce que nous sommes ce que nous sommes, dès qu'il se passe quelque chose, nous sommes les premières ou les premiers qu'on soupçonne parce qu'ils pensent que notre différence n'est pas naturelle, que c'est une perversion, quelque chose de mal."
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"Et j'ai eu peur. Très peur. Pas la peur de l'inconnu. Non, c'était plus rationnel. Peur du connu. Peur de la longue suite de défaites historiques. Peur de l'habitude et de la résignation que provoque en nous une opération où nous apparaissons toujours dans la colonne des soustractions et des divisions, jamais dans celle des additions et des multiplications."
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"De toute façon, je ne sais pas vous, mais moi j'en ai marre de ces polars où tous les personnages sont super intelligents et cultivés, et où le seul imbécile c'est le lecteur."
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Lorsqu'il y a crime, il faut chercher le coupable en haut, pas en bas. Le système, c'est le Mal, et les Méchants sont ceux qui sont au service du système. Mais le Mal n'est pas une entité, un démon pervers et maléfique à la recherche de corps à posséder pour en faire des instruments des maux, des crimes, des programmes économiques, des fraudes, des camps de concentration, des guerres de religion, des lois, des procès, des fours crématoires, des chaines de télévision. Non, le Mal est une relation, une façon de se positionner face à l'autre. C'est aussi un choix. Le Mal c'est de choisir le Mal. Choisir d'être le méchant face à l'autre. Se transformer volontairement en bourreau. Et transformer l'autre en victime.
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Vidéo de Paco Ignacio Taibo II
Paco Ignacio Taïbo II raconte ses origines, sa vie familiale ainsi que ce qui l'a mené au Mexique.
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
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